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‎[Hugnet] - ‎ ‎HUGNET (Georges)‎

Reference : 003999

(1961)

‎1961‎

‎Paris Hugnet 1961 In-8 En feuilles, couv. à rabats Ed. originale ‎


‎Edition originale illustrée hors texte de 4 photomontages de Georges Hugnet. Tirage à 573 exemplaires numérotés. Un des 500 sur vélin, celui-ci portant un ENVOI autographe signé de l'auteur. Dos légèrement clair. Bon 0‎

Phone number : 01 42 66 38 10

EUR250.00 (€250.00 )

‎HUGNET (Georges).‎

Reference : 21648

‎La Belle en dormant. MANUSCRIT AUTOGRAPHE COMPLET.‎

‎23 pages 20 x 14,8 cm à l’encre bleu et sépia, couverture de suédine noire rempliée, sous chemise et étui de l’Atelier Devauchelle. Manuscrit autographe complet aux encres de couleurs du plus important recueil poétique de l’auteur, il est signé et daté 1930. Il est dédié à la poétesse Marcelle Ferry qui fut un temps la compagne de l’auteur. Il sera publié en volume en 1933 aux éditions des Cahiers Libres.Le manuscrit a été offert à Paul ELUARD, il comporte une très belle dédicace à l’encre noire page de titre : “à toi, mon cher Paul,plus que volontiers,avec joie, de tout coeur,à toi, dont l’amitié et les poèmes,me sont précieux et plus encore”.‎


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Phone number : 33 01 48 04 82 15

EUR2,800.00 (€2,800.00 )

‎HUGNET Georges‎

Reference : 31876

(1964)

‎La morale à Nicolas - Exemplaire de Man Ray‎

‎All' insegna del Pesce d'Oro, Milano 1964, 7,5x10cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 1000 exemplaires numérotés sur vélin blanc, seul tirage avec 75 papier bleu céleste. Ouvrage illustré de culs-de-lampe dessinés par O. Tamburi. Dos légèrement passé, sinon agréable exemplaire. Précieux envoi autographe signé de Georges Hugnet à Man Ray et à sa femme : "...à Juliette / à Man / pour leur rappeler que j'existe et que je suis toujours leur ami fidèle. Georges..." - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR700.00 (€700.00 )

‎HUGNET (Georges).‎

Reference : 37007

(1957)

‎L'Aventure Dada (1916-1922). Introduction de Tristan Tzara.‎

‎Paris Galerie de l'Institut 1957 1 vol. Broché in-8, broché, couverture illustrée par Marcel Duchamp, non coupé, 100 pp., 32 planches hors-texte. Edition originale avec un envoi autographe signé de l'auteur "à Georges Bataille, son ami Georges Hugnet mars 1957". On joint un carton d'invitation dépliant pour une exposition de peintures de Beretta avec texte de Hugnet en double page (Galerie de l'Odéon, mars 1957).‎


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Phone number : 05 55 14 44 53

EUR500.00 (€500.00 )

‎HUGNET Georges‎

Reference : 70579

(1930)

‎Le droit de varech‎

‎Editions de la Montagne, Paris 1930, 16,5x22,5cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 400 exemplaires numérotés sur alfa. Légères traces d'insolation en tête et en pied du dos, sinon agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Georges Hugnet à Georges Charaire. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR120.00 (€120.00 )

‎[BERMAN (Eugene).] - ‎ ‎HUGNET (Georges).‎

Reference : 95226

(1930)

‎Le droit de Varech. Précédé par Le Muet ou les secrets de la vie. Illustré de cinq lithographies par Eugène Berman.‎

‎Paris Editions de la Montagne 1930 1 vol. broché in-8, broché, couverture rempliée, non coupé, 234 pp. Edition originale tirée à 500 exemplaires, celui-ci un des 65 numérotés sur Arches, signés par l'auteur et l'illustrateur. Exemplaire de l'illustrateur enrichi d'un envoi autographe signé de Hugnet : "à Eugène Berman, mon ami de toujours, de 1927 à 1970, affectueusement, GEORGES". En belle condition. ‎


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‎HUGNET (Georges).‎

Reference : 43488

‎Tout beau mon coeur.‎

‎ Paris : Pierre Seghers, Poésie 52 (Collection «PS».), 1952. Un volume broché (11x18 cm), 34 pages. Envoi autographe signé de Georges Hugnet adressé à Joseph Delteil. Bon état. ‎


Le Livre à Venir - Chantelle

Phone number : 06 44 78 76 58

EUR40.00 (€40.00 )

‎HUGNET Georges BEAUDIN André‎

Reference : 69600

(1946)

