Paris : Jean Camusat, 1638 Deux parties en un ouvrage in-12, (12)-269-(1) pages. Vélin souple de l'époque.
Reference : 34845
Belle marque typographique à la toison d'or au titre. Mouillure claire, surtout visible sur les 10 premiers feuillets. Première édition, rare, de ce manuel du parfait prédicateur. Il reparut la même année sous le titre : l'Auditeur de la parole de Dieu.Les années 1630-1640 connaissent une véritable vogue de la prédication et un engouement du public pour les cérémonies de la parole religieuse. L'Eglise, consciente du rôle que tient l'enseignement oral dans une société où l'alphabétisation est faible, reconnaît à la prédication une place fondamentale comme prolongement du catéchisme. Mais le succès des prêches et sermons est également à mettre au compte de l'attrait du spectacle, de la relative rareté des théâtres et de la disparition des mystères médiévaux. Par ailleurs, assister à un sermon devient un devoir social en même temps qu'une distraction. Ainsi se développe dans la société du XVIIe siècle une exigence du "bon prédicateur", relayée par des manuels rédigés par des théoriciens de la prédication, dont le jésuite Antoine Sirmond (1591-1643) fut un des plus illustres. Seuls quatre exemplaires sont répertoriés dans les institutions publiques françaises.M. Fumaroli, L'âge de l'éloquence : rhétorique et "res literaria" de la Renaissance au seuil de l'époque classique, bibliographie, n° 899. Manque à Barbier.
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Paris, Sébastien Huré, 1617. In-8 de (16)-922-(20) pp., titre gravé, maroquin olive, dos lisse orné de caissons en long à multiples fleurons échelonnés, frise, roulette et double encadrement de triple filet doré sur les plats, simple filet doré sur les coupes, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale ornée d'un titre-frontispice en encadrement gravé.Recueil du Père jésuite Pierre Coton (1564-1626) prédicateur, confesseur et conseiller d'Henri IV et de Louis XIII, tombé en disgrâce à la Cour en 1617. « Le roi a du Coton dans les oreilles ! Que cette boutade soit apocryphe ou non, peu importe en un sens : ce qu’elle dit, c’est que le Père Coton, influent confesseur et Prédicateur ordinaire du Roi pendant une quinzaine d’années, fut avant tout perçu comme une voix. Pourtant, la liste de ses publications n’est pas mince, et cet homme de l’oral, qui missionna notamment dans diverses régions à dominance calviniste du sud de la France entre 1598 et 1601, fut aussi un homme de l’écrit. Or, parmi cette production écrite, un texte semble poser de manière particulièrement vive la question du rapport de l’oral et de l’écrit, et ce, dès son titre : il s’agit des Sermons sur les principales et difficiles matières de la foi du Père Coton, réduits par l’auteur en forme de Méditations. Ce long ouvrage (plus de 900 pages) publié en 1617, juste après la disgrâce de l’auteur, n’est pas l’œuvre la plus connue du Père Coton, dont certains livres de méditation font partie des grands succès de librairie jésuites du XVIIe siècle, mais elle s’avère à la fois représentative et singulière. Représentative car, comme on sait, le genre de la méditation a connu depuis le XVIe siècle, chez les catholiques comme chez les protestants, un développement sans précédent, et assez souvent lié à la pratique orale de la prédication. Mais singulière, aussi, car il s’agit sans doute en France du seul exemple connu où les méditations sont explicitement présentées, dès le titre, comme émanant de sermons préexistants – sermons dont, du reste, on ne sait rien, ce qui empêche toute forme de comparaison en règle. Autrement dit, contrairement à ce qui se produit souvent, le livre de Coton ne se présente pas comme un discours oral s’appuyant sur un texte écrit préalablement, mais bien plutôt comme une transposition (et non une simple transcription) écrite ultérieure d’un sermon prononcé antérieurement, la continuation du sermon par d’autres moyens. »(Anne Régent-Susini, De l’oral à l’écrit: les Sermons du Père Coton ”réduits par l’auteur en forme de méditations”, ou l’usage du paragraphe dans le livre de dévotion. Papers on French Seventeenth Century Literature, 2017, Voyages, rencontres, échanges au XVIIe siècle: Marseille carrefour. hal- 01456429)Ex-libris manuscrit ancien répété en tête de la dédicace et du titre de départ : « Antonii Camboulas presbiteri Rhutenensis (sic) » (Antoine Camboulas vicaire de Rodez) ; traces d'encre au bas du titre sans atteinte à la gravure, quelques petites rousseurs, petits accidents sur la coiffe de tête et le plat inférieur.Bel exemplaire réglé dans une reliure en maroquin du temps.Brunet II, 330 ; Desgraves, Controverse, 1993 ; Sommervogel, II, 1554-19.
