‎[CONVENTION NATIONALE]. ‎
‎[Recueil]..‎

‎Paris, 1792 10 pièces en un vol. in-8, demi-basane cerise, dos lisse orné de filets et caissons dorés, coins en vélin vert (reliure du XIXe siècle). Mouillures claires, importantes en début de recueil.‎

Reference : 232846


‎En dépit du titre poussé au dos, le recueil empiète d'un côté sur les productions de la Législative, de l'autre sur celles du Directoire, et les matières abordées sont très diverses.I. [SAINT-MARTIN :] Suite au Journal des décrets pour les habitans des campagnes ; ou Recueil complet des décrets de l'Assemblée nationale, sanctionnés, acceptés, ou promulgués par le Roi ; divisés par ordre de matières, pour l'usage des municipalités. Par M. de St.-M... Cinquième division. Première partie. Droits féodaux. - Huitième division. Première partie. Armée de terre. Soixante-deuxième livraison. S.l.n.d., 4 pp. Il s'agit du prospectus. II. [SAINT-MARTIN :] Suite au Journal des décrets pour les habitans des campagnes, ou Recueil complet des décrets de l'Assemblée nationale, sanctionnés, acceptés, ou promulgués par le Roi ; divisés par ordre de matières, pour l'usage des municipalités. Par M. de St.-M... Ordre judiciaire civil, ordre judiciaire criminel. S.l.n.d., [2] ff. n. ch. Prospectus également. III. VERNIER (Théodore) : Convention nationale. Impôt sur le luxe et les richesses, établi d'après les principes qui doivent diriger des législateurs républicains. Imprimé par ordre de la Convention nationale. Paris, Imprimerie nationale, 1792, titre, 29 pp. Martin & Walter, 33 389. Spécialiste des matières financières et fiscales, Théodore Vernier (1731-1818) s'intéressa particulièrement au domaine des finances publiques et défendit la progressivité de l'impôt. Ses écrits dans ce domaine eurent une grande influence et furent parmi les meilleurs écrits sur le sujet pendant la période révolutionnaire ; élu à la Convention pour le Jura, il fut naturellement membre du Comité des finances. IV. BOUDIN (Jacques-Antoine) : Convention nationale. Essai d'un projet de retraites pour les défenseurs de la patrie. Imprimé par ordre du Comité de la guerre. [Paris], Imprimerie nationale, s.d., 26 pp. MW 4502. L'activité politique du conventionnel Jacques-Antoine Boudin (1756-1797) fut des plus modestes et des plus effacées. V. DURAND DE MAILLANE (Pierre-Toussaint) : Convention nationale. Examen critique du projet de constitution, présenté à la Convention nationale, par son comité, avec un ordre nouveau dans le plan. Imprimé par ordre de la Convention nationale. [Paris], Imprimerie nationale, s.d. [1793], 52 pp. MW 12 415 (donne 123 pp. pour ce texte). VI. DÉTOURNELLE (Athanase) : Aux armes et aux arts ! Peinture, sculpture, architecture, gravure. Journal de la Société républicaine des arts, séante au Louvre, salle du Laocoon. Première partie. Du premier ventôse au premier prairia [19 février au 20 mai 1794]. Paris, chez le citoyen Détournelle [Imprimerie de Fantelin], s.d. [1794], [2] ff. n. ch., pp. 129-256, puis pp. 321-392. Il s'agit des numéros 3 et 6 seulement, qui se rattachent à la première partie (apparemment la seule parue ; le numéro 7 fut annoncé, mais ne semble pas avoir été publié). Très rare, et non signalé par Hatin, obscurément par MW. Tourneux III, 19865 donne en revanche une excellente description (l'exemplaire du savant bibliographe se retrouve actuellement dans les collections de l'INHA). L'architecte Athanase Détournelle (1766-1807) a surtout produit des plans, des projets non réalisés, plus que des monuments ou des édifices ; il était l'homme tout trouvé pour animer l'"art républicain". VII. Décrets de la Convention nationale des 21, 23, 24 & 25 février 1793. 1° Adresse au peuple François. - 2° Décret relatif à l'organisation de l'armée, & aux pensions de retraite & traitement de tout militaire, de quelque grade qu'il soit. - 3° Décret qui détermine le mode de recrutement de l'armée. S.l.n.d. [1793], 8 pp. VIII. Commémoration nationale du quatorze juillet. Décret du Corps législatif, sur le cérémonial de la Fédération, du 12 juillet 1792. Paris, Dubosquet, s.d. [1792], 12 pp. IX. Bulletin décadaire de la République française. N° 2-3. 2e [3e] décade de vendémiaire an VII [octobre 1798]. - N° 14. 2e décade de pluviôse an VII [février 1799]. - N° 21-22. 3e décade de germinal an VII [avril 1799]. 1ère décade de floréal an VII [avril 1799] Paris, Imprimerie de la République, s.d. [1798-1799], 32 pp., 23 pp., 32 pp., 20 pp., 32 pp. Martin & Walter, Journaux, 162. Hatin, p. 284. ROBESPIERRE (Maximilien de) : Rapport fait au nom du Comité de salut public, sur les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains, et sur les fêtes nationales. Séance du 18 floréal l'an second [7 mai 1794]. Paris, Prévot [Imprimerie de Constant-Champtie], 1831, titre, 49 pp. Martin et Walter, IV, 48. Tourneux, I, 4245. Cette réimpression est rarissime. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎GUEULETTE (Thomas) / COLLÉ (Charles) / etc.‎

