5 books for « cloots anacharsis »Edit

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‎CLOOTS (Anacharsis)‎

Reference : 10477

(1791)

‎L'orateur du genre-humain, ou dépêche du prussien Cloots, au prussien Hertzberg‎

‎Paris, Desenne, 1791 - L'an deux de la Rédemption. 290 g In-8, cartonnage de papier vert, à la bradel, [2] ff., 177 pp., [1] f. d'errata. Ewald Friedrich von Hertzberg, ministre du roi Frédéric II de Prusse, s'est attaqué à Anacharsis Cloots dans un mémoire contre le fameux discours du 19 juin 1790 de Cloots. Mal lui en a pris, l'Orateur du genre-humain lui répond ! Edition originale rare, qui comprend en outre un ""Fragment d'une missive d'Anacharsis Cloots a? un abbe? sicilien"" (pp. 157 à 163) et ""Re?ponse de M. Cloots a? M. Fauchet"" (pp. 163 à 177). Quérard, II, 230. On trouvera une analyse de ce texte par un contemporain dans le journal de Gorsas, ""Le Courrier des LXXXIII départemens"", n° XI, du 11 mai 1791, pp. 167-168. Il existe quelques exemplaires dans lesquels on trouve un portrait de Cloots au physionotrace, ce portrait n'est pas présent ici ni dans plusieurs exemplaires conservés en bibliothèque. Il est probable que cette gravure était diffusée séparément par Quenedey et qu'elle a parfois été ajoutée à certains volumes. D'ailleurs Avenel mentionne un exemplaire d'""Anacharsis à Paris ou Lettre de Jean-Baptiste Cloots"" avec le même portrait et Tourneux pense que ce portrait a été ajouté car l'exemplaire de la BN n'en contient pas (Bibliographie de l'histoire de Paris pendant la Révolution française, 5247). Quelques feuillets non coupés. . (Catégories : Histoire, Révolution française, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR500.00 (€500.00 )

‎CLOOTS (Anacharsis)‎

Reference : 36853

‎A mon tour la parole. Réponse d'Anacharsis Cloots aux diatribes Rolando-Brissotines. Société des amis de la liberté et de l'égalité, séante aux ci-devant Jacobins St Honoré, à Paris. (26 novembre 1792).‎

‎ In-8, cartonnage marbré moderne à la Bradel, 8 p. [Paris], de l'imprimerie de L. Potier de Lille, (1792).‎


‎Edition originale et unique de cette importante et virulente intervention d'Anacharsis Cloots qui marque sa rupture avec les Girondins."Soumis au feu de critiques, Cloots va riposter au cours d'une séance mémorable du club des Jacobins, le 26 novembre, où l'on procède à la première séance d'épuration en radiant Roland, Lanthenas... Cloots demande la parole pour se justifier et confondre les 'Rolando-Brissotins' (). Il évoque son repas avec Roland qui l'a traité de 'parasite', rappelle son itinéraire politique et oppose sa droiture à la fourberie 'd'espions gagés par la police'. Il aborde également la question de son opposition au 'cabinet de St James' à Saint-Domingue et justifie son soutien à l'abolition immédiate de l'esclavage, position qui lui fut violemment reprochée" (cf. R. Mortier, 'A. Cloots', p. 347-348).Longtemps peu prises au sérieux, voire moquées, la pensée et l'action d'A. Cloots, son " républicanisme cosmopolite" et son internationalisme radical, ont fait récemment l'objet d'une large réévaluation (cf. Frank Ejby Poulsen, 'The Political Thought of A. Cloots, De Gruyter, 2023 et Antoine Lilti, Cours du Collège de France, 2023).(Martin & Walter, I, 7774. Tourneux, 9338).Papier bruni.Bon exemplaire. ‎

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Phone number : 33 01 47 07 40 60

EUR300.00 (€300.00 )

‎CLOOTS (Anacharsis).‎

Reference : 40381

(1786)

‎Voeux d'un Gallophile. Nouvelle édition refondue. Suivis de Mêlanges ; & d'Anecdotes sur Stiépan-Annibal, soi-disant Prince d'Albanie, ou supplément au livre des Liaisons dangereuses, & d'un Drame sur la mort de Voltaire.‎

‎Amsterdam, , 1786. In-12 de (4)-288 pp., demi-veau blond à petits coins, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque). ‎


