Buenos Aires Editions des lettres Francaises 1942 Bel exemplaire de cette deuxième édition (la première était une édition non autorisée, imprimée sans la permission de l'auteur). Imprimée en septembre 1942, elle a été tirée à cent exemplaires sur papier Hollande (sur une limitation totale de 300). Cet exemplaire, en très bon état, est numéroté 1. Les couvertures en carton souple sont propres et bien rangées, avec juste un petit assombrissement des couvertures. Il n'y a qu'une ou deux petites marques. L'intérieur de l'ouvrage est propre et bien rangé, sans aucun défaut notable. Plusieurs pages ne sont pas coupées. 23,5 cm x 21 cm. Non paginé. Saint-John Perse était le pseudonyme d'Alexis Leger (1887-1975), poète, écrivain et diplomate français qui est l'une des figures littéraires les plus importantes du XXe siècle. Perse a été démis de ses fonctions par le gouvernement de Vichy en 1940, déchu de sa nationalité française et contraint à l'exil aux États-Unis. Après avoir produit quelques uvres de jeunesse, il s'est concentré sur sa carrière diplomatique. C'est la première fois qu'il revient à la poésie. L'uvre de Perse était admirée par des contemporains littéraires tels que Paul Claudel, André Gide et André Breton, qui le considéraient comme un "surréaliste à distance". La relation de Perse avec T.S. Eliot est particulièrement intéressante pour le lecteur anglais.
A lovely copy of this second edition (The first was an unauthorised edition printed without the author's permission). Printed in september 1942, this was one of one hundred copies on Holland paper (from a total limitation of 300. This copy, in beautiful condition, is numbered #1. Clean and tidy soft card covers, with just a little darkening to the covers. There are just one or two tiny marks. Internally clean and tidy with no significant flaws. Quite a few pages are uncut. 23.5cm x 21cm. Unpaginated. Saint-John Perse was the pseudonym of Alexis Leger (18871975), a French poet, writer, and diplomat who stands as one of the most significant literary figures of the 20th century. Perse was dismissed from his post by the Vichy government in 1940, stripped of his French nationality, and forced into exile in the United States. After producing some early work, he then focussed on his diplomatic career. This was his first work on his return to poetry. Perse's work was admired by literary contemporaries such as Paul Claudel, André Gide, and André Breton, who viewed him as a "surrealist at a distance." Particularly interesting for the English reader, is the relationship Perse had with T.S. Eliot. .
Saint-John Perse pour Fontaine. Projet d'un numéro spécial qui ne verra jamais le jour Washington - 2800 Woodley Road, 2 mai 1948. 4 pages 1/2 en 5 f. (180 x 265 mm) sur papier vergé fin, à l'encre noire. Long courrier de Saint-John Perse au directeur de la revue Fontaine, Max-Pol Fouchet, alors que ce dernier envisage un numéro spécial consacré au poète.
Quinze jours plus tôt, Fouchet lui avait confirmé que tous les voyants étaient au vert : « Au travail, plus que jamais. Je n’ai pas cessé, d’ailleurs de préparer les futurs numéros, avec la certitude que Fontaine ne pouvait disparaître. L’hommage à Saint-John Perse n’a rien perdu de mes soins. Je le prévois pour le n° 66 (15 juillet). Tous les collaborateurs (André Gide, Denis de Rougemont, Gaëtan Picon, Albert Béguin, Marcel Raymond) ont été ‘relancés’. Dans une semaine, je vous dirai et le plan du sommaire et ceux qui y participent. Je viens d’écrire à Georges Schéhadé et à Gabriel Bounoure, que ce projet enthousiasmait. Dès que ces études me seront parvenues, nous bâtirons. […] » (lettre de M.-P. Fouchet à Saint-John Perse du 15 avril 1948). De si bonnes nouvelles, se réjouit le poète, alors que Fontaine connaît des difficultés : « Non, cher Ami, Fontaine ne pouvait pas périr !… Mais que votre lettre est émouvante dans sa simplicité. Je n’ai pas de peine à mesurer ce qu’a pu être votre épreuve, au plus intime et solitaire de vous-même. J’aime qu’à travers tout, j’aime qu’envers et contre tout, vous ayez su garder en vous le courage de ne pas désespérer. L’action est dure, pour l’entreprise intellectuelle, sur le plan des nécessités matérielles. Puissiez-vous, humainement, avoir trouvé du moins quelque solidarité de cœur, à Paris, parmi tous ceux qui doivent tant à la poursuite de votre effort. L’épreuve fait mieux comprendre ce qui a été en péril. C’est le destin même de votre Revue qui semble réaffirmé, et sa mission, mieux éclairée. Sa maladie de croissance est faite, à l’heure la plus malsaine, et sa survivance est assez symbolique pour animer autour d’elle le meilleur, et le plus sain, et le plus précieux. Mes félicitations pour votre victoire, et, pour votre nouveau combat, mes vœux, encore plus confiants et plus ‘exigeants’. Je m’emploierai de mon mieux, de ce côté de l’eau, à vous assurer le plus de sympathie