Paris Chez Gregoire DuPuis 1704 in 12 1 volume relié plein veau fauve de l'époque, dos à nerfs orné, 12 faux-feuillets non chiffrés, 412 pages, petite usure sur la coiffe sépérieure. Jules Mascaron, 1634-1703, Evêque et Comte d'Agen, prédicateur ordinaire du Roi. Bon exemplaire
Bon Reliure
A Paris, De l'Imprimerie de Sébastien Jorry, 1768 in-8, XXXIV-[2]-586-[2] pp., front., veau écaille, dos lisse orné, tranches marbrées (reliure de l'époque). Épid. aux mors, coins usés
Édition originale du traité majeur de Joseph-Marie Gros de Besplas, prédicateur de Louis XV. À mesure que les attaques violentes contre la propriété, la société et la religion se multiplient dans les écrits des philosophes, de rares abbés introduisent l'économie politique dans leurs sermons, au point d'être rappelés à l'ordre par les autorités ecclésiastiques. Parmi ceux-ci, l'abbé Gros de Besplas, excluant l'utilité des grandes réformes, avance que le bonheur public, dont la religion et le monarque sont les seuls garants, naît de la possession du nécessaire, d'une certaine abondance et de l'assujettissement à un travail modéré. Ces principes établis, il lance de violentes diatribes contre le luxe qu'il faut réprimer par de forts impôts, déplore que des terres restent en friche faute d'instruments de travail et appelle le Prince à un " partage plus égal de ses terres d'accord avec la justice ". Partant, Besplas développe une théorie qui proportionne la propriété au besoin de chacun : "l'étendue de la possession doit être le signe du nombre d'enfants".Auteur d'un Rituel des Esprits forts et d'un Discours sur l'Utilité des Voyages, l'abbé Gros de Besplas (1734-1783) est à l'origine des maisons de Force qui remplacèrent les cachots.Frontispice de Charles Eisen gravé par Jean Massard représentant le jeune Dauphin, futur Louis XVI, poursuivant l'ombre de son père, le Dauphin Louis, mort en 1765. Exemplaire sans le frontispice comme dans beaucoup d'exemplaires rencontrés.INED, 2163. Lichtenberger, Le Socialisme au XVIIIe Siècle, 391-393. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Avignon, Alphonse Bérenguier, an XII - 1804 in-16, 22 pp., manque le faux-titre, broché sous couverture d'attente de papier bleu marbré.
L'abbé Nicolas-Louis Poulle (ou Poule, 1703-1781), issu d'une famille de robe d'Avignon, fut un prédicateur en vogue à la Cour de Louis XV.Absent de Cioranescu. Seulement trois exemplaires au CCF (BnF, Inguimbertine et Méjanes). Cf. Barjavel II, 275-278. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Par Edouard Fournier (1819-1880).1- un prétendant portugais. 2- Notes. 3- Le prédicateur portugais. 4- Le roi de Garbe. 5- La rosalinda.Édition originalerare, de ces etudes du rapprochement entre la langue portugaise et la langue Française.Paris, Imprimerie et lithographie de Maulde et Renou - 1851 - 141 pp.Reliure demi veau fauve de l'époque. Dos à nerfs orné, avec titre et auteur dorés. Quelques rousseurs. Très bon état. Format in-12°(18x12).