RADZITZKY Carlos de - (Londres 1915 - Bruxelles 1985) - Poète et journaliste belge
Reference : GF23055
- Au dos d'une carte représentant "Génése nasale" de Willy Smith -
Il vote pour Michel Manoll au mandat des poètes -
1956, in-8vo, 55 p. num. + 60 ff. vierges + 1 ff. (offre daté 1956) + 1 ff. (index), 4 plans pliés montés sur pages, 2 ff. entre les pages avec notes, belle écriture soignée en encre noire et bleue, dessins géometriques au crayon, exlibris manuscr. ,Philippe de Raemy’ demi-toile d’origine, un peu usée sur les bords et au dos, tranches marbrées.
Notes personnelles et très techniques d’un ingénieur suisse sur les méthodes d’un fabricant allemand de laminoirs (Walzen). Bien qu’il indique travailler pour une société à Thoune, ses notes sont en français. Uniquement les plans copiés directement chez Schmitz sont tenus en allemand. Schémas, tableaux et formules de calculs ainsi que des dessins techniques en crayon soignés et précis remplissent les pages.
Phone number : 41 (0)26 3223808
Très belle lettre autographe signée, datée de Strasbourg le 12 décembre 1844, par laquelle il se refuse à toute intervention à la veille d'élections. La lettre est adressée au comte Hallez-Claparède. 3 pages in-4° Très bon Strasbourg 1844
1 page in-12, Paris, 14 octobre 1894. Concernant un projet de livre. "J'ai pensé ces jours derniers à ce que pourrait être un texte écrit par moi, et je crois aussi pouvoir même vous dire ce que devrait être le livre dont nous avons causé l'autre semaine. - Ayez donc l'amabilité de venir mardi prochain à mon atelier"...
Belle lettre manuscrite signée, datée du 25 février (?). À propos de l'Association Pierre Loti et des embrouilles y afférentes ! En feuille Très bon Paris
édition originale
Belle lettre manuscrite signée, datée du 9 juillet 1953. À propos de l'inauguration du monument Pierre Loti à Saint-Pierre d'Oléron et des embrouilles y afférentes ! En feuille Très bon Paris 1953
édition originale
Belle lettre manuscrite signée, datée du 10 juillet 1953. À propos de l'inauguration du monument Pierre Loti à Saint-Pierre d'Oléron et des embrouilles y afférentes ! En feuille Très bon Paris 1953
édition originale
1860, Pet. in-8 (12,5x18,5cm), 53feuillets., relié.
Recueil constitué de la copie de plusieurs lettres et d'articles au sujet de la parution d'une plaquette de poèmes en faveur des pauvres. Ces lettres cherchent à recueillir des souscriptions, des commandes ou une approbation, avec la protection du curé de Saint-Sulpice qui a adhéré au projet ; elles s'adressent tant à des proches que d'illustres personnages, l'Empereur par exemple, à des institutions religieuses ou d'éducation, avec pour objet la charité. Reliure en demi basane rouge d'époque. Dos lisse orné de fers romantiques en miroir. Titre doré : Souvenir d'une amie. Chiffre E. R. sur le plat supérieur. Absence des pages de garde marbrées sur le premier et dernier feuillet de garde. Bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
L.A.S. à Cher Claude. Laval, 23 sept. 66. 1 f., 1p. ms. Il est intéressé par l'exposition d'objets trumeaux. :: L.A.S. à Cher Claude. Laval, 26 novembre 1966. 1 f., 1 p. ms. Il travaille à son trumeau (4' x 4'). :: L.A.S. à Cher Claude, Laval, 30 janvier '67. 1 f., 2 p. in-8 ms.
RAMADIER Paul - (La Rochelle 1888 - 1961) - Homme politique français
Reference : GF21641
1 page in4 -
Il a bien reçu la drernière édition de sa revue "Made in France", remercie et complimente -
Rameau, Jean [pseudonyme de Laurent Labaigt] (poète et romancier français, 1858-1942)
Reference : 3625
(1897)
Paris Paul Ollendorff 1897 in-12 aucune reliure 2 ff. in-12 (faux-titre et titre) détachés du livre de "La Demoiselle à l'ombrelle mauve" publié chez Paul Ollendorff en 1897.