‎Édition en partie originale.« De 1784 à 1789, Anacharsis Cloots fait son tour d'Europe. En 1784 il est en Angleterre, reçu par Burke auquel il reprochera, en 1790, son revirement anti-français. En 1786, dans les Voeux d'un gallophile, il expose ses vues économiques et géopolitiques. Grâce à l'indépendance américaine, le monde a échappé à la "monarchie universelle" de l'Angleterre. La France/Gaule doit s'étendre jusqu'au Rhin. L'argent "représentatif de tout" unifie le monde, la traite des esclaves est un moindre mal : la vision du monde clootsienne est fixée » (Geffroy Annie et Roland Mortier, Anacharsis Cloots ou l'utopie foudroyée in Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, n°22, 1997. pp. 156-158).Anacharsis Cloots (1755-1794) d'origine prussienne, fut citoyen français le 12 août 1792, puis député de l'Oise à la Convention. Son père descendant d'une famille noble de Hollande était "baron de Gnadenthal", titre qu'il francisa en "baron du Val-de-Grâce" au baptême de son fils, pour plaire à Frédéric le Grand.Le drame Voltaire triomphant ou les Prêtres déçus fut publié une première fois séparément en 1784 ; les autres pièces du recueil qui comprend correspondances, pensées diverses, un dialogue entre l'abbé Genest et J.C. du Val-de-Grâce chez la comtesse de Voisenon etc., sont pour la plupart inédites.Très bon exemplaire. Départ de fente à un mors.Conlon, 86.1018 ; Soleinne, 2328 : « C'est le plus rare des ouvrages de ce singulier réformateur ». ‎

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Phone number : 33 01 46 33 57 22

EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎"CLOOTS, Anacharsis;"‎

Reference : CLL-732

(1791)

‎L'Orateur du genre-humain, ou Dépêche du Prussien Cloots au Prussien Hertzberg. Paris, Desenne, 1791 L'an deux de la rédemption. Suivi de : Révolutions de France Et des Royaumes, qui, demandant une Assemblée Nationale et arborant la cocarde, mériteront une place dans ces fastes de la liberté, n° 77, [1791]. Suivi de : Bases constitutionnelles de la République du Genre Humain. Paris, Imprimerie Nationale, 1793. Suivi de : Étrennes de l'Orateur du Genre-Humain aux Cosmopolites. Au chef-lieu du Globe, 1793.‎

‎1791 "In-8 de (2) ff.,177 pp., (1) f. d'errata ; 531-578 ; IV, 44 pp., 1 fb. ; (1) f., 66 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs plats orné de filets dorés, titre doré, tranches mouchetées (reliure du XIXe siècle)."‎


‎"Réunion de trois ouvrages révolutionnaires, ainsi qu'un article publié dans le journal de Camille Desmoulins, en éditions originales. Disposant d'une solide fortune, le baron Jean-Baptiste, dit Anacharsis, Cloots (1755-1794), né près de Clèves, voyagea d'abord à travers l'Europe. Épris de nobles idéaux, cet utopiste rêvant de réformation du monde se fixe en France au moment de la Révolution. Philanthrope illuminé, il se proclame dès lors ""Orateur du genre humain"" ; un des ses faits de gloire consiste à venir rendre hommage à l'Assemblée nationale, en tant ""qu'ambassadeur de l'univers"". En 1792, il reçoit la citoyenneté française. Développant des idées matérialistes et poussant à la guerre contre les souverains européens dans des adresses grandiloquentes, il est poursuivi par la vindicte de Robespierre, qui voit en lui, en raison de ses origines sociales et nationales, un contre-révolutionnaire. Exclu du club des Jacobins, qu'il avait présidé, puis de la Convention, ""l'ennemi personnel de Jésus Christ"" comme il s'intitulait lui-même est finalement guillotiné avec les Hébertistes. Dans sa philippique adressé au comte Hertzberg, ministre des affaires étrangères du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, Cloots dénonce les ennemis extérieurs de la révolution française. Dans l'article des Révolutions de France Et des Royaumes […] - nouveau nom des Révolutions de France et de Brabant -, Cloots répond à Claude Fauchet, évêque constitutionnel du Calvados. Dans les Bases constitutionnelles de la République du genre humain, l'auteur développe son projet : ""Je propose donc à la Convention des Français, ainsi qu'aux Conventions du monde, de décréter ou déclarer préliminairement le principe fécond et attractif de la souveraineté indivisible, […] il n'y a qu'un genre humain entre les deux pôles"". Parmi les diverses adresses réunies dans la dernière brochure reliée dans cet exemplaire, on note le Discours prononcé à l'Assemblée nationale, le 9 septembre 1792, afin de demander ""les apothéoses du Panthéon"" pour Gutenberg, ""premier révolutionnaire, [et] premier bienfaiteur des humains"". Portait au physionotrace de l'auteur, gravé à l'aquatinte, en frontispice. Bel exemplaire."‎

