27 volumes, formats et éditions diverses, constituant 26 titres différents (biographiques ou critiques) sur CHATEAUBRIAND. 1. CHATEAUBRIAND par A. Bardoux. 2. CHATEAUBRIAND par Georges Painter. 3. Catalogue exposition du centenaire CHATEAUBRIAND 1948 à Paris. 4. CHATEAUBRIAND AU PAYS DE SES ANCETRES. Catalogue d'exposition 1968-1969. 5. MADAME DE CHATEAUBRIAND Catalogue d'exposition 1990. 6. LA MAISON DE CHATEAUBRIAND Catalogue d'exposition. 7. SUR LES PAS DE CHATEAUBRIAND EN EXIL par P. Christophorov. 8. LA VIEILLESSE DE CHATEAUBRIAND par Durry. 9. CHATEAUBRIAND par Ed. Biré. 10. CHATEAUBRIAND 98 livre de l'exposition Bretagne. 11. Giraud. LA VIE ROMANESQUE DE CHATEAUBRIAND. 12. CHATEAUBRIAND OU L'OBSESSION DE LA PURETÉ. 13. LATREILLE: CHATEAUBRIAND Etudes biog. Et litt - Le Romantisme à Lyon. 14. LA CONVERSION DE CHATEAUBRIAND. 15. RENÉ DE CHATEAUBRIAND UN NOUVEAU ROMAN. 16. Vinet. CHATEAUBRIAND. 17. Lescure. CHATEAUBRIAND. 18. Maurois. CHATEAUBRIAND. 19. LES DERNIERES ANNES DE CHATEAUBRIAND par Ed. Biré. 20. Clément. CHATEAUBRIAND POLITIQUE. 21. Beau de Loménie. LA CARRIERE POLITIQUE DE CHATEAUBRIAND. 2 TOMES. 22. F. Sieburg. CHATEAUBRIAND (english) . 23. LE CHEVALIER DE CAUD, EPOUX DE LUCILE DE CHATEAUBRIAND. 24. L'AMBASSADE ROMAINE DE CHATEAUBRIAND. 25&26. (Articles sur CHATEAUBRIAND dans 1 volume par Ed. Biré. & dans 1 volume de Revue des sciences Humaines. Nombreux autres ouvrages disponibles de/sur Chateaubriand. Etat divers, de mauvais à bon, vendus en état d'usage.
Couverture rigide. Reliure demi-toile de l'éditeur. 424 pages.
Livre. Avec une introduction, une étude biographique et littéraire et des notes littéraires, historiques par P. Jacquinet. Librairie classique Belin frères, Vers 1920.
Couverture souple. Broché. 246 pages.
Livre. Textes choisis et présentés par Bernard Degout. Editions Perrin, 2021.
Couverture souple. Broché. 21 x 27 cm. 103 pages. 6 planches. Couverture tachée (Petit manque).
Périodique. La Vallée-aux-loups, 1965-1966.
Couverture souple. Fascicule de 40 pages.
Livre. Editions de la Jeunesse (Collection : L'Ecole Emancipée), Mai 1925.
Couverture rigide. 2 volumes, reliure demi-chagrin rouge. 487 +390 pages. Rousseurs.
Livre. Editions P. Pourrat Frères (Collection : Oeuvres complètes de M. le vicomte de Chateaubriand, tome VIII et IX), 1836.
Couverture souple. Broché. 356 pages. Rousseurs. Couverture défraîchie.
Livre. Editions P. Pourrat Frères (Collection : Oeuvres complètes de M. le vicomte de Chateaubriand, tome VII), 1837.
Couverture souple. 2 volumes brochés. 446 + 404 pages. Nom manuscrit sur les pages de titre.
Livre. Oeuvres de Chateaubriand, membre de l'Académie française. Edition Lefèvre. N.-J. Philippart, éditeur-commissionnaire, 1860.
Couverture rigide. Cartonnage de l'éditeur. 436 pages.
Livre. Editions Hatier, 1936.