‎Oiseaux ne copiez personne‎

‎Les amis de l'auteur et du graveur,, Paris 1946, 17x25,5cm, en feuilles.‎


‎Edition originale illustrée de 6 eaux-fortes originales (dont 1 en couleurs) d'André Beauduin, un des 82 exemplaires numérotés sur vélin Johannot, seul tirage après 18 sur papier à la main et 14 hors commerce dont 10 vélin Johannot. Bel exemplaire. Signatures manuscrites de Georges Hugnet et André Beauduin en dessous de la justification du tirage. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR700.00 (€700.00 )

‎(HUGO). BILLY (André).‎

Reference : 18802

‎2 lettres autographes signées à un ami journaliste et lettre autographe signée de ce dernier à Robert Carlier.‎

‎4 p. in-8, deux des lettres sont à en-tête du Figaro. Documents concernant le procès intenté par les héritiers Hugo au Club Français du Livre pour la publication de Notre Dame de Paris en 1949. La plaidoirie de Me Maurice Garçon a permis après le procès de fixer la date du domaine privé, les héritiers Hugo ayant été déboutés de leur action. Le journaliste à Carlier : Dans un entracte de l'interminable procès Kravchenko, il retrouve une lettre de Billy qui l'informait du procès Club contre héritiers-Hugo, vous verrez qu'il était tout disposé à vous aider… Billy au journaliste : "L'histoire Hugo m'intéresse d'autant plus que c'est à la suite d'un article de moi dans Le Figaro qu'un décret a été pris par Vichy pour prolonger la propriété des héritiers Hugo… Et il se propose de faire un article. Une autre lettre concerne des rendez-vous.‎


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EUR80.00 (€80.00 )

‎[Hugo] - Charles YRIARTE - [Paris 1832 - 1898] - Journaliste et dessinateur français‎

Reference : 34246

‎Lettre manuscrite Signée à "Monsieur le Secrétaire général" - Paris le 2 janvier 1863 -‎

‎ 1464 1 page in8 - bon état malgré deux petites fentes - En tête du Monde Illustré -‎


‎"Mr Charles Yriarte chargée de la partie artistique du Journal se rend à Bruxelles pour assister à la représentation des Misérables" - Il demande un laisser passer aller retour - Lettre signée par le directeur du Monde illustré (?) et par le directeur artistique Charles Yriarte - [Les Misérables de Victor Hugo furent adapté par Charles Hugo et représentés en première mondiale à Bruxelles au Théatre des Galeries Saint Hubert] - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -‎

Galerie Fert - Nyons

(SNCAO)

Phone number : 33 04 75 26 13 80

EUR150.00 (€150.00 )

‎HUGO]. GREGH (Fernand).‎

Reference : 61204

(1954)

‎Victor Hugo. Sa vie. Son oeuvre.‎

‎Paris Flammarion, coll. "Les grandes biographies" 1954 1 vol. broché in-8, broché, non coupé, 487 pp. Edition originale. Un des 60 exemplaires sur alfa (seul grand papier), et parmi ceux-ci l'exemplaire n° I hors commerce, avec un envoi de l'auteur à son éditeur, Henri Flammarion.‎


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EUR50.00 (€50.00 )

‎HUGO] QUEFFELEC (Henri).‎

Reference : 85431

‎Tapuscrit signé sur Victor Hugo. ‎

‎ 2 p. in-4 avec corrections à l'encre bleue. Il s'agit du tapuscrit d'un article paru dans Le Figaro Littéraire du 23 février 1952, à l'occasion du cent cinquantenaire de Hugo. "Qu'il y ait chez lui du fatras, de la naïveté, de scientisme, bien sûr. Que celui qui n'a jamais péché... Pour moi, j'aime un poète qui sait juger la Commune avec déjà le bon sens amer d'un Bernanos (qui disposait, lui, du recul nécessaire), ou qui lance, aux obsèques de Balzac, son égal en génie, un grand cri de confiance en l'immortalité de l'âme"...‎


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EUR30.00 (€30.00 )

‎HUGOUNET Paul‎

Reference : 37258

(1890)

‎Les turturel‎

‎E. Dentu, Paris 1890, 20x26cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 35 exemplaires numérotés sur Japon, seuls grands papiers. Signature autographe de l'auteur en dessous de la justification du tirage. Ouvrage orné d'illustrations de Caran d'Ache, Gervex, Gil, Poirson, Steinlen, Somm, Willette... Fragiles couvertures défraîchies, agréable état intérieur. Ex-libris encollés en pieds des pages de faux-titre et de justification du tirage. Rare exemplaire à toutes marges. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR200.00 (€200.00 )

