Lettres Autographes Signées de Odette Gogry (violoniste) à Yvonne Astruc. 7 LAS datées de 1931 à 1953. Correspondances. Joint programme.7 pages manuscrites et signées. Très bon état. Format in-12°(18x14) et Format divers.
Lettre Autographe Signée de Céline Goldbeck (Directrice du Kurhaus à Scheveningen) datée du 23 avril ????, adressée à Yvonne Astruc.1 pages manuscrite et signée. Très bon état. Format in-4°(27x21).
GOLDSTEIN David (introduction, notes sur les enluminures et transcription)
Reference : 118061
(1985)
Office du Livre, Vilo 1985 Office du Livre, Vilo, 40p + fac-similé du manuscrit (non paginé), 1985, in Folio. Reliure toile verte éditeur dans un emboitage. Bon état.
Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
1962 Tapuscrit de 12 pages in-4 avec corrections autographes, 1962 ; 9 lettres, dont 2 autographes et 7 dactylographiées signées, 25 août 1950 - 5 avril 1963, au total 10 pages in-4, 4 enveloppes conservées.Cette importante et rare correspondance de Gombrowicz adressée à une compatriote, exilée tout comme lui en Argentine, témoigne des efforts de l'écrivain pour promouvoir le rayonnement international de son oeuvre. Le précieux fragment tapuscrit que Gombrowicz a offert à sa correspondante recoupe l'ensemble du chapitre XII du Journal. C'est le récit du séjour que Gombrowicz fit en 1962 dans la maison d'Alicia et de son mari, à Hurlingham près de Buenos Aires. Après avoir maudit la promiscuité des transports en commun, l'écrivain se retrouve dans un havre de paix végétal et les peintures de son amie lui inspirent une belle réflexion sur l'art. Le tapuscrit présente une vingtaine de ratures et corrections autographes qui sont autant de variantes par rapport à l'édition imprimée.En 1950, Gombrowicz rencontre Yadwiga Alicia de Giangrande (1916-1999) à Buenos Aires où cette artiste-peintre polonaise a épousé un officier de marine argentin. Le 25 août 1950, comme elle s'apprête à faire un voyage à Paris, il lui envoie ses livres afin qu'elle puisse en parler autour d'elle en France : "Je vous donne tout ce que je possède, "Ferdydurke", le drame "Yvonne" et "Transatlantique". Un fardeau indigeste ! qui a été mal reçu par le groupe Ocampo, mais qu'importe puisque vous allez à Paris, où vous pourrez mesurer la vraie réputation de mon oeuvre ! Après tout, c'est là que se joue mon destin !"Gombrowicz ne croit pas si bien dire : c'est à partir de la publication française de Ferdydurke en 1958 qu'il va rompre son isolement. Dès le 1er mars, Gombrowicz se réjouit d'avoir reçu son contrat d'édition accompagné d'une lettre très positive de Julliard dont il rapporte les propos en français dans le texte : "plusieurs membres de mon comité de lecture m'ont chargé de vous féliciter de cette réussite exceptionnelle". Son traducteur Constantin Jelinski lui assure que Julliard est décidé à publier les Journaux quand leur traduction sera terminée. "J'ai Paris dans les mains" se réjouit-il, d'autant qu'on lui a rapporté que sa personnalité suscitait beaucoup de curiosité de la part des écrivains français. Le 28 décembre de la même année, il donne un compte rendu détaillé des articles qui sont parus sur lui en France. Il en attend d'autres au mois de janvier et cite une publicité de Julliard qui le présente comme "le plus grand écrivain polonais" (en français dans le texte). "C'est un argument formidable pour convaincre les éditeurs argentins de publier les Journaux". D'ailleurs Julian Gorkin, le rédacteur en chef de la revue Cuadernos, lui commande un article écrit par un auteur argentin à propos de Ferdydurke et de son succès en France, qu'il envisage d'accompagner d'extraits des Journaux. Gombrowicz demande donc à sa correspondante si elle connaît "un Argentin qui pourrait écrire quelque chose. Cela devrait être très éloquent puisque je ne me satisfais plus de n'importe quoi. Je me suis tellement éloigné des écrivains d'ici que je ne vois personne qui pourrait le faire. Mais vous connaissez beaucoup de gens et peut-être avez-vous des idées".Cette lettre est accompagnée d'une importante note sur la traduction des Journaux, écrite sans doute par Gombrowicz lui-même à la troisième personne (1 page in-4 dactylographiée avec apostille autographe) : l'auteur revient sur le succès en France