Le faux-titre porte un ENVOI autographe signé de Jean Rameau à Adolphe Forgeot (libraire de Bordeaux). Attention, nous ne vendons que ces deux feuillets, nous n'avons pas le livre en entier. Bon
À propos du retard dans le paiement des salaires. Ramel fut un ministre des finances important sous le Consulat : il réussit le passage difficile des Assignats à l'argent monnayé. Très bon Paris 1799 1 page in-folio.
Editions Carmen Marguerat. 1994. Grand in-8 Br. 5 tableaux de Fabien Widmer, 9 vignettes de Joël Vuagniaux. Avant-propos de Jérôme Meizoz et Variation d'Agron Ukaj. Pour la publication le fac-similé a été réduit par rapport au manuscrit original. TBE.
Genève, Mermod, 1927, in-8°, 274 pages, couverture rempliée imprimée sur japon.
Edition originale. 1/10 exemplaires de tête numérotés sur japon impérial, accompagné de la page manuscrite (comportant en tête comme il se doit le même numéro que le volume, de la main de Ramuz) non annoncée à la justification de l'ouvrage. Quelques défauts sur la couverture (voir photos).
Lausanne, Mermod, 1943. In-4 broché de 163-[17] pages, couverture rempliée, premier plat orné d'une vignette.
Illustré de photos et nombreuses reproductions en noir et en couleurs d’oeuvres d’Auberjonois, certaines à pleine page. Édition originale. Précieux exemplaire lettré A, premier de la série des 15 exemplaires sur Hollande Rembrandt Van Rhyn marqué de A à O enrichis d’une lithographie originale sur Japon signée par René Auberjonois, et d’une page manuscrite de Ramuz (A). Double envoi autographe de Ramuz et Auberjonois, tout deux datés du 16 décembre 1943, mois de la parution du livre. La page manuscrite comporte 24 lignes, rédigées à l'encre bleue, est le début du chapitre I. Intérieur sans défaut, premier plat de couverture avec une insolation un peu désolante pour le premier exemplaire de ce bel hommage.
[1949]. 3 feuillets A4, couverts au seul recto de l'écriture claire et reconnaissable de Jean Paulhan, à l'encre noire. Les feuillets sont numérotés en romain au bord supérieur, le titre en majuscules est souligné en rouge.
Manuscrit, signé par Jean Paulhan, du texte ayant paru en introduction à Fin de vie, ce bel ouvrage de la Guilde du livre rassemblant le texte de Paulhan et celui de Ramuz en fac-similés autographes, illustré par René Auberjonois. Le texte imprimé diffère très légèrement de ce précieux manuscrit, ce que vous pourrez constater dans le volume joint, bien complet de sa jaquette, La Guilde du livre 1949.
Paris, 20 août 1866, in-folio, 1 p. ; nomination de M. Boré Verrier au grade d’Officier dans l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur.
Maréchal de France, né à Grenoble (1795-1871). Le 7 mars 1815, Randon, aide-de-camp du Général Marchand et capitaine, envoyé au défilé de Laffray pour arrêter la marche de l’Empereur sur Grenoble, commanda le feu sur Napoléon aux soldats du 5e ligne qui refusèrent d’obéir et crièrent “Vive l’Empereur”.
Phone number : 06 60 22 21 35
Paris, Editions E.P.I., 1946. 1 vol. in-8 carré broché, sous couv. rempliée (insolée, avec quelques piqûres), illustrée d'une vignette gaufrée, 120-[8] pages.
Nombreuses illustrations au crayon de Philippe Ledoux in-texte. 1 portrait couleur en frontispice et 3 pages en fac-similé du manuscrit de l'auteur. Edition originale tirée à 4'028 exmplaires, celui-ci un des 3'000 numérotés sur vélin. Témoignage resté jusqu'alors manuscrit de l'un des survivants du naufrage, enseigne à bord de "La Méduse".
