Previous 1 ... 208 209 210 211 ... 431 651 871 1091 ... 1095 Next Exact page number ? OK

‎ Celia BERTIN- [Paris 1920 - 2014] - Ecrivain et journaliste française - Prix Renaudot 1953 -‎

Reference : GF26803

‎Lettre Autographe Signée à René Laporte - Saint Paul (06) le 21 janvier 1948 -‎

‎ 2 pages in8 - bon état -‎


‎Remerciement pour un article - "Ne le redoutiez vous pas un peu, ce second roman?" [La Bague tait brisée - 1947] - Elle trouve ses articles d'une sensibilité rare et le remercie de mettre l'accent sur la construction du livre et la rigueur qu'elle a taché d'observer - ‎

Galerie Fert - Nyons

(SNCAO)

Phone number : 33 04 75 26 13 80

EUR50.00 (€50.00 )

‎CELIERES (Paul).‎

Reference : 55329

(1873)

‎Les Etapes du mariage. Comédie en un acte, en vers.‎

‎Paris Lemerre 1873 1 vol. relié in-12, bradel demi-percaline verte, titre doré en long au dos, 40 pp. Edition originale avec un envoi de l'auteur. Coins usés et quelques rousseurs éparses. Manque de papier angulaire au premier contre-plat. Sinon bon état.‎


Vignes Online - Eymoutiers
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 05 55 14 44 53

EUR15.00 (€15.00 )

‎CELINE], AJALBERT (Jean).‎

Reference : 58615

(1930)

‎Raffin su-su.‎

‎Paris Gallimard 1930 in-18, broché, couverture illustrée, 133 pp., vignettes en tête de chapitre. Un des 325 exemplaires hors commerce numérotés sur alfax avec cet excellent envoi de l'auteur : "Au Dr Louis Destouches, d'une autre colonie, J. Ajalbert, oct. 1932". L'auteur sera, avec Lucien Descaves et Léon Daudet, l'un des trois jurés du prix Goncourt qui votera pour "Voyage au bout de la nuit" le 7 décembre 1932. Petites rousseurs sur les premiers et derniers feuillets.‎


Vignes Online - Eymoutiers
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 05 55 14 44 53

EUR600.00 (€600.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 83743

(1954)

‎34 Feuillets autographes signés - Ensemble de manuscrits de travail pour les Entretiens avec le Professeur Y‎

‎s.l. [Meudon] s.d. [1954], divers (de 10x21 cm à 27x21 cm), 34 feuillets.‎


‎| L'Ars Poetica de Céline :« Je capture toute l'émotion de la surface! je la fourre dans mon métro! » |<br>* Manuscrit autographe de Louis-Ferdinand Céline, constitué de 34 feuillets de formats divers, rédigés au stylo bille bleu et parfois au stylo bille rose. Certains feuillets comportent en haut à gauche, de la main de Céline, un numéro. Le feuillet numéroté 159, correspondant à la fin du texte, présente en bas de page la signature de l'écrivain. Deux feuillets contiennent des passages inédits, le premier de quelques lignes évoque le Professeur, le second, numéroté 136 présente au verso un autre texte à pleine page, que nous n'avons pas trouvé dans le Professeur Y ni dans le reste du corpus célinien. Céline y évoque l'article 75 du Code pénal qui condamne à la peine capitale tout citoyen français reconnu coupable d'intelligence avec l'ennemi, ainsi qu'un certain « Me Johann Niels Borggensen », sans doute un pseudonyme pour son avocat Thorvald Mikkelsen : « soi-disant pour me protéger des curiosités policières ! la vache ! il se régalait... quand vous avez le mandat au cul (barré : l'article 75) n'importe qui fait de vous ce qu'il veut ! la bonne blague ! on fait de vous ce qu'on veut...c'aurait pas été Borggensen un autre aurait peut-être été pire... donnez-moi l'article 75, je vous fais rentrer toute la France dans un trou de Souris ! et l'Allemagne avec ! et l'Angloisterre si bêcheuse et l'Europe avec ! pas de bombe qui tienne ! H ! Y ! Z ! Je vous ferais rentrer l'atome dans un... » La première partie de Féerie pour une autre fois n'ayant pas remporté le succès escompté, Céline souhaita encadrer la sortie de la seconde - Normance - d'un maximum de publicité et redorer son blason après ses années d'exil en Allemagne et au Danemark. Souhaitant se détacher de la forme solennelle du prière d'insérer, il propose à Gaston Gallimard cet éloge rédigé à la manière d'une interview imaginaire entre lui-même et le Professeur Y alias Colonel Réséda, vieillard prostatique. Le texte de cette loufoque « interviouwe » sera publié en plusieurs parties dans la Nouvelle Revue française en 1954 avant de paraître en volume en 1955. L'écrivain y parle avec ferveur de son style, de sa conception de la littérature et critique avec véhémence le monde des lettres et les goûts du public. La genèse de l'écriture de ce texte, contrairement aux autres oeuvres de Céline, est très peu documentée et les manuscrits des Entretiens, texte capital pour la compréhension de l'oeuvre célinienne, sont rares. L'édition des romans de Céline à la Pléiade ne donne en effet que quelques pages d'une version antérieure à la nôtre, cette dernière étant très proche de la version définitive du texte. Notre ensemble, couvrant de nombreux passages du texte, est à la fois constitué de feuillets très raturés et de papillons de « mise au propre », témoigne des différentes étapes de travail de l'écrivain : rédaction d'un feuillet initial, ratures et réécritures sur cette même page, puis retranscription de courts passages sur des papillons à part. Le feuillet correspondant à la fin du texte est ainsi abondamment raturé et réécrit et laisse paraître une version légèrement différente de la publication. Les feuillets contiennent en outre la fameuse métaphore du métro, emblème du style émotif célinien que l'écrivain oppose au « langage sec » de ses pairs : « Vous avez vu ? Vous avez remarqué ? Tout embarqué dans mon métro !... qu'est-ce que je lui laisse à la surface ? la plus pire drouille du cinéma !... les langues étrangères donc !... les traductions !... retraductions de nos pires navets qu'ils emploient pour leurs « parlants », superbes les langues étrangères !... en plus de la psychologie ! le pataquès psychologique !... toute la chierie. [...] Moi c'est autre chose ! moi, je suis autrement plus brutal ! moi je capture toute l'émotion !... tout l'émotion de la surface ! d'un seul coup ! je décide ! je la fourre dans le métro ! mon métro ! tous les autres écrivains sont morts ! et ils s'en doutent pas ! » Important ensemble de manuscrits de travail, témoignage de la rédaction des Entretiens avec le Professeur Y, véritable ars poetica de Céline. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR17,000.00 (€17,000.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 45261