Reference : 303

‎Recüeil des Parades, tomes 3 et 4‎

‎ s. d. (vers 1750) 2 tomes reliés en 1 vol. in-12° (194 x 126 mm) 239 pp - 238 pp., papier filigrané au cornet avec contremarque SC (non identifié, inconnu à Gaudriault), demi-veau moucheté, dos à 5 nerfs, tranches rouges (reliure de l'époque)‎


‎Recueil manuscrit de 8 comédies "messéantes", dont une inédite Recueil manuscrit de 8 parades, dont une pièce inédite de Charles Collé. Le terme « parade » désigne à l'origine les comédies jouées devant les théâtres populaires dans le but d'attirer les badauds à l'intérieur. Mais au XVIIIe siècle, ces farces sont adoptées comme divertissement mondain : les bourgeois rejouent entre eux des scènes aperçues à la foire, et bientôt leurs amis du grand monde se pressent pour assister à ces spectacles. La parade de société séduit autant qu'elle inquiète : burlesque, absurde, anti-théâtrale, le genre fait appel à des références érudites tout en jouant sur la « messéance ». Dans Le Remède à la mode, par exemple, Isabelle simule une colique : son amant Léandre se présente chez elle grimé en docteur pour lui administrer un lavement, tandis que son fiancé les observe par le trou de la serrure. Grimm, dans sa correspondance du 15 septembre 1756, exprime tout son mépris pour le genre : "C'est un ramassis de malpropretés, d'obscénités, de balourdises, d'extravagances démesurées, de mauvais compliments jetés à la face des gens, de calembours et de noms propres scatologiques, avec des coquilles, des liaisons et du zézaiement dans la prononciation." On compte parmi les plus célèbres auteurs de parade aussi bien des chansonniers et dramaturges (Charles Collé) que des magistrats, comme Thomas Gueulette, bibliophile et historien du théâtre qui, de ses 26 ans à sa mort, fut substitut du procureur du Roi. Plusieurs dizaines de ces parades furent imprimées sans le consentement de leurs auteurs en 1756 dans l'ouvrage Théâtre des Boulevards, ou recueil de Parades. (3 vol. Mahon : Gilles Langlois, 1756) L'éditeur est un nommé Corbie. On ne le connait que par l'anecdote suivante, tirée d'un manuscrit autographe de Collé, qui se plaignait de la manière infidèle dont plusieurs de ses parades y sont imprimées : « Soyez sûrs et certains, que toutes les parades qui sont zenterrés vives dans ce damné Théâtre des boulevards sont de la faciende de M. de Sallé (secrétaire de Maurepas), à l'exception de l'Isabelle grosse par vertu, qu'est de Fagan ; une qu'est de Montcrif, en vers (l'Amant Cochemard), une qu'est de Piron (le Marchand de merde), et trois ou quatre autres de moi, qui m'ont été volées par un Savoyard décrotteur. » L'ouvrage, divisé en 2 tomes titrés 3 et 4, comprend : Tome 3 : - une lettre au président Hainaut (Hénault) le remerciant d'avoir assisté à une pièce. Conseiller au parlement de Paris en 1705, puis président de la Première chambre des Enquêtes en 1710, Charles-Jean-François Hénault signa lui-même quelques parades. - Le Remède à la mode (1729), parade de Thomas Gueulette et Charles-Alexandre Salley pp. 7-88. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Isabelle grosse par vertu (1738), de Thomas Gueulette et Christophe-Barthélémy Fagan de Lugny. pp. 89-123. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Ah ! que voilà qui est beau ! (1730), de Thomas Gueulette et Louis-César de la Vallière. pp. 124-18. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - Léandre Ambassadeur (1720), de Thomas Gueulette, pp. 185-239. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II Tome 4 : - Caracataca et Caracataque, Thomas Gueulette, pp. 1-111. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - L'amant poussif, pp. 112-159. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Léandre hongre, de Charles Collé. pp. 160-222. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - L'Enfant Rouge, pièce inédite de Charles Collé, pp. 223-238 Cette dernière pièce semble n'être documentée que dans un manuscrit conservé à la bibliothèque de Versailles (Ms L 60) sous le titre « uvres de Monsieur Collé non imprimées ». Avec l'indication « L'Enfant rouge, parodie d'une scène d'Athalie. » Elle met en scène un dialogue entre Madame Pataclin, séductrice, et le très naïf Balthazar. PROVENANCE : Pierre Enckell (1937-2011), ex-libris manuscrit à l'encre bleue sur la première garde blanche. Journaliste, lexicographe et auteur d'un article sur Charles Collé, « Un air de folie et d'indécence » (paru à titre posthume dans Charles Collé (1709-1783) : Au cur de la République des Lettres [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2013). L'annotateur de l'article décrit le manuscrit détenu par Pierre Enckell comme la seule autre copie connue du texte de L'Enfant Rouge (p. 27) Les bibliothèques publiques françaises ne détiendraient qu'une dizaine de recueils de ce type, avec plus ou moins de pièces. Bibliographie : 1. Jennifer Ruimi, «La joyeuse mise à mort d'Aristote dans les parades de société » dans Théâtres en liberté du xviiie au xxe siècle. Genres nouveaux, scènes marginales ?, 2013, 2. Moureau, Françoise, « Le Recueil Corbie ou les parades en liberté (1756) : théâtre secret et gens du monde au XVIII siècle », (Revue d'histoire du théâtre, n°1-2, 2004, p. 121-133). Coins rognés, frottements sur les coupes. ‎

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‎[COLLECTIF] DE LAUVERGNE‎

Reference : 201

(1680)

‎Recueil de poésies. Dédié à Madame la Marquise de Neuville.‎

‎Paris Claude Barbin 1680 In-18° (143 x 91 mm), [2] ff. - 160 pp., maroquin vert-canard, dos à cinq nerfs orné, encadrement d'un triple filet sur les plats, roulette intérieure, tranches dorées (reliure postérieure signée DURU ET CHAMBOLLE 1862) ‎