Raoul LAFAGETTE - [Foix 1842 - Foix 1913] - Homme de lettre français
Reference : GF27257
4 pages in8 - bon état -
Longue et interessante lettre ou transpire son amour passionné des Pyrénées : "Je veux absolument vous guerir" - Il commence par l'exemple de son père qui souffrait comme lui d'une affection des voies urinaires - Moyennant "beaucoup d'argent", ils l'installèrent à la Maison Dubois dont le Médecin chirurgien en chef était Mr Demarquay - Il abusa tellement de la sonde que la prostate s'ulcéra - Il comprit que le soit disant "grand praticien" n'était "qu'un bourreau inconscient" et il emmena son père chez Leroy d'Etiolles - La station thermale est celle de Capvern (Hautes Pyrenées) - Les bains y sont accessoires mais les eaux à boire sont importantes dans le traitement - Son beau-frère, docteur à Foix, y avait envoyé un vieil officier, "affligé d'une maladie chronique de la prostate" - Il a été guéri "comme par enchantement à l'âge de 81 ans" - Il faut arrêter la sonde - Il prends pour lui les renseignements sur Capvern et espère qu'il "n'hésitera pas à aller demander aux Pyrénées la fin de [ses] tortures" - "Combien mes montagnes natales me seront chères quand je leur devrais votre guérison" -
Cahier ms. sur vélin, in-folio de 16 pp.
Important et précieux document donnant des quantités de noms. Ecriture fine et lisible malgré les défauts du vélin. Mouillures et moisissures n'empêchant pas la lecture, quelques mots surlignés au crayon bleu. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
RATISBONNE Louis - (Strasbourg 1827 - Paris 1900) - Ecrivain et critique français
Reference : GF16189
1/2 page in4 - bon état -
Envoi de son livre:"Les Figures Mortes" - "Je ne puis mieux l'adresser qu'à la Bonté, une figure immortellement jeune" -
1892, 20x29,5cm, 4 pages sur un double feuillet.
Exceptionnel manuscrit autographe complet signé du véritable testament de Ravachol - en grande partie inédit - inconnu sous cette forme, précédant sa réécriture par un tiers pour la publication dans la presse. Unique témoignage de la véritable pensée de l'icône de l'anarchie. Manuscrit de quatre pages in-4 lignées, entièrement rédigé à l'encre noire et doublement signé «Konigstein Ravachol» en pied de chaque feuillet. Corrections au crayon de papier dans le texte, peut-être de la main de son avocat. Quelques pliures transversales et très infimes déchirures marginales sans manque. Écrit en cellule durant le second procès de Montbrison qui mènera à sa condamnation à mort, ce texte, rédigé d'une écriture hâtive, sans ponctuation ni majuscules et à l'orthographe naïve, devait être prononcé par Ravachol lors de l'audience. «Ravachol avait une sacrée envie de coller son grain de sel dans la défense, non pour se défendre, mais pour s'expliquer. Y a pas eu mèche, nom de dieu ! à la quatrième parole, le chef du comptoir lui a coupé le sifflet. Sa déclaration n'est pas perdue, nom d'une pipe ! ». (Émile Pouget, in Père Peinard 3-10 juillet 1892). Le Rocambole de l'anarchisme ne sera en effet pas autorisé à déclamer son texte, mais il le remettra à son avocat Maître Lagasse et, dès le 23 juin, la déclaration interdite se retrouvera reproduite dans le journalLe Temps. Cette première parution dans un journal conservateur se veut fidèle au texte original jusqu'à reproduire l'orthographe fantaisiste de son auteur. Ce souci d'exactitude sera d'ailleurs dénoncé par Émile Pouget dans le Père Peinard du 3 juillet 1892, une semaine avant l'exécution de Ravachol: «Le Temps, le grand drap de lit opportunard l'a collée nature. En vrai jésuitard, il l'a même collée trop nature. Ravachol avait écrit le flanche pour lui; il savait comment le lire, - mais y avait pas un mot d'orthographe, vu qu'il se connait à ça, autant qu'à ramer des choux. Le Temps a publié le flambeau sans rien changer, de sorte que c'est quasiment illisible [...]