Parfait état. New York, Alfred Knoph, 1974. 1 vol. (150 x 215 mm) de xvi et 242 p., [3] f. Cartonnage toile marron, jaquette illustrée. Édition originale américaine. Premier tirage en service de presse, [review copy] auquel a été joint un tirage photographique de presse de Milan Kundera et le prière d’insérer. Envoi signé : “For Burt Britton Milan Kundera New-York 1979”.
Préface de Philip Roth, qui l'a signée à la première page. C'est le deuxième ouvrage de Kundera à être publié aux États-Unis, après Le Rire. L'édition est précédée d'une importante préface de Philip Roth : les deux hommes sont en échange littéraire depuis 1973, qui se transformera bien vite en grande amitié. Roth publiera en 1980, dans le New York Times, une longue interview, réunion des deux entretiens qu'il avait eus avec l'auteur tchèque lors de deux visites de ce dernier, l'une à Londres, en 1976, l'autre à New York, pour son premier séjour sur le territoire américain, en 1979. C'est Vera, la compagne de Kundera, qui favorisa cette amitié en servant d'intermédiaire linguistique - Kundera ne parlant alors pas un mot d'anglais. C'est dans cette interview qu'il confia à Roth son désir de changer sa nationalité - auquel lui fera accéder François Mitterrand l'année suivante en 1981 : « Si quelqu'un m'avait dit quand j'étais enfant : un jour, tu verras ta nation disparaître du monde, j'aurais considéré cela comme un non-sens, quelque chose que je ne pouvais pas imaginer. Un homme sait qu'il est mortel, mais il tient pour acquis que sa nation possède une sorte de vie éternelle ». C'est vraisemblablement à l'occasion du séjour de Kundera à New York que l'exemplaire fut conjointement signé par Kundera et Roth, à l'attention de Burt Britton : ce dernier était l'un des piliers de la fameuse librairie Strand Bookstore (« Eight miles of books ») de New York, bien connue de bon nombre d'entre vous, sur Broadway - Britton joua même son propre rôle dans le film Le prête-nom, avec Woody Allen, en 1976. Burt Britton avait constitué une formidable collection d'autoportraits d'écrivains (près de 600 pièces !), dont il publia un catalogue Self-Portrait : Book People Picture Themselves. Cette merveilleuse collection fut vendue aux enchères en 2009. On n'associe guère Milan Kundera, romancier et essayiste - pour l'essentiel sur le roman ou en lien avec lui -, au genre de la nouvelle. Si Risibles Amours semble faire ainsi exception, c'est qu'il est bel et bien fondateur de l'immense oeuvre à venir. C'est d'abord son premier ouvrage entrepris : « Jusqu'à l'âge de trente ans, j'ai écrit plusieurs choses : de la musique, surtout, mais aussi de la poésie et même une pièce de théâtre. Je travaillais dans plusieurs directions différentes - cherchant ma voix, mon style et me cherchant moi-même. Avec le premier récit de Risibles amours (je l'ai écrit en 1959), j'ai eu la certitude de « m'être trouvé ». Point de départ après cette première nouvelle, six autres suivront, soit avant, pendant et après la rédaction de La Plaisanterie, publié en 1968. Le recueil paraît deux ans plus tard, dans une traduction de François Kérel, qui sera revue par l'auteur pour l'édition de 1986. « Point de départ de toute l'entreprise romanesque de Milan Kundera » selon François Ricard (qui s'occupera des préfaces de l'oeuvre et du volume Pléiade), cette oeuvre à laquelle l'auteur tenait tout particulièrement aborde les grands thèmes qui lui sont propres : l'amour et la fidélité, l'identité, l'être et le paraître. L'importance des textes de Risibles amours n'échappa pas à Philip Roth, qui contacta directement Kundera via son éditeur, pour en établir la préface. Rare exemplaire d'excellente provenance : les séjours de Kundera aux États-Unis se comptant sur les doigts d'une main, cette double association Kundera-Roth sur un seul exemplaire est sans nul doute d'une grande rareté. Parfait état.