de Ferdydurke qui devrait décider les éditeurs argentins non seulement à réimprimer la très bonne traduction espagnole de ce roman parue dix ans plus tôt, mais aussi à s'intéresser aux Journaux. "C'est un peu plus compliqué puisqu'ils n'ont pas été traduits en espagnol. Les éditeurs ne veulent pas prendre de risques avec un livre qu'ils ne connaissent pas. Mais si la traduction était faite, le livre serait sûrement publié tout de suite. D'abord parce qu'il est considéré comme la deuxième grande oeuvre de Gombrowicz, et aussi parce qu'il parle beaucoup d'Argentine. Milosz tient les "Journaux" pour le livre le plus important de la littérature polonaise depuis la guerre. En Pologne il est interdit à cause de sa critique du communisme, mais la presse était enthousiaste et c'est probablement l'oeuvre de Gombrowicz qui fait la plus forte impression sur le lecteur. Si l'on pouvait dès maintenant recevoir de l'argent pour traduire en espagnol les "Journaux", cela permettrait d'accélérer considérablement leur publication. 200 $ suffiraient sans doute, qui seraient déduits des droits d'auteur". Gombrowicz ajoute à la main : "Nous avons des propositions des plus grands éditeurs des USA, d'Italie et d'Allemagne, mais les revenus ne seront pas là avant quelques années".Sensible à ses difficultés, Alicia de Giangrande propose aussitôt à Gombrowicz de traduire elle-même les Journaux. Le 6 janvier 1959, l'écrivain se dit très touché par son offre, tout en réfrénant son enthousiasme : "Traduire un tel volume ne peut se faire rapidement ; c'est un travail d'une année entière et il faut d'abord voir si votre espagnol est suffisant pour accomplir cette tâche (...). Il y a deux méthodes pour faire cette traduction : 1/ payer plus cher (si l'on trouve de l'argent) un très bon traducteur afin d'obtenir une version française 2/ ou alors la réaliser avec une personne noble comme vous : cela voudrait dire que je devrais la surveiller et qu'un écrivain argentin devrait la corriger finalement". Il évoque d'autres traducteurs potentiels comme Asturias ou Landsberg.Mais Alicia s'accroche et Gombrowicz accuse réception le 30 janvier 1959 d'un essai de traduction de 29 pages qu'elle a réalisé à partir des Journaux : "J'ai oublié de vous dire qu'il serait mieux de choisir quelques extraits pour la presse - et surtout pas les pages sur la Pologne qui seront sûrement éliminées !". Il lui répète qu'il a peur de devoir surveiller de trop près la traduction : "c'est trop fatigant pour moi et cela me prend trop de temps".Malgré cette fin de non-recevoir, la correspondance se poursuit sous forme de lettres plus brèves, dont deux entièrement autographes, jusqu'au 5 avril 1963, date à laquelle Gombrowicz lui annonce son départ pour l'Europe : il logera chez Jelenski à Paris, avant d'être reçu à Berlin par la Fondation Ford.
1895 1 page in-8 à l'en-tête imprimé journal hebdomadaire L'Espagne, s.d. Enthousiaste missive de l’écrivain guatémaltèque (1873-1927), "heureux de retrouver notre Paris". Le jeune homme y accompagne sa deuxième épouse Raquel Meller qui "va chanter 5 semaines, à partir du 2 janvier, toujours à Olympia". Il ne s’annonce pas les mains vides : "Je vous apporte un cadeau qui vous plaira : deux grandes gravures originales de Goya, d’après des tableaux de Vélasquez. Elles m’ont été données par le ministère des Beaux-Arts de Madrid comme des choses très rares et très précieuses."
Paris Emile Testard, "collection des dix" 1895 1 vol. broché in-4, demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs, non rogné, couverture illustrée et dos conservés, VII + 257 pp. Première édition illustrée ornée de 70 compositions originales par Georges Jeanniot, dont 10 hors-texte gravés à l'eau-forte et 60 dessins in-texte gravés sur bois. Tirage limité à 300 exemplaires, celui-ci un des 38 numérotés sur Chine comprenant 4 états des eaux-fortes et enrichi d'un état unique de la planche "Le Poulailler", d'une suite sur Chine des vignettes et du prospectus de souscription. On joint une lettre autographe signée de Georges Jeanniot à Romagnol, éditeur de la "collection des dix" (1 page in-12, 13 octobre 1905). Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie. En belle condition (rares rousseurs sur les premiers feuillets).