. C'est ce que les jean-foutre voulaient, nom de Dieu! [...] Je colle ci-dessous, sans y changer un mot, m'étant contenté d'y mettre de l'orthographe.» Suit, dans ce même numéro du 3 juillet 1892, la reproduction exacte, mais sans les fautes, du discours initialement publié dans Le Temps. Cette double publication associée à la noble attitude de Ravachol devant la guillotine aura un impact considérable sur l'opinion publique. En effet, même les organes anarchistes avaient jusqu'à lors conservé une certaine distance avec ce criminel provocateur accusé d'utiliser la cause anarchiste à des fins crapuleuses. Mais après l'exécution, ce testament sera rapidement repris par de nombreux autres journaux et l'ultime cri de révolte de Ravachol deviendra bientôt un véritable hymne de l'anarchie pour les libertaires de toutes nations. Pourtant, la version reproduite par ces journaux, seule connue à ce jour mais dont la source manuscrite a disparu, diffère sensiblement du manuscrit en notre possession. En effet, le style a été légèrement amélioré, quelques tournures ont été arrangées, et surtout, de larges passages ont été supprimés, dont le paragraphe de conclusion qui a été entièrement remplacé. Notre manuscrit, comportant des ratures et des reprises semble ainsi être, à tout le moins, la version primitive de ce testament politique. Écrit d'une traite, d'une graphie compacte, sans ponctuation, ni paragraphe, ce manuscrit comporte deux longs passages révélant des préoccupations de santé publique totalement absentes de la version publiée. La première concerne un long passage, d'un tiers de feuillet, sur les «ingrédients dangereux» adjoints à la fabrication du pain: «n'ayant plus besoin d'argent pour vivre, plus de crainte que le boulanger introduise dans le pain des ingrédients dangereux pour la santé et dans l'intention de lui donner une belle apparence ou le rendre plus lourd puisque cela ne lui rapporterait rien et qu'il aurait comme tout le monde et par le même moyen la facilité de se procurer les choses nécessaires pour son travail et son existence. On aurait pas à contrôler si le pain a bien le poids, si l'argent n'est pas faux, si le compte est bien exact.» La seconde, bien plus longue que la première (presque une page entière), concerne l'industrie de la teinture de la soie dont Ravachol fut un modeste ouvrier: «Eh bien que l'on se rende compte attentivement de toutes les matières perdues et des forces qu'il a fallu dépenser pour les produire, on comprend qu'on a travaillé inutilement à produire toutes ces drogues et à les fixer sur la soie qui est brûlée par l'excès de toutes sortes d'ingrédients dont la manipulation est dangereuse pour les ouvriers et dont la soie sera devenue entre leurs mains une chose dangereuse à mettre en contact avec la peau et par les poussières que produisent en séchant l'excès des drogues.» La suppression de ces parties, dont la longueur témoigne de l'importance qu'elles revêtent dans l'esprit de l'auteur, n'est sans doute pas anodine et modifie profondément la réception du discours. Contrairement à la version connue, le manuscrit est ainsi centré sur le bien-être des individus et la santé publique, mais surtout il s'appuie sur l'expérience personnelle de son auteur, sa condition d'ouvrier de la soie, qui constitue une des principales sources de la réflexion de Ravachol et de sa conscience politique. L'autre manuscrit connu de Ravachol (aujourd'hui disparu mais reproduit à l'époque dans le journal républicain L'Écho de Lyon) comporte également une longue digression sur le processus de fabrication de la soie et ses conséquences sur la santé des ouvriers. Or le discours publié par la presse ne fait aucune mention de cette activité fondatrice de l'engagement de Ravachol, qui conclut son manuscrit. Au contraire, à ce long paragraphe prosaïque se substitue une superbe mais étonnante plaidoirie, dont la pensée synthétique et le style éloquent constituent une véritable rupture avec le reste du discours, auquel elle ne semble plus liée que par la fantaisie constante de l'orthographe. «Oui, je le répète: c'est la société qui fait les criminels, et vous jurés...»; «Je ne suis qu'un ouvrier sans instruction; mais parce que j'ai vécu l'existence des miséreux, je sens mieux qu'un riche bourgeois l'iniquité de vos lois répressives»; «Jugez-moi, messieurs les jurés, mais si vous m'avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux» Superbes effets de manche, et conclusion grandiloquente