François Mitterrand accorda la nationalité française à Milan Kundera en juillet 1981, très peu de temps après son arrivée au palais de L'Elysée.L'envoi a été réalisé peu de temps après la sortie etl'acquisition de l'exemplaire (acheté en 1990 à la librairie Gallimard du Bd. Raspail ; dédicacé par Kundera l'année suivante).Note autographe de François Mitterrand : «Milan Kundera, L'Immortalité ed. or. chez Gallimard, 1990, 600 [fr.]». De la bibliothèque François Mitterrand (Piasa, 2018, n° 334). Parfait état. Paris, Gallimard, (2 janvier) 1990. 1 vol. (145 x 220 mm) de 411 p., 1 et [1] f. Broché, non coupé, sous chemise et étui. Édition originale de la traduction française. Un des 91 premiers exemplaires sur vélin de Rives (n° 24). Envoi signé : «Paris 1991. Pour François Mitterrand, avec ma grande admiration et ma fidélité. Milan Kundera».
L’Immortalité met en scène divers personnages fictifs et historiques dont Goethe, Hemingway, Rilke, Soljenitsyne ou François Mitterrand : « sans doute - de tous les hommes d’État européens de notre temps – celui qui a donné la plus grande place à l’immortalité dans ses pensées. Je me souviens de l’inoubliable cérémonie organisée en 1981 après son élection à la présidence. Sur la place du Panthéon s’était rassemblée une foule enthousiaste, dont il s’éloigna : il gravissait le large escalier […], trois roses à la main. Puis, disparaissant aux yeux du peuple, il se retrouva seul parmi les tombeaux de soixante-quatre morts illustres, n’étant suivi dans sa solitude pensive que d’une caméra, d’une équipe de cinéastes et de quelques millions de Français qui, sous le déluge de la Neuvième de Beethoven, fixaient le petit écran. Il posa les roses successivement sur les tombes des trois morts qu’il avait choisis entre tous. Tel un arpenteur il planta ces trois roses comme trois jalons sur l’immense chantier de l’éternité, pour délimiter ainsi le triangle au milieu duquel on érigerait son palais […] Valéry Giscard d’Estaing, son prédécesseur à la présidence, convia en 1974 les éboueurs à son premier petit déjeuner au palais de l’Elysée. Ce geste était celui d’un bourgeois sensible, soucieux de se faire aimer des gens simples et de leur faire croire qu’il était des leurs. Mitterrand n’était pas assez candide pour vouloir ressembler aux éboueurs (aucun président n’y peut réussir) ; il voulait ressembler aux morts, ce qui témoigne d’une plus grande sagesse car, la mort et l’immortalité formant un couple d’amants inséparables, celui dont le visage se confond avec le visage des morts est immortel de son vivant. » (Milan Kundera). François Mitterrand accorda la nationalité française à Milan Kundera en juillet 1981, peu de temps après son accession à l’Élysée. De la bibliothèque François Mitterrand (Piasa, 2018, n° 334). L’envoi a été réalisé peu de temps après la sortie et l’acquisition de l’exemplaire (acheté en 1990 à la librairie Gallimard et dédicacé par Kundera l’année suivante), avec une note autographe de Mitterrand : « Milan Kundera, L’Immortalité ed. or. chez Gallimard, 1990, 600 [fr.] ». Parfait état.
Paris, Gallimard, L'Infini, (30 septembre) 1992 1 vol. (180 x 215 mm) de 1, [8] et 1 f. Broché. Edition originale. Un des 60 premiers exemplaires sur japon nacré (n° 12).