‎[HUGO V]. - BARTHOU (Louis).‎

Reference : 28591

‎Les Amours d'un poète. Documents inédits sur Victor HUGO.‎

‎ Paris, Louis Conard, 1919. In-12, broché, VII (préface)-385 pp. (Couverture défraichie avec déchirure). ‎


‎Exemplaire enrichi d'un bel envoi autographe de l'auteur A Madame de Noailles. Photos sur demande.‎

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EUR35.00 (€35.00 )

‎[HUGO V]. - DELALANDE (Jean).‎

Reference : 9467

‎Victor Hugo à Hauteville house.‎

‎ Paris, Albin Michel, 1947. In-8, broché,182 pp. ‎


‎Exemplaire du S.P. 64 planches hors texte. Envoi autographe de l'auteur. Photos sur demande.‎

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EUR30.00 (€30.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 58439

(1872)

‎Actes et paroles 1870 - 1871 - 1872‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1872, 11,5x18cm, relié.‎


‎Édition originale sur papier courant, il a été tiré 100 exemplaires sur Hollande en grands papiers. Reliure en demi chagrin rouge, dos à quatre fins nerfs sertis de pointillés dorés orné de fleurons dorés et de filets à froid, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque signée de Derveaux fils. Rares rousseurs affectant principalement les marges de certains feuillets. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à son fils François-Victor sur la page de faux-titre: «À mon bien aimé Victor. V.» En 1872, seuls deux des cinq enfants que Victor Hugo a eus avec son épouse Adèle Foucher sont encore en vie: François-Victor, qu'il appelle simplement Victor et sur lequel il reporte son affection, et Adèle, emmurée dans la folie, qui vient d'être internée à son retour de la Barbade. Hugo note alors dans ses carnets: «Il y a tout juste un an, je partais pour Bordeaux avec Charles [son autre fils] qui n'en devait pas revenir vivant. Aujourd'hui je revois Adèle. Que de deuils!» Mais les tragédies continueront de frapper le vieil écrivain: le «bien-aimé» François-Victor succombera l'année suivante, en 1873, de la tuberculose. François-Victor Hugo est l'auteur d'une monumentale traduction des uvres complètes de William Shakespeare, la première respectueuse de la langue du dramaturge anglais: «Pour ceux qui, dans Shakespeare, veulent tout Shakespeare, cette traduction manquait», écrira avec émotion Hugo dans la préface. Agréable exemplaire enrichi d'une très émouvante dédicace de Victor Hugo à son fils. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 83705

(1875)

‎Actes et paroles - Avant l'exil 1841-1851‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1875, 19,5x25cm, relié.‎