(1954)

‎Féerie pour une autre fois II - Normance‎

‎Gallimard, Paris 1954, 14x21cm, relié sous chemise et étui.‎


‎Edition originale, un des 45 exemplaires numérotés sur hollande, tirage de tête. Couverture bleutée des grands papiers, dos passé comme souvent. Ex-libris encollé en pied de la page de faux-titre. Notre exemplaire est présenté sous chemise en demi maroquin noir, dos à cinq nerfs, date en queue et étui bordé de maroquin noir, ensemble établi par Goy & Vilaine. Envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline à son ami Pierre Duverger, seul photographe a avoir réalisé des clichés en couleurs de Louis-Ferdinand Céline. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR10,000.00 (€10,000.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 84658

(1944)

‎Guignol's band‎

‎Denoël, Paris 1944, 12x19cm, broché.‎


‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Rare et agréable exemplaire au regard de la fragilité de ce papier de guerre de mauvaise qualité. Envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline : "A Mr Monnerot bien amicalement L.F. Céline." - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR3,800.00 (€3,800.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 40257

(1941)

‎Les beaux draps‎

‎Nouvelles Editions Françaises, Paris 1941, 12x18,5cm, relié.‎


‎Edition originale sur papier courant, fausse mention de trentième édition. Reliure en demi maroquin bordeaux, dos à cinq nerfs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos insolé conservés, tête dorée, élégante reliure signée de P. Goy & C. Vilaine. Envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline. Bel exemplaire agréablement établi. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR2,800.00 (€2,800.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 572114

‎Lettere al professore. Corrispondenza con Milton HINDUS 1947-1949. A cura di Jean Paul LOUIS. Traduzione e postfazione di Elio NASUELLI.‎

‎Arcinto Milano 2015 In-8 ( 200 X 130 mm ) de 230 pages, broché sous couverture illustrée. Très bel exemplaire enrichi sur la garde dun envoi autographe signé de lauteur adressé à Patrice ESPIAU, grand collectionneur célinien, fils d'un membre du jury de l'Académie Goncourt 1932...Marcel ESPIAU ( 1899-1971 ).‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR35.00 (€35.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 80887

(1950)

‎Lettre autographe adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Nous avons reçu aussi une lettre très gentille et très affectueuse de Mme jeune Gen Paul."‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 22 novembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "569" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. "La prescription de notre admirable Bourdemer sera suivie à la lettre. On va se bourrer de vitamines de telle façon qu'on va rajeunir de 20 ans, au moins !" Céline avait fait la connaissance de cet "admirable" médecin français à Copenhague, par l'entremise de son avocat. Cette lettre évoque également l'épouse du peintre Gen Paul :"Nous avons reçu aussi une lettre très gentille et très affectueuse de Mme jeune Gen Paul. Le mystère demeure donc entier...malgré tout quand même, je pense à une petite "mission de renseignement"... Aucune importance d'ailleurs ! Tant mieux même !"Début novembre 1950, Gaby Paul était venue rendre visite à Céline et Lucette àKlarskovgaard. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR800.00 (€800.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 63228

(1950)

‎Lettre autographe inédite signée à Paul Marteau : "Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine"‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 11 [janvier 1951], 20,5x33,5cm, 2 pages sur un feuillet, enveloppe jointe.‎


‎Lettre autographe inédite signée de Louis-Ferdinand Céline, adressée à Paul Marteau, datée du 11 [janvier 1951], une indication bibliographie indique la date erronée de 1950, démentie par la mention du procès de Céline le 21 février 1951. 27 lignes à l'encre bleue, plusieurs ratures et corrections de la main de l'expéditeur, enveloppe jointe. Structurée autour des traits cyniques de l'auteur, cette lettre dévoile l'ampleur de l'affaiblissement qui saisit Céline, tourmenté par sa condamnation imminente. Grand admirateur de Céline, le riche industriel Paul Marteau devient un correspondant régulier de l'écrivain pendant ses années d'exil et se révèlera d'une aide inébranlable lors du procès et à son retour en France. Ereinté par l'isolement et la maladie, à l'image de son double Bardamu dans l'épisode africain du Voyage, «cloué au lit à grelotter, la grippe, le paludisme, et des vertiges. Des vertiges couché!Le bateau vraiment craque bute échoue partout », Céline se réfugie dans l'humour sarcastique, ultime ressource contre ses tourments: «Cette famille de ma fille [...] a su donc par vous que j'existais - C'est déjà agréable. » Sous les traits ironiques transparaît l'anxiété de Céline à l'approche de son procès («Et il paraît en plus qu'ils vont me condamner à je ne sais quoi le 21 fév...») et la peur, récurrente du séjour au Danemark, d'être oublié de ses contemporains, la prolifique correspondance cherchant à enrayer ce mouvement : «Quand je dis que j'existe je me vante un peu - Ce n'est plus beaucoup exister où nous en sommes !» Les maximes grinçantes qui referment la lettre, emblématiques du style célinien, incarnent l'indissociabilité de l'humeur noire et de la dérision dans l'écriture de Céline, exacerbée par les affres de l'exil: «Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine... et pour des fantômes de crimes... C'est à rigoler bien sûr. Je veux dire en spectateur » - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR2,000.00 (€2,000.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 63409

(1934)