où l'on est en peine de reconnaître le style oral de notre ouvrier dont le seul autre texte publié intégralement - ses Mémoires dictées à ses gardiens dans la soirée du 30 mars 1892 - ne comportent aucune conclusion et s'arrête aussi brutalement que notre manuscrit. Cette envolée finale à la gloire de l'anarchie, dont nous ne connaissons aucune trace manuscrite et qui n'est même pas ébauchée dans notre version, se révèle donc de toute évidence apocryphe. Comme la première publication est l'uvre d'un journal conservateur, il est impossible que le journaliste en soit l'auteur. Il est donc plus vraisemblable que la version fournie à la presse ait été revue et corrigée par son dernier détenteur, l'avocat de Ravachol: Maître Louis Lagasse, juriste engagé, défenseur attitré de plusieurs journaux anarchistes et futur député du parti radical-socialiste. Ainsi, notre manuscrit semble mettre en lumière une récupération idéologique de la pensée de Ravachol non qu'elle fut réellement trahie, mais habilement reformulée dans un cadre plus intellectualisé. Cette instrumentalisation de celui qu'on accusait encore la veille de détourner la cause anarchiste, fut une réussite totale. La postérité en fit une icône de l'indépendance et de l'insoumission. Il connut un véritable culte de la personnalité, exalté par les chansons, sanctifié par les romans, héroïsé par les combattants et parfois même institutionnalisé en devenant, comme en wallon, un nom commun. Aux côtés de Proudhon et Bakounine, les grands théoriciens de l'anarchie, il manquait une figure pratique, un maître d'uvre assumant la violence sous-jacente de cette idéologie nihiliste. Ravachol, grâce à cette formidable apostrophe, deviendra ce martyr attendu. On peut douter que la version authentique du discours de Ravachol que nous révélons aujourd'hui eut eu un tel écho, alors que déjà, comme le notait Emile Pouget au sujet de la première parution, l'orthographe était un obstacle. «il faut se foutre un sacré turbin pour saisir les idées.». Mais il ajoutait malicieusement: «Ces couillons de bourgeois éduqués, se figurent qu'il faut savoir orthographier les mots pour avoir de l'idée dans la caboche.» En effet, il serait présomptueux de conclure que la réputation de Ravachol fut ainsi usurpée par la plume habile d'un idéologue. Le manuscrit original, s'il dévoile la supercherie, met aussi en lumière la profondeur réelle des idées de Ravachol et les racines de sa révolte. Toutes les idées ajoutées ou réécrites par l'avocat sont bien présentes, bien que moins lisibles, dans le manuscrit original. C'est bien la misère et les privations qui, pour Ravachol, poussent les malheureux au crime. Dès les premières lignes, il souligne la responsabilité de «la société, qui par son organisation met les hommes en lutte continuelle les uns avec les autres, [et] est seule responsable» En réponse à ce problème, la justice traite selon lui non pas les causes, mais les conséquences de la pauvreté: «On finira sans doute par comprendre que les anarchistes ont raison lorsqu'ils disent que pour avoir la tranquillité morale et physique, il faut détruire les causes qui engendrent les crimes et les criminels. [...] Eh bien, messieurs, il n'y a plus de criminels à juger, mais les causes du crime à détruire.» Cette légitimation de la violence anarchiste n'est pas gratuite et Ravachol, malgré son expression écrite limitée, propose une réforme et soumet à son auditoire l'idée d'une utopie fondée sur la justice sociale: «En créant les articles du Code, les législateurs ont oublié qu'ils n'attaquaient pas les causes mais simplement les effets, et qu'alors ils ne détruisaient aucunement le crime. [...] Il suffirait d'établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et où chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins.» Et lorsqu'il dénonce la misère sociale, le texte original de Ravachol ne nécessite aucune réécriture de son avocat: «Tous ceux qui ont du superflu s'occupent-ils s'il y a des gens qui manquent des choses nécessaires ? Il y en a bien quelques-uns qui donneront quelques secours, mais ils sont imperceptibles et ne peuvent soulager tous ceux qui sont dans la