Ce tiré à part de la revue L'Infini (dans laquelle le texte avait été donné un an auparavant, dans le numéro d'été 1991) a été imprimé à l'occasion du deuxième festival afro-caribéen de Bordeaux, en septembre 1992. Il évoque dans ce beau texte les rencontres magiques qui ont émaillé l'histoire littéraire antillaise, depuis les rencontre d'André Breton avec Aimé Césaire puis René Depestre, jusqu'à celle de Kundera, notamment avec Patrick Chamoiseau, qui sera récomposé du Prix Goncourt pour Texaco quelques semaines plus tard, en novembre 1992. Non sans malice, Bernard Pivot rappelle que « Sollers, patron de l'Infini (...), a bien fait les choses. En septembre, lorsque Chamoiseau arrive en métropole pour signer le service de presse et répondre aux premières interviews, Milan Kundera et sa femme (à laquelle Texaco est dédié) invitent chez eux amis et journalistes pour leur présenter Chamoiseau. Le texte de Kundera fait l'objet, à l'inititiative de la Fnac, d'un tiré à part luxueux (...). Mais il n'est pas interdit d'influencer la critique et le jury littéraires, surtout quand l'écrivain et le livre en sont dignes » (Bernard Pivot, in Lire, n° 207, décembre 1992). « Tchèque exilé en France, intéressé par l'histoire des minorités opprimées, Kundera ne pouvait que se passionner pour ce que Deleuze a appelé "littératures mineures" dans Pour Kafka, et ses théories littéraires ne pouvaient que se trouver confortées dans la lecture de Chamoiseau » (Cabanes, in Les Goncourt dans leur siècle, p. 378). Kundera fait ici l'éloge de la langue et du style « chamoisisés », mais aussi de la dimension multiculturelle de cette écriture, héritière de plusieurs traditions à la fois : « Une oeuvre d'art est un carrefour. Le nombre de rencontres qui y ont lieu me semble être en rapport étroit avec la valeur de l'oeuvre. »
Kundera M. Broken wills. In Russian (ask us if in doubt)/Kundera M. Narushennye . Series: ABC-Classics. S.Pb.ABC. 2005. 288 p. SKUalb22d271708f6d692b.
Kundera M. Broken wills: Essay. In Russian (ask us if in doubt)/Kundera M. Narus. Translation from French by M.Taimanov. St. Petersburg: ABC Classics. 2004. 286 p. SKUalb76f907f9ae123c73.
Sept textes sont réunis sous ce titre, acerbe et ironique à l'égard du modernisme. Aussi, Kundera s'y décrit-il en écrivain "postmoderne, sorte de moderniste antimoderne", dont la définition plut sûrement à Maurice Nadeau. Bandeau éditeur conservé. Paris, Gallimard, (5 novembre) 1986. 1 vol. (140 x 205 mm) de 199 p. et [2] f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « Paris 86, À mon très cher Maurice [Nadeau] avec l'amitié fidèle de Milan ».
Sept textes sont réunis sous ce titre, acerbe et ironique à l'égard du modernisme. Aussi, Kundera s'y décrit-il en écrivain "postmoderne, sorte de moderniste antimoderne". Evoquant l'histoire du roman au travers de quelques unes de ce figures de proue - de Rabelais à Musil, de Cervantès à Flaubert - il y affirme son opposition au Nouveau Roman, par trop soucieux de la forme selon lui. Se défendant de vouloir apparaître en théoricien, et n'ayant nulle autre intention que de livrer "la confession d'un praticien", il considère que le Roman se doit d'être garant de cette capacité qu'il offre, que de découvrir les aspects inconnus de la nature humaine tout autant que les pouvoirs démesurés de son exploration. Roman que Sarraute juge archaïque, bientôt mort. Ce à quoi Kundera objecte affirmant - et démontrant au travers de ce roman - que le "courant de pensée moderne sera celui qui fera redécouvir l'individu, proposant une interrogation esthétiquement valable sur l'existence humaine". Bande à parution conservée.
Paris, Gallimard, (5 janvier) 1976 1 vol. (140 x 205 mm) de 280 p. et [4] f. Broché, jaquette illustrée à rabats. Édition originale. Premier tirage. Exemplaire poinçonné du service de presse. Envoi signé : « à Maurice Nadeau, en respectueux hommage (et avec mon remerciement retardé sur son jugement extrêmement exacte (sic) sur La vie est ailleurs). Milan Kundera. Paris, janvier 1976 ».
