Les Rois maudits adressés à sa future femme. Rares émissions du service de presse puis grand papier Paris, Del Duca, (3 décembre) 1965, (14 mars, 5 juin, 12 septembre, 22 octobre et 15 novembre) 1966, et Plon, 1977. 7 vol. (140 x 210 mm). Cartonnages et jaquettes illustrées de l'éditeur & 1 vol. (140 x 215 mm) de 337 p. Broché, non coupé. Deuxième édition, en partie originale, pour les six premiers. Premier et rare tirage, avec les volumes et leurs jaquettes en service de presse (S.P. imprimés). Edition originale. Un des 70 premiers sur vergé. Envois signés sur chacun des volumes àMadeleineMarignac, devenue Madame Druon en 1968.
Reference : 31996
Merveilleux exemplaire, offert tout au long de la parution des volumes à celle qui se mua d'une fidèle collaboratrice en épouse attentionnée. vol. I : «Merci, chère Madeleine de toute l'aide que vous m'avez donnée pour cette nouvelle édition. Je vous embrasse, Maurice». vol. II : «Pour vous, chère Madeleine, sans qui [La Reine étranglée] ne serait pas ce qu'elle est devenue, dans sa robe tissée de neuf. Très affectueusement, Maurice». vol. III : «Pour Sainte Madeleine de Grenelle, patronne des correcteurs d'épreuves, consolatrice des écrivains en mal de révision, auxiliatrice des Rois Maudits, en signe de bonne fête, Maurice, 22 juillet 1966». vol. IV : «Merci chère Madeleine qui m'avez si bien secondé pour apporter à [La Loi des mâles] de nécessaire "amendements". Afffectueusement, tendrement, Maurice». vol. V : «Pour ma chère Madeleine qui fut de toutes les aventures de cette "Louve", première et seconde manière, her tender boss and grateful too, Maurice». vol. VI : «À vous, chère Madeleine, pour le grand "ouf" que nous poussâmes quand ce sixième Roi de papier fut achevé, en souvenir des quatorze mille pages d'épreuves nécessaires... sur le chemin du quai Conti. Tendrement, Maurice». Le dernier tome, paru en 1977, est l'un des rares 70 exemplaires en grands papiers de l'édition originale. Il est également envoyé à celle qui est maintenant sa femme depuis près de 10 ans : ce dernier volume contient cet envoi qui résume l'implication de Madeleine à l'aventure de cette épopée des Rois maudits : «Merci, merci, merveilleuse Madeleine ! Maurice, 20.II.77». Née en Espagne dans une famille de souche paysanne du Sud-Ouest, Madeleine Mérignac est la fille d'un officier de la Légion d'honneur mort prématurément. Élevée dans la rigueur, elle reçoit une instruction exigeante à la Maison d'éducation des Demoiselles de la Légion d'honneur, avant de suivre une formation de secrétaire chez Pigier. Rapidement indépendante, elle vit modestement rue de Grenelle, à quelques rues de Maurice Druon.Elle rencontre ce dernier à la parution des Grandes Familles et devient sa secrétaire, dactylographiant ses manuscrits puis sa correctrice. Présente à chaque étape de la rédaction des Rois Maudits, elle en devient une collaboratrice discrète mais constante. Son nom figure du tome I au tome VI - performance qu'elle ne partage qu'avec Pierre de Lacretelle et Georges Kessel. Elle devient au fil des ans sa confidente, puis sa maîtresse, suppléant Edmonde Charles-Roux dans le coeur de Druon. La relation devient officielle en 1967, quand il rentre à l'Académie française, et le couple se marie l'année suivante. Excellent état, tous les volumes sont en premiers tirages de cette deuxième édition des Rois Maudits (pour les six premiers tomes), la première collective. C'est par ailleurs la première fois que nous rencontrons les jaquettes en service de presse, qui sont légèrement différentes de celles mises dans le commerce.
