‎GIRARD-AUBERT (Capitaine) & GENTOT (Pierre).‎
‎ [LYON] Carte des environs de Commune-Affranchie, où sont représentés les travaux du siège soutenu par cette ville rebelle pendant les mois d'août et de septembre 1793.‎

‎Commune Affranchie [Lyon], C.n Gentot, L'An 2e de la République Française [1794]. 520 x 645 mm.‎

Reference : LBW-6531


‎Très rare plan figurant le siège de la ville de Lyon, pendant les mois d'août et de septembre 1793. Il a été gravé par le citoyen Pierre Gentot, d'après les dessins de Girard-Aubert, Capitaine du Génie à l'Armée des Alpes. En 1790, Lyon devient le chef-lieu du département de Rhône-et-Loire, et la municipalité de Lyon est créée la même année. Les élections municipales de 1792 puis de 1793 sont mouvementées. En juin 1793, Lyon se soulève contre la Convention nationale. Cette révolte opposa, entre juin et novembre 1793, les Rolandins, composés de Girondins et de Royalistes, aux Chaliers lyonnais, proches des Montagnards. S'opposant aux mesures prises par les Chaliers, les Rolandins s'emparent du pouvoir à Lyon où, malgré leur alliance avec des Royalistes, ils proclament leur attachement à la République. Chalier est condamné à mort le 16 juillet et exécuté le 31 juillet 1793. Cependant, craignant toujours une insurrection contre-révolutionnaire, la Convention nationale décide d'envoyer l'Armée des Alpes, sous les ordres du général Kellermann, afin de réprimer les derniers rebelles. Des gardes nationaux, levés dans l'Allier, le Puy-de-Dôme, la Saône-et-Loire, l'Ardèche et l'Isère, viennent compléter les rangs. Le bombardement de la ville commence le 22 août ; en septembre, elle est encerclée ; le 29 septembre, au sud-ouest, le fort de Sainte-Foy est enlevé. Le 11 octobre, les représentants de la Convention décident la destruction des murailles de la ville. Le lendemain, par mesure de rétorsion et par décret de la Convention, Lyon perd son nom et est renommée Commune-Affranchie ou Ville-Affranchie. La Convention déclare que "La ville de Lyon sera détruite. Tout ce qui fut habité par le riche sera démoli, il ne restera que la maison du pauvre, les habitations des patriotes égarés ou proscrits, les édifices spécialement employés à l'industrie et les monuments consacrés à l'humanité et à l'instruction publique. Il sera élevé sur les ruines de Lyon une colonne qui attestera à la postérité les crimes et la punition des royalistes de cette ville avec cette inscription : "Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n'est plus."" Finalement, sur les 600 immeubles promis à la démolition, seuls 50 seront effectivement détruits. Lyon retrouvera son nom en octobre 1794. Le plan montre les travaux du siège qui se déroula entre août et septembre 1793. Les lignes pleines désignent les feux des assiégeants, les lignes en pointillé les feux des assiégés. Les tranchées et les batteries sont aquarellées en jaune et en rose. La Saône et le Rhône sont aquarellés en bleu-vert. Au-dessus du titre, posé sur un piédestal, figure la colonne érigée pour marquer ces événements, avec l'inscription "Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n'est plus." À l'emplacement actuel de la place des Terreaux, aquarellé en rose, figure la mention "Pl. où Chalier a été assassiné". À l'instar de la ville devenue Commune-Affranchie, divers quartiers, places et rues sont rebaptisés. C'est ainsi que la place Bellecour, notamment, devient "place de la Fédération". Le récit des opérations du siège, gravé au bas du plan, donne le nombre de boulets, bombes, obus, cartouches et livres de poudre consommés par les assiégeants. Le récit se termine ainsi : "La vengeance nationale s'est appesantie sur cette ville criminelle ; ses murs et fortifications ont été démolis, un grand nombre des rebelles ont été guillotinés ou fusillés, et leurs maisons rasées". Cette carte est extrêmement rare, du fait que Lyon n'a porté que quelques mois le nom de Commune-Affranchie, par conséquent il est fort probable que très peu d'exemplaires aient été imprimés. C'est aussi une carte très importante d'un point de vue historique, à propos de laquelle l'historien Pierre-Marie Gonon déclare en 1844 : "La rareté de cette carte nous a engagé à la faire graver de nouveau, réduite à peu près au quart. Ce monument historique, du plus haut intérêt, n'est cité nulle part". Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Petites déchirures, essentiellement marginales, restaurées. Gonon, Bibliographie historique de la ville de Lyon, pendant la Révolution française, 1844, p. 392, n°2013.‎

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