Couverture rigide. Cartonnage de l'éditeur. 436 pages. Rousseurs.
Livre. Envoi de l'auteur. Editions Hatier, Vers 1930.
Couverture souple. 2 volumes brochés. 325 + 351 pages. Nom manuscrit sur les pages de titre.
Livre. Oeuvres de Chateaubriand, membre de l'Académie française. Edition Lefèvre. 2 gravures de Staal en frontispices. N.-J. Philippart, éditeur-commissionnaire, 1860.
Couverture souple. Broché. 278 pages. Nom manuscrit sur les pages de titre.
Livre. Oeuvres de Chateaubriand, membre de l'Académie française. Edition Lefèvre. N.-J. Philippart, éditeur-commissionnaire, 1860.
Couverture souple. Broché. 173 pages. Papier bruni.
Livre. Bibliothèque Nationale, 1948.
Couverture rigide. Cartonnage de l'éditeur. 702 pages.
Livre. 10e édition revue par Victor-L. Tapié. Editions Hatier, 1948.
Paris, Mame Frères, 1814 ; in-8 de [3] ff., 87 pp., [1] p., broché sous couverture grise avec auteur, titre et année manuscrits sur le premier plat.
Virulent et célèbre pamphlet de Chateaubriand contre l'Empereur Napoléon Ier fraîchement déchu ; le document aurait, selon les dires de Louis XVIII lui-même, autant servi au roi « que cent mille hommes ». Armes de France gravées sur bois sur la page de titre et en bandeau.
Paris, Le Normant, 1818 ; in-8 de [2] ff., 36 pp., broché sous couverture bleue.
Édition originale. Accusé de trahison par la rumeur, Chateaubriand se défend d'avoir participé à la rédaction d'un mémoire secret destiné au tsar Alexandre Ier ou de fomenter une conspiration contre le pouvoir.
Paris, Le Normant, 1824 ; in-8 de 42 pp., [1] f., broché, couverture bleue.
Édition originale. Véhément plaidoyer pour la liberté d'opinion et contre la censure instaurée par le gouvernement. Villèle avait congédié Chateaubriand de ses fonctions de Ministre des Affaires étrangères quelques semaines plus tôt.
Paris, les éditions du Cadran, 1946. In-4 feuilles de 30-[6] p. sous chemise grise rempliée ornée d'une étiquette de titre. Quelques déchirures sans manque à la chemise.
Un des 450 exemplaires numérotés sur vergé pur chiffon à la forme (89).
Paris, Gallimard, coll. Albums de la Pléiade, 1988. In-12 pleine peau dorée à l'or fin, rhodoïd, étui illustré d'un portrait.
457 illustrations in-texte en noir. Edition originale hors-commerce de ce 27e volume de la collection. En très belle condition.
Paris, Lefèvre et Pourrat frères, 1833. 20 volumes petit in-8, demi-maroquin à grains longs, à coins, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, couvertures conservées. Bel exemplaire totalement exempt de rousseurs. La reliure est signée J. Kauffmann.
JOUBERT (Joseph), CHATEAUBRIAND (François-René, vicomte de) éditeur
Reference : 39086
In-8 (215 x 135 cm), demi-maroquin Lavallière, dos janséniste à 5 nerfs soulignés de filets à froid, titre doré, plats de papier marbré, tête dorée (rel. vers 1880), 394 pages, (1) f. blanc, faux-titre et titre compris. Paris, Imprimerie Le Normant, 1838.