possible, et, s’il se peut, de solidarité. Il y a là de la chose française en jeu, comme je souhaiterais qu’on l’entendît. Je suis touché de penser qu’au milieu de tant de soucis vous ayez gardé celui de ce numéro d’hommage dont vous voulez bien me reparler. » Le dernier numéro de Fontaine mis en vente date alors de… novembre 1947 (n° 63). Les sommaires, depuis, sont envisagés, les textes regroupés. Mais faire renaître Fontaine paraît vite impossible, malgré les envies. Une annonce aux autorités est même donnée le 28 avril 1948, avec un plan de parution détaillé. C’est probablement ce qui rend Fouchet si optimiste concernant son projet avec Perse, qui aurait représenté un retour à la littérature des plus importants. Las, la publication du numéro 64 sera sans cesse repoussée, prolongeant la lente agonie du titre, ce qui provoquera des inquiétudes, légitimes, chez le Saint-John Perse en juin. Ce numéro d’hommage sera néanmoins publié deux ans plus tard, « dans les Cahiers de la Pléiade, augmenté d’autres textes à l’automne 1950, c’est-à-dire quelques mois après la liquidation de la Société des Éditions de la Revue Fontaine, prononcée le 15 juillet 1950. Les noms de Max-Pol Fouchet et Fontaine n’y sont pas mentionnés une seule fois " (in François Vignale, La Revue Fontaine, Rennes, PUR, p. 247). Perse, de fait, avait tout prévu pour ce numéro spécial dont il attendait tant : « Voici, sans plus de phrases, mes réponses à votre lettre : 1° - Je vous envoie sous même pli le texte que vous attendez de moi – titre : ‘Et vous mers...’ (début de poème)’ - [ Faites imprimer en italiques une italique assez pleine, si possible) ; Et surtout assurez-moi, je vous en prie, la garantie d’un envoi d’épreuves à corriger moi-même. (J’y tiens essentiellement, ayant toujours eu tous déboires à cet égard : les ‘coquilles’ ont un goût particulier pour mes textes comme certains colimaçons pour les plantes des grèves.) ] Inutile de me renvoyer le manuscrit avec les épreuves. 2° - Les pages sur Briand dont vous a parlé Rougemont n’ont pas leur place dans votre numéro d’hommage littéraire. Simple discours de circonstance que j’ai eu à prononcer, à titre purement humain, dans une commémoration publique à l’étranger. J’ai pu le retrouver et vous l’envoie amicalement, puisque vous m’en parlez, mais à titre personnel et pas pour publication. Rien de moi, ni sur moi, hors du plan littéraire. Gardez-moi bien, autant qu’il dépendra de vous, contre tout rattachement de St.J.P. à Alexis Léger. Je vous ai déjà dit ce que je pensais des méfaits d’une telle liaison, entre mon plan absolu de poète et le plan latéral d’une vie professionnelle. Ma personnalité privée non plus n’appartient pas au public, et j’aime que vous ayez eu le tact de ne me demander aucun portrait. Si vous croyez devoir conserver telle quelle l’étude de Marcel Raymond, qui avait fait preuve envers moi de la plus grande délicatesse personnelle et à qui je n’ai marqué en fait aucune réserve, soit, mais pas d’autre exception dans ce sens. 3° - J’ai demandé à Breton et à Paulhan de vous donner quelque chose. Leur témoignage me ferait plaisir, amicalement autant qu’intellectuellement. Mais je ne sais s’ils sont informés de la résurrection de ‘Fontaine’ et de la reprise de votre projet. Voulez-vous vous en assurer directement auprès d’eux ? Dans les générations suivantes, que je connais mal, Michaux et Char sont les seuls dont la sympathie littéraire aurait un sens pour moi. Mais je ne connais pas personnellement le premier, et avec le second, que je tiens pour un vrai poète, je n’ai jamais eu qu’un bref échange de lettres. Je suis heureux de vous entendre mentionner Béguin. Je compte sur Rougemont pour me venger un peu d’absurdes interprétations littérales, lui qui a si intelligemment traité de l’ordre ‘fabuleux’ dans son dernier et très beau livre. Avec mon affectueuse pensée, transmettez-lui de ma part ce reproche : de ne m’avoir pas encore fait connaître son adresse en Europe. J’essaie de retrouver pour vous, dans les dépôts épars d’une vie sans foyer, la dernière et très longue lettre que j’ai reçue de Valéry, peu avant sa mort – intéressante, moins pour l’éloge excessif de les premiers poèmes (nous étions trop vieux amis pour qu’il ne fût point partial), que par d’étranges confidences, des plus inattendues, sur les limites de sa conception poëtique (nous n’avions jamais été d’accord à ce sujet). Je m’excuse, cher Ami, de n’avoir pu vous répondre plus tôt. À l’instant seulement votre lettre au retour d’un voyage dans le Sud. Encore tous les vœux que je mets pour vous dans une amicale et très cordiale pensée. Alexis Léger. »
Paris, Gallimard, (1er octobre) 1946. 1 vol. (250 x 325 mm) de [108 p.]. Cartonnage vélin, dos lisse, titre à l'oeser noir et rouge, couvertures et dos conservés (reliure Schumacher - Berne). Édition originale. Un des 2 350 exemplaires sur châtaignier (n° 1 298).