‎Un rêve "précieux" en reliure de Chambolle et Duru Première édition collective de ce recueil de 85 pièces galantes dont une majorité de petites formes en vers (quatrains, madrigaux...). Lachèvre (Bibliographie des recueils collectifs de poésies, T. III, p. 15) identifie 58 pièces n'étant pas parues dans des recueils antérieurs, dont une qu'il attribue à Charles Perrault.Une préface signée par une amie de la poétesse dédie à titre posthume l'ouvrage à la Marquise de Neuville, dont Madame de Lauvergne aurait été la protégée : «Vous eûtes autrefois tant de bonté pour celle qui a composé ces petits Ouvrages, que je n'ay pas crû vous déplaire en vous les présentant, & en les faisant paroître au jour avec vôtre Nom ». L'identité de cette poétesse, cependant, a mené à la confusion même l'auteur du Grand dictionnaire des précieuses, et Lachèvre détermine qu'au moins cinq personnes auraient contribué à l'écriture du recueil. Il note, en outre, que Barbin « extrait » des poèmes publiés précédemment : il reprend notamment une série de 23 poèmes du Recueil La Suze-Pelisson (G. Quinet, 1664), à l'édition duquel il avait contribué. Stéphanie Bung suggère ainsi que la commercialisation du Recueil Lauvergne serait orchestrée de manière à re-contextualiser artificiellement les poèmesà travers une fiction d'amitiés saphiques et d'écriture collective autour d'une femme de la noblesse En cela, le Recueil Lauvergne anticipe le Recueil des plus belles pièces des poètes françois publié par Barbin en 1692 et souvent considéré comme la première anthologie de la poésie française ; du Recueil de Lauvergne à l'anthologie, en effet, il n'y a que l'admission d'une démarche de collection plutôt que sa dissimulation. La reliure porte la signature de René Victor Chambolle (1834-1898) et Hippolyte Duru (1803-1884), qui s'associèrent en 1861. Leur travail, très apprécié par Henri d'Orléans duc d'Aumale, figurait dans l'exposition de 180 livres qu'il organisa en 1862 pour les membres du Fine Arts Club de Twickenham dans son château de Chantilly. PROVENANCE : Gustave Mouravit (1840-1920), avec cachet humide violet au titre. Bibliophile. On recense 4 bibliothèques possédant l'ouvrage en France : BnF ( 2 ex., Arsenal - Tolbiac), Bibliothèque Mazarine, Tours, et 7 à l'étranger : British Library, Boston University, Harvard, Yale, Cornell, UPenn, Newberry. Infimes frottements à la coiffe supérieure et aux coins ; Bung, Stéphanie. « Le Recueil Lauvergne (1680) de Claude Barbin. Écriture en groupe ou coup d'éditeur ? », Les Dossiers du Grihl. 29 juillet 2021. ‎

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‎REGNIER-DESMARAIS (François-Séraphin)‎

Reference : 200

(1700)

‎Recueil de quelques poésies morales‎

‎Paris Florentin et Pierre Delaulne 1700 In-12° (171x120 mm), [2] ff. - 56 pp., vélin, titre manuscrit au dos, tranches naturelles (reliure de l'époque)‎