Edition originale posthume tirée à seulement une cinquantaine dexemplaires, tous hors commerce. Le Recueil des pensées de M. Joubert a été publié, préfacé et distribué par Chateaubriand lui-même. À la demande de la veuve de lauteur, il rassembla les réflexions que son ami avait consignées dans ses carnets, lui qui navait publié aucun ouvrage de son vivant et cette publication fut conçue par Chateaubriand comme un hommage personnel, destiné à honorer et à perpétuer la mémoire de Joseph Joubert.Plusieurs des pensées contenues dans cette édition nont pas été réimprimées dans les suivantes. Le jour suivant la mort de Joubert, le 3 mai 1824, Chateaubriand écrivit à son frère Arnaud: "Je ne me consolerai jamais !". Témoignant de sa fidélité au-delà de la mort, il publia ce recueil, plaçant d'emblée Joubert dans la lignée des grands moralistes français et lui procurant une célébrité que l'auteur n'avait pas recherchée (cf. J. Joubert, 'Catalogue de l'exposition', Bibliothèque nationale, 1954)."Ancien secrétaire de Diderot, Joseph Joubert (1754-1824) doit son salut littéraire à son ami Chateaubriand. Esprit libre, il avait la plume alerte et le regard vif. Il avait coutume de dire: 'Souviens-toi de cuver ton encre'. Plus tard, il a suscité ladmiration de Cioran, Maurice Blanchot ou Elias Canetti, lequel loua 'le plus léger, le plus délicat des moralistes français', prince de laphorisme égrenant ses 'gouttes de lumière' au fil de ses pensées" (Thierry Clermont, préface, éd. Rivages).(Clouzot, 161. Escoffier, 'Le Mouvement romantique', p. 294. Talvart et Place, X, 160-161).WorldCat ne recense que 4 exemplaires de cette édition dans le monde (BnF, BCU Dorigny, Yale, et Syracuse U.). Précieux exemplaire offert par Chateaubriand à Edmond de Cazalès (18041876), portant la mention autographe de ce dernier: "Donné par M. de Chateaubriand" suivi de sa signature autographe: "E. de Cazalès".Edmond de Cazalès, journaliste, homme politique et député, entretint des liens étroits avec Chateaubriand. Il était le fils dun célèbre constituant émigré et conseiller du roi Louis XVIII. En tant que journaliste, il fut lun des fondateurs du « Correspondant », un périodique catholique et royaliste modéré, ainsi que de la « Revue Européenne », dans laquelle il publia plusieurs textes de Chateaubriand.Très bel exemplaire, très frais, non rogné, témoins conservés, dans une fine et élégante reliure de maître.
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C'est l'ouvrage qui valut à Chateaubriand la perte de son poste de ministre, reliée avec ses célèbres Mémoires du Duc de Berry. Paris, Le Normant, 1816. In-8 de vi pp., 304 pp. Pte déchirure p. 19 sans manque, mouillure pâle en haut de qq. ff. [Suivi de:] Mémoires, lettres et pièces authentiques touchant la vie et la mort de S.A.R. Monseigneur Charles-Ferdinand-D’Artois, fils de France, Duc de Berry. Paris, Le Normant, 1820. (2) ff., ii pp., 1 portrait à pleine page, 299 pp. 3 ff. brunis. Maroquin vert, plats ornés d’un riche encadrement de double filet et roulettes dorés, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, gardes de tabis rose, tranches dorées. Reliure de l’époque. 205 x 125 mm.
