Pagnol en soutien à Cocteau pour la Belle et la bête [1945]. 4 pages en 2 feuillets (135 x 210 mm) à en-tête du Bristol. « Mon cher papa, Le petit René est parti pour le moulin, où la nourriture abonde, et je pense le rejoindre sous peu. Je prépare actuellement un film avec Jean Cocteau, qui s'appellera la Belle et la Bête. Le cinéma est dans le marasme, à cause du manque d'électricité... ».
Reference : 31836
Dans Paris occupé, Cocteau entreprit de transposer à l'écran le conte de Mme Leprince de Beaumont, La belle et la bête. Dans son Journal de ces années-là, l'auteur de Potomak indique de l'auteur de Marius, Fanny et César que leurs mondes «ne peuvent se mélanger». Et pourtant. Pagnol, qui admire Cocteau, fut un acteur discret mais décisif de l'aventure : il convainquit la Gaumont puis le producteur André Paulvé de soutenir le projet, et facilita le choix de l'actrice principale, Josette Day, sa compagne qu'il venait pourtant de quitter. La rencontre fut organisée autour d'un dîner chez Lili de Rothschild : l'actrice s'y présenta toute bouclée, maquillée, apprêtée, aux antipodes de ce qu'en espérait Cocteau. Le costumier-décorateur du film, Christian Bérard, l'emmena aux lavabos : il lui passa la tête sous l'eau, trempa lses cheveux qu'il attacha ses cheveux en chignon et la ramenant à table, s'exclama : « la voici, la Belle !». Pour un résultat merveilleux et un film devenu mythique. Cocteau lui-même, dans son Journal d'un film, souligne les difficultés du tournage dans un Paris ravagé par les pénuries et les restrictions, mais aussi la joie de son accomplissement. Le film se tourna dans l'immédiat après-guerre (du 27 août 1945 au 11 janvier 1946) - les scènes de la maison de Belle furent tournées au Manoir de Rochecorbon en Indre-et-Loire, près de Tours - et remporta le Prix Louis Delluc 1946, récompense annuelle et unique pour le cinéma français.
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Paris jeudi 4 avril [1889] | 12.50 x 20 cm | 4 pages sur un double feuillet
Lettre autographe signée de Pierre [Louÿs], adressée à son père, quatre pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier blanc.Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Cette lettre a été expédiée par le jeune Pierre Louÿs alors qu'il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly (Paris - 16e). Il s'agit vraisemblablement de l'une des dernières lettres de Pierre Louÿs à son père, dix jours avant le décès de celui-ci :«Sais-tu qu'avant quinze jours je serai auprès de toi ? [...] Puis-je espérer que d'ici là tu auras repris un peu de forces ?» La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes: «Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à «la question la plus poignante» qu'il puisse lui poser, question qu'il a «depuis dix ans sur les lèvres». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase: «Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi.» Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole: Pour Georges, son fils aîné / Pierre.» (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Pierre Louÿs n'a que neuf ans lorsque sa mère décède brusquement. Le père confie dès lors son éducation à son frère Georges, de vingt ans son aîné et Pierre le rejoint alors à Paris où il fréquente l'Ecole Alsacienne puis le lycée Janson-de-Sailly. Malgré le peu d'affection que lui montre celui-ci, le jeune homme écrit toutes les semaines à son «cher papa», résidant à Dizy-Magenta près d'Epernay. Le jeune homme s'enquiert de sa mauvaise santé: «Puis-je espérer que d'ici là tu auras repris un peu de forces? Sans doute. Ton eczéma, nous le souhaitons, n'aura pas augmenté; et les feuilles vertes qui commencent à poindre te donneront peut-être de l'espoir à toi-même, pour un mieux l'été prochain.» Le «mieux» ne viendra hélas pas, et Pierre Philippe Louis rendra son dernier soupir le 14 avril 1889. En attendant, Pierre Louÿs donne des nouvelles de la famille, plus précisément de Germaine, la fille de sa sur Lucie: «J'ai été aujourd'hui rue de la Santé prendre des nouvelles de Germaine. J'ai trouvé la petite opérée en très bon état, très gaie et bien portante. Elle était levée, et jouait par terre. [...] Enfin j'ai terminé ma journée en allant chez ma tante Marie et chez Elisabeth. Tout le monde va bien dans les deux maisons...» Comme à son habitude, toujours soucieux de décevoir son père, il lui transmet finalement ses résultats scolaires: «je retourne demain au lycée (Georges t'a-t-il dit que j'avais été second en Anglais?)» - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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LAIR, Angèle ; [ FAURE DECAMPS, Angèle fille du peintre Alexandre-Gabriel DECAMPS ; PHILIPON, Charles ]
Reference : 44485
(1880)