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(CNE)

Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59

EUR1,350.00 (€1,350.00 )

‎CLOOTS Jean-Baptiste de dit Anacharsis‎

Reference : 81438

(1792)

‎La République universelle ou adresse aux tyrannicides ‎

‎Chez Les Marchands de nouveautés, Paris An IV de la rédemption (1792), in-8 (12,5x20,5cm), (2 p.) 196 pp., relié.‎


‎| L'encre versée par l'Orateur du genre Humain | Très rare édition originale. Reliure en demi-veau fauve, dos lisse orné de fleurons et de doubles filets dorés, quelques frottements sur les mors, plats de cartonnage moutarde, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées. Coiffe de tête absente (comme il se doit), mors frottés et quelques épidermures. Annotation manuscrite à la plume d'un ancien propriétaire en regard de la page de faux-titre concernant l'auteur : condamné à mort le 24 mars 1794. » Rarissime envoi autographe d'Anacharsis Cloots au révolutionnaire Nicolas Joseph Pâris : « Pour NJ Pâris de la part de l'auteur ». Cet ami de Danton et de Cloots, greffier du Tribunal révolutionnaire de Paris, fut plus connu sous son pseudonyme de Fabricius qu'il emprunta, comme son ami Cloots, à l'histoire des Républiques antiques. L'édition originale de cet ouvrage essentiel d'Anacharsis Cloots, dont les « divers autres écrits ne sont que des parties détachées » (Léonard Gallois, Histoire des Journaux et des journalistes de la Révolution française, 1846) est d'une grande rareté, et nous n'avons pu trouver aucun autre exemplaire enrichi d'un envoi autographe. Notre exemplaire est adressé à un autre révolutionnaire témoin des grands procès de la Terreur qui se rendit célèbre en prévenant Danton du complot de Robespierre et Marat, comme le racontera Victor Hugo dans Quatre-vingt-treize : « C'était le temps où l'expéditionnaire Fabricius Pâris regardait par le trou de la serrure ce que faisait le Comité de salut public. Ce qui, soit dit en passant, ne fut pas inutile, car ce fut Pâris qui avertit Danton la nuit du 30 au 31 mars 1794. » ALLONS ENFANTS DE TOUTES LES PATRIES Penseur révolutionnaire, Cloots est avant tout un penseur de la Révolution. Ce baron allemand dont la condition politique, sociale et économique ne le portait pas naturellement à prendre le parti d'une révolution populaire et bourgeoise, fut pourtant le plus ardent défenseur de l'universalisme porté par la Déclaration des Droits de l'Homme. « Nul, [parmi les Allemands exilés] ne s'est plus senti investi d'une mission philanthropique universelle que Johann Baptist Cloots qui rêvait d'une Internationale républicaine, ouvrant en cela la voie aux grands théoriciens socialistes de la génération suivante, le tailleur Wilhelm Weitling, l'instituteur Friedrich Mäurer, et bien évidemment Karl Marx qui eux aussi connurent l'exil à Paris. » (Thierry Feral, Plaidoyer pour une rénovation du discours historique sur l'Allemagne). Pourtant, comme le note Albert Soboul, « le grand visionnaire que fut ce banquier cosmopolite demeure un incompris de l'histoire. Seul Jaurès, porté par sa chaleur humaine et sa large vision de l'évolution historique, a compris, dans son Histoire socialiste de la Révolution française, ce que les anticipations d'Anacharsis Cloots pouvaient avoir de réaliste : ce grand visionnaire n'était pas un rêveur. » (Soboul Albert. Anacharsis Cloots, l'Orateur du genre humain. In Annales historiques de la Révolution française, n°239, 1980. pp. 29-58.) L'ÉTRANGER DE LA FAMILLE En réalité, la progressive suppression de Cloots de l'histoire de la Révolution est assez tardive. En 1792, l'aristocrate prussien prenant fait et cause pour la France des Sans-culottes est une des grandes célébrités de son époque: « Les boutiques de tous les libraires de Paris sont tapissées de ce que les uns appellent les lubies d'Anacharsis, et ce que beaucoup d'autres admirent comme les prophéties d'un sage, d'un véritable ami de l'humanité. » Les journaux s'arrachent ses articles : « C'était même une bonne fortune qu'une lettre ou un discours de Cloots, presque tous remarquables par l'originalité des idées qu'ils renfermaient, par le style, et surtout par sa constance à poursuivre l'objet de tous ses vux, qui était la République Universelle. » (Gallois, ibid). Dans son célèbre Précis historique de la Révolution françoise