Paris Editions Rombaldi, coll. "Maîtrise" 1946 1 vol. broché petit in-8, broché, couverture illustrée rempliée, 206 pp. Bonne édition illustrée de 20 fines eaux-fortes originales (dont 17 à pleine page) par Étienne Bouchaud (1898-1989), membre de l'École d'Alger. Tirage limité à 990 exemplaires, celui-ci numéroté sur vélin teinté de Rives, enrichi d'une lettre autographe signée (1 page in-8, datée "Boulevard de Montmorency 67, Auteuil, mars 95") dans laquelle Edmond de Goncourt propose un rendez-vous au dramaturge et directeur de théâtre Albert Carré pour "un bout d'entretien au sujet de la pièce Manette Salomon" (voir le long développement à ce sujet dans le Journal à la date du 8 mars 1895).
2 pages in-12 ( s.l., "12 août 87" et "jeudi 31 août") et 1 carte-lettre (Paris, février 1896, traces de brûlures) - 1 page in-12 (s.l.n.d., petite déchirure à la pliure).Les deux premières lettre, datées d'août, concernent des travaux en cours ; les deux autres des places de théâtre. Franz Jourdain (1847-1935), architecte connu pour avoir réalisé le bâtiment de la Samaritaine et critique d'art (il est l'un des membres fondateurs du Salon d 'Automne), aménagea le Grenier de la maison d’Auteuil qui devient à partir de 1885 le salon littéraire d'Edmond de Goncourt.
Paris G. Charpentier et Cie, "Les actrices du XVIIIe siècle" 1890 1 vol. relié in-12, demi-veau glacé marbré rouge, dos lisse avec titre doré, tête rouge, non rogné, couvertures conservées, VIII + 524 pp. Édition originale de cette monographie d'abord parue dans L'Echo de Paris en 1889 (mention de deuxième mille). L'auteur a voulu contrebalancer "l'être conventionnel, créature idéalement accomplie" des Mémoires de Mlle Clairon (parus en 1799), en dressant, à renfort de documents et notes de bas de page, un portrait distancié de cette "figure originale du XVIIIe siècle, avec les jalousies, les intolérances, les tyrannies de son caractère, et les faiblesses et les vices, et les côtés terriblement humain de la femme" (préface).Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt à son ami Lucien Descaves, l'un des dix membres fondateurs de l'Académie, d'une page autographe montée sur onglet de notes de ce dernier concernant la tragédie Cléopâtre de Marmontel (1750), dont Mlle Clairon tint le rôle titre. Article de presse contrecollé sur le second feuillet à propos du "bicentenaire de la Clairon" (28 mai 1923). On joint aussi une lettre autographe signée d'Edmond de Goncourt à Maurice Tourneux à propos de son étude sur Mademoiselle Clairon (une page in-12, 14 novembre 1885). Ex-libris manuscrit Barbier Sainte Marie. Reliure un peu frottée, sinon bon exemplaire.
Paris Dumineray 1851 1 vol. Relié in-12, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés, non rogné (M. Lortic), 284 pp.Édition originale de ce premier roman déconcertant, d'une trame décousue et souvent incompréhensible, publié à compte d'auteur par deux frères inconnus, Edmond et Jules de Goncourt âgés de 29 et 21 ans. Un début de carrière sans fanfare, car la parution du livre, qui devait intervenir le 2 décembre 1851, fut suspendue par le coup d'État. L'imprimeur Gerdès jeta au feu les affiches qui signalaient la publication d'un "En 18.." au titre équivoque, pouvant passer pour une allusion au 18 Brumaire ! Il censura même certaines phrases qui auraient pu passer pour des allusions politiques... Sur 1 005 exemplaires (dont 5 vergé de Hollande), il ne s'en vendit à 3 francs qu'une soixantaine, plus 24 offerts ; le reste du tirage finit en autodafé !L'ouvrage suscita un seul article favorable, celui de Jules Janin paru dans le Journal des Débats du 15 décembre, puis cette "joie de première communion littéraire" fut douchée par l'article glacial d'Armand de Pontmartin qui, dans la Revue des Deux Mondes du 14 janvier 1852, les traitait de "vadius de tabagie", sinon de déséquilibrés... Mais avec le recul, on peut déceler dans cette oeuvre échevelée les prémices de leur talent d'écrivains chahutant la syntaxe, dénichant des néologismes, exaspérant le lecteur non prévenu par un nervosisme de style tournant au tic d'écriture qui les apparente davantage à des journalistes qu'à de vrais romanciers. Et on trouve certains de leurs thèmes favoris, la femme fatale, le XVIIIe siècle, le Japon... Tout est déjà là, en gestation, une ébauche prometteuse.Précieux exemplaire de présent, adressé à la rédaction de L'Illustration, enrichi d'un envoi autographe non signé de Jules de Goncourt sur la couverture.On joint une remarquable lettre autographe signée, inédite, d'Edmond de Goncourt à Charles de L'Escalopier, conservateur de la Bibliothèque de l'Arsenal (2 pages in-12 sur papier bleu, 2 janvier [1852]) : "Voici un livre écrit dans des jours de doute, de tristesse et de découragement. J'ai long temps hésité à vous l'envoyer, mais le feuilleton tout encourageant de Jules Janin peut vous tomber par les mains. Peut-être me taxeriez vous d'ingratitude pour la bienveillance que vous m'avez toujours témoignée ; mieux vaut encore que vous jetiez mon livre au feu. Ne nous faites pas tous deux complètement solidaires des doctrines interrogées dans ce volume, nous avons voulu peindre au vif un coin de ce pauvre 19ème siècle qui n'est comme vous le savez monsieur ni un siècle de foi, ni un siècle d'espérance".Reliure postérieure de Marcellin Lortic, successeur de son père qui avait été l'un des fournisseurs préférés des Goncourt. Ex-libris gravé en couleurs Paul Muret, ex-libris manuscrit Alain Barbier Sainte Marie.
