‎[Henri Oudin, Oeuvre des Bons Livres] - ‎ ‎R.P. LOUIS-THERESE DE JESUS AGONISANT ; [ LAFFARGUE, Antoine Louis ]‎
‎Histoire de Saint Paul de la Croix, Fondateur de l'Institut de la Sainte-Croix et Passion de Jésus-Christ [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur et enrichi d'une longue lettre autographe signée de l'auteur ]‎

‎1 portrait gravé en frontispice, 1 vol. in-8 reliure demi-maroquin rouge, dos à 5 nerfs dorés, , Henri Oudin, Poitiers, Oeuvre des Bons Livres, Bordeaux, 1869, XV-658 p.‎

Reference : 64828

‎L'exemplaire est enrichi d'une belle L.A.S. de 3 pages, datée de Bordeaux le 17 mai 1870 de l'auteur, Antoine-Louis Laffargue, en religion Louis-Thérèse de Jésus-Agonisant (1818-1907). Ancien prêtre du diocèse d'Agen puis prêtre passionniste, Il débuta en 1844 comme Vicaire à Notre-Dame d'Agen puis desservit Fumel, Frespech et Fongrave, avant d'entrer en 1861 chez les passionistes de Bordeaux et de fonder en 1875 un couvent à Latané près de Tonneins. Il écrit ici à Monsieur Palisse, du village de Laplume dans le Lot-et-Garonne : "Que dites-vous de ce P. Louis ? Il ne daigne pas vous répondre, alors que vous lui écrivez une épitre si aimable, si affectueuse, si saupoudrée de sel attique, si pétillante de cet esprit gaulois qui, hélas ! dans ce siècle de tumultueuse ivresse, se racornit, mais dont quelques âmes délicates comme la vôtre conservent la recette. Ce P. Louis, n'est-ce pas ? est un iroquois... Quoi ! ne pas répondre ! garder un mutisme obstiné ! ... A-t-il donc toujours mauvaise mâchoire ?... Oh ! c'est trop !... - Oh ! Que vous avez raison ! mon cher Monsieur Palisse ; grondez-le bien, peignez le durement et finement, savonnez-le à l'eau-forte, il le mérite... Cependant, épargnez un peu sa luette, car la pauvre est en feu et se laisse choir ; elle s'est allongée comme une queue de rat qui me racle le fond de la langue. Mais avec mon système homéopathique, je puis encore prêcher à peu près tous les jours sur le mois de Marie ou des adorations. A propos d'Adorations ! Comme vous m'avez supplié conjointement et solidairement avec votre vénéré pasteur de venir à Laplume, et que, à cause de mon inconcevable crime, c.a.d. de mon mutisme maussade à votre égard, j'ai besoin d'une absolution pleine et entière. Je vous prie de dire à votre grand curé de me mander quel jour a lieu votre adoration et quel doit être ce nouvel apostolat... Je prendrai mes dispositions pour me faire octroyer la permission de venir me réchauffer à votre foyer qui sera plus brûlant que le soleil de juin sur le rocher de Laplume, mais nous aurons soin de prendre des soins hydrothérapiques, sans oublier les bains rino-thérapeutiques dans le petit salon ; déjà connu très avantageusement et glorieusement éprouvé. Nos amitiés au bon curé. Quant à eux qui ne vont plus, il faut administrer 36 poires de... Quant à ceux qui sont relâchés, je vous enverrai un serre-frein. Sur ce, je désire que vous ayez bien soin l'un de l'autre [ ... ]." Bon état Andrieu, II, 24‎