‎Rare édition originale en vélin de l'époque, l'exemplaire de Frédéric Lachèvre Édition originale et unique très rare de ce recueil de 14 pièces en vers, fables, virelai, etc... L'année de sa parution, le Journal des sçavans le présenta en ses termes : « Toutes les matières de ce recueil sont des pièces sur le mérite & la fortune, sur la raison & l'autorité, sur la vérité & l'humilité, sur l'ambition & l'hipocrisie, sur les biens & les maux du mariage, & sur d'autres sujets semblables. On ne les sauroit lire sans y prendre beaucoup de plaisir, & sans souhaiter qu'elles fussent plus longues. » Voici deux strophes (1 et 5) d'une d'entre elles, un virelai intitulé « Sur l'excés où on porte toutes choses. » : On ne voit plus qu'excés en France. La richesse, la pauvreté, L'épargne, la magnificence, La politesse, l'impudence, La valeur, la timidité, La mollesse, l'activité, L'érudition, l'ignorance, La louange, la médisance, L'air dévot, & l'impiété, Tout jusqu'à l'excés est monté : On ne voit plus qu'excés en France. [...] La mode d'un ameublement, Au bout d'un mois est suranné, Au bout d'un mois abandonnée, Par pur esprit de changement : Porte, fenestre, cheminée, Tout suit la même destinée, Pour la forme & pour l'ornement ; Celle-cy d'hier terminée, Vient d'estre aujourd'huy condamnée ; On l'abbat demain seurement : Peut-on voir cette extravagance, Et ne pas dire incessamment : On ne voit plus qu'excés en France ? La « Lettre morale à Timandre. En vers de nouvelle mesure » occupant les pages 47 à 56 bénéficie d'un faux-titre au verso duquel se trouve un avertissement relatif à ladite nouvelle mesure de vers. Cette dernière avait déjà paru en 1669. Trois autres pièces avaient paru précédemment dans des recueils collectifs, La Maison en décadence (Bonhours, 1693 sous le titre de « le logis qui dépérit »), Les biens & les maux du mariage (Moetjens, 1698 sous le titre de « Sur le mariage ») et le virelai (Recueil de pièces nouvelles, 1699 sous le titre de « Virelay sous les excés en France »). Le reste, soit les 10 autres pièces, nous semble inédit. François-Séraphin Regnier-Desmarais (Paris,1632-1713), homme d'Église, diplomate, poète, traducteur et grammairien français, accompagna en 1662 le duc de Créquy, ambassadeur de Louis XIV, à Rome, où il fut chargé d'étudier les relations entre les deux cours sur la question de la Corse. Le roi pour l'en remercier lui donna en 1668 le prieuré de Grandmont près Ghinon et l'engagea ainsi à prendre l'état ecclésiastique auquel il ne pensait pas. Toujours au sujet de l'affaire des Corses, Il publia en 1707 une Histoire des démêlés de la cour de France avec la cour de Rome. En 1670 il fut élu tout d'une voix par l'Académie française à la place de Cureau de La Chambre. Il en devint le secrétaire perpétuel en 1683. Il participa à la rédaction et à l'édition du Dictionnaire de l'Académie et fit paraître indépendamment en 1705 un Traité de la grammaire françoise, lequel tente de présenter une synthèse des connaissances grammaticales du XVIIe siècle, mais n'innova guère par rapport aux grammaires qui l'ont précédé. Régnier-Desmarais a laissé par ailleurs des poèmes en français, en espagnol et en latin. Segrais disait de ses poésies : « [elles] sont fort chatiées et [les] vers en sont fort beaux mais l'on est pas porté à les lire une seconde fois. » Outre plusieurs ouvrages d'Anacréon, Homère et Cicéron, il traduit en français le Exercicio de perfección y virtudes christianas (Pratique de la perfection chrestienne) du jésuite Alphonse Rodriguez (1538-1616). PROVENANCE : Frédéric Lachèvre, avec son superbe ex-libris macabre gravé contrecollé au contreplat supérieur. Frédéric Lachèvre (Paris 1855-1943), bibliographe, érudit et critique littéraire est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le monde très fermé des bibliophiles. Son ex-libris figure sur quelques-uns des ouvrages les plus rares de la bibliothèque nationale ou de collections privées. Promu à une belle carrière de banquier, c'est à sa passion pour les livres rares que Frédéric Lachèvre devra de passer à la postérité. Pour les spécialistes du XVIIe siècle, notamment ceux qui s'intéressent aux textes « libertins », Frédéric Lachèvre est l'irremplaçable éditeur, notamment dans son monumental Libertinage au XVIIe siècle (15 volumes publiés de 1909 à 1928), de bibliographies très précieuses et de textes rares, ceux que vouaient à l'oubli et au mépris les tenants du classicisme. Il est aussi l'auteur des deux considérables bibliographies que sont celles des Recueils collectifs de poésie du XVIe (1922) et du XVIIe siècle (1901-1905) qui lui valurent la réputation de « bibliographe-bénédictin ». Sa Bibliographie des Keepsakes publiée en deux volumes (1929) a permis de retrouver, dans cette production très commerciale, des pièces mineures écrites par de grands écrivains. Le CCFr ne recense que trois bibliothèques possédant l'ouvrage (BnF, Troyes, Nantes) ; l'OCLC, une seule autre (Indiana university). Lachèvre II, 435-436 ; Mouillures sur les gardes, rares rousseurs. ‎