Bel exemplaire offert à Maurice Nadeau, qu'il remercie tardivement d'une critique donnée pour La Valse aux adieux, « (...), ce grand livre courageux où êtres et événements sont dépouillés de leurs apparences mensongères [et] agit sur le lecteur à la façon d'un jet de vitriol (...). Kundera ne peut pas croire que l'idéal d'émancipation doive aboutir à de nouveaux maîtres, plus cruels encore que les anciens. Ce désir, qui ne passe pas toujours avec la jeunesse, de 'transformer le monde', de 'changer la vie', faut-il le ranger au rayon des vieilles lunes ? (...) Transgresser notre condition ce n'est peut-être rien d'autre que de découvrir en nous les possibilités de la transgresser en commençant par nous rendre maître de tout notre territoire, avec nos propres forces. Cette leçon d'humanisme « aux relents d'individualisme réactionnaire », les Tchèques ne l'entendront pas de sitôt. Milan Kundera est interdit dans son pays. On croit lui avoir ôté le droit de parler » (Maurice Nadeau, Les Lettres nouvelles, n° 176).
Paris Gallimard NRF - Collection "Du Monde entier" 1976 In-8 Broché, jaquette illustrée Dédicacé par l'auteur
EDITION ORIGINALE de la traduction française de François Kérel. Pas de grand papier annoncé. Exemplaire du service de presse portant sur le titre un ENVOI autographe signé et daté de Milan Kundera à l'écrivain et critique Christian Guidicelli «. en respectueux hommage . Paris 1967 [sic]». Très bon 0
Le recueil a reçu, en 1996, le prix de la Société des compositeurs américains pour le " meilleur livre écrit sur la musique " ; il constitue, avec L'Art du roman (1986) et Le Rideau (2005), une magnifique trilogie sur les grandes préoccupations esthétiques de l'auteur. Paris, Gallimard, (10 septembre) 1993 1 vol. (140 x 205 mm) de 324 p., [2] et 2 f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « Pour Maurice [Nadeau] avec ma très vieille et très sincère amitié, Milan, Paris 1993 ». Bandeau éditeur conservé.
"Les testaments trahis" est un recueil de neuf essais sur l'art ; la littérature et la musique, avec comme thème principal celui de l'art romanesque : l'esprit de l'humour dont il est né, ses liens avec la musique, et ce que Kundera nomme la sagesse existentielle du roman. Entre un éloge critique de Kafka et une renaissance de Stravinsky qui fait palpiter sa magnifique musique, Kundera en appelle à l'art de Rabelais, Rushdie, Stravinsky, Beethoven, Broch, Kafka, Musil, Mann, Hemingway, Faulkner ou Chamoiseau. Le recueil a reçu, en 1996, le prix de la Société des compositeurs américains pour le " meilleur livre écrit sur la musique " ; il constitue, avec L'Art du roman (1986) et Le Rideau (2005), une magnifique trilogie sur les grandes préoccupations esthétiques de l'auteur.
Paris, Gallimard, (19 décembre) 1994 1 vol. (145 x 220 mm) de 153 p. et [3] f. Broché Edition originale de la traduction française. Un des 50 premiers exemplaires sur vergé blanc de Hollande (n° 49), seul papier.
En préfaçant sa pièce de théâtre, Jacques et son maître, Milan Kundera écrivait : « Quand la pesante irrationalité russe est tombée sur mon pays, j'ai éprouvé un besoin instinctif de respirer fortement l'esprit des Temps modernes occidentaux. Et ils me semblaient n'être concentrés avec une telle densité nulle part autant que dans ce festin d'intelligence, d'humour et de fantaisie qu'est Jacques le Fataliste. ». Choderlos de Laclos, Vivant Denon appartiennent comme Denis Diderot à ce XVIII ème siècle français cher à l'auteur tchèque. Présents en filigrane dans ce roman-fable qu'est La Lenteur, leurs fantômes s'opposent ici par le raffinement de leur libertinage à l'impuissance grossière de la société médiatique, autre cible visée par Kundera.
Paris, Gallimard, (7 septembre) 1993. 1 vol. (145 x 220 mm) de 324 p., [2] et 3 f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires sur vergé de Hollande (n° 29).