‎| Le manifeste politique de "Papapa" en tirage de tête offert à Jeanne et Georges | Édition originale, un des 20 exemplaires numérotés sur chine, tirage de tête de cet important recueil de discours, déclarations publiques et textes politiques destinés à la Chambre des pairs, à l'Assemblée Constituante et à l'Assemblée législative, tous écrits comme l'indique son titre antérieurement à l'exil de Victor Hugo. Ces importants textes traitent de la liberté de la presse, du théâtre et de l'enseignement, ainsi que de l'abolition de la peine de mort. Reliure en demi chagrin rouge, dos lisse orné d'un cartouche doré orné de motifs typographiques dorés, plats de papier oeil-de-chat, gardes et contreplats de papier caillouté, couvertures conservées, tête dorée sur témoins. Exceptionnel et affectueux envoi autographe signé de Victor Hugo à sa belle-fille Alice Lehaene - veuve de Charles Hugo - et à ses petits-enfants adorés : « À ma chère fille et à votre douce mère, mon Georges, ma Jeanne, Papapa. » «Nous l'appelions Papapa. La légende veut - il nous entourait de légendes! - qu'un matin d'autrefois, à Hauteville-House, tandis qu'il travaillait debout dans cette cage de verre, perchée au haut de la maison, petit Georges entrât et dit: - Bonjour Papapa![...] A entendre le fils de son fils Charles, qui venait de mourir, prononcer ce mot inconnu, le grand-père eux une immense joie, car il connaissait le secret langage des enfants: le bégaiement de Georges faisait de lui deux fois un père, beaucoup plus qu'un grand-père. [...] - Maintenant, je m'appelle Papapa, dit-il, doucement. Et jusqu'à sa mort, nous lui donnâmes, ma sur et moi, ce nom doublement tendre et que toujours il chérit. » (Georges-Victor Hugo, Mon grand-père) En 1871, après la mort subite de son fils Charles, Victor Hugo réclame la tutelle de ses deux petits-enfants Georges et Jeanne. Il aura désormais la charge de leur éducation et passera à leurs côtés les minutes les plus heureuses de sa vie, comme en témoignent les innombrables et malicieuses notes concernant les deux enfants dans Choses vues. À la mort de François-Victor, son dernier fils, le patriarche s'installe avec Alice la mère de Georges et Jeanne au 21 rue de Clichy ; à l'étage en dessous, il loge Juliette Drouet. Il a alors tout le loisir de passer du temps avec ses « petits », pour lesquels il organise des dîners d'enfants et fabrique une myriade de joujoux. Il ajoute ainsi à sa paternité un très beau recueil : L'Art d'être grand-père. « La popularité en est immédiate et le succès retentissant, tant sa manière de célébrer l'enfance en racontant Georges, Jeanne et lui-même éblouit. Pour avoir su mettre des mots d'enfants en vers avec tant de naturel et de fraîcheur, le « Papapa » de Georges et Jeanne est parvenu, comme nul autre, à exalter les sentiments « grands-parentaux ». Dans la sphère familiale, ces sentiments ne se limitent pas à autoriser les enfants à laisser leurs jouets traîner sur les manuscrits : quand Alice se remarie avec le journaliste et homme politique Édouard Simon dit Lockroy - collaborateur du Rappel -, Hugo empêche ce dernier d'être nommé leur cotuteur. » (Sandrine Fillipetti, Victor Hugo) UN TESTAMENT INTELLECTUEL Ce volume inaugural des Actes et paroles, renfermant les premiers grands textes politiques de Victor Hugo, est un poignant témoignage de ses engagements humanistes. De son « Discours de réception » à l'Académie française (1841) à sa célèbre « Révision de la Constitution » (« Non ! après Napoléon le Grand, je ne veux pas de Napoléon le Petit ! ») qui lui valut l'exil, les « petits » propriétaires de ce précieux exemplaire reçoivent en legs l'héritage intellectuel et militant de leur grand-père. Au centre cette compilation figure un texte tout à fait significatif « Pour Charles Hugo. La peine de mort », qu'Hugo prononça devant la Cour d'assises de la Seine en 1851 pour défendre son fils, père de Jeanne et Georges, condamné pour un article contre la peine de mort : « Ce que mon fils a écrit, il l'a écrit, je le répète, parce que je le lui ai inspiré dès l'enfance, parce qu'en même temps qu'il est mon fils selon le sang, il est mon fils selon l'esprit, parce qu'il veut continuer la tradition de son père. » Ce très beau présent, attribué à deux enfants de six et sept ans, a sans nul doute été offert avec l'intention de perpétuer cette tradition familiale contestataire. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR17,000.00 (€17,000.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 75957

(1841)

‎Discours prononcé à la séance publique tenue par l'Académie Française pour la réception de M. Victor Hugo le 3 juin 1841‎

‎Typographie de Firmin Didot frères, Paris 1841, 20,5x27cm, relié.‎


‎Edition originale, rare. Envoi autographe signé de Victor Hugo à Mélanie Foucher : "A ma chère soeur Mélanie. V." Reliure de l'époque en demi chagrin rouge à coins, dos à cinq nerfs orné de caissons à froid, plats de papier à la colle, gardes et contreplats de papier peigné, toutes tranches dorées. Une petite restauration de papier en marge basse de la page de titre. Une tache angulaire au verso du dernier feuillet. Deux ex-libris de Victor Foucher et Laurent Veydt encollés sur le premier contreplat et la garde suivante. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR4,000.00 (€4,000.00 )

‎HUGO Victor ‎

Reference : 129032

(1935)

Librairie et Cætera - Belin-Beliet

Phone number : +33 (0) 5 56 88 08 45

EUR4.50 (€4.50 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 60006

(1873)

‎La libération du territoire‎

‎Calmann Lévy, Paris 1873, 15,5x23,5cm, relié.‎


‎Edition originale vendue au profit des Alsaciens-Lorrains, mention de deuxième édition. Quelques rousseurs affectant principalement les premiers et derniers feuillets. Reliure à la bradel en plein papier marbré, dos lisse, pièce de titre de maroquin noir, couvertures comportant des piqûres conservées, tête dorée, reliure signée de Thomas Boichot. Envoi autographe signé de Victor Hugo à Léon Bienvenu. Provenance : de la bibliothèque de Léon Bienvenu avec le cachet imprimé de sa bibliothèque et numéroté de sa main sur la page de titre. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 69841

(1873)