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‎PERRAULT (Charles)‎

Reference : 682

(1690)

‎Le Cabinet des beaux Arts ou Recueil d'estampes gravées d'après les Tableaux d'un plafond où les beaux Arts sont représentés. Avec l'explication de ces memes Tableaux.‎

‎Paris G. Edelinck 1690 In-f° oblong, (254 x 340 mm), [3] ff. - 42 pp. - [13] pl., veau brun, dos à 5 nerfs orné, encadrement d'un triple filet sur les plats (reliure pastiche postérieure, fin du XIXe siècle)‎


‎LE CABINET D'UN "MODERNE" DOCUMENTÉ PAR LA GRAVURE. Édition originale de ce recueil de 13 planches (dont une dépliante) reproduisant la décoration du "Cabinet des beaux Arts" installé dans la demeure parisienne de Charles Perrault place de l'Estrapade. La première planche représente une vue de l'entrée du cabinet, la seconde une vue globale de la disposition des peintures sur le plafond, et les 11 planches suivantes le détail des peintures ornant le cabinet : Apollon, Mercure, Minerve, et 8 allégories des beaux Arts dont, curieusement, l'Optique et la Mécanique (définie par Perrault comme la "partie des Mathématiques qui se mele des machines et des forces mouvantes") ; interviennent à la gravure Pierre le Pautre, Girard et Benoit Audran, Louis Cossin, Charles et Louis Simonneau... L'ouvrage est également orné de deux grandes vignettes gravées par Chauveau d'après le Brun et comprend 42 pp. de texte par Charles Perrault. Charles Perrault, contrôleur général des bâtiments du roi, commande à plusieurs artistes les peintures de son cabinet des beaux Arts pour sa maison de la rue Neuve-des-petits-champs. Toutefois, à la mort de Colbert en 1683, il tombe en disgrâce, et le projet est mis en suspens : seul le tableau La Peinture, réalisé par Claude Audran, est alors achevé. Établi en 1685 place de l'Estrapade, Perrault peut poursuivre l'exécution du décor. Il fait appel à Charles de La Fosse (Apollon), Louis de Boullogne (Minerve), Jean-Baptiste Corneille (Mercure), René-Antoine Houasse (L'Éloquence), Alexandre Ubelesqui (La Poésie), Antoine Coypel (La Musique), Bon de Boullogne (L'Architecture), Jacques-Antoine Friquet de Vauroze (La Sculpture), Michel II Corneille (L'Optique) et Jean Jouvenet (La Méchanique). Sept des tableaux, aujourd'hui perdus, ne sont connus que par ce recueil. Selon Marie-Pauline Martin, les peintures du cabinet s'inscrivent dans la continuité des textes composés par Perrault à la fin des années 1680et en particulier du Parallèle des Anciens et des Modernes (1688). En effet, l'inclusion de la Mécanique et de l'Optique reflète sa vision progressiste des arts comme un domaine perfectible dans lequel les savoirs peuvent, comme dans les sciences, s'accumuler. Les allégories, résolument "Modernes", ne font d'ailleurs référence qu'à des inventions du siècle de Louis XIV. En outre, les tableaux constituent un éloge rétrospectif de la politique royale des arts mise en oeuvre par Perrault en tant que premier commis de Colbert. "Peut-on finalement apprécier la stratégie publicitaire de Perrault, et particulièrement la diffusion de son décor par la gravure en 1690, comme une manoeuvre attachée à rétablir son autorité au sein de l'administration du roi ?" (p. 18) L'épître dédicatoire à Louis Boucherat, chancelier de France, semble aller en ce sens. Marie-Pauline Martin, Le Cabinet des Beaux-arts de Charles Perrault: le monument dun moderne. Revue de lart, no. 190. 2015. pp. 9-18. Il existe une contrefaçon bilingue français-flamand, gravée par Peter Schenk, à la date de 1693. PROVENANCE : Raoul Chandon de Briailles (1850-1908), étiquette ex-libris "Cte Chandon de Briailles"contrecollée à la première garde blanche. Président de la maison Moët-et-Chandon, Raoul Chandon de Briailles constitua une importante bibliothèque sur la vigne, le vin et l'histoire champenoise. Acteur de la lutte contre le parasite phylloxéra, il fonda notamment LEcole pratique de Viticulture Moët & Chandon, où fut développé le greffage sur des porte-greffes américains résistants à la maladie. Reliure frottée. Quelques pâles rousseurs. CCFR : Moulins, Aix-en-Provence, Melun, La Rochelle, BnF (sites Arsenal, Tolbiac, Richelieu) ‎