Les Testaments trahis est un recueil de neuf essais sur l'art avec comme thème principal l'art romanesque : l'esprit de l'humour comme il le conçoit et ses liens avec la musique, notamment celle de Stravinsky et Beethoven. Le recueil reçoit, à ce titre, le prix de la Société des compositeurs américains pour le « meilleur livre écrit sur la musique ». Pour le roman, Kundera en appelle à l'art de Rabelais, Rushdie, Stravinsky, Beethoven, Broch, Musil, Mann, Hemingway, Faulkner, Chamoiseau et bien entendu Kafka, dans un vibrant éloge critique de l'écrivain pragois et de ce que Kundera nomme la sagesse existentielle du roman, un sujet sur lequel il reviendra dans ses (rares) interviews : « ce mélange du grave et du léger, du comique et du triste, du sens et du non-sens [...] fait naître une étrange beauté qui n'a pas son pareil ; j'aimerais bien la définir, cette beauté, mais je sais que je n'y arriverai jamais » (« Les Chefs-d'oeuvre de la littérature commentés par les écrivains d'aujourd'hui », Le Nouvel Observateur, hors-série n° 83, juillet 2013, à propos du Procès).
Edition originale. Exemplaire Max-Pol Fouchet avec envoi. Paris, Gallimard, (5 avril) 1979. 1 vol. (140 x 205 mm) de 260 p. et [3] f. Broché, jaquette éditeur, chemise et étui (Elbel). Édition originale. Exemplaire poinçonné du service de presse. Envoi signé : « Paris, le 6 avril 1979. À Max-Pol Fouchet, avec admiration sincère, Milan Kundera ».
Kundera, en musicien accompli, donne vie à une série de variations sur le même thème, celui de l'oubli. “ La lutte de l’homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l’oubli ”.
Le premier livre de Kundera, préfacé par Aragon. Tirage de tête, broché. Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », (27 septembre) 1968. 1 vol. (150 x 215 mm) de 344 p. et [2] f. Broché, non coupé. Édition originale de la traduction française par Marcel Aymonin. Préface de Louis Aragon. Un des 37 premiers exemplaires sur vélin pur fil (n° 9) - seul papier.
L'un des romans les plus célèbres de Kundera, et l'un de ceux qui expriment le mieux sa désillusion concernant le Parti communiste, dont il fut lui-même exclu. Ce n'est certes pas la moindre de ses affinités avec son héros : un jeune homme désabusé, victime d'une mauvaise plaisanterie qui change brutalement le cours de son existence, sans qu'il puisse y remédier. L'histoire est celle de Ludwik Jahn, étudiant et activiste communiste, séparé de sa petite amie par un séminaire organisé par le Parti, qui envoie à sa belle une carte postale écrite sous le coup de la colère, contenant ces simples mots : « L'optimisme est l'opium du genre humain ! L'esprit sain pue la connerie. Vive Trotski ! ». Alertés, les membres du Parti ne goûtent pas ce que Ludwik présente comme une « plaisanterie », et l'excluent. Renvoyé de l'Université, il se retrouve ensuite enrôlé de force dans l'armée. « Mon roman fut couvert d'éloges mais lu d'une façon unilatéralement politique. La faute en incombait aux circonstances historiques du moment (le roman a paru deux mois après l'invasion [des troupes soviétiques à Prague]), à la préface d'Aragon (qui n'a parlé que de politique), [au] prière d'insérer, à la traduction (qui ne pouvait qu'éclipser l'aspect artistique du roman), et aussi à la transformation de la critique littéraire occidentale en commentaire journalistique hâtif, assujetti à la dictature de l'actualité » (« Note de l'auteur » dans la réédition de La Plaisanterie, Gallimard, coll. « Folio », p. 461). Achevée le 5 décembre 1965, La Plaisanterie ne sera publiée qu'au printemps 1967 à Prague et introduite en France un an plus tard, grâce à Antonin Liehm, un intellectuel tchèque qui apporte clandestinement une copie dactylographiée à Aragon. « Sans [elle], La Plaisanterie n'aurait jamais vu le jour en France et mon destin aurait pris un chemin tout à fait différent (et bien moins heureux, sûrement). Au moment où mon nom était gommé des lettres tchèques », ajoute-t-il, cette parution « a lancé mon roman dans le monde entier [...]. Liehm s'adressa donc à Aragon, lequel le recommanda à Claude Gallimard avec toute son autorité et promit de donner une préface [...]. Le comité de lecture de Gallimard refuse dans un premier temps la publication du roman et c'est sur l'intervention directe d'Aragon et de Claude Gallimard que le feu vert est finalement donné ». Bel exemplaire de ce titre important et rare. Petites piqûres marginales en couverture.