Paris Charpentier 1877 1 vol. Relié in-12, bradel pleine percaline rouge, pièce de titre de veau noir et fleuron doré au dos, non rogné, XII + 524 pp.Première édition chez Charpentier, revue et augmentée. Bon exemplaire en percaline d'époque attribuable à Pierson (dos légèrement passé et frotté), avec l'ex-libris gravé d'Adolphe Racot (1841-1887), critique littéraire "légitimiste" selon le Journal des Goncourt (6 mars 1887). Ex-libris manuscrit Alain Barbier Sainte Marie qui a joint un billet autographe signé d'Edmond à son éditeur à propos de la correction des épreuves de ce livre (une demie page in-8, 5 août 1876).
Paris Charpentier 1876 1 vol. Relié in-12, bradel demi-maroquin bleu, tête dorée, couvertures et dos conservés, 348 pp.Nouvelle édition d'Une voiture de masques sous un titre différent et avec quelques modifications de détail. La nouvelle "Un aquafortiste" insérée ici remplace "La Femme du Mézouar" qui figurait dans l'originale. Edmond de Goncourt signe une courte préface, datée d'août 1876, dans laquelle il parle de "document humain".Exemplaire enrichi d'une lettre autographe signée d'Edmond de Goncourt au critique Philippe Gille en remerciement d'un article sur ce recueil et de la publication d'extraits de "Marie-Antoinette" (une page in-8, 13 novembre 1876). Agréable reliure, légèrement postérieure (dos un peu passé et quelques rousseurs)
Paris Charpentier 1864 1 vol. relié in-12, demi-percaline grise, dos lisse avec pièce de titre chagrin bleu et fleuron doré, non rogné, 283 pp.Première édition en librairie, dédiée à Théophile Gautier, dont il n'a été tiré que 8 exemplaires sur Hollande. Sorti en librairie le 12 mars 1864, le texte avait d'abord paru en feuilleton dans L'Opinion nationale, du 3 décembre 1863 au 10 février 1864, sous le titre Mademoiselle Mauperin. Il en existe un très rare tiré à part de 89 pp. au format gr. in-8.Roman de la bourgeoisie, Renée Mauperin décrit le parcours d'une jeune femme un brin capricieuse qui dénigre le jeu des convenances en s'opposant à son frère libéral et ambitieux. En contrepoint d'une fresque sociale à la Balzac, les Goncourt adoptent une approche intimiste et une dynamique théâtrale - multiplicité des dialogues, urgence de l'intrigue, dénouement mélodramatique.Exemplaire de belle provenance avec cet envoi autographe signé : « à Henry Monnier, ses lecteurs et amis, E. et J. de Goncourt » (de la main de Jules). On joint un curieux billet autographe signé de Jules de Goncourt adressé à un critique pour prévenir un éventuel malentendu : « Lors de l’article que vous avez bien voulu consacrer à notre Renée Mauperin, nous vous avons écrit pour vous remercier. Quoi qu’on vous ait dit, nous avons été, et nous sommes encore vos très reconnaissants E. J. de Goncourt » (une page in-8, 5 février 1866).Quelques discrètes rousseurs, mais excellent exemplaire en reliure d'époque (ou très légèrement postérieure).
1 page in-16 sur papier bleu, "Rue St Georges 43" , "16 juillet 1858". "Voudriez-vous confier à a ma domestique Mr Eugène Labille que sa famille m'a chargé de faire sortir". Il s'agit de "Marin", le petit cousin des Goncourt, que sa mère Catherine avait placé collège Rollin, un institution "chic". Il est fait allusion ici à Rose Malingre la fameuse domestique qui servira de modèle à Germinie Lacerteux.