I/ Édition originale de la plus grande rareté de ce pamphlet politique de Chateaubriand qui provoqua la colère de Louis XVIII et valut à son auteur d’être destitué de son poste ministériel. Le pamphlet fut interdit le 18 septembre 1816, les exemplaires saisis et détruits. Elle est si rare qu’elle a échappé à Vicaire et à Carteret. Avec le feuillet de titre imprimé contenant la mention «Ministre d’Etat» qui sera supprimée par la suite. « Toutes les éditions, tous les tirages de ce pamphlet exécutés chez Le Normant portent uniformément le titre ci-dessus. Elles sont toutes considérées comme éditions originales; elles furent saisies par ordre de Décazes.» (Talvart, III, 10) «Œuvre politique de François-René de Chateaubriand (1768-1848), parue en 1816 et immédiatement interdite par la police des Bourbons. L’auteur qui avait montré, notamment dans son écrit ‘De Buonaparte et des Bourbons’, son attachement à la cause des souverains ‘légitimes’ de la France, ne pouvait pas, - après les déceptions apportées par la Restauration et spécialement par la politique réactionnaire des ultra-royalistes – ne pas montrer son esprit de rébellion, en se faisant le défenseur de nouvelles idées sociales; certes, il le fit d’une manière toute personnelle, se laissant emporter par l’impétuosité de sa vision fortement égocentriste des choses. Dans ce libelle, il défend la Charte constitutionnelle, grâce à laquelle les libéraux de France avaient accueilli le retour de Louis XVIII et le début de son gouvernement. Un retour à l’ancien régime n’était plus possible. Comme ministre, l’auteur veut, dans cette publication, dire ‘la vérité au roi’; car le Conseil dont il fait partie ne se réunit malheureusement point dans le but de permettre à ses membres de faire valoir leur opinion personnelle sur les questions les plus importantes de la nation. C’est précisément parce qu’il entend défendre la légitimité, qu’il se sent le devoir d’affirmer une fois de plus la nécessité où est la monarchie d’être constitutionnelle (retour des partis, liberté de presse et autres prérogatives parlementaires). Les maux du despotisme seraient en fait pires que ceux d’un libéralisme qui, guidé sainement – à la façon anglaise, - apporterait une nouvelle gloire au roi et au pays. L’ouvrage, publié quelques jours après la dissolution de la fameuse ‘Chambre introuvable’, souleva l’indignation de Louis XVIII qui, sous l’influence de ses partisans ultra, destitua tout simplement l’auteur de son poste ministériel». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 603). Trois mois après la publication de De Buonaparte et des Bourbons, en juillet 1814, ses relations dans la haute aristocratie et l’amitié de Madame de Duras lui avaient valu d’être nommé ambassadeur en Suède, poste qu’il ne rejoignit jamais mais dont il perçut le traitement. En avril 1815, le Roi lui permit de le suivre à Gand et l’admit au conseil « pour parler de l’intérieur». Au retour de Gand, après les Cent Jours, il devint ministre d’État, fonction honorifique mais bien rémunérée qui avait été reprise de la pratique de l’Ancien régime, et il fit partie de la première fournée de la Chambre des pairs. Mais Chateaubriand, qui sous la première Restauration avait été proche du centre et avait défendu la Charte avec éloquence et habileté dans ses Réflexions politiques d’octobre 1814, ce qui lui avait attiré la bienveillance de Louis XVIII, se rapprocha alors de la droite ultra qui venait de gagner les élections à la Chambre des députés. Il devint l’un des principaux porte-parole de ce parti à la Chambre des pairs. Il avait été révolté par l’entrée de Fouché dans le ministère et considérait que les Cent Jours avaient montré qu’il était devenu nécessaire de refonder la société française sur des bases traditionnelles. Le Roi ayant décidé de maintenir un gouvernement du centre pour des raisons tant de politique étrangère que de politique intérieure, Chateaubriand se trouva assez vite rejeté dans l’opposition au ministère et, de façon sourde, au souverain. La rupture