‎Lettre autographe signée adressée à Léon Deffoux‎

‎Paris [3 mai 1934], 21x27cm, 2 pages sur un feuillet, une enveloppe jointe.‎


‎ Lettre autographe signée «L.F. Destouches» adressée au journaliste Léon Deffoux qui consacra plusieurs articles à l'uvre de Céline. 24 lignes rédigées à l'encre noire, plusieurs soulignements et ratures de la main de Céline. Enveloppe antérieure tamponnée du 25 février 1933 jointe. Pliures inhérentes à la mise sous pli du courrier ainsi que quelques très infimes trou d'épingles en marge haute droite du feuillet. Intéressante lettre dans laquelle Céline communique à son correspondant la liste du jury du prix Blumenthal, bourse distribuée depuis 1920 au profit de jeunes artistes talentueux. Céline y brosse un portrait de son«candidat»et«amiHenri Mahé», rencontré quelques années plus tôt :«25 ans réformé pour baullose(?) actuellement en traitement à Camaret Finistère. Sans fortune il travaille entre les périodes de dépression. Il est marié. Fort généreux et désintéressé de nature. Un excellent artiste à tous égards parfaitement recommandable. Ni arriviste, ni bluffeur.» Céline dresse ensuite un inventaire des ses travaux les plus emblématiques avant de conclure: «Tout ceci, fresques amples, dans le style Gauguin-Lautrec.» C'est à l'automne 1929 que Céline fait la connaissance d'Henri Mahé qui vit alors sur une péniche, la Malamoa, sur laquelle il reçoit une ribambelle d'amis chaque semaine. Le jeune peintre, de treize ans le cadet de Céline, connaît déjà à cette époque un franc succès. Fantaisiste, Mahé se spécialise dans la décoration des lieux de plaisir parisiens: maisons closes, boîtes de nuit et autres cabarets. «Au printemps 1933, son complice Henri Mahé, libéré par une réforme de ses obligations militaires, a abandonné sa péniche et quitté la région parisienne pour la Bretagne, plus précisément Camaret, où il fait construire un voilier l'Enez Glaz (l'Île bleue). De Paris, Céline s'emploie pour lui trouver des ressources, d'abord en le ventant auprès d'Abel Gance qui peut lui procurer des commandes de décor, puis en le recommandant auprès de plusieurs membres de l'entourage de Lucien Descaves, en vue d'un prix Blumenthal de décoration que Mahé obtiendra en effet en juillet 1934, et auprès de Denoël - qui déclinera - pour une édition illustrée du Voyage.» (Henri Godard, Céline) "Je viens de recevoir la visite ici d'un admirable ami et admirable peintre, Henri Mahé,français, breton et parisien. Il a un petit projet dont il voudrait vous faire part. Auriez-vous la bonté de le recevoir. Vous l'aimerez tout de suite, j'en suis persuadé. Un artiste et un coeur généreux - Pas de chance par exemple en ce moment ! - Pas tapeur ! Pas pleurnichard ! Aucune crainte - Alors il voudrait vous connaitre. Je lui ai dit de vous tout le bien, toute l'admirable qualité de votre amité. Faites-moi je vous prie ce vif plaisir. Bien amicales (...) LF Céline - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,350.00 (€1,350.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 75962

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a :de la pénétration.[...] Et si Marcel a de la pénétrationmoi j'ai de la vision."‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 22 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "582" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Belle lettre évoquant Marcel Aymé : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a :de la pénétration.[...] Et si Marcel a de la pénétrationmoi j'ai de la vision."Nous ne reviendrons pas sur l'amitié qui unit Céline et Aymé - ce dernier lui rendit même visite àKlarskovgaard en mars 1951 - mais nous nous contenterons de citer un passage du texte que l'écrivain montmartrois rédigea en l'hommage de son sulfureux ami : "Je l'ai connu il y a vingt-cinq ans, avant la guerre alors qu'il était partout célébré, admiré - mais rarement compris - et après son retour du Danemark, pendant les neuf années de souffrances qui l'acheminaient vers la mort. Avant comme après la tourmente, sa conversation faisait apparaître l'idéaliste dont les sarcasmes dénonçaient les cent mille misères d'une humanité cruelle, vaniteuse, boulimique, acharnée à sa propre perte. " Avant ", ses réquisitoires contre les folies meurtrières et suicidaires de l'homme, contre les injustices et les traquenards de la société, avaient la force joyeuse d'un lutteur, fusant avec une inépuisable invention verbale qui émerveillait ses auditeurs." (Ecrits sur la politique 1933-1967) Céline parle également dans cette lettre d'Albert Naud (son avocat entre 1947 et 1951) qui "se promène au Canada" et "va se retenir une Thénardière sur le St Laurent". S'en suit une considération toute célinienne : "Je crois aussi que la prochaine et ultime Capitale de la France sera Montréal."L'exilé danois fantasme ensuite sur un gouvernement mondial à mettre en place : "Et [René] Meyer (sic) ministre de la Justice, toujours, bien entendu ! là-bas ! Vous serez alors vous même ministre de la Guerre au Danemark (en retraite)." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,800.00 (€1,800.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 75963

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Le passeport français est moche mais il vaut mieux que rien."‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 12 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline "ami tenace et obligé" adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "579" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre très énigmatique : "Aladin avait déjà une très jolie lampe - avec celle là vous allez voir un peu les trésors que je vais découvrir. Vous avez raison, du reste - Carpe Diem ! Mais vous savez la moitié au moins du destin : c'est le PASSEPORT. Le passeport français est moche et moch. mais il vaut mieux que rien."Notons au passage le jeu de mots sur le nom de Jules Moch,vice-président du conseil de 1949 à 1950. Il informe Mikkelsen : "J'ai aussi merde ! un cadeau à vous offrir et que vous accepterez, nom de dieu ! parce que c'est un livre en Suédois ! donc scandinave ! donc divin ! donc touchable, acceptable, recevable, non puant." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR2,300.00 (€2,300.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 76172