1 demi-page in-8, s.l., "23 janvier, Lundi" [1868]. A propos de l'organisation d'une réunion. "Voilà Puissant et Vallès qui viennent de se dégager pour samedi [...] Voulez-vous bien remettre la chose à l'autre samedi - d'aurant plus qu'Augier passe samedi et que nous devons y aller"... La lettre se conclue sur une touche amusante : "Mais que faire pour que mon style ne ressemble pas à celui de Napoléon ?".
1870] 1 vol. relié in-8, plein maroquin vert sombre, dos à nerfs, doubles filets à froid en encadrement des caissons et des plats, portrait émaillé en médaillon par Claudius Poleplin encastré dans le plat supérieur, dentelle intérieure à froid, tranches dorées (Lortic Frères). Emouvant reliquaire établi en hommage à Jules de Goncourt, avec cette note autographe signée d'Edmond en exergue : "Cette nécrologie de mon frère contient les lettres qui m’ont été adressées après sa mort : les lettres de Victor Hugo, de Michelet, de George Sand, de Flaubert, de Berthelot, de Renan, de Taine, de Banville, de Zola, etc, de Seymour Haden, le grand aquafortiste anglais qui appréciait et vantait les eaux-fortes de mon frère. Et ces lettres sont accompagnées de tous les articles de quelque importance qui ont été publiés dans les journaux français." A l'encre rouge, il précise que l'émail de Claudius Popelin qui décore la reliure porte au dos "à mon ami Ed. de Goncourt, j'ai fait l'image de son frère Jules, en témoignage de vive affection". En regard de la page de titre écrite à la plume, est contrecollé un portrait gravé de Jules par Rajon. Viennent ensuite, montées sur onglet, les 14 lettres autographes signées des auteurs cités au titre, chacune précédée d'un feuillet de légende sur lequel Edmond a écrit à l'encre rouge le nom de l'expéditeur et la date. Edmond a enrichi ses courriers de nombreux articles de journaux de Théophile Gautier, Yriarte, Théodore de Banville, Charles Monselet, Philippe Burty, Ernest d’Hervilly, Jules Claretie, Zola, Asselineau, etc., tous contrecollés sur feuillets à la suite des lettres.Cet exemplaire unique que mentionne le journal en date du 16 novembre 1874 et du 14 décembre 1894 est décrit dans la plupart des ouvrages consacrés aux Goncourt, et notamment par Christian Galantaris (Deux cents portraits des Goncourt, n°102) qui précise son cheminement, de libraires en amateurs, depuis la vente publique de 1897.Ces témoignages d'affection débordent d'empathie à l'égard du frère survivant : — "Une cordiale et douloureuse poignée de main, mon pauvre enfant ! Aurez-vous du courage ? Oui, si votre vie est la continuation des travaux entrepris avec lui, aimés et désirés par lui." (George Sand). — "Mon cher Edmond, envoyez-moi à Croisset de vos nouvelles. Je pense plus souvent à vous que vous ne le croyez peut-être, & je vous plains comme je vous aime, c’est-à-dire profondément." (Flaubert). — "Quelle affreuse chose que la mort et quelle triste chose que la vie ! Je ne vous propose rien ; mais sachez que vous pouvez regarder ma maison comme la vôtre." (princesse Mathilde). La lettre de Victor Hugo, qui s'adresse à son "cher confrère", est particulièrement émouvante. "Pourquoi vous écrire ? Pour vous dire qu’on souffre avec vous. Car au-delà de ce partage de la douleur, il n’y a rien de possible, et toute consolation échoue. Vous avez perdu votre compagnon dans la vie, votre soutien dans cette charge pesante à porter, la renommée, votre ami au milieu des ennemis, une moitié de votre âme ! (...) Plus d’une fois parmi les grandes et belles pensées qui vous viennent, vous reconnaîtrez un rayon de lui, et vous lui direz : merci". Quant à Zola, en pleine rédaction du premier roman du cycle des Rougon-Macquart qui le sacrera chantre du naturalisme, il rend un hommage d'admiration vibrant au frère disparu. "Je tiens encore à vous dire combien votre frère avait des amis inconnus, et je serais allé vous le dire de vive voix, si je n’avais la religion de la souffrance. Il est mort, n’est-ce pas ? beaucoup de l’indifférence du public, du silence qui accueillait ses oeuvres les plus vécues. L’art l’a tué. Quand je lus Madame Gervaisais, je sentis bien qu’il y avait comme un râle de mourant dans cette histoire ardente et mystique ; et quand je vis l’attitude étonnée et effrayée du public en face du livre, je me dis que l’artiste en mourrait. Il était de ceux-là que la sottise frappe au cœur. Et bien! s'il s'en est allé découragé, doutant de lui, je voudrais pouvoir lui crier maintenant que sa mort a désespéré toute une foule de jeunes intelligences"...Exceptionnelle reliure des frères Lortic rehaussée de l'émail de Claudius Popelin, ultime témoignage offert à Edmond. Le volume, conservé sous un étui de plexiglas, a figuré à la vente Goncourt de 1897 (n° 864) et porte leur ex-libris. Élève d’Alfred Meyer, Claudius Popelin (1825-1892) adapta l'art de l'émail à la reliure. Beraldi, dans La Reliure du XIXe siècle (II, pp. 170-172), signale une dizaine de reliures décorées d’émaux de cet artiste, ayant appartenu à Philippe Burty, la princesse Mathilde, etc.