intervint en septembre 1816, lorsqu’il publia La monarchie selon la Charte où, malgré le conseil que lui avait fait passer Louis XVIII, il critiquait le ministère Richelieu-Decazes, trop complaisant selon lui pour les « intérêts révolutionnaires», et la décision de dissoudre la Chambre introuvable. En représailles, il fut destitué de son titre de ministre d’État, ce qui l’obligea à vendre sa chère Vallée-aux-Loups. L’ouvrage est une machine de guerre dressée contre Decazes et sa politique. L’auteur dénonce la censure de la presse tout en s’attaquant au Ministère de la police générale. L’ouvrage critique sévèrement les trois Ministères de la Restauration. L’ouvrage connaitra un succès foudroyant et provoquera la colère de Louis XVIII et de Decazes qui l’interdira et fera détruire les exemplaires saisis. Chateaubriand sera rayé de la liste des ministres d’Etat et perdra ses honoraires. Les Mémoires d’Outre-tombe comportent la lettre adressée au comte Decazes par Chateaubriand le 18 septembre 1816 lorsque ce dernier apprend que son ouvrage De la Monarchie selon la Charte a été saisisur son ordre. En voici un extrait : «Monsieur le comte, J’ai été chez vous pour vous témoigner ma surprise. J’ai trouvé à midi chez M. Le Normant, mon libraire, des hommes qui m’ont dit être envoyés par vous pour saisir mon ouvrage intitulé: De la Monarchie selon la Charte. Ne voyant pas d’ordre écrit, j’ai déclaré que je ne souffrirais pas l’enlèvement de ma propriété, à moins que des gens d’armes ne la saisissent de force. Des gens d’armes sont arrivés, et j’ai ordonné à mon libraire de laisser enlever l’ouvrage. Cet acte de déférence à l’autorité, Monsieur le comte, n’a pas pu me laisser oublier ce que je devais à ma dignité de pair. Si j’avais pu n’apercevoir que mon intérêt personnel, je n’aurais fait aucune démarche; mais les droits de la pensée étant compromis, j’ai dû protester, et j’ai l’honneur de vous adresser copie de ma protestation. Je réclame, à titre de justice, mon ouvrage; et ma franchise doit ajouter que, si je ne l’obtiens pas, j’emploierai tous les moyens que les lois politiques et civiles mettent en mon pouvoir. J’ai l’honneur d’être, etc. Vte de Chateaubriand.» II/ Édition originale de ces célèbres et vibrants mémoires commandés par la famille royale à Chateaubriand en hommage au duc de Berry. Talvart, III, 19; manque à Carteret et à Vicaire. Cette biographie du duc de Berry, fils de Charles X, parut l'année de son assassinat par Louvel à la sortie de l’Opéra, rue de Richelieu, le 13 février 1820. Père de deux petites filles anglaises par un premier mariage, il les présenta à son épouse, la duchesse de Berry, sur son lit de mort. Composés « sur les documents originaux les plus précieux » (Avertissement), ces Mémoires renferment des lettres de Louis XVIII, de Charles X, du duc d’Angoulême, du duc de Berry, du prince de Condé, et un fragment de journal inédit. L’ouvrage reçut une récompense inestimable. La duchesse de Berry voulut en effet que les Mémoires fussent ensevelis avec le cœur de la victime de Louvel. Précieux exemplaire conservé dans une élégante reliure en maroquin vert finement orné de l’époque.
Paris 1829 | 12.7 x 19.8 cm | bifeuillet
Lettre autographe signée de François-René de Chateaubriand à Ferdinand Denois écrite à Rome et datée du 11 août 1829, 2 pages et deux lignes à l'encre noire sur un bifeuillet.Une déchirure dûe au décachetage sur la partie vierge du dernier feuillet, sans atteinte au texte. « Il faut encore, Monsieur, que je vous remercie : mon pauvre ami La Ferronays [le ministre des Affaires étrangères Auguste Ferron de La Ferronnays allait démissionner deux semaines plus tard pour raisons de santé] m'a écrit que tous ses maux sont revenus, qu'il se trouve mal deux ou trois fois par jour, qu'il ne peut songer à rentrer dans les affaires, c. Je crois que l'intérim n'en sera pas moins prolongé et que l'on gagnera ainsi la fin de la session. J'ai demandé un congé par MM. Boissy et Givré [ses secrétaires d'ambassade le diplomate et futur homme