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Je viens de perdre à l'hospice d'Angers encore une dernière parente"‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 8 décembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc?; numéro «?575?» de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005, p. 64. Belle lettre empreinte d'amertume de Céline qui vient de perdre sa tante Amélie (la tante Hélène de Mort à crédit), et observe le monde qu'il a connu lentement disparaître. L'écrivain se réfugie dans les mémoires d'Élisabeth de Gramont, témoins d'une époque grandiose également révolue. Depuis son exil danois, Céline apprend avec tristesse la mort de sa tante Amélie, dernier membre de la famille Destouches?: «?Je viens de perdre à l'hospice d'Angers encore une dernière parente?». L'écrivain n'a pourtant pas été tendre avec son alter ego dans Mort à crédit, le personnage de la sulfureuse tante Hélène mourant dans la déchéance et la honte, laissant derrière elle un sillage de galants, d'amants ou de clients?: «?À Saint-Pétersbourg, elle est devenue grue. [...] Elle est venue nous voir au Passage, deux fois de suite, frusquée, superbe, comme une princesse et heureuse et tout. Elle a terminé très tragiquement sous les balles d'un officier?» (Mort à crédit). La véritable tante Amélie s'établit en Roumanie, mariée à un diplomate, Zenon Zawirski. Malheureusement, la réalité rattrapa la fiction et Amélie rentra à Paris dans le plus complet dénuement à l'âge de 80 ans. Céline se chargea de la transférer de l'hospice des Petites surs des Pauvres de Breteuil jusqu'à l'hôpital d'Angers où elle s'éteint en décembre 1950 («?Que la pauvre femme meure gentiment. Assez de fins tragiques dans la famille?!?» avait-il écrit au docteur Camus le 11 juillet 1949). La secrétaire de l'écrivain, Marie Canavaggia, la rencontra avant son arrivée à Angers?: «?elle avait par moments des gestes et des expressions qui en éclairs me rappelaient son neveu?» (13 juillet 1949). Le dernier membre de sa famille disparu, Céline contemple sa propre fin?: «?si ça continue si je rentre jamais en France je foncerai directement au cimetière?». Dévorant les livres que son avocat fait parvenir afin d'adoucir l'exil de son client, Céline détaille ses lectures du moment?: «?Le Temps des équipages [d'Élisabeth de Gramont] est un des livres fameux parus vers 1920?! L'un des «?Guides des Snobs?» les mieux réussis de l'Époque?». Il est assez cocasse d'imaginer Céline se réjouir à la lecture du carnet mondain de cette aristocrate fin-de-siècle, chronique d'un monde si étranger au sien?: «?J'avais un ami, Carré, de Rennes, étudiant en droit, qui l'avait appris par cur?! [...] il s'en est établi marchand de tableaux?». Dans ses jeunes années d'étudiant en médecine, Céline croisa en effet le chemin de Louis Carré, devenu marchand d'art parisien, exposant tour à tour Paul Klee, Juan Gris, Le Corbusier ou Picasso?: «?il y a fait 10 fois fortune?! Preuve que tous les livres ne sont pas déprimants?!?» En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de «?grand invalide de la Grande Guerre?» en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,700.00 (€1,700.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 76185

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "on passe des bachots à tout âge !"‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 28 octobre 1950, 21x34cm, 1 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée en partie inédite de "votre susceptible LF" Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "563" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Céline, après des jours à souffrir du froid est ravi d'annoncer à son ami qu'il a reçu le chauffage : "Le fourneau se pose en ce moment. Je ne sais pas si la maison y résistera l'on verra !" Cette lettre évoque également son ami suédois Ernst Bendz, comme lui médecin et écrivain : "Benz (sic) vous cherche un La Bruyère en suédois - on passe des bachots à tout âge !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,000.00 (€1,000.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 76186

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après Les Beaux Draps... "‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 7 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur 2 feuillets.‎


‎Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Céline adresse à Mikkelsen un article: "Pour intéressé que vous soyez aux choses de l'esprit je crois avoir remarqué que les turlupinades des banques, changes, fricoteries diverses vous amusaient aussi. Ci-donc, joint, article assez farceur relatant certaines galipettes de l'or et ses escrocs changeurs (à Paris, évidemment!)" L'écrivain a adjoint à sa lettre un autre feuillet dont les nombreux soulignements témoignent de la persécution dont il se sentait victime: "Maintenant qu'on remonte la Ligne Maginot, qu'on recrée une Légion Anti Bolchéviques, une armée franco-allemande, il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après les Beaux Draps mais cette fois pour antigermanisme et sabotage de l'Europe Nouvelle et irrespect pour Hitler! Oh je n'en mène pas large !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer Baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,800.00 (€1,800.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 80883

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Et c'est la rigolade qui compte en ce monde "où tout au fond des choses le Ridicule et la folie sont à l'ordre du jour et où il ne convient de prendre au sérieux que les apparences""‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 23 décembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées au stylo bille bleu sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "583" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Céline, après s'être beaucoup plaint des conditions de vie difficiles dans le cabanon de Mikkelsen, remercie ce dernier : "Merci pour le petit Noël mon cher maître on va passer ça gentiment ! Le chauffage électrique est installé."Il est toujours en attente du précieux passeport qui lui permettra de regagner la France : "Votre frère a une magnifique tête de Héros des Glaces. Je lui vois une sacrée place à prendre : celle de Nansen à l'ONU ! Quelle autorité ! lui, m'aurait un passeport !"Philosophe, il conclut : "Et c'est la rigolade qui compte en ce monde "où tout au fond des choses le Ridicule et la folie sont à l'ordre du jour et où il ne convient de prendre au sérieux que les apparences". Ces lignes sont de Telly auteur très peu connu du 19eme s. (amant prétendu de Marie Antoinette)." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 80910

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : " Et puis aussi gratitudes pour tout le soin qu'elle a pris de Mme Gen Paul !... Laquelle ne donne aucune nouvelle... Quelle vacherie encore ?... Comme c'est amusant !"‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 17 novembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée des initiales de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "568" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Début novembre 1950, Gaby Paul était venue rendre visite à Céline et Lucette àKlarskovgaard : "Oh, mille mercis à Mme Christensen pour son aimable repas, qui réchauffé, fit nos délices ! Et puis aussi gratitudes pour tout le soin qu'elle a pris de Mme Gen Paul !... Laquelle ne donne aucune nouvelle... Quelle vacherie encore ?... Comme c'est amusant ! Je crois qu'elle avait des projets "journalistiques" mais que mon attitude l'a désenchantée." Céline évoque également l'écrivain suédois Ernst Bendz, l'un des rares à prendre la défense de Céline aux côtés de Paraz :"Une lettre amusante de Bendz ! Bendz appartient vraiment à l'aristocratie des esprits ! La preuve ! La façon qu'il "m'estime"!!!" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 80911