Lettre Autographe militaire datée du 1er février 1847 et signée de Henri Ange Aristide, baron de Gondrecourt, né en Guadeloupe en 1815, mort à Anger en 1876. Avec notice biographique au verso."Recommandé par votre majesté royale à mr le ministre de la guerre, je viens vous remercier de ............. L'étude que j'ai déjà entreprise est tellement pénible, elle exige une assiduité tellement suivie, qu'il me serait impossible de rassembler pendant un court congé les premiers éléments de mon ouvrage."L'auteur de la lettre continue en demandant d'être employé momentanément à l'une des branches du ministère de la guerre pour poursuivre son travail en cours. Le reste de la lettre est un ensemble de courtoisie excessive à l'encontre du roi.Gouverneur de l'École militaire de Saint-Cyr, le général de division baron Henri, Ange, Aristide de Gondrecourt (1815-1876), commandeur de la Légion d'honneur, appartient d'abord à la Cavalerie. Après le régiment de chasseurs à cheval de la Garde impériale, il commande l'Ecole impériale spéciale militaire (1866-70) où il introduit l'usage du Carrousel et s'emploie à supprimer les brimades. Commandant une brigade de dragons pendant la guerre franco-prussienne de 1870-71, il termine sa carrière inspecteur général de cavalerie. Il est aussi l'auteur de vingt-neuf romans « écrits d'une plume facile ».LAS 2 pages recto/verso. Format in-4°(32x21). Très bon état.
Lettres Autographes Signées du Marquis de Gontaut-Biron (pianiste) adressées à Yvonne Astruc. 2 LAS, 1 LDS datées de 1956 et 1958. (Président du Concours)2 pages Format in-4°(27x21), 1 manuscrite et 1 dactylographiée sur papier à en-tête "Concours International Marguerite Long - Jacques Thibaud". 1 pages manuscrite (21x14). Très bon état.
Gontran ARCOUET - [1883 - ?] - Pianiste français spécialiste de Chopin
Reference : GF28845
2 pages in4 - bon état -
II sollicite son appui pour jouer aux Concerts populaires d'Angers la prochaine saison - Il fait une longue série de 8 propositions d'oeuvres : Franck, Faure, Liszt, Pierné, Liapounow "jamais joué en France", Chopin et Beethoven...- Il repart lundi pour Strasbourg jouer avec Ropartz - Puis une tournée Chopin-Debussy "et repos à Belle-Ile pendant 15 jours avant de regratter l'ivoire" - Rare - Gontran Arcouet était le père de l'écrivain Serge Arcouet -
Billet autographe signé, daté de 1856 à Monsieur Avond, avocat à la Cour d'Appel. Curieux billet en rapport avec cette interminable affaire de la famille Gonzaga dépossédée en 1815 … En feuille Très bon Londres 1856
Brussel, 1974 xv + 610pp., in the series "Verhandelingen van de Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België. Klasse der Letteren" Jg.XXXVI 1974 nr.74, text in english, 27cm., bound in a solid hardcover (marbled boards, spine in red cloth with gilt lettering, some stains), text is clean and bright, weight: 1.5kg., T117358
Brussel, 1974 xv + 610pp., in the series "Verhandelingen van de Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België. Klasse der Letteren" Jg.XXXVI 1974 nr.74, text in english, 26cm., text is clean and bright, good condition, weight: 1.3kg., T118419
28 feuillets manuscrits, avec cachet d'Edouard Gosset, "Compositeur de Musique, Pianiste, Chef d'Orchestre 68 Boulevard de l'Hôpital, Paris", s.d. [ circa 1935 ]. Rappel du titre complet : Lot de 28 feuillets manuscrits de partitions musicales : La Saison des Folies (Batterie, Batterie, Flûte, Clarinette, 1er Violon) - Définitions (Flûte, 2e Violon, Alto, Clarinette Si, 1er Violon, Conducteur Chef) - Mes Trois Amoureux (Clarinette, Flûte, 2e Violon, Alto, 1er Violon - C'est la Fille du Moulin (Flûte, Clarinette en La, Pistons, Trombone, Batterie, Violoncelle, Contrebasse, 1er Violon, 1er Violon - Ma Petite Line (Clarinette, Flûte, 1er Violon)
Une partition et les chemises portent le nom de Marthe Merys, qui chanta notamment au cabaret l'ABC avant-guerre. Edouard Gosset (mort en 1951) fut l'auteur de nombreuses chansons de cabaret. Bon ensemble. Sur le conducteur chef de "Définitions" il est inscrit : "Paroles de : Suzanne Barbou, Musique de : René de Buxeuil"