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D'un secrétaire perpétuel à un autre.Les Rois Maudits, exemplaire Genevoix Paris, Del Duca, 1965-1966. 7 vol. (140 x 210 mm). Cartonnages et jaquettes illustrées de l'éditeur. Première édition Plon. Tous les volumes sont dans le premier tirage. Envois signés sur cinq tomes : « À Monsieur et Madame Maurice Genevoix qui habitent glorieusement et pour l'agrément de leurs amis, à l'emplacement de l'ancien Hôtel de Nesle où se déroule en partie ce récit. Hommage d'affection, Druon, 1966 » ; « À Monsieur et Madame Maurice Genevoix, pour qu'ils trouvent à leur retour d'Ibérie, sous cette tente des Rois maudits, les pensées très chaleureuses de leur admirateur affectueux, Druon, Juillet 1966 » ; « À Monsieur et Madame Maurice Genevoix, avec mes souhaits d'une heureuse fin d'été devant leur immense miroir de Loire, et pour leur renouveler mon très affectueux attachement, Druon, Juillet 1966 » ; « À Monsieur et Madame Maurice Genevoix pour porter sur ce livre sorti des presses le jour même du scrutin de Décembre, le témoignage de mon immense gratitude, de ma joie, et de mon très affectueux dévouement, Maurice » ; « À mes chers Maurice et Suzanne Genevoix, amis, en hommage de fervente affection, Maurice ».
Maurice Druon est baigné par son ascendance dans la littérature : il est le neveu de l'écrivain Joseph Kessel, l'arrière-petit fils d'Antoine Cros, troisième et dernier roi d'Araucanie (aujourd'hui région du Chili), et l'arrière-petit neveu du poète Charles Cros. Avec son roman Les Grandes Familles en 1948, il reçoit le Prix Goncourt qui lui confère une place dans le Paris littéraire. Mais la célébrité ne sera atteinte qu'avec la saga historique et littéraire que forme Les Rois maudits. La fresque de Maurice Druon s'ouvre au début du XIVe siècle, lors du plus vaste procès dont l'Histoire ait gardé le souvenir : celui contre les Templiers. Jacques de Molay, le grand-maître de l'Ordre, meurt sur le bûcher en lançant sa terrible malédiction contre le roi de France, le pape et les grands du royaume « Maudits, tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races ! » Druon n'a jamais caché que sa série avait été le résultat d'un« travail d'atelier » : au nombre des collaborateurs qu'il remercie dans sa préface, on relève les noms de Gilbert Sigaux, Matthieu Galey, Pierre de Lacretelle, José-André Lacour et Edmonde Charles-Roux parmi quelques nègres de moindre envergure. Le principal collaborateur fut Georges Kessel, le frère de Joseph. Historien et journaliste, il avait épousé en 1938 l'actrice Janine Crispin, que l'on retrouve en 1973 dans l'adaptation télévisée des Rois Maudits. 30 ans plus tard, l'auteur américain George R.R. Martin publie A Song of Ice and Fire, adapté à partir de 2011 sous le titre de Game of Thrones, avec le succès mondial que l'on sait. Martin cite les Rois Maudits comme le modèle absolu du genre et sa source d'inspiration première. Il publiera trois volumes (A Game of Thrones en 1996, A Clash of Kings en 1998 et A Storm of Swords en 2000. L'édition originale française, parue chez Pygmalion, paraîtra entre 1998 et 2000. Très belle collection complète de la première édition Plon, qui suit l'originale parue chez Del Duca entre 1954 et 1960. Cette nouvelle série est publiée reliée, dans des cartonnage éditeur avec des jaquettes illustrées, à partir de janvier 1966. La dernier tome est livré en décembre de la même année. Maurice Druon viendra compléter son cycle en 1977 avec un septième volume. L'exemplaire de ce volume est dans l'édition originale (premier tirage, sans grand papier), avec sa jaquette. Précieuse provenance littéraire, d'un secrétaire perpétuel de l'Académie française à un autre : candidat au fauteuil de Louis Gillet, au mois d'avril 1946, Maurice Genevoix s'était retiré devant Paul Claudel. Il fut élu le 24 octobre suivant, sans concurrent, au fauteuil de Joseph de Pesquidoux et fut reçu le 13 novembre 1947 par André Chaumeix. « Tu humanisais merveilleusement la fonction », regrettera Joseph Kessel lorsque Maurice Genevoix avait démissionné en 1973, avide de liberté pour écrire. Comme au lendemain de la Grande Guerre qui a vu naître sa vocation littéraire, Genevoix avait alors retrouvé « avec ivresse » le Val de Loire de son enfance et sa propriété des Vernelles, sur les bords du fleuve : une manière de prendre congé de soi-même - sur la pointe des pieds - pour mieux se retrouver ailleurs, dire adieu à tout ce que l'on fut, le lettré, le soldat, le confident des académiciens - pour revenir à l'écriture. Au soir de la vie, le seul enjeu est une dernière journée de liberté. C'est pour écrire ce grand livre d'une seule journée que Maurice Genevoix a rompu les chaînes : « Ce roman que j'ai toujours souhaité écrire, dira-t-il, celui d'un jour entre les jours, pareil à hier, à demain, où passeraient l'amour et la mort, la tempête et l'embellie... ». Le sixième tome est particulièrement émouvant, puisque Maurice Druon vient tout juste d'être élu à l'Académie française : « À Monsieur et Madame Maurice Genevoix, pour porter, sur ce livre sorti des presses le jour même du scrutin de décembre, le témoignage de mon immense gratitude, de ma joie et de mon très affectueux dévouement. Maurice ». Maurice Genevoix y assuma pendant quinze ans, de 1958 à 1973, la charge de secrétaire perpétuel. Jean Mistler lui succédera de 1973 à 1985 : le 7 novembre 1985, c'est au tour de l'auteur des Rois maudits de remplacer Mistler, démissionnaire pour raisons de santé. Il occupera cette charge pendant 13 ans, jusqu'en 1999, soit à peu près la même durée que Maurice Genevoix. L'Académie française, depuis 2004, récompense du Prix Maurice Genevoix un ouvrage illustrant les valeurs morales et humaines. De la bibliothèque de Maurice Genevoix, aux « Vernelles » (ex-libris).