nécessité et qui mourront prématurément par suite des privations de toutes sortes, ou volontairement par les suicides de tous genres pour mettre fin à une existence misérable et ne pas avoir à supporter les rigueurs de la faim, les hontes et les humiliations sans nombre, et sans espoir de les voir finir.» émondé des effets de style de l'avocat, cet émouvant manuscrit laisse transparaitre l'obsession de celui qui se sait condamné à une fin imminente. La mort y est omniprésente: celle des criminels agissant par nécessité est mise en parallèle avec le trépas des «nécessiteux» travaillant jusqu'à l'épuisement. La graphie élancée, l'absence de ponctuation et l'enchaînement des phrases traduisent l'urgence de la pensée du condamné qui, dans ce dernier soupir d'encre, tente de résumer son combat et de justifier ses actions criminelles. Aucun répit n'est laissé au lecteur, les quatre pages sont abondamment rédigées jusqu'à la dernière ligne et Ravachol, comme pour assumer chacun de ses écrits ou peut-être dans l'incertitude de pouvoir achever sa pensée, signe sa déclaration sur chaque feuillet. Témoignage inédit de Ravachol, qui vola et tua pour survivre, ce testament réhabilite avec authenticité la pensée de ce Rocambole, jusqu'alors icône modelée par les théoriciens. On y découvre les dernières pensées d'un homme ordinaire, mu par un véritable combat pour la justice, tout aussi loin de l'image du Christ de l'anarchie que d'un Judas criminel ayant employé l'idéologie libertaire à des fins crapuleuses. L'homme que l'on découvre dans ce document capital, n'est certes pas le tribun que l'on pensait, mais son discours qui fut doublement censuré par les juges et par son avocat, révèle des préoccupations humanistes sans doute d'une trop grande modernité pour l'époque. En pleine révolution industrielle, il ne dénonce pas que la misère et la mauvaise répartition des richesses, mais aussi les risques de la chimie industrielle pour la santé de la population ouvrière. Derrière l'idéologue et utopiste Ravachol, nous découvrons dans ce manuscrit inédit un François Claudius Koënigstein, plus modeste dans son expression mais plus visionnaire dans sa pensée, précurseur des grands défis écologiques et sanitaires à venir. Considérable testament apologétique de la dignité humaine. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris Éditions de l'Anseul décembre 1956 Tapuscrit in-12° autographe de cette nouvelle de [2] ff. - 13 pp. - [1] f., réalisé en 5 exemplaires nominatifs, celui-ci pour Henri Cuinet, avec envoi de l'auteur.
Une nouvelle inédite probablement autobiographique où l'auteur s'interroge sur l'équation de la vie Pierre, d'ordinaire parisien, chercheur dans un laboratoire du Commissariat à l'énergie atomique part se ressourcer dans une maison de famille située sur les flancs de la Montagne Noire entre Dourgne et Massaguel. Jacques Ravard, marié avec Nadine Milhet est le père de François Ravard, manager du groupe de musique Téléphone. Il a fait partie de l'équipe de production de La Cantatrice chauve de Ionesco, à La Huchette. Puis en 1986 crée les Éditions Le Livre Qui Parle faisant de lui un des pionniers de l'édition de livres audio en France.
1391 Un acte notarié : ENREGISTREMENT D'UN RACHAT D'UN PATTURAGE (TERRE ALLODIALE) PRES LA TORRE VIELLE APPARTENANT A LA FAMILLE AYVALON PAR RAYMOND DE CINQPEYRES - sur parchemin, format : 22 x 32 cm de 1 feuillet (2 pages), manuscrit à l'encre brune EN LATIN , daté de 1391 avec une très belle lettrine calligraphiée, texte en latin, fait à SAINT-CÔME-D'OLT - AVEYRON - signature illisible...
Une terre allodiale est une terre dont quelqu'un a la propriété absolue, et pour raison de laquelle le propriétaire n'a aucun seigneur à reconnaître, ni redevance à payer.......DOCUMENT ORIGINAL du Temps du Duc de Bourgogne Philippe II le Hardi, Isabeau de Bavière, Charles VI, Bertrand Du Guesclin et Olivier de Clisson .....rare....En Bon Etat (good condition).
1 page in4 - bon état -
Elle demande s'il se souvient d'elle et de sa thése sur le marché des tableaux - Elle le remercie pour ses recommandations, trés efficaces - Elle aimerait désormais avoir son propre point de vue -