petit in 8 broché titre,98 pages illustrations hors-texte de Gaston MARTY,éditions S Deborel Bordeaux 1947 édition originale avec signature manuscrite d’Armand GOT envoi manuscrit autographe de Monsieur PICHANCOURT Ligny-en-Barrois(Meuse) 8/2/1948 couverture doublée avec une déchirure réparée au premier plat
1812 [Sans lieu, i.e. Seysses, Toulouse] 1 volume in-4 (24,5 x 20,5 cm) de 348 pages chiffrées et 6 pages de table non chiffrées. Reliure pleine basane fauve de l'époque (première reliure). Usures et manques. Important manque de cuir dans la moitié supérieure du dos. Un coin sommairement anciennement réparé, roulette dorée en encadrement des plats, gardes et doublures de papier marbré. Intérieur parfait. Ecriture très lisible. Manuscrit autographe mis au propre contenant le texte définitif qui sera imprimé en 1814 sous le titre : Traité sur l'époque de la fin du monde, et sur les circonstances qui l'accompagneront, par un Solitaire (à Versailles, de l'imprimerie de J. A. Lebel) avec en plus et inédits, de la page 306 à 311, une importante Note de l'auteur, et de la page 313 à la page 348, des Observations sur le manuscrit d'un solitaire, Lettre de Mr B*** à Mr P***.
Notre manuscrit se divise en 48 chapitres (non compris la Note de l'auteur et la Lettre de Mr. B*** à Mr. P*** contenant quelques observations sur le manuscrit d'un solitaire. L'abbé Auguste Gouazé ( ) est né à Toulouse en 1758. "Ses premières années, dès sa plus tendre enfance, furent données à la religion et à l'étude. Il chercha dans le ministère sacré du sacerdoce, un asile contre les tempêtes du monde ; mais il ne l'y trouva pas longtemps. Lui aussi eut à lutter, durant notre révolution, contre les violences que l'ennemi des hommes exerça envers les ministres de nos autels. [...] Il fut rééllement un solitaire ; car il ne se montra nulle part là où l'ambition ou le plaisir rassemblent tous les hommes. Les pauvres, les affligés parvinrent seuls jusqu'à lui ; il ne les renvoya jamais sans avoir donné des secours ou des consolations. [...] Il termina ses jours le 30 novembre 1812 à l'âge de 54 ans. [...] On dit que le principal motif des chagrins qui lui donnèrent la mort, provenait des persécutions injustes dont l'aveuglement de l'empereur Napoléon accablait le souverain pontife. Gouazé est l'auteur d'un ouvrage très curieux, intitulé : Traité sur la fin du monde et sur les circonstances qui l'accompagneront, par un solitaire, un volume in-8, imprimé à Versailles, chez Le Bel en 1814. L'éditeur de ce volume, qui ne parut qu'après la mort de l'auteur, annonça qu'il cédait, en le publiant, à la volonté de Gouazé. Celui-ci sans avoir voulu commenter l'Apocalypse, a cherché, en s'appuyant sur ce livre mystérieux, à deviner l'époque à laquelle doit arriver ce dernier jour de l'univers annoncé dans les saintes Ecritures. [...] Il y a dans ce traité je ne sais quoi de sombre, de mélancolique, et en même temps de religieux, qui jette l'âme dans un salutaire effroi [...] Selon Gouazé, le monde à peine doit avoir deux cents ans d'existence [...] (in Biographie Toulousaine, 1823) Dans la préface pour la Consommation des Siècles publiée en 1823 on lit : "Son travail manuscrit fut connu avant sa mort de quelques personnes de confiance, sous le titre de Conjectures sur la fin du monde" (notre manuscrit). Notre manuscrit est une copie autographe mise au propre additionnée d'une note que l'auteur avait cru bon d'ajouter ainsi que d'observations de quelques prélats de sa connaissance qu'il a également cru bon d'ajouter in fine, même si ses obervations, bien que n'accusant par Gouazé d'hérésie, font montre d'une certaine réticence quant à l'analyse qu'il fait de certains passages du livre de l'Apocalypse. La Note de l'Auteur ainsi que ses Observations n'ont pas été imprimées en 1814. La Note