suivi des Réflexions politiques sur les circonstances, publié en 1792, Rabaut- Saint-Étienne dresse un portrait de Cloots qui nous éclaire sur l'aura de cet homme unique : « Il a paru en France un de ces hommes qui savent s'élancer du présent dans l'avenir : il a annoncé que le temps viendrait où tous les peuples n'en feraient qu'un, et où les haines nationales finiraient ; il a prédit la République des hommes et la nation unique ; il s'est fièrement appelé l'Orateur du genre humain, et a dit que tous les peuples de la terre étaient ses commettants ; il a prévu que la Déclaration des droits, passée d'Amérique en France, serait un jour la théologie sociale des hommes et la morale des familles humaines, vulgairement appelées nations. Il était Prussien et noble, et il s'est fait homme. Quelques-uns lui ont dit qu'il était un visionnaire, et il a répondu par ces paroles d'un écrivain philosophe (Soméri) : « On ferait un volume des fausses maximes accréditées dans le monde ; on y vit sur un petit fonds de principes dont fort peu de gens se sont avisés de reculer les bornes. Quelqu'un ose-t-il prendre l'essor et voir au-delà, il effraye ; c'est un esprit dangereux, c 'en est tout au moins un bizarre. [citation placée en exergue de la République universelle] » Cloots, français d'âme depuis longtemps, voulait dès 1786, rattacher la rive gauche du Rhin à la France (Vux d'un gallophile, 1786). Il fut d'ailleurs fait citoyen d'honneur de la France le 26 juin 1792, avec George Washington, Jeremy Bentham, James Madison, Joseph Priestley, William Wilberforce, James Macintosh, Alexander Hamilton et Thomas Paine (seul autre étranger, avec Cloots à avoir été élu représentant du peuple à la Convention). L'ORATEUR DU GENRE HUMAIN Mais c'est paradoxalement en tant qu'étranger qu'il contribuera à transformer une Révolution nationale en principe universel. Si l'instauration de la République en France, pourtant précédée par le Commonwealth anglais et la Constitution américaine, prit immédiatement une valeur internationale et reste aujourd'hui encore le modèle de toutes les révolutions démocratiques à travers le monde, c'est grâce à cette universalité que lui ont reconnu des penseurs tels que Cloots, comme le relèvera Jules Michelet : « Cette révolution nécessaire du dix-huitième siècle donne en métaphysique Kant et la Raison pure ; en pratique, la tentative religieuse de [Gilbert] Romme et d'Anacharsis Clootz, le culte de la Raison. » (Michelet, Histoire de la Révolution française, 1847) Dans La République universelle, celui qui se clame « Orateur du genre humain », opère comme Brissot et sa lutte contre la traite des Noirs, ou Olympe de Gouges et sa défense des droits de la femme, une véritable rationalisation du mouvement révolutionnaire pour en extraire l'essence universaliste, dans la lignée de la pensée des Lumières. C'est dans cette optique que lui vient l'idée de l'Ambassade du 19 juin 1790 : il se présente à la barrière de l'Assemblée comme le porte-parole d'un Comité d'étrangers représentatifs de tous les peuples de l'univers souffrant de l'arbitraire, et sollicite pour eux l'autorisation de participer comme tels à la Fête de la Fédération le 14 juillet suivant. La délégation ne manqua pas de surprendre et d'enthousiasmer la majorité des députés par sa composition et son pittoresque : on y reconnaissait des exilés politiques et certains des participants avaient revêtu leurs tenues nationales, parfois exotiques. Mais c'est bien sûr la harangue de Jean Baptiste Clootz qui porta l'émotion à son comble, nous explique le moniteur. En effet, dans son discours, le Clèvois de naissance et cosmopolite parisien qu'il est, demande que la Fête de la Fédération soit aussi celle du genre humain car « La trompette qui sonne la résurrection d'un grand peuple, clame-t-il, a retenti aux quatre coins du monde. Et les chants d'allégresse d'un cur de vingt-cinq millions d'hommes libres ont réveillé les peuples ensevelis dans un long esclavage. » À cette fin, il réclame pour son comité le droit de paraître officiellement le 14 juillet : « Jamais Ambassade ne fut plus sacrée ; nos lettres de créance ne sont pas tracées sur le parchemin, mais notre mission est gravée en chiffres ineffaçable dans le cur de tous les hommes. » Et surtout, justification suprême : « Quelles leçons pour les