Marseille, 1820-1821. 1821 10 cahiers et feuillets in-4° et in 8° ( 195 x 123 mm à 260 mm x 190 mm), manuscits à l'encre brune comprenant: Version enregistrée sous le No 1 de 1820 (42 pp.), Nouveau texte modifié en 1820 (30 pp.), nouvelle version corrigée 1820 (39 pp.), version de 1821 (20 pp.), notes de corrections de Monsieur Laborie (44 pp.), premier brouillon (105 pp.), deuxième brouillon (115 pp.), notes et matériaux (une cinquantaine de pages), version avec de nombreuses correction manuscrites (75 pp.) + diverses notes et lettres, au total plus de 500 pp. (coins cornés, ensemble très frais). Brochés, , cousus ou non, conservés dans leur chemise de papier d'origine titrées à l'encre brune.
Reference : 6356
Ensemble des Archives préparatoires de « l'Eloge de Belzunce » du à Paul Barbet, discours couronné à lAcadémie de Marseille dans sa séance publique du 6 mai 1821. Henri de Belsunce (ou Belzunce) de Castelmoron (1670-1755), est un ecclésiastique français, évêque de Marseille de 1709 à sa mort. Durant la peste de 1720, il s'illustre par son courage et sa présence auprès des victimes. Albert Camus en a fait un personnage romanesque dans son roman « La Peste » : « Ici, le père Paneloux évoqua la haute figure de l'évêque de Belsunce pendant la peste de Marseille. Il rappela que, vers la fin de l'épidémie, l'évêque ayant fait tout ce qu'il devait faire, croyant qu'il n'était plus de remède, s'enferma avec des vivres dans sa maison qu'il fit murer ; que les habitants dont il était l'idole, par un retour de sentiment tel qu'on en trouve dans l'excès des douleurs, se fâchèrent contre lui, entourèrent sa maison de cadavres pour l'infecter et jetèrent même des corps par-dessus les murs, pour le faire périr plus sûrement. Ainsi, l'évêque, dans une dernière faiblesse, avait cru s'isoler dans le monde de la mort et les morts lui tombaient du ciel sur la tête ». Après la fin de l'épidémie, Bulzunce bénéficie d'un grand prestige. Le Régent le nomme en 1723 évêque de Laon, mais il préfère rester à Marseille après la terrible épreuve subie par la population de la ville. Membre de l'académie de Marseille, il assiste à plusieurs réunions, en particulier à celle du 12 janvier 1746 qui accepte Voltaire comme membre associé. De 1747 à 1751, sont publiés sous sa signature les trois volumes de L'antiquité de l'église de Marseille et la succession de ses évêques (Dont le véritable auteur serait le père jésuite Claude Maire,1694-1761). Extrait de l'éloge de Paul Barbet : « On lui a fait une réputation d'héroïsme pendant l'épidémie de la peste qui ravagea Marseille en 1720. [1671-1755]) "Rendons grâce aux amis des vertues et des lettres qui veulent acquitter envers Belzunce la dette de Marseille et de la France ! sans doute les vains efforts de l'éloquence ne peuvent rien ajouter au nom de Belzunce que l'admiration et l'amour des peuples porteront d'âge en âge à la dernière postérité ..." Ces archives denviron 500 pages réunissent lensemble des brouillons et versions corrigées qui fut présenté à lAcadémie de Marseille et ensuite publié (Egron, Paris. 1821, 1 vol in-12°). Ensemble parfaitement conservé, très frais.
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