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Reference : 613

‎Recueil des chansons, Tom. I‎

‎Paris Boivin, Leclerc et. al. s. d. (vers 1750) In-8° (207 x 135 mm), [1] pl. - 413 pp. - [6] ff. manuscrits, demi-basane mouchetée, dos à 5 nerfs orné, tranches rouges (reliure de l'époque) ‎


‎21 RARES LIVRETS DE MUSIQUE GRAVÉE. Recueil factice de 21 livrets de musique gravée consacrés à la chanson populaire : airs de vaudeville ou de l'opéra comique, chansons d'actualité, parodies... comme fréquemment dans ces recueils, romances bluettes côtoient textes licencieux, voire obscènes les auteurs s'en remettant à la litote pour obtenir l'approbation du censeur. Le tirage sans doute peu élevé de ces livrets (quelques dizaines d'exemplaires) explique leur rareté. Le volume réunit plusieurs titres donnés par Elisabeth Boivin (La règle d'or) et Jean-Pantaléon Leclerc (La croix d'or), principaux éditeurs de musique de la première moitié du XVIIIe siècle. Publiés en plusieurs livraisons souvent annoncées comme mensuelles, les fascicules semblent ensuite avoir été proposés à la vente en ensembles complets. Toutefois, Jean-Paul Goujon, auteur d'un article sur Le Tribut de la Toillette, nous met en garde contre toute certitude quant au « casse-tête bibliographique » (p. 324) que constituent pareilles publications : « [I]l n'y a pas d'exemplaire type auquel on pourrait se référer de manière absolue, et [...] tous les exemplaires, tels qu'ils sont conservés de nos jours, sont à géométrie variable » (p. 326) Le recueil, à pagination continue ajoutée au tampon rouge, comprend : 1. pp. 1-75 : La Toilette de Venus dressée par l'amour. Paris : chez Mme Boivin, Le Sr. Le Clerc, aux spectacles et à Rouen" (parties 2 et 3) / Chez Mme Boivin, le Sr. Le Clerc, le Sr. Cailleau" (parties 4 et 5), s. d. [9] ff. + [9] ff. + [9] ff. + [11] ff. 4 des 10 livrets (numéros 2-5) parus sous ce titre, avec pour chacun un titre gravé par Claude Augustin Pierre Duflos. Vignette gravée en en-tête au début de la 5e partie. 2. pp. 75-210 : Recueils d'airs de contredances menuets et vaudeville nouveau chantée sur les théâtres de l'Académie Royalle de musique et de l'Opera comique lesquels se jouent sur toutes sortes d'instruments. Paris : chez Mme Boivin, Le Sr. Le Clerc, aux spectacles et à Rouen (parties 1, 4, 5, 7) / chez Mme Boivin, le Sr. Le Clerc, Mlle Castagnery, Cailleau Libraire (parties 2, 3, 6), s. d. [9] ff. + [9] ff. + [9] ff. + [10] ff. + [9] ff. + [11] ff. + [11] ff. 7 des 10 livrets (numéros 1-7) parus sous ce titre. 