[ Correspondance, photos, carnets de dessins et Bel album intime d'Angèle Lair-Decamps, fille du peintre Alexandre Decamps ] I : Bel album intime format petit in-4 à l'italienne plein chagrin bordeaux à fermoirs, de la "Maison Giroux breveté de l'Empereur", toutes tranches dorées, copie de poésie ou de texte d'auteurs divers sur une trentaine de pages (circa 1880-1893), 35 dessins ou aquarelles contrecollés ou joints, dont : 5 esquisses de bonne facture, dont un singe et un bédouin, au crayon signées DC (attribuable à son père le peintre Alexandre Decamps ?) ; 8 belles miniatures au lavis, scènes romantiques tirées de Mme Collin d'Harleville (nom de Ch. Philipon indiqué deux fois sous deux des lavis) ; 4 belles aquarelles (scènes champêtres avec jeune fille dont une flûtiste et une joueuse de mandoline, dont une signée A DC) - II : 4 Carnets de dessins (encre et crayon, rares aquarelles) format in-12, reliure pleine toile, 1887-1888-1893 (Rouen, Avon, Fontainebleau, Mont Cenis, etc.) - III : 4 Photographies dont deux des époux Lair en leur propriété du château d'Epinay (indications manuscrites de la nièce d'Angèle Decamps, de Jeanne Dentu de La Batut, au verso) - IV : 4 L.A.S. (dont une C.P.) d'Angèle Lair-Decamps dont 3 à sa soeur Léonie (Veuve de l'éditeur Edouard Dentu) et une à sa nièce Jeanne Dentu, 1882-1914 [ dans la lettre à "Jane" elle évoque "la présence de notre cousine Gillois près de l'Impératrice Eugénie ; Madame Gillois était bien en Cour, je me suis trouvée avec mon père et ma mère au théâtre du château de Fontainebleau avec elle et sa soeur Mme Abeille" ... "Au sujet des objets que tu désirerais avoir dans l'antichambre, il y a peut-être le portrait de notre père fait par lui en caricature. Je ne sais pas si c'est une gravure ou un original". ] - V : 5 pièces manuscrites diverses, dont un billet manuscrit rédigé par son père ou sa mère (3 acrostiches formés avec les prénoms des 3 enfants : "Léonie est bonne fille, Empressée, assez gentille, On ne peut plaire avec cela, N'exigez rien au-delà, Il est certain qu'obligeance, En elle passe science" ou "Angèle ma cadette, à chacun pourrait plaire, N'était son affreux caractère, Gourmande, à 14 ans, qui ne le fut un peu, Et sans son peu de soin, la paresse et le jeu, L'étude, le travail, aidan un coeur plus ferme, En elle d'un talent ferait poindre le germe") et notes sur Angèle Lair de la main de sa nièce Jeanne Dentu
Important recueil de souvenirs d'Angèle Lair née Faure-Decamps, fille du célèbre peintre orientaliste Alexandre Decamps. L'album de dessin contient 5 notamment esquisses signées DC, 8 belles miniatures romantiques (lavis) et 4 belles aquarelles (l'album a été manipulé et plusieurs dessins décollés, accrocs à plusieurs feuillets).
Paris s. d. [circa mars 1841] | 10 x 13.10 cm | un feuillet et son enveloppe dépliée
Très rare lettre autographe signée "Gérard Labrunie" adressée à "[son] cher papa" le Dr Labrunie. 13 lignes rédigées d'une petite écriture à l'encre noire sur une page. Enveloppe dépliée jointe présentant plusieurs tampons postaux, restaurée au dos à l'aide d'une pièce adhésive. Quelques pliures transversales ainsi que quelques très discrets trous, sans atteinte au texte et inhérents à l'utilisation d'une épingle pour sceller la missive. Belle lettre de Gérard Labrunie à son «cher papa» à propos d'une «affaire très embrouillée» ayant trait à la «qualité de subrogé tuteur» du père de l'écrivain. Très rare signature de Gérard de Nerval sous son véritable patronyme : Gérard Labrunie. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris 8 février 1944 | 15 x 19 cm | une feuille
Touchante lettre autographe signée, 32 lignes à l'encre noire sur un feuillet, de Pierre Bost à son ami Carlo Rim dans laquelle il partage sa peine concernant le décès d'un être cher et comment l'amitié peut atténuer un peu la tristesse accablante. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. "8 février 44 Cher Carlo, oui je t'envoie, oui, nous vous envoyons de bons voeux, s'il en est temps encore ; c'est à ça que servent les amis, c'est à dire à pas grand'chose, mais à quelque chose, après tout. J'ai pensé à toi avec beaucoup d'affection, dans ton deuil. Il y a un an que mon père mourait, à Marseille. C'est tout près encore, je devine ce que tu sens, je prévois ce que tu sentiras quand les mois passeront - pas encore les années. Et cet étonnement, il faut le dire, de se trouver orphelin, à un âge où l'on croyait, bêtement, que le mot n'est plus de mise. Mais si, oui, j'ai beaucoup pensé à toi, et si je te le dis un peu tard, ça ne fait rien. Et à l'accident de ta femme, aussi. Je connais ces accumulations de catastrophes, je vous plains de tout coeur. Comment va-t-elle ? Bien, je l'espère, et sans suites ? Heureux mortels qui faites du ski, nous comprendrions bien que vous soyez un peu permis du plaisir que vous y prenez ; maus un coup de soleil sur le nez, une fourbure... là c'est trop. Pourra-t-elle recommencer au moins ? Faites-lui nos bonnes amitiés, nos voeux, tout ce qu'on peut fzirer d'aimable dans une clinique. Et bonne chanceà vous deux. Tu travailles ? Moi, oui. Mais en ce moment sans plaisir. Où sont les plaisirs ? Partagez-vous notre fidèle affection. Garde pour toi la mienne, toute particulière. Pierre Bost." Provenance : du fonds Carlo Rim, qui fut un écrivain provençal auteur notamment deMa belle Marseille,un caricaturiste, un cinéaste et l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Un volume - Tome 4 - 1868 - Grenoble. Imprimerie de Prudhomme, rue Lafayette, 14. 1869 - 3ème série - broché - 32 pages + 160 pages
assez bon état