politique Hilaire-Étienne-Octave Rouillé de Boissy, et le diplomate et futur homme politique Bernard Desmousseaux de Givré], sans être tout à fait déterminé à en faire usage : cela dépendra des événements. Une dépêche télégraphique du 4 avril, venue par Toulon, m'a appris que le roi étoit fort content de la nomination du pape. Nos cardinaux se sont ralliés à moi et ont très bien marché. Le cardinal [Anne-Antoine-Jules de] Clermont-Tonnerre, qui a fait une chute, est logé à l'ambassade où je le soigne le mieux qu'il m'est possible que dira la Gazette ? [La Gazette de France, organe des ultras, était très hostile à Chateaubriand.]... » * De 1828 à 1829, pendant sa mission d'ambassadeur auprès du Saint-Siège, François-René de Chateaubriand correspond régulièrement avec le diplomate français Ferdinand Denois. Ce dernier servait officieusement d'agent du gouvernement français, « porteur de dépéches et d'instructions pour les plénipotentiaires à Rome », comme le rapporte Pierre Féret. En retour, Chateaubriand lui confie parfois ses réflexions personnelles : « que dira la Gazette ? » Cette interrogation, révélant une préoccupation de l'écrivain, fait écho à la situation politique mouvementée de la France en août 1829. En effet, trois jours avant la rédaction de cette lettre, le ministère de M. de Martignac est remplacé par le gouvernement ultra de Jules de Polignac. Sachant sa fonction menacée, Chateaubriand démissionnera trois semaines plus tard plutôt que d'en être destitué. C'est le cur lourd qu'il rentrera en France, laissant derrière lui la Ville éternelle, dans laquelle il avait trouvé une forme de paix : « C'est une belle chose que Rome pour tout oublier, mépriser tout et mourir ». De son côté, Ferdinand Denois connaît une période faste à cette époque : il est fait baron en mai, puis nommé Consul général de France à Milan en août. Lettre de François-René de Chateaubriand au diplomate français le baron Ferdinand Denois, avec qui l'écrivain échangeait régulièrement concernant sa charge d'ambassadeur à Rome. Peu après, Chateaubriand mettra fin à sa mission romaine en raison des bouleversements politiques de l'été 1829. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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L’exemplaire de l’abbé Aubenas, intéressante provenance pour le chef-d’œuvre de l’auteur du « Génie du christianisme ». Bruxelles, Meline, Cans et Compagnie, 1848-1850. 6 tomes en 12 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 140 pp. ; II/ pp. 141-356 ; III/ (2) ff., 180 pp. ; IV/ pp.181-374 ; V/ (2) ff., 232 pp. ; VI/ pp.233-471 ; VII/ (2) ff., 228 pp. ; VIII/ pp. 229-490 ; IX/ (2) ff., 180 pp. ; X/ pp.181-483 ; XI/ (2) ff., 212 pp. ; XII/ pp.213-516. Brochures d’origine, chemises et étuis. Brochures de l’époque. 191 x 120 mm.
Rarissime pré-originale de « l’un des textes les plus importants de la littérature du XIXème siècle. » (Clouzot). Elle est la seule édition complète dont le texte du premier volume a été publié avant l’édition de Paris. Paul Van der Perre, Les préfaçons des Mémoires d’Outre-Tombe, Bulletin du bibliophile, 1931. « Édition recherchée dont les premiers volumes ont paru avant l’édition française ». Clouzot, 66 ; En Français dans le texte, 268. Cette préfaçon est si rare que dans un article qu’il fit paraître dans le Bulletin du bibliophile de 1931, Paul van der Perre dit avoir cherché vainement cette édition sans avoir jamais pu la trouver. Chef-d’œuvre autobiographique de Chateaubriand destiné par l’auteur à n’être publié qu’après sa mort, les Mémoires d'outre-tombe, commenceront à paraître en feuilleton, trois mois après le décès de Chateaubriand, survenu en juillet 1848. « Ces Mémoires ont été l'objet de ma prédilection. Saint Bonaventure obtint du ciel la permission de continuer les siens après sa mort : je n'espère pas une telle faveur mais je désirerais ressusciter à l'heure des fantômes pour corriger au moins les épreuves... ». En juillet 1817, dans le parc du château de Montboissier, le chant d'un oiseau réveille en lui