Vents constitue le second grand pan de la production américaine de Perse. Après les quatre poèmes du cycle d'Exil qui ont marqué de 1941 à 1944 le retour à la création pour le poète, Vents marque un certain « ancrage » américain qui voit Perse bien s'installer dans son nouveau poste de conseiller littéraire à la Bibliothèque du Congrès à Washington. C'est pour lui le temps de renouer avec une production poétique qui voit le jour en cette année de victoire alliée. La composition du recueil est inséparable du paysage sauvage de Seven Hundred Acre Island, une île située sur les côtes du Maine, dans la presqu'île de Penobscot qu'il côtoie depuis 1942. C'est là-bas que sera achevé le poème ébauché depuis quelques mois, imprégné d'autres paysages américains marquants que Perse avait découvert au printemps et dont le poème gardera trace : l'Arizona, le Texas et le Colorado, où les pratiques chamaniques des Indiens Navahos marquent durablement son esprit. Vents est publié chez Gallimard en 1946, dans une édition luxueuse limitée à 2425 exemplaires. Bien plus tard, voici ce qu'en dit le poète dans la notice de ses OEuvres complètes qui se rapporte au poème, rédigée par ses soins : « Saint-John Perse a toujours accordé à Vents une importance particulière dans son oeuvre. Ce poème fut sans doute le moins accessible au lecteur français parce qu'il ne fut, à la demande même du poète, publié tout d'abord qu'en édition de luxe, de grand format et grande typographie, à tirage limité entièrement numéroté (Gallimard, 1946). » Exemplaire d'Henri Hoppenot. L'exemplaire fut vraisemblablement envoyé par Perse à Berne, au moment où Hoppenot venait de prendre ses fonctions d'ambassadeur en 1945. Il y fera relier Pluies et Vents par un fameux atelier de reliure situé dans la Kramgasse, l'une des principales artères commerçantes de la vieille ville : la maison Schumacher, fondée en 1840. Les deux hommes se connaissent depuis août 1914. À cette date, Hoppenot fait son entrée au Bureau de la presse du ministère des Affaires étrangères. Alexis Léger, reçu au concours l'année précédente, est déjà dans la place. Quand ils entrent au ministère, s'y trouvent déjà les diplomates écrivains Giraudoux, Morand, Claudel. Pendant plus de soixante ans, Alexis Léger et Henri Hoppenot se côtoyèrent, s'éloignèrent au gré des postes, firent à nouveau route ensemble au Quai d'Orsay et se retrouvèrent sur le continent américain. Le premier - et seul poste à l'étranger - d'Alexis Léger sera en Chine, avant une brillante carrière à l'administration centrale : après la publication d'Anabase en 1924 sous le pseudonyme de Saint-John Perse, il laisse de côté sa carrière littéraire pour se consacrer entièrement à sa carrière diplomatique. Nommé directeur du cabinet du ministre Aristide Briand en 1925, il fait partie des plus hauts cadres du Quai d'Orsay. Il parvient à se maintenir en poste après la mort de Briand en 1932 et remplace Philippe Berthelot en tant que Secrétaire général du ministère de Affaires étrangères de 1933 à 1940 - soit le plus haut fonctionnaire après le ministre lui-même. Alexis Léger fera beaucoup pour favoriser la carrière d'Hoppenot : « Il m'a donné des coups de main plusieurs fois dans ma carrière, chaque fois qu'il a pu » (Ina, Archives du XXe siècle, interview d'Henri Hoppenot, 1971) - notamment sa nomination en Chine en 1933. En souvenir de cette période, Hoppenot fera imprimer, en 1937, une rareté : un compte rendu de mission d'Alexis Léger, sur les presses des Lazaristes à Pékin à dix exemplaires : la Relation respectueuse adressée par le secrétaire Lei Hi-Ngai [Alexis Léger] à son excellence le ministre Kang Te [Alexandre Conti ministre de France à Pékin]. Juste avant que les deux hommes ne se retrouvent à Paris, au Quai d'Orsay, entre 1937 et 1940. Désavoué en 1940, Alexis Léger est démis de ses fonctions le 18 mai 1940 par Paul Reynaud et s'exile aux États-Unis. Hoppenot, lui, paie sa proximité avec Léger : on lui refuse plusieurs accréditations en Europe et on l'envoie en Uruguay. Il démissionne du poste en 1942, quand est instauré le STO et promulgué un nouveau statut pour les Juifs. Il gagne alors l'Argentine. Il sera révoqué le 6 mars 1943 de ses fonctions diplomatiques et gagne alors Washington, où il retrouve Léger, ralliant la France Libre. Il sera nommé, en 1945, ambassadeur à Berne.
Rare exemplaire hors commerce, non annoncé. Exemplaire Henri Hoppenot Buenos Aires, Éditions des lettres françaises, (25 août) 1942. 1 vol. (250 x 325 mm) de [108] p. Cartonnage vélin, dos lisse, titre à l'oeser noir et rouge, couvertures et dos conservés (reliure Schumacher - Berne). Première édition en librairie - après une première publication à l'insu de l'auteur sous la forme d'un tiré à part des Cahiers du Sud, à Marseille, à 200 exemplaires paru en mai 1942 par les soins de Jean Ballard. Un des rares exemplaires hors commerce : seuls trois exemplaires (A, B et C) sont ainsi annoncés.
