S.l.n.d. petit in-4, [4] pp. n. ch., couvertes d'une écriture moyenne et lisible (environ 25 lignes par page), nombreux passages surlignés, en feuille.
Reference : 209603
Expulsé des Etats de la Sérénissime République le 13 avril 1796 devant l'avancée des armées républicaines, Louis XVIII avait repris son errance européenne et s'était alors rendu à Riegel (pays de Bade), qui servait alors de quartier-général à l'armée de Condé. Mais il dut quitter cet asile à la demande expresse du gouvernement autrichien, peu désireux de le voir ainsi exposé en première ligne. Il se réfugia alors à Blankenburg (duché de Brunswick), après avoir essuyé un curieux attentat le 19 juillet dans la petite localité de Dillingen, dépendant de l'Electeur de Trêves.Le but de notre petit mémoire en neuf points, qui est tout "de communication" à destination de l'opinion royaliste, sera de taire ces nécessités gênantes pour un souverain qui se veut toujours libre, et de farder à souhait les raisons du départ. L'auteur est un expert en maquillage, et il aurait été utilisable sous tous les régimes : "Ainsi, lorsque, dégagé des entraves que la politique lui imposoit à Vérone, il franchit les glaces du St.-Gothard pour arriver plus promptement à l'armée de Condé. Il étoit attiré par l'espoir de pénétrer avec elle dans son Royaume, de rallier autour de lui tous les Français à qui la patrie est chère, de vaincre à leur tête les usurpateurs de son trône, s'il ne pouvoit les désarmer par sa bonté, et d'emprunter le secours des puissances qui combattent pour le salut de l'Europe, si les forces de ses sujets ne suffisoient pas à l'exécution de ses vues paternelles." Rien que ça ... L'intervention autrichienne dans la campagne de l'été 1796 est ensuite présentée de telle façon que le bon et patriote Louis XVIII ne pouvait en conscience que s'éclipser ("Mais le Roi de France combattre des armées françaises pour la défense de l'Allemagen, et se dévouer au salut de l'Empire, quand ce sont des Français qui l'attaquent ! Qu'auroit pensé l'Europe et surtout la France s'il eût fait une démarche aussi fausse, aussi impolitique?"). Il fallait y penser.
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