despotes ! Quelle consolation pour les peuples infortunés... » Le président de l'Assemblée De Menou donna son accord à l'« Orateur ». Au comble de l'émotion, le député Fermont proposa qu'on acclame la députation et Pétion exigea qu'on fasse imprimer et distribuer la harangue et la réponse du président, proposition qui fut acceptée à l'unanimité. Si les conservateurs tentèrent de la ruiner par le ridicule, il n'en resta pas moins que l'opération permit de faire de la Fête de la Fédération une fête des Droits universels de l'homme ! » (François Labbé, Anacharsis Cloots le Prussien francophile. Un philosophe au service de la Révolution française et universelle, 2000) La République universelle pose les fondements philosophiques de cette utopie internationaliste et nourrira la réflexion des grands penseurs tels que Jean Jaurès, Karl Marx, Engels et d'artistes et d'écrivains de toutes nations dont Joseph Beuys (pour qui Anacharsis est « un autre lui-même qui l'a précédé dans sa révolte, sa quête et son anticonformisme »), Italo Calvino (Le Baron perché étant une allégorie du philosophe) et surtout Herman Melville. C'est dans Moby Dick que l'on découvre la première occurrence de Cloots sous la plume de l'auteur américain pour décrire la composition de l'équipage du fameux baleinier, qualifié de « délégation d'Anacharsis Cloots de toutes les îles de la mer et des quatre coins du monde, accompagnant le vieil Achab sur le Péquod pour aller témoigner des torts du monde devant cette barre d'où peu d'entre eux sont revenus ». « An Anacharsis Clootz deputation from all the isles of the sea, and all the ends of the earth, accompanying Old Ahab in the Pequod to lay the world's grievances before that bar from which not very many of them ever come back. » (Herman Melville, Moby Dick) La référence n'est pas anodine comme le montrera le philosophe Cyril Lionel Robert James : « Ses candidats à la République universelle sont liés par le fait qu'ils travaillent ensemble sur le même baleinier. Ils forment une fédération mondiale d'ouvriers industriels modernes ». François Labbé considère même cette référence comme « une clé de la métaphore « mobydickienne » ; la quête d'Achab et l'action d'Anacharsis magnifiées l'une par l'autre. » Auteur d'une des plus belles utopies humanistes, Anacharsis « engage sa plume et sa vie dans les luttes d'idées du dernier quart du siècle [et] illustre le passage de la pensée des Lumières à l'activisme révolutionnaire [...].Sa ligne politique est claire : parvenir à la République universelle, seul cadre possible de son ambition philosophique, et indiquer à l'homme les voies de sa liberté. » Cette unique dédicace d'Anacharsis sur son uvre capitale à Fabricius Pâris, futur greffier du procès de Marie-Antoinette, constitue un inestimable témoignage de la courte vie de cet humaniste révolutionnaire, guillotiné à 34 ans, et de l'émergence d'une pensée mondialiste : « Insistons éternellement sur la fusion parfaite, sur la confédération des individus, sans quoi les corps reparaîtront avec l'esprit de corps. Et pourquoi les corporations sont-elles dangereuses ? C'est parce qu'il est plus difficile de les contenir sous la puissance légale, que les simples individus. L'ambition individuelle est aussi ardente que l'ambition collective ; mais la faiblesse de l'une change les disputes particulières en simples procès, pendant que la force de l'autre lui permet d'entreprendre des guerres sanglantes et rarement interrompues. Les corps provinciaux et les corps nationaux sont les plus grands fléaux du genre humain. Quelle ignorance, quelle barbarie de nous parquer en différentes corporations rivales, pendant que nous avons l'avantage d'habiter une des moindres planètes de la sphère céleste ! Nous multiplions nos jalousies, nos querelles, en divisant l'intérêt commun, la force commune. Un corps ne se fait pas la guerre à lui-même, et le genre humain vivra en paix, lorsqu'il ne formera qu'un seul corps, la Nation Unique » Provenance : Nicolas-Joseph Pâris, dit Fabricius (commissaire national à Lille et greffier du Tribunal révolutionnaire à Paris), puis bibliothèque Henri Joliet avec son ex-libris à la devise « Plus penser que dire » encollé sur la première garde. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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