Celui-ci est imprimé sur papier pierre et c'est celui d'Henri Hoppenot, à qui Alexis Léger - ainsi que Romain Gary - doit beaucoup. En août 1914, Henri Hoppenot fait son entrée au Bureau de la presse du ministère des Affaires étrangères. Alexis Léger, reçu au concours l'année précédente, est déjà dans la place. Quand ils entrent au ministère, s'y trouvent déjà les diplomates écrivains Giraudoux, Morand, Claudel. Pendant plus de soixante ans, Alexis Léger et Henri Hoppenot se côtoyèrent, s'éloignèrent au gré des postes, firent à nouveau route ensemble au Quai d'Orsay et se retrouvèrent sur le continent américain. Le premier - et seul poste à l'étranger - d'Alexis Léger sera en Chine, avant une brillante carrière à l'administration centrale : après la publication d'Anabase en 1924 sous le pseudonyme de Saint-John Perse, il laisse de côté sa carrière littéraire pour se consacrer entièrement à sa carrière diplomatique. Nommé directeur du cabinet du ministre Aristide Briand en 1925, il fait partie des plus hauts cadres du Quai d'Orsay. Il parvient à se maintenir en poste après la mort de Briand en 1932 et remplace Philippe Berthelot en tant que Secrétaire général du ministère de Affaires étrangères de 1933 à 1940 - soit le plus haut fonctionnaire après le ministre lui-même. Alexis Léger fera beaucoup pour favoriser la carrière d'Hoppenot : « Il m'a donné des coups de main plusieurs fois dans ma carrière, chaque fois qu'il a pu » (Ina, Archives du XXe siècle, interview d'Henri Hoppenot, 1971) - notamment sa nomination, en 1933, en Chine. En souvenir de cette période, Hoppenot fera imprimer, en 1937, une rareté : un compte rendu de mission d'Alexis Léger, imprimé sur les presses des Lazaristes à Pékin à dix exemplaires : la Relation respectueuse adressée par le secrétaire Lei Hi-Ngai [Alexis Léger] à son excellence le ministre Kang Te [Alexandre Conti ministre de France à Pékin]. Juste avant que les deux hommes ne se retrouvent à Paris, au Quai d'Orsay, entre 1937 et 1940. Désavoué en 1940, Alexis Léger est démis de ses fonctions le 18 mai 1940 par Paul Reynaud et s'exile aux États-Unis. Hoppenot, lui, paie sa proximité avec Léger : on lui refuse plusieurs accréditations en Europe et on l'envoie en Uruguay. Il démissionne du poste en 1942, quand est instauré le STO et promulgué un nouveau statut pour les Juifs. Il gagne alors l'Argentine. Il sera révoqué le 6 mars 1943 de ses fonctions diplomatiques et gagne alors Washington, où il retrouve Léger, ralliant la France Libre. Il sera nommé, en 1945, ambassadeur à Berne. Léger, qui a refusé de se rallier à de Gaulle, est réhabilité grâce à Henri Hoppenot et c'est lui qui permet son retour d'exil après la guerre. Hoppenot se fera le principal partisan pour l'obtention du prix Nobel de littérature en 1960 que Perse obtiendra, après avoir, dès 1944 basculé en poésie sous son nom de plume. Définitivement. Il quitte la haute fonction publique en 1950. Précieux exemplaire hors commerce du premier livre de Perse publié pendant l'exil. C'est le seul exemplaire sur ce papier qui soit connu. Dans quelles circonstances Hoppenot le reçut-il ? Il était, en août 1942, à Buenos Aires, et a donc pu le retirer sur place, grâce à un mot de Perse avec lequel il correspondait. Les deux hommes se voient en tout cas l'année suivante, à New York, mais on imagine qu'une dédicace serait alors venue enrichir un tel présent. Quoi qu'il en soit, Hoppenot regagne l'Europe en 1945, avec l'ouvrage : c'est à Berne - où il prend ses fonctions d'ambassadeur avec un jeune secrétaire d'ambassade, Romain Gary - qu'il fera relier l'exemplaire, ainsi que Pluies et Vents, par un fameux atelier de reliure situé dans la Kramgasse, l'une des principales artères commerçantes de la vieille ville : la maison Schumacher, fondée en 1840. Pendant la guerre, Perse vit lui à New-York puis Washington, avec le soutien d'amis américains dont le directeur de la Bibliothèque du Congrès américain, Archibald MacLeish, qui lui propose dès 1941 un poste de conseiller littéraire dans son institution. Les conditions matérielles le poussent à reprendre la plume, sous le nom de Saint-John Perse, et d'écrire Exil, un titre tout trouvé, le poète y ajoutant son nom de plume : « J'habiterai mon nom ». Les poèmes, composés dans le New Jersey, à Long Beach Island, sont dédiés à Archibald MacLeish et publié en pré-originale dans trois revues : Poetry (Chicago, en mars 1942), Cahiers du Sud à Marseille en juin, puis dans Les Lettres françaises / SUR, à Buenos Aires, en juillet 1942. L'édition de Buenos Aires est la seule reconnue par l'auteur : le tiré à part de Marseille fut publié à son l'insu, dans un texte non revu par lui - la mise en page, notamment, est particulièrement différente. Exil sera ensuite augmenté de Pluies, Neiges et Poème à l'étrangère.