‎La libération du territoire‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1873, 15,5x24cm, broché sous chemise et étui.‎


‎Édition originale, mention de deuxième édition. Notre exemplaire est présenté sous étui et chemise avec dos de toile verte et plats de papier marbré, ex-libris H. Bradley Martin encollé en pied du verso du premier plat de la chemise. Nous joignons la couverture du catalogue de la vente de la bibliothèque de George et Maurice Sand en 1890 sur lequel a été encollée la fiche descriptive de notre exemplaire avec son prix d'adjudication au crayon de papier. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à George Sand. «?Mais que pensaient-ils l'un de l'autre, ces deux personnalités marquantes de la vie littéraire du 19è siècle?? Parce qu'ils ne se sont jamais rencontrés ces deux-là, pourtant ils étaient parfaitement contemporains?: Victor Hugo (1802-1885), George Sand (1804-1876). Certes il y eu les aléas de la vie?: George Sand ne publie réellement qu'en 1832, à un moment où Victor Hugo est déjà au fait de sa gloire ; et puis il y eut l'exil de Victor Hugo de 1851 à 1870, mais cela n'explique pas tout?! Au début, ils ne font pas vraiment parti de la même coterie?: Victor Hugo, Pair de France, soutien de Louis-Philippe d'un côté, George Sand socialiste de l'autre. Ils ne s'apprécient pas vraiment même si George Sand porte une certaine admiration agacée à Victor Hugo, traité de grandiloquent?: «?le plus bavard des poètes sublimes?» tandis que Hugo lui, trouve carrément que «?Sand ne sait pas écrire?»?! Puis, avec le coup d'état de Napoléon III, Victor Hugo évolue politiquement ; rapidement il déborde George Sand sur sa gauche, s'exile alors que George Sand s'accommode de l'exil intérieur. Leur relation ne se réchauffe que très, très faiblement?: «?George Sand a du talent, c'est tout?». En exil Victor Hugo publie Les Châtiments, uvre très critique qui est évidemment interdite en France. George Sand aimerait bien que Victor Hugo soit moins intransigeant dans ses écrits de façon à être publié. La publication des Contemplations en 1856, nettement moins polémique, est saluée par George Sand et marque une nouvelle phase de leurs relations. En fait, leur premier contact épistolaire ne concerne pas la vie littéraire. Nini la petite fille de George Sand meurt en 1855, Victor Hugo toujours très marqué par le décès de sa fille Léopoldine compatit ; la perte d'un être cher les rapproche. Les voici amis, George Sand devient un «?génie?», elle sera souvent invitée à Guernesey ... sans suite, leur relation ne sera jamais familière. Victor Hugo lui apporte son soutien lors de la parution des Beaux Messieurs de Bois Doré (1858), mais George Sand s'énerve quand il refuse l'amnistie de 1859 alors que de son côté elle cherche à adoucir la situation des proscrits. Lors de la publication des Misérables (1862) Victor Hugo cherche le soutien de George Sand mais ce soutien lui fera défaut. Victor Hugo en est attristé, George Sand affirmera préférer la poésie de Victor Hugo à son uvre en prose. Au retour d'exil, avec la Commune, voici une nouvelle incompréhension ; Victor Hugo soutient, George Sand est horrifiée?: légaliste et choquée par la violence, elle condamne avec des termes extrêmement durs cette Commune de Paris. Néanmoins, à partir de là, ces deux-là se soutiennent et se défendent dès que l'un ou l'autre est attaqué. En 1876, c'est Victor Hugo qui prononcera le célèbre éloge funèbre de George Sand?: «?Je pleure une morte, je salue une immortelle ...?» Les relations de George Sand et de Victor Hugo ont donc beaucoup évolué au cours de leur vie. C'est sans doute le reflet de leurs évolutions personnelles mais peut-être que leur entourage, les idées politiques ou l'opinion que l'autre avait de sa propre uvre interféraient aussi avec la critique littéraire ; même nos grandes personnalités sont sous influence?! «?Victor Hugo et George Sand, et s'ils s'étaient rencontrés???» Voilà une uvre de théâtre fictionnelle que nous propose Danièle Gasiglia. Mais peut-être que, comme le suggère Danièle Bahiaoui?: «?Tous les deux dans une même pièce, c'est un de trop?!?»?» (Blog «?Nous en Boischaut Sud?» conférence de Danielle Bahiaoui, Arnaud Laster et Danielle Gasaglia) Provenance?: Maurice Sand (venet Ferroud, Paris, 24 février-3 mars 1890, lot 418), H. Bradley Martin (ex-libris gravé), Philippe Zoummeroff (vente Piasa, Paris, 2avril 2001, lot 112). - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎HUGO Victor‎

Reference : 64251

(1872)

‎L'année terrible‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1872, 15,5x23cm, broché.‎


‎Edition originale sur papier courant. Petits manques parfois comblés et restaurés en marges des plats. Envoi autographe signé de Victor Hugo : "Aux pieds de madame d'Alton-Shée." Précieux exemplaire de présent dans sa condition d'origine. Victor Hugo n'est pas avare de compliments envers les femmes, mais l'expression «aux pieds de Ma Dame» est réservée aux premiers exemplaires offerts à chaque parution à Juliette Drouet. «Aux pieds de Madame», en un seul mot, hommage en apparence plus sobre, est en réalité toujours adressé à des femmes dont le poète est épris comme, par exemple, Léonie d'Aunet, pour laquelle il enrichit ses exemplaires de la même dédicace intime. C'est pourtant ici à une femme mariée, de trente ans sa cadette, que l'écrivain dédicace ce recueil de poèmes sur la guerre de 1871. Son mari, le Comte Edmond d'Alton-Shee, est d'ailleurs un ami de longue date de Victor Hugo, pair de France comme lui et partageant les mêmes combats démocratiques. Ils tentèrent justement tous deux de prévenir la catastrophe de 1871, comme en témoigne cette lettre que lui adresse Hugo, le 2 aout 1870: «Je suis absolument d'accord avec vous. Il faudra saisir le joint. À un moment donné, la civilisation, ayant pour verbe la révolution, doit mettre le holà. Je désire le Rhin pour la France, (...) Mais rien par Bonaparte ! rien par cette affreuse guerre ! Nous sommes d'accord.». Ce n'est pourtant pas à ce frère d'arme et de plume que Victor Hugo offre cet exemplaire mais à son épouse, la jeune Valentine, dont la grande beauté fut immortalisée par un autre ami de la famille, le peintre Paul Chenavard qui fut également son amant. C'est en septembre 1872, au moment de la parution de l'Année terrible, que le cur du poète vieillissant cède aux attraits de la trop séduisante épouse dont le mari, à présent presque aveugle, ne peut sans doute plus apprécier les charmes. Le couple rend en effet visite à Victor Hugo à Guernesey et logent dans un hôtel «en face de Hauteville-House(...) où [ils] ont deux chambres pour 20 francs par semaine.» «Ils sont chez moi toute la journée, déjeunent et dînent chez moi, et n'ont que la rue à enjamber.» (lettre à Judith Mendès, 10 septembre1872) Cette proximité avec l'envoûtante dame inspire à Hugo un long poème nostalgique qu'il compose le 5 septembre mais qu'il ne publiera que onze ans plus tard, après la mort d'Edmond, dans Toute la Lyre. Il faut lire entre les lignes de son poème «A Madame d'A-sh.» pour deviner les relations qu'entretint alors le poète avec cette muse: « ... Noble femme aux vaincus fidèle, votre sourire frais et beau, quand il luit sur moi, me rappelle cette aurore sur ce tombeau» Cependant, l'intime dédicace manuscrite dont il l'honore sur son recueil de poèmes témoigne d'une passion qui ne s'atténuera pas avec le temps puisqu'après son retour en France c'est avec le même feu qu'il l'invite à lui rendre visite : «Avez-vous trouvé mon nom, à votre porte, madame ? Mon nom venait se jeter à vos pieds, et vous demander une grâce. Soyez assez bonne pour venir dîner (...) je serai bien heureux de me mettre à vos pieds» (lettre à Valentine D'Alton-shee, 1er aout 1873) Exceptionnelle dédicace manuscrite et secrète déclaration d'un poète amoureux de la beauté des femmes. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 45162

(1879)