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Je ne sais pas quels crimes j'ai commis mais pour ces fourbes canailles du 18eme Arrt. ma légende de bistrot en bistrot est devenue un Super Niebelung d'horreurs ! C'est rigolo. Au point qu'aucun n'ose me venir voir ici !"‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 17 novembre 1950, 21x34cm, 1 page sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée du paraphe de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "566" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Début novembre 1950, Gaby Paul était venue rendre visite à Céline et Lucette àKlarskovgaard : "Mme Gen Paul a repris la route de Montmartre toute ravie de votre accueil ! A moi de vous remercier chaleureusement car enfin j'espère que votre généreuse réception me sera comptée "à indulgence"..."Par son entremise, Céline a visiblement reçu des nouvelles de ses anciens compagnons montmartrois : "Je ne sais pas quels crimes j'ai commis mais pour ces fourbes canailles du 18eme Arrt. ma légende de bistrot en bistrot est devenue un Super Niebelung d'horreurs ! C'est rigolo. Au point qu'aucun n'ose me venir voir ici !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,000.00 (€1,000.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 63242

(1947)

‎Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Henri Mahé "Le martyr, c'est le crachat des imbéciles"‎

‎s.l. [Copenhague] 23 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pp. in-folio.‎


‎Lettre autographe signée de Céline à Henri Mahé, datée du 23 avril [1947], 113 lignes à l'encre noire sur trois feuillets, corrections de la main de l'expéditeur. Pliures inhérentes à la mise sous pli, quelques petites taches sur le premier feuillet sans manque de texte. Empreinte de l'emblématique style célinien, cette longue lettre à l'un de ses plus intimes amis, révèle un exilé fébrile, tiraillé entre mal du pays et rancur vis-à-vis de ses détracteurs. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. Cette période de grande solitude, pénible à l'écrivain, est marquée par une importante correspondance avec ses contacts parisiens et notamment avec «[son]cher vieux», Henri Mahé, l'un des rares fidèles qui lui rendront visite dans sa captivité. L'artiste peintre, rencontré en 1929, entretient une relation amicale privilégiée avec Céline, immortalisée par son avatar dans le Voyage, et dont on perçoit toute la portée dans la lettre que Céline lui adresse. Retenu prisonnier contre son gré, Céline fantasme une Bretagne mythifiée, berceau de son amitié avec Mahé: les filles de celui-ci, filleules des Destouches, deviennent des «fées», images de la «Bretagne en fleur». La pensée nostalgique de ce pays devient un refuge récurrent durant les années difficiles: «Mon Dieu, que vous devez être heureux». Articulée autour de «la petite musique» célinienne, la lettre, à l'image de toute la correspondance, fait partie intégrante de l'uvre de l'auteur où se côtoient grotesque et tragique: «Jojo n'a pas de veine alors. [...] La ténacité, bien agréable dans le cas, est souvent récompensée. Tuset représente admirablement le géniteur fin, philosopheet magnifiquement vivant... Je n'irai tout de même pas jusqu'à le recommander à Madame Jojo!»/«J'ai vu finalement l'attaché de presse Raynaud et sa femme, deux petites ambitions promenades d'Alger satisfaites sans aucun sacrifice ni risques, champignons poussés sur le fumier de la catastrophe et des décombres». A l'instar des romans, cette lettre met en exergue le talent d'argotiste de Céline: «Là je te dis que l'on ergote, trafouille, cafouille que c'est une joye.» Son ressentiment n'est pas seulement perceptible dans ses mots mais transparaît aussi par sa graphie, de plus en plus irrégulière, espacée et démesurée au fur et à mesure qu'il s'échauffe, certains mots étant rageusement soulignés de plusieurs traits : «Vous, vous, chère petit tête précieuse, bien habile et bien planquée, que ferez-vous, vous, pas un autre, pas le Pape, vous?». L'ennui qui ronge Céline se devine dans l'empressement avec lequel il enjoint Mahé de lui rapporter des nouvelles de la France, qu'elles soient privées ou politiques: «Comment est l'enfant Mourlet? Sont-ils bêcheurs? Et Desse?[...] Que pense-t-on de de Gaulle? Boulanger? Badinguet? Kerensky?». La plume agitée de Céline jette les informations sur le papier, multipliant les noms, sans organisation ni transitions entre les différentes affaires qui l'intéressent: «Tu ne me parles pas des Mondains? Je te recommande une jolie revue «Courrier du Continent» [...] Le cinéma français me semble bien mort...» La régularité et l'ardeur que Céline met à sa correspondance est signe de sa détermination à ne pas être oublié ni de ses amis ni de ses défenseurs potentiels: «Je lui [Naud] ai envoyé tout mon dossier, et puis une aucune nouvelle! Je voudrais bien qu'on le stimule. Qu'on lui demande ce qui se passe? [...] Tu vois comme tout ceci est critique [...] Il faudrait prouver à Naud que j'ai des amis distingués à Paris». La haine de Céline face aux hommes, déjà profondément enracinée dans le Voyage, s'intensifie durant l'exil et face aux accusations, qu'il subit: «Pas un jour de peine, tout en bénéfice. Ecurant! Tout perdre, tout souffrir pour des petits cafouilleux pareils. J'ai honte.» Mais Céline, impuissant, déplore au-delà de cette injustice présumée, la bêtise de ses accusateurs: «Il [Charbonnière] a écrit des lettres aux Danois dont la bêtise, la gafferie, la balourdise, me font pleurer, pas le crime, la sottise, les sottises ». La lettre est progressivement envahie par l'aigreur de Céline qui, accablé par ses prises de positions précédentes, choisit de rester ironiquement sur ses gardes face aux événements présents: «Moi je dis: je serai cette fois avec le plus fort et que l'on rira bien ». Belliqueux, Céline pousse la provocation jusqu'à l'image crue: «Je ne prendrai parti que lorsque tous les vainqueurs auront leurs organes coupés et enfoncés dans la bouche au plus profond, plus bas que les sophages». À travers cette agressivité, transparaît une misanthropie, plus précisément dirigée contre ses compatriotes, dont il se présente comme la victime: «Je ne reproche pas aux Français de m'avoir baisé, mais ils me font mal. Ils me butent. Tout ce qu'ils racontent pour m'accabler est idiot, m'atteint tout de travers. Ils me font mal». Cette position, dans laquelle il s'enfermera après son retour en France, causant d'ailleurs la rupture avec Mahé, entretient l'idée qu'il est seul contre tous: «Chez moi rien n'est gratuit. J'ai payé pour tout, effroyablement payé. A la guerre - et dans la paix. Les autres trichent, truquent. Je suis toujours prêt à mettre ma peau sur ma table et mes malheureux 4 sous. D'ailleurs s'il la veut, me parler, d'Honneur, homme à la disposition! au pistolet à 25 mètres, quand on veut, comme on veut, où l'on veut, tout tordu de rhumatismes que je suis. Mais on ne sait que m'envoyer en cellule, me faire pourrir en cachot ». L'isolement atteint Céline bien plus que tout autre châtiment au point qu'il en vient presque à émettre des regrets : «Quelle misère, morale, mentale! Avoir été se foutre là-dedans! Quel imbécile! Je suis éreinté par «la France du Sud-Ouest»! Voyez-vous ça! Que sait la France du Sud-Ouest! C'est atroce. Ce sont des coups de pieds de l'âne perpétuels. Le martyr, c'est le crachat des imbéciles ». Ultime trait sarcastique, la lettre se clôt sur un jugement sans appel: «Mais le peuple, ce peuple qui ne veut se battre qu'à 10.000 contre un, qu'osera-t-il?» Ces pages acerbes dévoilent l'état d'esprit de Céline, épuisé par son exil forcé, et offrent un rare aperçu de l'effondrement que représente cet épisode qu'il lui permettra de cultiver son image de vaincu. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR3,800.00 (€3,800.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 64327