Restauration en marge du premier plat de la jaquette. New York, Pantheon Books, coll. « Bollingen Series », n° XV, 1949. 1 vol. (230 x 310 mm) de 166 p. et 2 f. Cartonnage éditeur et jaquette illustrée. Édition traduite en anglais par Denis Devlin et première édition bilingue. Envoi signé : « Pour Max-Pol Fouchet, mon amicale pensée, avec des vœux toujours très attentifs, ST. J. Perse, Washington, 1949 ».
L'édition reprend les quatre recueils 'américains' de Saint-John Perse, publiés entre 1942 et 1944, à Buenos Aires : Exil, Poème à l'étrangère, Pluies et Neiges. Elle comprend également trois textes inédits en l'honneur du poète, donnés par des amis : The personality of St. John Perse, par Archibald MacLeish, The art of St. John Perse, par Roger Caillois et The works of St. John Perse par Alain Bosquet. Une bibliographie vient parfaire l'ensemble. Max-Pol Fouchet avait publié dans sa revue Fontaine deux des recueils : la Lettre à l'Étrangère (dans le n° 32) et Pluies (dans le n° 34), toutes deux en 1944. Il envisage, pour juillet 1948 un numéro spécial consacré au poète, dont il informe le poète en avril. Ce dernier lui répondra aussitôt, en lui donnant de nombreuses précisions sur le fond et la forme. La chose, in fine, ne se fera pas. Fontaine, en proie à des difficultés matérielles, cessera de paraître en fin de la même année.
Biarritz J. & D. Editions 1996 1 vol. broché in-4, broché, couverture typographique à rabats, 99 pp. Premier tirage des belles photographies en noir de Lucien Clergue in-texte et à pleine page. Un des 450 exemplaires numérotés sur papier satiné de luxe à grain, celui-ci enrichi d'un bel envoi autographe signé de Lucien Clergue à Henri Clarac ainsi que d'un tirage original signé (220 x 160 mm) légendé au verso "St-John Perse aux Vigneaux, 1965" qui correspond à l'un des clichés les plus réussis du livre. Excellent exemplaire.
A Paris, chez Guillaume de Luyne, 1658 [1653 sur la page de titre gravée]. Un fort vol. au format gd in-12 (183 x 120 mm) de 8 ff. n.fol., 2 x 272 pp., [185] pp. de Remarques et 11 ff. n.fol. Reliure de l'époque de plein veau marbré brun, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, doubles caissons d'encadrement dorés, larges fleurons dorés, semis de pointillés et de points dorés, titre doré, palette dorée en tête et queue, dentelle dorée sur les coupes, toutes tranches mouchetées.
L'exemplaire s'ouvre sur une délicate page de titre à décor allégorique gravée. Seconde édition de l'estimée traduction de Michel de Marolles. Texte en latin en regard. On peut dire avec certitude que Perse ignora la vie et les hommes. Mais il savait cependant entendre ses maîtres et ses amis, tels que Cornutus ou Sénèque. Il avait vingt ans quand Néron fut empereur et n'ignora que peu de choses des turpitudes de la Cour... Aussi son oeuvre contient-elle une part de réelle satire, mais par écho et sans l'accent que l'expérience donne à l'indignation. Toutes sortes d'allusions, d'ironies, de demi-mots font entrevoir, seulement entrevoir et presque deviner une cour impériale qui est celle de Tacite : bassesses et indignités, orgies et sacrilèges, crimes d'Agrippine et de Néron. Au delà de la Cour, la ville : manie du bel esprit, profusion des prétentions littéraires, superstitions et dévotions intéressées, cupidité, cruauté à l'égard des esclaves... Mais il est évident que la satire morale domine cette oeuvre. Un beau stoïcisme inspire son auteur, un stoïcisme reçu par enseignement mais que le poète vivifie par sa noblesse d'âme. Les Satires sont, pour ainsi dire, des sermons stoïciens. Perse y célèbre vertu et simplicité antiques, chaste culte de la philosophie, nécessité pour chacun de s'examiner en conscience et de connaître ses faiblesses, au lieu de juger autrui et de se fier aux compliments, conquête de la véritable liberté sur les passions, sur la cupidité et le goût du plaisir, sur l'ambition et la volupté. Chacune de ces satires a de l'ardeur et se précipitent en dialogues vifs voires même dramatiques. En somme, elles ont la force du sentiment singulièrement élevé qui ne cesse de les animer. Détestant Rome, ou plutôt ce qu'elle est devenue, Juvénal fait de ses contemporains une peinture acerbe et sans pitié. faisant sans cesse fi du politiquement correct Le tableau (parodie d'une œuvre perdue) qu'il propose de la cour de Domitien, le «Néron chauve», s'il est riche de notations grotesques, rend très bien l'atmosphère cauchemardesque d'une époque qui exsudait la terreur. On ne saurait parler sans anachronisme de liberté d'expression quand il s'agit de la Rome impériale, et Juvénal se garde bien de s'en prendre aux empereurs régnants. Ce qui n'empêcha pas ses contemporains de lire dans ses propos des allusions à l'actualité de son temps. La langue de Juvénal permet de se faire une idée de la variété des parlers latins, selon les classes sociales et les régions. Elle est à la fois vigoureuse, voire crue, et savante. Juvénal aime jouer du contraste entre les mœurs des anciens Romains, frugaux et barbus, et celles de ses contemporains, perdus de luxe et efféminés. Avec Horace, Juvénal constituere un modèle au xviiesiècle pour les Satires de Nicolas Boileau (1666). Emmanuel Kant retiendra quant à lui de ses satires leur dimension morale, et citera Juvénal, à plusieurs reprises, dans sa Critique de la raison pratique. Angles émoussés. Coiffes élimées ou arasées. Légers frottements épars affectant par ailleurs la reliure. Auréole claire dans le corps d'ouvrage. Du reste, belle condition intérieure.