3. pp. 212 - 256 : Amusement champetre ou les Aventures de Cythere, chansons nouvelle a danser lesquelles se jouent sur la Flute Vielle Musette Violon. Dédiée au Beau sexe. Paris : chez Mme Boivin, Le Sieur Le Clerc, et au spectacles [en pied] le Sr. Cailleau, s. d. [11] ff. + [11] ff. 2 livrets ; il semble en exister 5 parus sous ce titre. La répartition des chansons semble varier selon les exemplaires : Ici, la partie numérotée I comprend « Nouveau Récit de Basse Taille », « Compliment chanté par un Récipiendaire a la Grande Maîtresse de l'ordre de la Félicité », « Ronde de Table à la Gloire de Monsieur le Maréchal de Saxe », « Les Plaintes », « Musette nouvelle », « Menuet ». La partie numérotée II comprend uniquement « Le pas de six nouvellement parodié ». 4. pp 257-296 : L'amusement des dames ou recueils d'Airs choisies Menuets Contredanses Vaudeville, et Ronde de Table. Lesquels se jouent sur la Flûte Violon Musette et Basse. Paris : chez Mme Boivin, M. Le Clerc, Mlle Castagnery, Cailleau Librairie, s. d. [11] ff. + [9] ff. 2 parties (numérotées 1 et 7) sur 12 annoncées au feuillet de titre. 5. pp. 207-408 : Le Passe-temps agréable et divertissant ou le Nouveau Plaisir de l'amour. Lequel peut se jouer sur toutes sortes d'instruments. Paris : chez Mme Boivin [et, en pied] Le Sr. Le Clerc (parties 3 et 6) / chez Mme Boivin, Le Sr. Cailleau Librairie [et, en pied] Le Sr. Le Clerc [9] ff. + [9] ff. + [9] ff. + [5] ff. + [13] ff. + [11] ff. 6 parties (numérotées 1-6) sur 10. Les pp. 211 et 409 portent chacune un catalogue des « parties » à paraître. On trouve in-fine deux chansons manuscrites : une avec le texte seul (« L'indécise » ou « l'Irrésolue », paroles de Collé), une avec texte et partition (« L'amant discret », Bernard Gentil). L'ouvrage s'achève par 6 feuillets de table alphabétique manuscrite. Le commerce de la musique gravée prend son essor au milieu du XVIIe siècle, lorsque l'introduction de nouvelles techniques permet aux imprimeurs de concurrencer le monopole typographique de l'impression musicale détenu par les Ballard. François Boivin achète en 1721 le fonds de La règle d'or, qui prospère sous sa direction. Il épouse en 1724 la deuxième fille de Ballard, Elisabeth, qui reprend la commerce à sa mort en 1733. Elle le cède en 1753 à Marc Bayard. Quant à Jean-Pantaléon Leclerc, autre grand nom de l'impression musicale au début du XVIIIe, il ouvre en 1728 le magasin La croix d'or, qu'il cède à sa fille en 1751. Pièce de tomaison manquante, coiffe de queue manquante, manques de cuir et épidermures à la reliure. Petite galerie de vers sans atteinte au texte en début d'ouvrage, déchirures marginales p. 138, impression pâle à la p. 229. Quelques notes au crayon en marge. DEVRIES, Anik. Edition et commerce de la musique gravée à Paris dans la première moitié du XVIIIè siècle. Les Boivin. Les Leclerc. 1976 ; GOUJON, Jean-Paul. « Un chansonnier libertin sous Louis XV : Le Tribut de la toilette ». Bulletin du bibliophile, 2023/2. pp. 321 à 345 ‎

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