L'Art du roman avec envoi : exemplaire Sylvie Genevoix. Paris, Gallimard, (5 novembre) 1986. 1 vol. (140 x 205 mm) de 199 p. et [2] f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « Paris 86. À Sylvie Genevoix Milan avec toute la sympathie de Milan Kundera».
Sept textes sont réunis sous ce titre, acerbe et ironique à l'égard du modernisme. Aussi, Kundera s'y décrit-il en écrivain « postmoderne, sorte de moderniste antimoderne». Evoquant l'histoire du roman au travers de quelques unes de ce figures de proue - de Rabelais à Musil, de Cervantès à Flaubert - il y affirme son opposition au Nouveau Roman, par trop soucieux de la forme selon lui, considérant que le roman se doit d'être garant de cette capacité qu'il offre de découvrir les aspects inconnus de la nature humaine tout autant que les pouvoirs démesurés de son exploration. Bel exemplaire de belle provenance éditoriale : Sylvie Genevoix, journaliste au Figaro et à L'Express, fut directrice littéraire aux éditions Albin Michel où elle était entrée en 1992. Elle était aussi la fille de l'auteur de Raboliot et de Ceux de 14, le romancier et académicien Maurice Genevoix.
Paris, Gallimard, 1993. Un volume fort et grand in-8, broché, non coupé, 324 pp.
Édition originale. Un des 50 exemplaires numérotés sur vergé blanc de Hollande. Seul tirage en grand papier. Non coupé, neuf." Les Testaments trahis est un recueil de neuf essais sur l'art ; la littérature et la musique, avec comme thème principal celui de l'art romanesque : l'esprit de l'humour dont il est né, ses liens avec la musique, et ce que Kundera nomme la sagesse existentielle du roman. Entre un éloge critique de Kafka et une renaissance de Stravinsky qui fait palpiter sa magnifique musique, Kundera en appelle à l'art de Rabelais, Rushdie, Stravinsky, Beethoven, Broch, Kafka, Musil, Mann, Hemingway, Faulkner ou Chamoiseau. Le recueil a reçu, en 1996, le prix de la Société des compositeurs américains pour le « meilleur livre écrit sur la musique ». ". Photos sur demande.