(1947)

‎Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline au docteur Tuset et à Henri Mahé "Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie ! "‎

‎Copenhage 10 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pages sur 3 feuillets.‎


‎Très longue lettre autographe signée "Dest" au docteur Tuset et à Henri Mahé, datée du 10 avril [1947] à Copenhague, 130 lignes à l'encre bleue sur six pages pleines, corrections et soulignements de la main de l'auteur. La date indiquée par l'auteur du 10 mars est erronée, Naud n'acceptant de défendre Céline qu'en avril 1947. Pliures inhérentes à la mise sous pli ayant provoqué d'infimes déchirures sans manque de texte. Affaibli par son exil, Céline se réfugie dans sa correspondance où les multiples évocations du passé constituent des repères qui le rattachent à la vie. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus à Korsør, au Danemark. Epuisé par son isolement, Céline tente de maintenir un contact permanent avec son cercle d'amis français et parmi eux, le docteur Augustin Tuset, figure autour de laquelle gravite le monde des arts de Quimper, «cette petite Athènes au bord de l'Odet». La période d'exil permet à Céline de renouer avec le monde de l'avant-guerre ressurgissant à travers les abondantes listes de noms parfois non identifiés: «et Mme. Le Gallou? Et votre assistante? Et Desse? [...] Et les frères confitures, et leur grand-père divin! et Le Floche? Et Rosbras? [...] Et Troulalaire? Et notre si gentille crêpière. Je n'en aurais pas fini». Les différentes époques de la vie de Céline s'entrecroisent dans la correspondance du Danemark, donnant à la mémoire un rôle à la fois néfaste et salvateur pour l'auteur: «Je suis inépuisable aux souvenirs. L'atroce est que je n'oublie jamais rien. Il faudrait bien que j'oublie certaines choses [...] Ah Marie Bell, mes amours! [...] elle était vraiment extraordinaire dans Armide! Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie!». L'écriture de la lettre épouse le fil de la pensée de l'auteur, n'effectuant aucune transition entre les sujets: «Maria le Bannier nous écrit souvent. Je l'aime bien. C'est un tempérament et tout un trésor de Bretagne. Et Saudemont? Vers quelles ivresses? Serre bien la main de Pipe. Affection à Stève. [...] comment va la mère de Madeleine? Nous parlons souvent de la «Puce». Leur pauvre petite chatte... » Aucune affaire n'est épargnée par la soif de Céline de retrouver les repères familiers dans sa solitude où finit par poindre la fatigue qui l'accable: «Jusqu'où vont nos souvenirs...» A l'instar de plusieurs autres missives de la correspondance danoise, cette lettre est destinée à deux interlocuteurs: le docteur Tuset, mais aussi le peintre Henri Mahé, qui présenta d'ailleurs le premier à Céline. Le ton change significativement lorsque l'écrivain, s'adressant à son ami de longue date, quitte cette bienveillance nostalgie pour laisser éclater sa colère: «[...] prévenez Henri que Karen est à rayer une fois pour toutes!». Ici s'ouvre le long et virulent récit de l'un des tournants principaux de l'épopée du Danemark. Céline avait, avant son exil, confié de l'or à la danseuse Karen Jensen (dédicataire de L'Eglise). Assistée d'Ella Johansen, cette dernière mit des appartements à la disposition des Destouches qui s'y réfugièrent à leurs sorties respectives de prison. Dépositaires de l'or de Céline dont la réserve diminue de manière suspecte, les deux femmes sont ici violement prises à partie: «Elle [Karen] et son amie se sont comportées comme des sorcières de Macbeth et en plus pillardes, canailles. Des monstres. Elles ont littéralement torturé la pauvre Lucette. Deux mégères en délire [...] Son amie Johansen, ivrogne aussi hystérique, méchante, envieuse, un monstre.». Céline va même jusqu'à les comparer à «Landru [...] plus timides, plus sournoises, mais textuelles». La colère doublée de frustration de Céline n'épargne personne, pas même sa propre fille: «La mienne d'enfant, Colette, végète à Paris, la pauvre conne» L'exil mais surtout la période de prison que Céline a endurée lui fournissent une source intarissable de fureur qui lui inspire des lignes aussi percutantes que celles qui forment ses romans : «Ce fut un cauchemar de 17 mois, méticuleux. Et avec toute la monstrueuse hypocrisie protestante! Pour notre bien! toujours de superbes alibis pour les pires crimes, les plus écurantes lâchetés. Au résultat, j'ai été dépouillé de quelques millions, le plus hypocritement du monde, sous chantage, et rien à dire, absolument rien». Les aphorismes, particulièrement présents dans cette lettre, sont le signe de la fusion permanente entre style et écriture épistolaire: «L'or rend fou, vous le savez, et folle, car tout ce monde est rastaquouère, vit bien au-dessus de ses moyens. Voyages, robes, alcools, jeu, etc... Victimes du cinéma!». L'éloignement de Céline le rend d'autant plus soucieux de l'évolution de sa situation dans la capitale, auprès de ses amis comme de ses ennemis, parmi lesquels se distinguent une fois encore toutes les relations artistiques de Céline: «Daragnès, qui me condamnait fort à la pendaison en juin 1943 [...] se rachète, il semble, en se remuant un petit peu auprès de ses amis: . du Quai d'Orsay. Il le faut.» La mention de Gen Paul, autre figure de peintre qu'il a quitté sur une dispute, est significative de son affection pour celui qui appelle «son frère» et dont il fera un personnage central de Féerie pour une autre fois, alors en travail à cette époque: «Quant à Popaul, jaloux comme trente-six tigres, maléficieux comme 40 sorcières, je l'aime bien et tout est dit. Il a au moins l'immense avantage de ne jamais être emmerdant». Cette lettre d'une grande densité constitue un témoignage quotidien des étapes de «l'affaire Céline» notamment du côté de sa défense: «[...] Maître Naud, l'avocat de Laval, qui veut bien prendre ma défense». On note aussi l'une des premières occurrences de Milton Hindus «un très affectueux défenseur [...] un juif professeur de littérature à Chicago» qui manifeste à l'auteur son admiration pour son écriture et qui lui rendra visite en 1948. Céline ne ménage pas ses opposants, armé de son sarcasme habituel: «[...] son attaché de presse Raynaud, un petit merdeux chienlit, maquisard, pénible scribouilleux de quelque Marmande, mais communiste, qui me relance dans les canards danois. Bref on s'amuse. Que de coups de pieds au cul...» Cette précieuse lettre saisit un moment clef de l'exil danois où apparaît un Céline qui ne vit qu'à travers sa correspondance: «Positivement nous ne tenons plus debout ni l'un ni l'autre. Même Bébert en fut. Il nous fait bien plaisir d'avoir de vos nouvelles qui nous rendent un peu d'espoir et d'existence.» - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR4,000.00 (€4,000.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 62588