Paris, Firmin Didot Frères, coll. L'Univers. Histoire et description de tous les peuples, in-8° demi-veau de l'époque, dos lisse orné. 1841. 491 p., 86 gravures hors-texte et 2 cartes dépliantes. En bon état,qques rousseurs,un coin leg.usé.
LA PERSE / L'UNIVERS - HISTOIRE ET DESCRIPTION DE TOUS LES PEUPLES / COMPLET Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Paris : Berquet et Pétion, 1841;In-8 , broché ,VIII-438 p. (Morgan, 565.) ,édition originale
non rogné ,texte frais , complet de la liste des souscripteurs Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Rombaldi, collection des Prix Nobel de littérature, 1972. Grand in-8, cartonnage orné d'une composition de Picasso, titre doré au dos. Portrait de l'auteur et ornements typographiques par Michel Cauvet, très belles illustrations originales de Zao Wou-ki. Exemplaire sur vélin blanc du Moulin de Saint-Roch.
Texte précédé de "La petite histoire de l'attribution du prix Nobel de littérature à Saint-John Perse", par le Dr. Kjell Strömberg, du discours de réception et de "La vie et l'oeuvre de Saint-John Perse" par Roger Caillois. Bibliographie en fin de volume.
De l'imprimerie d'Auguste Delalain | à Paris 1817 | 10 x 16.50 cm | relié
Nouvelle édition des Satires de Perse traduite, commentée et annotée par Nicolas Selis. Reliure en plein cartonnage d'époque. Dos de papier vert à coins orné de roulettes. Plats de papier noir. Pièce de titre en maroquin rouge. Il s'agit, selon Brunet : « Une des meilleures traductions de Perse » (Brunet IV, 522). Nicolas-Joseph Sélis (1737-1802), littérateur et professeur au collège Louis-le-Grand, remplaça l'abbé Delille, auquel il était lié, dans la chaire de poésie latine du collège de France en 1796. Chaque satire est présenté puis annoté. Une longue préface introduit l'ouvrage, ainsi qu'une lettre de Le Monnier, lui-même traducteur des satires, et qui confronte son travail avec celui de Selis. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Mazamet Babel Editeur 1992 1 vol. broché in-8, broché, couverture à rabats, 59 pp., portrait-frontispice de Perse aux côtés de Jean Paulhan. Tirage limité à 740 exemplaires. Bande éditeur conservée (un peu déchirée).
Paris, Denis Du Pré, 1586. Petit in-8 (115 x 170 mm) de 83-(1) ff. (sign. A-K8, L4), manchettes, maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet à froid d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées (reliure du XIXème siècle).
Deuxième édition très rare, revue et corrigée l'année de sa mort de la paraphrase en vers décasyllabiques de Guillaume Durand des six satires de Perse, avec la version latine commentée en regard. La version de Durand est le second essai de traduction en langue française du chef-d’œuvre de Perse. Poète parisien, Guillaume Durand était conseiller du roi au présidial de Senlis ; il a fait publier un recueil de vers – Enchiridion – par le même imprimeur en 1582.Belle impression de l'imprimeur-libraire Denis Du Pré (†1596), libraire juré de l'université de Paris. Natif de Beauvais, il succède en 1565 rue des Amandiers aux libraires Mathieu David et Pierre II Lebert ; il est écroué en 1567 pour vente de livres prohibés. Provenance : Gustave Mouravit (cachet ex-libris au titre répété p. 152) ; monogramme "TR" (mention ms.).Bel exemplaire dont la reliure est attribuée à Joseph-François Dubois d'Enghien (1841-1923), célèbre relieur bruxellois ; cet artisan ne signait que rarement son travail.Brunet, IV, 522 ; Catalogue de la bibliothèque de M. Gustave Mouravit (1938), n°704.
Gallimard, Fondation Saint-John Perse, 1987. In-8, br. bande éditeur conservée, très agréable exemplaire, 323 pages, avec en regard la calligraphie de SJ. Perse. Très propre.
Franco de port France jusqu'à 30 euros. MONDIAL RELAY privilégié et pays suivants desservis : Portugal, Pologne, Espagne, Allemagne, Autriche, Pays Bas, Luxembourg, Italie, Belgique. Toutes les étapes de votre achat sont accompagnées. Achat, estimations et listages France / Suisse (sur rdv).