[A. Desrez] - FROISSART, Jean ; (BUCHON, J.A.C.) ; [ DRUON, Maurice ]
Reference : 70104
(1835)
Nouvellement Revues et augmentées d'après les manuscrits avec Notes, Éclaircissements et Glossaire par J. A. C. Buchon., 3 vol. in-4 reliure demi-basane verte, dos à 4 nerfs ornés, A. Desrez, Paris, 1835. Rappel du titre complet : Les Chroniques de Sire Jean Froissart Qui traitent des Merveilleuses Emprises, Nobles Aventures et Faits d'armes advenus en son Temps en France, Angleterre, Bretagne, Bourgogne, Ecosse, Espagne, Portugal et autres parties.
Exceptionnel exemplaire des Chroniques de Froissart, annoté par Maurice Druon pour préparer la rédaction des "Rois Maudits". Maurice Druon a souligné ou signalé certains passages, placé quelques annotations dans le texte, et glissé notamment deux feuillets portant diverses annotations autographes. La première série de notes sur une feuillet à en-tête "Maurice Druon" glissé dans le chapitre CXXIV du livre I Partie I, évoque l'été 1338, "le roi d'Angleterre à Anvers sur l'invitation d'Artevelde. Le roi croit tout arrangé. Atermoiements de la coalition. Les alliés se défilent sous prétexte différents" etc... "Phil VI certainement autoritaire et mufle s'est brouillé avec Hainaut son beau-frère" etc... Maurice Druon y précise notamment le numéro des pages concernées. Un autre feuillet, d'apparence plus récente, à en-tête du Directeur de Cabinet du Ministère des Affaires Culturelles (Maurice Druon en fut le ministre d'avril 1973 à février 1974), est glissé dans le chapitre XIII du Livre III, les qq. notes évoquent Orthez, Hôtel à la Lune, Ecuyer de Gaston de Foix Ernauton du Pan, Phébus fait la sieste, dors jusqu'à nonne, soupe à minuit". On sait que Maurice Druon évoquera la figure de Gaston Phébus dans le septième et dernier tome des "Rois Maudits" paru en 1977 : "Quand un Roi perd la France". Si l'exemplaire est d'apparence assez modeste (dos frotté), Maurice Druon avait cependant souhaité y marquer son attachement en y apposant ses beaux ex-libris "Académie Française, A l'Immortalité". Cet exemplaire tout à fait remarquable est un témoignage direct de la manière dont l'histoire "romancée" par Maurice Druon s'enracine dans les sources historiques du Chroniqueur Froissart, pour aboutir à ce chef-d'oeuvre du roman historique du XXe siècle.
Catalogue exposition. Paris, Grand Palais 1998.
