[circa 1660]. 343 x 511 mm.
Reference : LBW0028e
Représentation gravée de Genève, avec titre dans une bannière flottante flanquée des armoiries de la ville. Accompagnée d'un texte de 5 lignes et d'une table de renvois des 25 principaux lieux de la ville. Peintre, graveur et marchand d'estampes à Paris, Balthazar Moncornet fut actif entre 1622 et 1664. Il est connu pour ses Portraits des princes, seigneurs et personnes illustres. Pliure restaurée. Très rare, manque à Tooley et à la BNF.
Librairie Le Bail
Didier Le Bail
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Chambéry, Geoffroy Dufour, [1611]. In-12 de (6)-219 pp., 1 f.bl., maroquin rouge, dos à nerfs, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Hardy).
Édition originale de la plus grande rareté. Premier tirage non daté en 219 pages chiffrées à l'adresse de Geoffroy Du Four à Chambéry dont l'épître dédicatoire est signée avec les initiales V.E.I.H.D.F. (Valet Et Imprimeur Du Four) distinct du second tirage daté 1611 en 223 pages chiffrées.Un des premiers témoignages de l'établissement de la Réforme à Genève établi par la soeur Jeanne de Jussie (Jussy 1503 - Annecy 1561), savoyarde qui y voyait une révolte organisée par les Suisses contre la Maison de Savoie. « En 1521, elle entre au couvent des clarisses de Genève et en est bientôt l'écrivain. En août 1535, les religieuses quittent la ville pour se réfugier à Annecy, au couvent de Sainte-Croix. En 1548, J. devient la septième abbesse de la communauté, charge qu'elle exerce jusqu'à sa mort. Elle entreprend, probablement en 1535, de rédiger une Petite Chronique, qu'elle achève entre 1541 et 1546. Le texte, remanié sur le fond et la forme, est publié pour la première fois à Chambéry en 1611, sous le titre Le Levain du calvinisme ou commencement de l'hérésie de Genève. La chronique s'ouvre sur la combourgeoisie signée par Genève en 1526 avec Berne et Fribourg. J. traite ensuite des événements de 1530, puis des débuts de la Réforme dans la ville, de la tension grandissante entre catholiques et réformés aboutissant à la violence et à l'iconoclasme, de la pression de Berne sur les autorités genevoises pour passer à la nouvelle foi. Bien informée malgré la clôture, J. devient témoin oculaire lorsque la foule fait irruption dans son couvent en août 1535. Elle expose les menaces contre les soeurs, les semaines d'angoisse qu'elles vivent avant de recevoir des syndics l'autorisation de quitter la ville, enfin le voyage Genève-Annecy. Pressée par les "hérétiques" (dont Marie Dentière qu'elle tient en abomination) d'abandonner la vie religieuse, J. s'y refuse véhémentement. Horrifiée par les pratiques des protestants, J. reste fidèle à ses croyances, attribuant par exemple sa guérison en 1535 à saint Romain. La chronique fait revivre des années cruciales pour Genève et donne un bon éclairage du parti catholique et pro-Savoie » (Lucienne Hubler, Dictionnaire historique de la Suisse).Imprimé à Chambéry peu après la Guerre de Savoie, Le Levain du calvinisme est également « un document précieux pour l’histoire de la langue française en Suisse. Outre le fait qu’il s’agit du premier texte du corpus de la littérature romande rédigé par une femme, (il) nous apporte des informations utiles sur le français écrit à Genève au XVIe siècle » (Sara Cotelli). Saint-Réal le réimprima en 1689 sous le titre Relation de l'apostasie de Genève ; une réimpression sous son premier titre parut en 1853.Bel exemplaire. Traces brunes légères sur la reliure.Brunet (III, 603) confond la date de rédaction du manuscrit (1535) avec sa première édition ; Dufour, L'Imprimerie, les imprimeurs et les libraires en Savoie du XVe au XIXe siècle, p. 82 : « C'est l'édition princeps de ce livre » ; Desgraves. Répertoire des ouvrages de controverse entre catholiques et protestants en France (1598-1685), n°1274 ; Paul-F. Geisendorf, Bibliographie raisonnée de l'histoire de Genève, des origines à 1798 (1966), n°4176 ; Sara Cotelli, La Petite chronique de Jeanne de Jussie et le français régional de Genève à l'aube du XVIe siècle, étude lexicale in Vox romanica (2007). Un exemplaire incomplet du second tirage (daté) à la B.N.F.