de l'Auteur est une violente critique de la révolution française et de ses suites mais surtout une attaque ciblée contre l'Empereur Napoléon Premier et le rôle infâme (selon Gouazé) que celui-ci a joué dans l'affaire de la détention du pape. La publication en 1814 (à 250 exemplaires seulement lit-on dans une notice) donna lieu à la publication de deux articles dans le Journal Ecclésiastique, se prononçant contre ce traité. Pourtant, ces deux premiers articles ayant été jugés très sévères, un troisième article fut publié qui lui rendait justice dans ses analyses eschatologiques. Gouazé dénonce un monde dépravé et impie, des chrétiens lâches et paresseux que la seule idée de la fin du monde révolte. Il détaille les signes annonciateurs du jour dernier. Il a suivi les traces d'autres annonciateurs de la fin du monde tels que Lachetardie, Pastorini, Rondet, etc. L'arrivée de l'Antéchrist était alors une préocuppation importante au sein de divers groupes de penseurs et religieux exaltés par une révolution qui les avaient laissés ahuris par tant de violence et de pertes. Selon Gouazé la fin du monde était pour l'année 1940. Il marque le début de l'apocalypse en l'année 1790. "Les jours malheureux que nous voyons s'écouler depuis vingt-deux ans (il écrit en 1812), nous avertissent que le temps de la consommation de toutes choses s'approche ... et nous savons que, d'ici à cette époque, nos maux iront toujours croissant ; s'il y a quelques intervalles, quelques moments de paix et de tranquillité, ils ne seront pas toujours de longue durée." (extrait). L'histoire de l'abbé Gouazé serait trop longue à détailler ici mais elle montre un prêtre fils de professeur de la faculté de droit de Toulouse qui fut placé à la tête du conseil de paroisse qui appartenait à Seysses. Gouazé fut arrêté pour avoir refusé de prêter serment à la nouvelle constitution française. Condamné à la déportation dans les premiers mois de 1794 il fit partie d'un convoi de 56 prêtres qui partit pour la maison d'arrêt de Bordeaux (22 nivôse an II) et devait attendre leur embarquement pour la Guyane. Mais il fut finalement libéré en juillet 1795 pour revenir exercer son ministère à Seysses le 21 septembre de l'an III. Il vécut sa captivité dans des conditions déplorables comme l'indique l'abbé Contrasty dans son ouvrage intitulé : Un Conseil de Paroisse sous le régime de la séparation de l'église et de l'état (Toulouse, imprimerie Saint-Cyprien, 1906, pp. 81 et suiv.). Voici la liste de quelques chapitres du manuscrit : le monde doit périr par le feu - le monde doit durer environ 6000 ans - les hommes seront surpris par l'arrivée du dernier jour, comme ils le furent autrefois par les eaux du déluge - quatrièmre signe : une guerre universelle - la venue de l'Antéchrist - quel sera le nom de l'Antéchrist - de l'approche du jugement dernier - etc. Malgré nos recherches nous n'avons pu trouver de modèle de l'écriture de l'abbé Gouazé (La bibliothèque municipale de Toulouse n'en possède pas), mais il ne fait aucun doute pour nous, d'après le titre de ce manuscrit et les inédits importants qu'il contient, qu'il s'agit assurément d'une copie autographe mise au propre, paginée, annotée, ne contenant que très peu de corrections ou variantes avec le texte publié en 1814. Gouazé aura copié de sa main les observations et sa note de l'auteur qui n'auront finalement pas été imprimée car alors le temps de l'Empereur n'était pas encore révolu et cela aurait été trop dangereux pour l'ami publicateur. Références : Brunet, Fous littéraires, p. 91 ; Tcherpakoff, p. 42 (pour l'édition de 1814) Provenance : de la bibliothèque de Xavier Hermé avec son ex libris (XXe s.) NDLR : Nous sommes le 31 décembre 2023 ... demain nous serons en 2024 et la fin du monde n'est pas encore advenue ... mais elle vient c'est certain ! La question étant de savoir quand ... Superbe manuscrit entre mystique et eschatologique, en partie inédit.
Phone number : 06 79 90 96 36