SAINT-JOHN PERSE - GIDE - FARGUE - SUPERVIELLE - BRETON - CLAUDEL - LEGER (Alexis) -
Reference : 38467
Paris : Gallimard (Cahiers de la Pléiade, été-automne 1950), 1950 - un volume 19x23,5cm broché sous couverture rempliée de 189 pages - bon état -
Numéro spécial des Cahiers de la Pléiade consacré à Saint-John Perse avec des textes de Perse et des témoignages de Char, Eliot, Gide, Fargue, Supervielle, Ungaretti, Caillois, Claudel, Breton, etc.
JUVENALIS / JUVENAL (Junii) & PERSE - CORNUTUS (Lucius Annaeus ou Phurnutus).
Reference : 22468
(1613)
Lutetiae [Paris], apud Joannem Orry [sive Morellus], 1613 - Lutetiae [Paris], apud Joannem Orry, 1613 - Lutetiae [Paris], apud Joannem Orry, 1613. 3 ouvrages reliés en un fort vol. au format pt in-4 (217 x 165 mm) de 8 ff. n.fol., 724 pp. et 1 f. bl. ; 46 pp. ; 188 pp. et 4 ff. n.fol. ; 4 ff. n.fol. et 95 pp. Reliure de l'époque de pleine basane marbrée et glacée havane, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, larges fleurons dorés, titre doré, tranches mouchetées.
Réunion en un volume des Satires de Perse et de Juvénal, accompagnées pour le premier des Commentaires de Cornutus. ''Les savants font cas de cette édition''. (in Brunet). ''On peut dire avec certitude que Perse ignora la vie et les hommes. Mais il savait cependant entendre ses maîtres et ses amis, tels que Cornutus ou Sénèque. Il avait vingt ans quand Néron fut empereur et n'ignora que peu de choses des turpitudes de la Cour... Aussi son oeuvre contient-elle une part de réelle satire, mais par écho et sans l'accent que l'expérience donne à l'indignation. Toutes sortes d'allusions, d'ironies, de demi-mots font entrevoir, seulement entrevoir et presque deviner une cour impériale qui est celle de Tacite : bassesses et indignités, orgies et sacrilèges, crimes d'Agrippine et de Néron. Au delà de la Cour, la ville : manie du bel esprit, profusion des prétentions littéraires, superstitions et dévotions intéressées, cupidité, cruauté à l'égard des esclaves... Mais il est évident que la satire morale domine cette oeuvre. Un beau stoïcisme inspire son auteur, un stoïcisme reçu par enseignement mais que le poète vivifie par sa noblesse d'âme. Les Satires sont, pour ainsi dire, des sermons stoïciens. Perse y célèbre vertu et simplicité antiques, chaste culte de la philosophie, nécessité pour chacun de s'examiner en conscience et de connaître ses faiblesses, au lieu de juger autrui et de se fier aux compliments, conquête de la véritable liberté sur les passions, sur la cupidité et le goût du plaisir, sur l'ambition et la volupté. Chacune de ces satires a de l'ardeur et se précipitent en dialogues vifs voire même dramatiques. En somme, elles ont la force du sentiment singulièrement élevé qui ne cesse de les animer. Détestant Rome, ou plutôt ce qu'elle est devenue, Juvénal fait de ses contemporains une peinture acerbe et sans pitié. faisant sans cesse fi du politiquement correct Le tableau (parodie d'une œuvre perdue) qu'il propose de la cour de Domitien, le «Néron chauve», s'il est riche de notations grotesques, rend très bien l'atmosphère cauchemardesque d'une époque qui exsudait la terreur. On ne saurait parler sans anachronisme de liberté d'expression quand il s'agit de la Rome impériale, et Juvénal se garde bien de s'en prendre aux empereurs régnants. Ce qui n'empêcha pas ses contemporains de lire dans ses propos des allusions à l'actualité de son temps. La langue de Juvénal permet de se faire une idée de la variété des parlers latins, selon les classes sociales et les régions. Elle est à la fois vigoureuse, voire crue, et savante. Juvénal aime jouer du contraste entre les mœurs des anciens Romains, frugaux et barbus, et celles de ses contemporains, perdus de luxe et efféminés. Avec Horace, Juvénal constituera un modèle au XVIIIème siècle pour les Satires de Nicolas Boileau (1666). Emmanuel Kant retiendra quant à lui de ses satires leur dimension morale, et citera Juvénal, à plusieurs reprises, dans sa Critique de la raison pratique. Brunet III, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 631. Angles émoussés. Coupes et coiffes élimés. Plats présentant quelques frottements et petits manques superficiels. Dos présentant un éclat altéré. Les deux feuillets liminaires sont effrangés. Papier légèrement oxydé. Présence de quelques rousseurs, tâches claires ou cernes dans les corps d'ouvrage. Infime travail de ver (sans atteinte au texte) en marge des premiers et derniers feuillets. Restauration ancienne affectant deux feuillets (avec perte de texte).
Couverture souple P, Lefevre , 1845, in12 1/2 chagrin noir, filets dorés, Perse : traduction nouvelle par F Collet . Juvénal : traduction de Dusaulx revue et corrigée. Langue: Français
Gallimard, coll. "Les Cahiers de la NRF" 2001 1 vol. broché Courrier d'exil. Saint-John Perse et ses amis américains (1940-1970). In-8, broché, 364 pp., fac-similés et 4 planches hors-texte, bibliographie et index. Textes réunis, traduits et présentés par Carol Rigolot. Excellent état.