Paris, Pierre le Bret, 1606 (vers 1780). In-8 de XVI-367 pp., demi-maroquin brun, dos orné à nerfs, tête dorée, signet (reliure du XIXe siècle).
Réimpression du XVIIIe siècle établie vers 1780, avec la mention fictive d'édition et de date de l'originale (Paris, Le Bret, 1606) de ce texte polémique de propagande anti-savoyarde de grande importance pour l'histoire de Genève et de la Savoie du XVIIe siècle. « Véritable source documentaire de cette époque, cet ouvrage est une réponse à celui de Claude-Louis Buttet Le Cavalier de Savoye ou Response au Soldat Français paru pour la première fois en 1605. Originellement, ce pamphlet fut publié de la part de Jean Sarasin, diplomate, et Jacques Lect, qui furent des négociateurs de la paix de Saint-Julien en 1603 » (Bombadil).Bel exemplaire enrichi de la très rare planche repliée (40 x 27 cm) attribuée à François Diodati (1647-1690) : Vraye représentation de l'Escalade entreprise sur Genève par les Savoyards et sa belle délivrance l'An 1602. La vue de Genève sous l'assaut des Savoyards est entourée de nombreuses vignettes représentant les événements de la nuit de l'Escalade du 12 décembre 1602 qui vit la victoire de la république protestante sur les troupes du duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier, ainsi qu'un historique depuis l'arrivée de la Réforme à Genève en 1535. La liste des Genevois décédés durant la nuit complète le tableau.Cette gravure est décrite par Hermann Hammann (Les Représentations graphiques de l’Escalade, 1898, pp. 16-18), qui lui attribue la date de 1667 : « La vue est entourée, sur tous ses côtés, d'une bordure historiée, large de cinq centimètres, divisée en seize compartiments par des branches de laurier ; cinq des compartiments représentant de batailles entre Genève et la Savoie ; une est relative à la Réformation et six figures des épisodes de l'Escalade. Celui du milieu, en haut, est orné de deux armoiries de Genève, surmontées de la double aigle impériale et de la couronne, que deux lions soutiennent. Le compartiment du milieu, en bas, contient les noms des Genevois morts pour leur patrie, et les deux derniers sont garnis de médaillons ronds montrant des sujets allégoriques. La vue proprement dite embrasse toute la ville de Genève, les ponts bâtis et Saint-Gervais, depuis Cornavin et le bastion du Pin, vue prise depuis Plainpalais. (…) Quoique cette gravure soit dépourvue de millésime, je n'hésite pas à mettre son exécution après 1647, parce que l'on y voir représenter et mentionner dans les légendes le Grenier à blé du Cendrier dont la construction a été commencée le 1er octobre 1645 et parachevée le 1 juillet 1647 ainsi qu'on lit dans l'inscription qui décore cet édifice. (…) J'attribue l'exécution de la planche à François Diodati né en 1647 (qui) n'a pu l'exécuter qu'entre les années 1667 et 1670. »Hauser, IV, 3225 ; Notice bibliographique sur le Cavalier de Savoie, Le Citadin de Genève et le fléau de l'aristocratie genevoise in Mémoires et Documents de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève, XIX, pp. 318 à 343 ; Jean Faga, Catalogue de la collection de livres sur la Savoie ou imprimés en Savoie, 1896, n°659 ; Collection Michel Hennin, Estampes relatives à l'Histoire de France, XIII, n°1250.