des souvenirs de jeunesse : « Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine paternel; transporté subitement dans le passé, je revis ces campagnes où j'entendis si souvent siffler la grive... ». « L’Œuvre et la personnalité de Chateaubriand (1768-1848) dominent tout le XIXe siècle littéraire. Il était né, dit Barbey d’Aurevilly, comme Napoléon, avec une étoile sur la tête, et quand celle de l’empereur pâlit et s’éclipsa, la sienne resta lumineuse. Chateaubriand eut l’admiration, l’influence, les yeux du monde fixés sur lui et une minute dans le gouvernement de son pays. Et, chose prodigieuse, il resta poétique. Une nouvelle manière de sentir et de penser, de s’exprimer et de comprendre date de Chateaubriand. Il ouvrit l’ère du Romantisme. » (Talvart). Œuvre unique au style d’une extraordinaire variété écrite en plein romantisme, Les Mémoires sont façonnés de cette alchimie subtile mêlant le réel à l'imaginaire, l'investigation psychologique aux admirables portraits et aux descriptions de paysages qui sont parmi les plus belles de toute notre littérature. Séduisant exemplaire de cette très rare pré-originale du chef-d’œuvre de Chateaubriand conservé dans ses brochures d’origine. Provenance : Bibliothèque de l’abbé Aubenas, avec ex-libris manuscrit sur les couvertures de chaque volume. Ad. Aubenas était le neveu de l’abbé Bonnefoi qui publia en 1784 « De l’état religieux, son esprit, son établissement et ses progrès ». « Il y traite avec profondeur et courage diverses questions que l’opinion publique à la veille de la révolution de 1789 devaient ne pas accepter avec faveur et qui, peut-être, comme le dit Ad. Aubenas, son neveu, ont fait naître chez M. de Chateaubriand l’idée de son génie du christianisme » (C. F. H. Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique, I, p.17).
1814-1831 In-8, cartonnage à la Bradel.
Le recueil comprend : Fragmens d'un nouvel écrit de M. de Chateaubriand, intitulé : Réflexions politiques sur quelques Ecrits du jour, et sur les intérêts de tous les Français. Marseille, Antoine Ricard, 1814. In-8 de 32 pp. Du système politique suivi par le ministère. Paris, Le Normant, 1817. In-8 de 64 pp. Edition originale. Chateaubriand reprend et développe les thèmes de la Monarchie selon la Charte. Dans cette brochure dont il avait différé la parution, espérant un accord avec le gouvernement, Chateaubriand dénonce les malversations électorales et l'alliance à gauche du gouvernement. Il le met en garde contre cette politique qui exclut les royalistes et avantage les anciens révolutionnaires. Le pamphlet connut un grand succès. Talvart, 17. Proposition faite à la chambre des pairs… Paris, Dentu, 1816. In-8 de (2) ff., III, 80 pp. Edition originale. Si sa proposition fut rejetée, la brochure devait être diffusée à profusion malgré les tentatives d'intimidation de la police. Didot, imprimeur de la Chambre des pairs, s'étant récusé, c'est le libraire-imprimeur Dentu, spécialiste des brochures politiques, qui en assuma le risque. Rapport sur l'état de la France, fait au roi dans son conseil… Réfutation par M. Regnault de Warin… Paris, Plancher, juin 1815. In-8 de 62 pp. Lettre à un pair de France… Paris, Le Normant, 1824. In-8 de 88 pp. Edition originale. Importante brochure relative à l'indemnisation des émigrés qui fut l'un des grands débats de la Restauration. Talvart, 28. Lettre de M. le vicomte de Chateaubriand à Mr le rédacteur du Journal des débats. Paris, Ladvocat, 1827. In-8 de 16 pp. Opinion de M. le vicomte de Chateaubriand sur le projet de loi relatif aux journaux. Paris, Le Normant, 1817. In-8 de (2) ff., 35 pp. Remarques sur les affaires du moment. Paris, Le Normant, 1818. In-8 de (2) ff., 36 pp. Edition originale. Talvart, 18. Opinion de M. le vicomte de Chateaubriand, pair de France, sur le projet de loi relatif aux finances. Paris, Le Normant, 1817. In-8 de (1) f., 34 pp. Aux lecteurs. Paris, Le Normant fils, novembre 1831. In-8 de 16 pp. Edition originale. Talvart, 43B.
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59