‎La pitié suprême‎

‎Calmann Lévy, Paris 1879, 15x24cm, relié.‎


‎Édition originale. Reliure en demi chagrin bleu nuit à coins, dos à quatre nerfs sertis de pointillés dorés orné de doubles caissons dorés agrémentés d'arabesques latérales et d'étoiles dorées, date et mention «?ex. de J. Drouet?» dorées en pied, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés (restaurations marginales sur les plats), tête dorée, ex-libris Pierre Duché encollé sur une garde, élégante reliure signée de René Aussourd. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à Juliette Drouet, le grand amour de sa vie?: «?Premier exemplaire à vous, ma dame. V.?» Composé en 1857, ce long poème philosophique sur la Révolution était originellement destiné à conclure la Légende des siècles. Victor Hugo le publie finalement en 1879 à l'occasion de sa prise de position en faveur des communards. Plaidoyer pour l'abolition de la peine de mort, La Pitié suprême illustre l'une des premières et plus ferventes luttes politiques de Hugo, qu'il mène encore à l'aube de ses 80 ans?: «?Si mon nom signifie quelque chose en ces années fatales où nous sommes, il signifie Amnistie.?» (Lettre aux citoyens de Lyon, 1873) Confrontant Hugo et Machiavel, J. C. Fizaine souligne la rigueur intellectuelle du poète au service d'un humanisme érigé en principe universel?: «?Machiavel s'adresse à ceux qui veulent devenir princes. Hugo s'adresse pour commencer aux peuples, qui ont subi la tyrannie?: c'est La Pitié suprême, qui définit ce qui doit rester immuablement sacré, la vie humaine, sans que la haine, le ressentiment, le souvenir des souffrances passées autorisent à transgresser cet interdit, sous peine de ne pouvoir fonder aucun régime politique et de retomber en-deçà de la civilisation.?» (Victor Hugo penseur de la laïcité - Le clerc, le prêtre et le citoyen) C'est auprès de Juliette Drouet qu'il mène ce dernier combat. Publié en février 1879, peu après leur installation avenue d'Eylau, La Pitié suprême semble un écho politique à la nouvelle légitimité conquise par les deux vieux amants après cinquante ans d'amours coupables. L'ultime combat de Hugo en faveur de l'amnistie et le pardon résonne dans sa vie affective à l'instar du poème qu'il composera à la mort de Juliette en 1883?: «?Sur ma tombe, on mettra, comme [une grande gloire, Le souvenir profond, adoré, combattu, D'un amour qui fut faute et qui devint [vertu...?» Très bel exemplaire parfaitement établi et d'une extraordinaire provenance, la plus désirable que l'on puisse souhaiter. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 46925

(1879)