(1949)

‎Lettre autographe signée à son ami lyonnais Charles Deshayes "... l'affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus..."‎

‎Korsor (Danemark) 12 Novembre (1949), 21x34cm, deux pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Charles Deshayes datée du 12 novembre [1949] et rédigée depuis son exil danois de Korsor. Lettre de deux pages, de 25 lignes à l'encre bleue, enveloppe jointe. Traces de pliures centrales inhérentes à la mise sous pli. Charles Deshayes était un jeune journaliste lyonnais qui s'était proposé de prendre la défense de Céline. Il se lia rapidement d'amitié avec l'écrivain, alors abandonné de tous. Leur précieuse correspondance est riche d'informations sur les péripéties céliniennes d'après-guerre et son propre regard sur les années passées. Louis-Ferdinand Céline débute sa lettre en proie aux doutes et aux avanies: «C'est un coup bien moche. Que tenter? Moi-même je n'arrive plus à m'éviter nulle part. J'ai des plaintes en contrefaçon au cul. C'est tout. Tous ces gens ont peur au fond. Ils ne l'avoueront jamais. Qu'espérer?» Tandis que Deshayes qui uvre activement à la réhabilitation de l'écrivain lui soumet son mémoire en défense, Céline lui promet «(très peut-être) un possible (?) éditeur Valby» et des contacts parisiens: «J'écris à ce sujet à mon bon ami le DrBecart.» Mais ce n'est que pour adoucir sa véritable intervention que l'écrivain très directif et cinglant glisse en fin de lettre: «J'ai changé votre titre. Par l'amour de Dieu laissez la nuit tranquille! Et surtout le bout! C'est un cauchemar.» Avec une formidable, mais coutumière, indécence, il lui impose un autre titre violemment provocateur: «L'Affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus.» Céline changera finalement d'avis tandis que, ironie de l'Histoire, sous le titre L'Affaire Céline, l'histoire d'un cadavre, le Comité d'action de la Résistance publiera en 1952 les documents à charge contre le sulfureux écrivain. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 75286

(1948)

‎Lettre à J.B. Sartre ou A l'agité du bocal - précieux exemplaire d'auteur signé par Louis-Ferdinand Céline‎

‎Pierre Lanauve de Tartas, Paris 1948, 14x20cm, en feuilles.‎


‎Édition originale, un des 150 exemplaires sur B.F.K. de Rives, seul tirage après 50 autres grands papiers. Quelques discrètes restaurations au dos et plats de couverture. Au colophon, notre exemplaire est exceptionnellement enrichi de la très rare signature manuscrite de Louis-Ferdinand Céline, alors en exil au Danemark. L'éditeur, Pierre Lanauve de Tartas, a précisé, juste au dessus de la signature de Céline, «?Exemplaire d'auteur?». Ce très rare exemplaire porte effectivement, imprimé sur le premier plat, le titre initial de l'ouvrage?: Lettre à J.B. Sartre. Nous joignons le papillon volant portant le titre définitif «?à l'agité du bocal?» et qui a été encollé sur l'intégralité du tirage diffusé par la suite. Précieux exemplaire d'auteur de la cinglante réponse de Céline à Jean-Paul Sartre, qui, dans Réflexions sur la question juive, l'avait accusé d'avoir été payé par les Allemands sous l'Occupation pour avoir tenu de telles et indéfendables positions antisémites. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 83744

(1954)

‎Manuscrits autographes signés inédits de deux importantes parties de Normance (Féérie pour une autre fois II)‎

‎Meudon 1954, 20x27cm, 16 feuillets (9 pour le premier manuscrit + 7 pour le second).‎