Genève, Editions du Mont-Blanc, 1942 ; in-4. 280pp.-1f. - 28 planches hors-texte, nombreuses illustrations in-texte en noir. Reliure d'éditeur en pleine toile écrue, plat sup. illustréd'une belle composition en couleurs d'Ed. Elzingre. Très bon état.
Edition originale tirée à 1340 exemplaires sur bouffant blanc Sihl extra, un des 1200 numérotés après 140 exemplaires de luxe. Avec une lettre préface de Edouard Chapuisat. Entre 1549 et 1560 près de 5000 étrangers auraient trouvé refuge à Genève, dont les deux tiers de Français, drainant ainsi de nombreux intellectuels mais aussi des marchands, artisants, orfèvres, libraires, médecins... qui sont venus enrichir la vie économique et intellectuelle genevoise. ("Livre des habitants de Genève", t. 1 : 1549-1560, publié par Paul F. Geisendorf, Genève, E. Droz, 1957).
P., Isidore Liseux, 1875 ; in-12, broché. XXIII- 1 p. - 96 pp. - 3 guirlandes gravées sur cuivre. Couverture rempliée, papier vergé, non-rogné. Couverture insolée, sinon bon état.
Dialogue entre Pasquin et Passevent illustrant les manières de vivre des Luthériens. Plus communément attribuée à Artus Désiré, l'oeuvre est considérée par d'autres comme étant celle d'Antoine Cathelan. Calvin aurait publié une "Réformation pour imposer le silence à un certain belistre nommé Antoine Cathelan, jadis cordelier albigeois" la même année, à la demande l'Eglise de Genève. Dans ce Passevent, l'auteur s'attaque aux protestants ayant migrés jusqu'à Genève ; il vise en particulier deux réformateurs célèbres, Calvin et Théodore de Bèze, ce dernier lui répondra dans son "Passavant [...] dans lequel il rend compte de sa mission à Genève et de ses conversations avec les hérétiques". (DE GREEF, Wulfert. The writings of John Calvin, expanded edition. 2008.)
Genève, Manget, Cherbuliez, Paschoud, 1818. In-8 de 29 pp.La Revue genevoise, recueil politique, statistique et littéraire ; rédigé par J. L. Manget. Genève et Paris, J.J Paschoud, 1819. 6 livraisons de 336 pp. Ensemble 1 vol. in-8, cartonnage de l'époque.
Édition originale servant de prospectus à la Revue de Genève dont la dernière livraison fut publiée en décembre 1819. « Il pourra paraître étrange au premier coup d'oeil qu'on présente sous le titre un peu fastueux de réflexions sur la liberté de la presse, une brochure qui ne devait être autre chose que le prospectus d'un journal. Mais les adversaires de ce projet ont mis l'auteur dans la nécessité de généraliser la question ; et en lui opposant des considérations tirées de ce qu'ils appellent l'intérêt public, ils l'ont forcé à chercher dans ce même intérêt public des argumens pour réfuter les leurs… (avant-propos). Genève, ville libre, jouissant du bienfait d'une constitution représentative, associée à une confédération de républiques, n'a encore aujourd'hui d'autres journaux qu'un ouvrage périodique consacré aux sciences, et une Feuille d'avis. Par une singulière exception qu'on ne peut guère imputer qu'au hasard, le seul état de la Suisse où la liberté de la presse soit consacrée par une loi constitutionnelle, est à peu près le seul où il n'y ait jamais existé de journal politique (Incipit) ».Outre des nouvelles de la vie culturelle genevoise, des textes et des poèmes, des informations diverses, des lettres de lecteurs, etc., Manget publie aussi des comptes rendus des séances du Conseil représentatif. Il le fait sans doute d'après les indications fournies par ses amis libéraux membres du Conseil représentatif. Manque de papier sur le mors du premier plat.