Fondation Saint John Perse, Aix en Provence, 1977. in-8 broché 19,5 x 15,5 cm. Catalogue d'exposition par Pierre Guerre et Jean Louis lalanne, planches hors-texte en noir et en couleurs.-220g.L. Excellent état.
Paris, Guillaume de Luynes, 1653 et 1659. Un volume in-8 plein veau raciné, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, filet doré sur les coupes, [bl.], frontispice, 14 ff., 130 pp., 2ff., [titre], [5ff.], pp. 307-536, [6ff.] de table. Rogné court, larges rousseurs sur quelques feuillets, néanmoins bel exemplaire.
La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné. La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Cartonnage de l'éditeur sous jaquette, 35X25 cm, copyright 1973, non paginé, 50 photographies en noir et blanc (héliogravures) sur des thèmes d'Amers choisis par Saint-John Perse, éditions Pierre Belfond. Marques mineures en bords de jaquette, très bon état.
Paris, Gallimard, (juillet) 1965. 1 vol. (195 x 265 mm) de 20 p. et [2] f. Broché. Édition originale. Un des 45 premiers exemplaires sur hollande (n° 28).
« Je me suis malheureusement fait, depuis longtemps, une règle absolue de n'accepter jamais aucune invitation pouvant comporter pour moi l'obligation de conférences ou de lectures publiques ». C'est en ces termes négatifs que Saint-John Perse répondait, en 1963, à l'invitation que lui avait faite Willy Brandt, alors Bourgmestre de Berlin-Ouest, à prendre la parole aux « Rencontres berlinoises ». Règle strictement suivie si l'on en juge par le très petit nombre de discours qui figurent dans les OEuvres complètes du poète. La plus notable est celle du discours-poème Pour Dante, dont il informe Jean Paulhan en mars 1965 : « Je partirai le 14 avril pour l'Italie. Je dois prononcer, le 20 avril à Florence, un discours d'ouverture au Congrès international pour le 7e Centenaire de Dante. Obligation finalement acceptée, contre tous mes goûts et principes, parce que le maintien de mon refus eût entraîné, dans l'occurrence, l'abandon d'une longue tradition de langue française. (C'est Hugo, en 1865, qui avait pris la charge du texte inaugural) » (Lettre à Jean Paulhan, 22 mars 1965, OC, p. 1031). Saint-John Perse l'a souvent rappelé : « Au Centenaire précédent, Victor Hugo avait reçu la charge du discours inaugural : ne pouvant quitter sa terre d'exil pour l'Italie, il avait dû, de Jersey, communiquer son texte qui fut lu pour lui à la cérémonie d'inauguration. » Après avoir été publié en France dès 1965, Pour Dante sera inséré dans les Atti del Congresso Internazionale di Studi Danteschi, puis traduit et publié aux Etats-Unis. L'édition Gallimard est la première publication du texte, trois mois après sa lecture en Toscane.
[Editions des Lettres Françaises] - St.-J. PERSE ; [SAINT-JOHN PERSE ; LEGER, Alexis ]
Reference : 68713
(1944)
Un des 300 exemplaires sur hollande (n° 33) aprèsb 30 Whatman, 1 vol. grand in-4 br., Editions des Lettres Françaises, Buenos Aires, 1944, 13 ff.
Bon état (très petits frott.)
[Editions des Lettres Françaises] - St.-J. PERSE ; [SAINT-JOHN PERSE ; LEGER, Alexis ]
Reference : 68727
(1942)
Un des 300 exemplaires sur hollande (n° 230) après 30 Whatman, 1 vol. grand in-4 br., Editions des Lettres Françaises, Buenos Aires, 1942, 13 ff.
Bon état (très petits frott.)
Paris Gallimard 1963 et 1960 2 ouvrages en un volume in-8 (256 x 185 mm), 34 pp., 2 ff. n. ch., 1 f. blanc ; 30 pp., 2 ff. n. ch., 1 f. blanc. Demi-veau noir, seconde partie du plat en veau vert, cercle de veau noir et vert en contraste au centre du premier plat portant les deux titres dorés, auteur doré au dos, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure de l'époque).
Belle réunion de deux importants textes de la "période provençale" de Saint-John Perse.Le premier ouvrage est un recueil de poèmes qui fut composé en 1962 pour accompagner des lithographies de Georges Braque. L'ouvrage fut publié la même année aux éditions Au vent d'Arles sous le titre L'Ordre des oiseaux. Saint-John Perse fit ensuite publier ses poèmes seuls chez Gallimard sous le titre Oiseaux.Un des 105 exemplaires numérotés sur vélin pur fil, seuls grands papiers avec 35 exemplaires sur Hollande.L'important poème Chronique marque le retour du poète en France qui se verra décerner le Prix Nobel de littérature en 1960.L'ouvrage fut d'abord publié aux Cahiers du Sud en 1959 et tiré à 100 exemplaires seulement avant de paraître aux éditions Gallimard en 1960.Très bon exemplaire.