‎La pitié suprême‎

‎Michel Lévy, Paris 1879, 15,5x23,5cm, relié.‎


‎Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque. Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans sesSouvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [...] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avecLe PapeetReligions et Religion, de « testament philosophique» par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait deSouvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais: Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (...) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter à sa bru, Mme Lockroy; lui seul a qualité pour cela. Et je fus conduite à l'autre bout de la pièce, médiocrement grande, pourtant, mais qui était comme séparée en deux par une table surmontée d'un éléphant de bronze, très majestueux, japonais ou chinois, je pense. Il suffisait à faire deux petits groupements très distincts qui communiquaient facilement, mais sans se confondre. A ce moment de son retour, Victor Hugo était éblouissant d'esprit, de souvenirs nombreux et racontés avec une verve inépuisable, quand la politique n'envahissait pas trop sa table hospitalière. Et quelle grâce dans l'accueil, quelles nobles façons, quel beau sourire de grand-père sous ses cheveux que j'ai vus peu à peu blanchir jusqu'à la neige des quatre-vingts ans I Les poètes, tous les poètes fréquentaient ce salon de la rue de Clichy, et plus tard l'hôtel de l'avenue d'Eylau. Mais là, fut-ce le changement de place? Il y eut comme une marche descendue dans la santé, puis dans l'esprit du beau vieillard. Et pourtant, il aimait toujours à recevoir ses amis, et l'hospitalité de cette maison ouverte n'était pas un de ses moindres charmes, car, autour de la table, embellie en un bout par les deux petits-enfants du Maître, les convives cherchaient encore leur mot d'ordre aux yeux de l'hôte, et lui-même retrouvait parfois une veine de souvenirs si vivants, si pittoresquement exprimés, qu'on en restait ébloui toute une soirée. M mo Drouet vieillissait doucement auprès de lui, abritée sous deux bandeaux de neige, d'une élégance un peu théâtrale et surannée, jusqu'au jour où un mal impitoyable creusa ses traits si fins, en fit l'effigie douloureuse qu'a peinte Bastien Lepage, qui devait mourir en proie aux mêmes tortures. Dans les derniers temps, le Maître regardait douloureusement, aux dîners intimes, cette assiette vide, cette noble figure ravagée. Madame Drouet, vous ne mangez pas, il faut manger, avoir du courage. Manger! Elle se mourait. Le savait-il? Essayait-il de se leurrer lui-même le beau vieillard si résistant et si fort, et qui voyait partir cette compagne de cinquante années! Dans le grand salon où se penche le beau portrait de Bonnat, au geste paternel, où le buste par David préside immensément ; dans le petit salon, orné de ces tapisseries rayées et multicolores qui semblaient tendues pour Dona Sol ; dans le jardin rejoint à la vérandah par un perron de deux marches réapparaissent Leconte de Lisle, Meurice et Vacquerie, Paul de Saint-Victor, le souriant Banville, Flaubert et Goncourt conversant ensemble, Mallarmé, Léon Cladel, François Coppée, Catulle Mendès, Clovis Hugues, ombres dans un Eden évanoui ; puis Léon Glaize, Gustave Rivet, Pierre Elzéar, la toute petite Mme Michelet offrant des roses un soir de fête, puis des ambassadeurs, des diplomates, l'empereur du Brésil; des peintres, des sculpteurs, et tant d'hommes politiques que je n'en sais plus les noms ! Voici l'impression immédiate que je traçai de l'une de ces soirées où nous nous étions rendus, Alphonse Daudet et moi, un soir de neige, où pendant le trajet notre cheval tomba trois fois en traversant l'esplanade des Invalides : Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puis- sance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. Alphonse prétend que dans un salon rempli de talents de toutes sortes, de tout âge, un tout jeune homme, l'auteur inconnu, le poète ignoré aura pour lui les regards féminins s'il est beau. Catulle Mendès lui répond qu'il restera d'abord inaperçu, et que toute les femmes iront à la notoriété : ceci me paraît plus vrai. Les femmes heureusement n'ont point que les yeux de leur visage, mais ceux de l'esprit et du cur. Pour les intellectuelles, la beauté d'un artiste, d'un grand poète ne compte pas, c'est le regard du penseur, la physionomie tourmentée de l'homme qui vit de ses sensations. Elles vont au talent, au chagrin qui passe, elles ne songent guère à la beauté physique. Maintenant on pourrait répondre que c'est par une sympathie ambitieuse qu'elles recherchent les auteurs célèbres, mais l'autre sentiment, celui qui les attirerait vers cette jeunesse tentante dont parle Alphonse, me paraît moins avouable. Et je ris de cette prétention des deux causeurs charmants, de nous classer, de nous analyser. Mais dire la femme, c'est comme si on disait l'oiseau ; il y a tant d'espèces et de genres, les ramages et les plumages sont tellement différents ! Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. Ses beaux cheveux blancs ombrant sa fine tête comme deux ailes de colombe, et les nuds de son corsage suivant sa respiration douce, presque résignée, de vieille femme endormie. Ce fut bientôt après cette soirée qu'eut lieu la grande manifestation de Paris défilant, avenue d'Eylau, devant les fenêtres de cette petite chambre qui devint mortuaire en mai 1885, remplie de roses et simplement meublée, telle que la représente, au musée Victor Hugo, une pièce prise dans l'ancien appartement du poète, place Royale. Bien évocateur, ce vieux logis du Marais," et quand on pense que Victor Hugo y composa presque toutes ses pièces historiques on se représente le poète, ouvrant, aux heures matinales qui lui étaient familières, cette haute fenêtre sur les hôtels tous égaux et du même style, qui entourent la Place, et se remémorant les tournois, les duels, les promenades et les agitations de plusieurs générations disparues sous l'ombre de ces arcades anciennes et solides et ne gardant pas trace de la fugitive humanité. Nous dînions encore chez Victor Hugo la semaine qui précéda sa mort. Il nous dit en entrant plus pâle qu'à l'ordinaire, la démarche fléchie : Je vais bientôt m'en aller, je le sens ; puis s'appuyant à l'épaule de Georges : Sans 'cela' il y a longtemps que je serais parti. Je n'ai jamais oublié l'accent un peu solennel et comme prophétique de ces paroles, j'en fus pénétrée de tristesse et de pressentiment; j'y sentis la dispersion de ce centre unique au monde et qui ne put se reformer jamais !" - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎[Calmann Lévy, Ancienne Maison Michel Lévy Frères] - ‎ ‎HUGO, Victor‎

Reference : 61519

(1879)

‎La Pitié Suprême [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur ] ‎

‎1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-chagrin noir, Calmann Lévy, Ancienne Maison Michel Lévy Frères, Paris, 1879, 2 ff., 142 pp., 1 f. n. ch. ‎


‎Exemplaire du tirage ordinaire de l'édition originale dédicacé par Victor Hugo "à M. Albert Rousset [? ]". Rare exemplaire d'édition originale dédicacé par Victor Hugo. Etat satisfaisant (dos frotté avec accrocs en coiffes, coupes frottées, qq. ressauts et qq. rouss., bon état par ailleurs).Rédigé en 1857-1858, ce long poème fut publié par Victor Hugo en 1879 afin de soutenir le combat pour l'amnistie des Communards. Vicaire, IV, 359 ; Carteret, I, 426‎

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