Reference : 32817
ISBN : 9782711835669
<p>Deux règnes ont marqué l'histoire de l'<a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/art-gothique/">art gothique</a><span></span>en France, celui de Saint Louis (1226-1270) et celui de CharlesV (1364-1380). Entre les deux, une sorte de hiatus s'est instauré: l'éclosion des grandes cathédrales est alors terminée, le style rayonnant poursuit ses raffinements sans se renouveler véritablement, le génie créateur des artistes semble s'épanouir hors du royaume. Beaucoup d'œuvres françaises de cette époque sont ainsi approximativement datées «fin du<span></span><span class="pc">XIII</span><sup>e</sup>-début du<span></span><span class="pc">XIV</span><sup>e</sup>siècle» ou «première moitié du<span></span><span class="pc">XIV</span><sup>e</sup>siècle». L'<a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/exposition/">exposition</a><em>L'Art au temps des rois maudits. Philippe le Bel et ses fils, 1285-1328</em>, présentée au Grand<span></span><a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/palais/">Palais</a><span></span>du 17mars au 29juin 1998, a donc apporté une contribution majeure à la connaissance de la production artistique de cette période. Elle complétait remarquablement l'exposition<span></span><em>Les Fastes du gothique, le siècle de Charles</em><em>V</em><span></span>(Grand Palais, 1981), qui débutait avec l'avènement des Valois, en 1328. Les œuvres présentées et le catalogue, articulé en douze sections qui vont de l'architecture aux armes, ont permis de découvrir un art inventif et ont apporté des repères chronologiques plus précis.</p><p>Certes, l'architecture religieuse n'a plus le dynamisme qui la caractérisait auparavant, bien que l'on bâtisse alors des églises étonnantes, telles que la cathédrale d'Albi ou la collégiale de Mussy-sur-Seine (Aube). L'architecture civile prend le relais. À<span></span><a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/paris/">Paris</a>, le palais de la Cité par exemple, construit pour Philippe le Bel, reflète les changements institutionnels de son règne et rassemble, non seulement la Sainte Chapelle de LouisIX et la demeure du souverain, mais aussi les organes du pouvoir politique, administratif et judiciaire. Celui-ci était évoqué dans l'exposition par des statues de personnages assis, découvertes à l'occasion de travaux dans le sous-sol du palais en 1899 et présentées pour la première fois au public.</p><p>La multiplication des statues en ronde bosse, dans le décor intérieur et extérieur des édifices civils et religieux, constitue en effet une des particularités de l'art du début du<span></span><span class="pc">XIV</span><sup>e</sup>siècle. Certains ensembles, dispersés à la suite de démolitions, comme celui des anges de Saint-Louis de Poissy, ont pu être reconstitués. D'autres, notamment les admirables statues commandées par Enguerrand de Marigny pour la collégiale Notre-Dame d'Écouis et exécutées vers 1310-1313, ont bénéficié d'une mise en valeur éblouissante. La sculpture, comme les autres arts, montre que le roi, sa famille et son entourage ont exercé un mécénat qui a favorisé nettement une prédominance de l'art parisien. Les documents de comptabilité et d'imposition conservés indiquent cependant que les artistes qui exerçaient à<span></span><a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/orchestre-de-paris/">Paris</a><span></span>venaient d'horizons très divers.</p><p>En outre, des foyers provinciaux ont coexisté sans heurt et ont fait preuve de vitalité, du nord de la France au Midi et de la Normandie à la Lorraine et à la Bourgogne. Dès l'entrée de l'exposition, une cohorte d'anges en bois des régions septentrionales accueillaient ainsi le visiteur, avec une grâce souriante. Pour les sections les plus importantes –sculptures, arts précieux, manuscrits à peintures– les centres de production ont été distingués, de même que les rares artistes connus. Pépin de Huy, sculpteur de la comtesse Mahaut d'Artois, et les peintres maître Honoré et Jean Pucelle étaient représentés par la plupart des œuvres qui leur sont attribuées. Le nord de la France, de la Normandie au Hainaut, a été particulièrement productif et très influencé par le milieu parisien. Les régions de l'Est et de la Bourgogne, et surtout le Languedoc, ont connu un art plus original, qui s'observe aussi bien dans l'atelier de sculpture de Mussy-l'Évêque (Aube) que dans le reliquaire de la Vraie Croix d'Albi ou dans les manuscrits toulousains.</p> Paris, 1998 RMN 460 p., nombreuses illustrations, relié sous jaquette. 23 x 31
Occasion
DRUON MuuriceLES ROIS MAUDITS - TOME 7 - QUAND UN ROI PERD LA FRANCEPLON, 1977. In-8°, broché, petites usures en coiffes. Intérieur frais. 337 PagesEnrichi d'un envoi de l'auteur au fils du poète Fernand Gregh
Druon MauriceLes rois maudits Tome I à IV ( 4 volumes) : Le roi de fer - La reine étranglée - Les poisons de la couronne - La loi des mâlesDel Duca. 1955-1957. In-12. Broché, couvertures défraîchies, manque au dos du second volume, 348, 272, 291, 329 pages.