Chroniques de l'Art Vivant - Aimé Maeght et Jean Clair - Irmeline Lebeer et Lawrence Weiner - Schuldt et Heinrich - Chklovski - Mark di Suvero - Gilbert Lascault sur Domenico Gnoli - Maeno Toshikuni sur Suga - Noboru Takayama - Alain Clerval et Aimé Maeght - Michel Giroud sur Fernando Pessoa - Milan Kundera - Michel Vachey - Laurence Louppe et Monique Wittig - Philippe du Vignal - Lise Brunel - Daniel Caux sur Milford Graves
Reference : CAV-45
(1974)
Maeght Editeur - Chroniques de l'Art Vivant Ferce sur Sarthe, France 1974 Book Condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur, illustrée d'une photographie de Milford Graves derrière sa batterie In-4 carré 1 vol. - 48 pages
très nombreuses illustrations en noir et blanc 1ere édition Contents, Chapitres : Le portrait du lecteur de l'Art Vivant - Irmeline Lebeer : Entretien avec Lawrence Weiner, Le rouge aussi bien que le vert, aussi bien que le jaune aussi, 2 pages - L'Angelus de Milo - Schuldt et Heinrich : Trinités vivantes ou l'histoire de la Living Sculpture - Chklovski, la marche du cheval - Jean Clair : Chalon sur Saone, opération Mark di Suvero avec une bibliographie et une chronologie, 3 pages illustrées - Gilbert Lascault : Domenico Gnoli, discours et figures du vêtement, 2 pages illustrées - Japon : Maeno Toshikuni : Suga - Noboru Takayama - Alain Clerval : Entretien avec Aimé Maeght, problèmes de l'édition d'art (2 pages) - Michel Giroud : Fernando Pessoa, 1889-1935, dispersion et dissémination - Milan Kundera, La vie est ailleurs - Michel Vachey : Ne marchez plus sur les indiens - Laurence Louppe : Entretien avec Monique Wittig - Théâtre, Philippe du Vignal : La dispute - Chaman Hooligan - Gédéon the Kid : Une nuit à New York - Cunningham à l'Opéra - Lise Brunel : A la lueur de la lampe - Daniel Caux : Milford Graves, une discipline du corps et de l'esprit (Origines et traditions - Evolution d'un nouveau drumming - Cosmologie et musicothérapie - Une diététique énergétique), avec une discographie, 6 pages illustrées de photographies - Actualités, quelques pages de publicités
1996 Paris, Les belles lettres / Archimbaud, 1996. Un volume grand in-4 (29,8 cm x 24,5 cm) relié sous couvertures toilées et jaquette illustrée, 211 pp. Abondante iconographie. Textes de Milan Kundera et France Borel. Tres belle monographie devenue une reference .... comme neuf ...
Broché, 20X14 cm, 1993, 385 pages, nrf Gallimard. Bon état.
Gallimard 1986 Gallimard, 323p, 1986, in-8 broché. Nouvelle édition revue par l'auteur. Bon état.
Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris, Gallimard, (11 mars) 2003 1 vol. (140 x 205 mm) de 180 p., [2] et 4 f. Broché. Edition originale et premier tirage. Envoi signé : « Pour Maurice Nadeau, avec mon fidèle souvenir, Milan Kundera ».
Paris, Gallimard, (5 avril) 1979. 1 vol. (140 x 205 mm) de 260 p. et [3] f. Broché, sous jaquette éditeur. Édition originale. Exemplaire poinçonné du service de presse. Envoi signé : « Paris le 10 avril 79, à mon très cher Maurice Nadeau et à sa femme. Fidèlement. Milan Kundera ».
On joint une belle lettre autographe signée à Maurice Nadeau en remerciement de sa chronique du Le Livre du rire et de l'oubli, intitulée « Contre l'indifférence et l'oubli », qui venait de paraître dans le n°302 de la Quinzaine littéraire daté du 16 mai 1979 (s.d. [16 mai 1979] : « Cher Maurice, j'ai été très touché par ce que vous avez écrit sur mon livre. C'est tellement bien (et tellement rare) d'être compris. Le dernier numéro de la Quinzaine a de nouveaux confirmé que vous êtes la seule revue indépendante (selon ce que vous avez écrit sur Pepe et sur B. H. Levy). Je serai toujours fier de pouvoir être votre collaborateur. Et j'aimerais beaucoup de vous voir. (Est-ce que vous avez fêté votre 300e anniversaire ?) Finalement votre / Milan ».
Paris, Gallimard, 1995, 205x140mm, broché, édition originale sur papier ordinaire.Envoi autographe signé «Pour Michel Contat avec le vieux souvenir de Milan Kundera Paris 1994». (104596)
Phone number : +33 1 48 01 02 37
Paris, Gallimard, Collection du Monde entier, 1968. Un volume In-8, broché, couverture à rabats, 344 pp. (Dos légèrement insolé).
Édition originale française du premier roman de l'auteur, dont l'histoire se déroule en Tchécoslovaquie, de l'immédiat après-guerre jusqu'aux années précédant le Printemps de Prague. Un des 37 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma Navarre, seul tirage en grand papier. N° 6. Photos sur demande.
Gallimard (11/2006)
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782070341740
Gallimard (1/2017)
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782072711329