‎« Qu'est-ce que Normance ? Une chute de six mètres à la première page et, pendant trois cent soixante-quinze, en chute libre, la plongée dans une mémoire folle et une imagination hallucinée. » (René Chabbert, "Normance par L.-F. Céline", in Dimanche matin, 29 août 1954.)<br>* Deux manuscrits autographes signés inédits de Louis-Ferdinand Céline rédigés au stylo à bille bleu et rouge sur des feuillets de papier blanc : le premier est constitué de 9 pages, numérotées au coin gauche de 1480 à 1488, le second comporte 7 pages, numérotées de 1498 à 1504. Chacun des textes est signé en marge basse à l'encre rouge par Céline et comporte la mention « Meudon 54 », également de la main de l'écrivain (ff. 1485 et 1505). Ils présentent d'abondantes variantes, lignes et mots biffés, modifications et reprises. Trous d'épingles en marge haute gauche de tous les feuillets, stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en « paquets ». Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. À son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de « polissage » et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. « Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932. » (Henri Godard) Notre ensemble correspond à deux passages situés aux deux tiers du roman (Romans, Pléiade, IV, pages 371 à 375) avec un texte très différent de la version définitive. Il s'agit d'une version antérieure, inconnue d'Henri Godard, comme en témoigne une note de l'édition de la Pléiade où le célinien explique que le mot « planqaouzeuze » - apparaissant sur l'un des feuillets de notre ensemble - avait posé problème à Marie Canavaggia qui avait retranscrit « plaquouseuze », resté ainsi dans l'édition originale. Il ajoute qu'il n'a pas eu connaissance de cette partie du manuscrit, c'est-à-dire nos feuillets qui n'apparaissent effectivement pas dans les versions intermédiaires retranscrites dans la Pléiade. « Ah devineresse ! un truc qu'elle avait pas deviné comment on lui tarterait ses trembles ! Y éventrerait ses fauteuils, lui crèverait ses fines cachettes ! » Le premier de nos manuscrits narre le saccage et le pillage de l'appartement d'Armelle, une voyante : « Combien elle avait de jeux Armelle ? Elles prenaient l'air ses cartes d'avenir ! [...] ah Pythonisse ! ah le duvet à présent ! le dedans des polochons qui vole ! s'envole ! » Céline y évoque également Madame Toiselle, concierge de l'immeuble : « - Y'a du désordre, madame Toiselle. Je le lui hurle... elle qu'était maniaque ! [...] abrutie ! elle regarde maintenant ! elle regarde bien ! ah je vois sa consternation...elle est là devant moi à quatre pattes. Je la vois sa tête ! sa binette ! - Eh tête d'omelette ! que je lui crie eh tête d'omelette ! » Le second se concentre sur Raymond, qui dans une crise de délire à son réveil se prend pour un âne « Raymond Raymond ! mais c'est votre femme que vous cherchez ! c'est vrai il cherchait sa femme... ! enfin y a peut-être cinq minutes il cherchait sa femme ! Denise ! ... maintenant c'est lui-même qu'il cherche. [...] - Hiian ! hiiian ! ... qu'il me répond ! » On assiste également à un cocasse règlement de compte entre Mimi et Rodolphe : « voilà Mimi puis tiens ! Rodolphe ! ils arrivent ! et comment ils se traitent !... où ils étaient ? sur le seuil les deux ! ils profitent de l'accalmie des bombes ! - Cochon ! maquereau ! - Cabotine ! coureuse ! et ils s'attaquent à leurs costumes... » Remarquables manuscrits témoignant de la persévérance de Céline à trouver le mot juste et de sa volonté de se placer en témoin direct d'événements aussi bien historiques qu'autobiographiques. Ces feuillets inédits sont emblématiques du traitement célinien à l'uvre dans cet ambitieux roman : « L'histoire, le style et le ton de Normance en font un livre à part qui n'est que la longue relation d'une nuit de bombardement à Montmartre, racontée à sa façon par Céline qui avait été vivement impressionné par le spectacle du bombardement des usines Renault à Boulogne-Billancourt auquel il avait assisté des fenêtres de son appartement de la rue Girardon. Le livre est dédié à Pline l'Ancien, témoin, lui aussi, puis chroniqueur, d'un spectacle fantastique : l'éruption du Vésuve. C'est une vaste fresque où les bruits tiennent une place importante [...] » (F. Gibault, Céline - 1944-1961 : Cavalier de l'Apocalypse). La profusion du bruit caractérise justement ces deux manuscrits, dans lesquels Céline multiplie les onomatopées et les dialogues hurlés entre les personnages : « Crrac ! elle se déchire un bout... un bout de pantalon au féroce ! elle lui ouvre tout devant ! ... Crrac !... comme ça !... il a beau la giffler (sic) ! pardon ! elle gagne ! elle gagne. - Tu l'as ! tu l'as ! qu'il lui crie... Tu l'as quoi ?... Je sais pas...Ah c'est le vulnéraire ! ...mais alors » La graphie même du manuscrit témoigne de la ferveur avec laquelle Céline rédigea ces scènes pleines d'action, comme s'il les revivait au moment de la rédaction de ces feuillets, raturant abondamment des passages entiers et hésitant longuement sur le choix des termes : « ... y'a des explosions méchantes et pas loin et de ces éclairs !... le sol branle moins gode moins...mais l'autre qui m' hennit dans l'oreille...et qui me crie sa détresse - Raymond ! Raymond il se [au stylo rouge : re] cherche toujours !... [barré : les explosions s'espacent...les éclairs] les explosions sont plutôt [barré : moindres / moins / presque / dures / proches] ». Remarquables manuscrits autographes signés inédits d'une uvre qui nécessita pour Céline un colossal effort de rédaction : « Ce livre m'a coûté énormément de travail et de temps. » (Lettre à Claude Gallimard, 26 février 1954) - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR13,500.00 (€13,500.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 71965

(1937)

‎Mea culpa suivi de La vie et l'oeuvre de Semmelweis‎

‎Denoël & Steele, Paris 1937, 11,5x18,5cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 125 exemplaires numérotés sur alfa, le nôtre un des 25 hors commerce, seuls grands papiers après 15 Hollande et 40 pur fil. Dos et marges des plats de couverture habilement restaurés. Envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline "A Madame Marthe Pujol Bien affectueusement L.F. Céline". Précieux exemplaire en grand papier enrichi d'un envoi autographe de l'auteur. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR4,500.00 (€4,500.00 )
Previous 1 ... 208 209 210 211 ... 431 651 871 1091 ... 1095 Next Exact page number ? OK
Get it on Google Play Get it on AppStore
Autographs
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !