‎ÉLUARD (Paul) & MAN RAY‎
‎Facile.‎

‎ Exemplaire de tête sur japon. Envoi signé Paris, GLM, (24 octobre) 1935. 1 vol. (185 x 240 mm), non paginé. Broché. Édition originale.Illustrée de 12 photographies rayogrammes de Man Ray, en héliogravure. Un des 25 premiers exemplaires sur japon, celui-ci hors commerce. Envoi signé : « à Edouard de Rouvre avec mes très vives sympathies. Paul Éluard. » ‎

Reference : 29784


‎Ouvrage culte des surréalistes, Facile forme selon Parr et Badger un parfait ménage à trois en unissant la poésie, la photographie et la typographie, l'ensemble célébrant l'amour et le corps de Nusch. Réunis autour de cinq poèmes et douze photographies, Paul Éluard, Man Ray et Guy Levis Mano créent un jalon de l'édition illustrée marquant le réveil de l'érotisme dans l'art des années 1930, où, dans les nus de Man Ray, le corps n'apparaît jamais dans sa totalité selon un procédé propre à l'Homme-Lumière. La tête entière ne se montre qu'une seule fois ; les yeux jamais. « C'est en raison de l'intégration des images au texte que cet ouvrage a été fondamental pour le modernisme et une source d'inspiration pour des générations de graphistes » (Parr & Badger). Précieux exemplaire, offert sans doute au sortir de la guerre à un jeune homme prometteur, âgé d'une vingtaine d'année : Evrard de Rouvre. Petit-fils de Charles Bourlon de Rouvre, qui lui légua une fortune considérable, le jeune homme fonde, à vingt et un ans, les Éditions Vrille, en 1944. Le premier livre publié est son propre recueil de poèmes, Instant, dont Éluard put avoir eu connaissance ; vient ensuite la revue Vrille, dont le premier numéro « La peinture et la littérature libres » est illustré par Oscar Dominguez : il réunit des textes et oeuvres de Georges Bataille, Henri Michaux, Max Ernst, Pablo Picasso, Salvador Dalí, qu'il voit défiler dans sa galerie d'antiquités Présence des arts du 38 avenue Pierre-Ier-de-Serbie. Curieux, politiques, grands industriels et collectionneurs s'y presseront des années durant. La bibliophilie ne lui était pas étrangère : sa bibliothèque - dispersée en deux vacations (1979 et 1980) - ne contient que des livres choisis, voire somptueux, en grands papiers et belles reliures. Éluard y est le poète le plus représenté. Cet exemplaire de Facile n'y figure pas. Éluard s'est étrangement trompé sur le prénom - ce ne sera ni le premier ni le dernier - en orthographiant Evrard « Edouard ». De Rouvre connaîtra par la suite une longue carrière de producteur de cinéma, tout en poursuivant la direction de nombreuses autres sociétés. Il meurt tragiquement en 1979, assassiné par son majordome. Les exemplaires sur japon de Facile sont d'une grande rareté. Les exemplaires hors commerce ne semblent pas avoir été tous pourvus de la photographie originale solarisée normalement jointe aux exemplaires de tête. Certains l'ont ; d'autres, non, et l'on rencontre également des exemplaires sur vélin enrichis d'un des tirages originaux de ces photographies : il est fort probable qu'elles aient navigué au gré des exemplaires, des dédicataires et des exemplaires offerts. Boulestreau, Le Photopoème « Facile » : un nouveau livre, dans les années 1930, Mélusine, pp. 163-177 ; Picaud, Des livres rares depuis l’invention de l’imprimerie, 1941 (Ex. n° 1 de G. Lévis Mano) ; Roth, The Book of 101 Books, Seminal Photographic Books of the Twentieth Century, pp. 86-87 ; Sinibaldi – Couturier, Regards sur un siècle de photographie à travers le livre, 48 ; Leclair – Née, Dictionnaire Char, Classiques Garnier, 2015, pp. 203-205. ‎

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‎[Faculté Libre de Théologie Protestante de Paris] - ‎ ‎DEVAUX, Elise‎

Reference : 42496

(1940)

‎Essais sur le Cardinal de Richelieu controversiste d'après les deux premiers livres du Traité intitulé : "Méthode la plus facile et la plus assurée pour convertir ceux qui se sont séparés de l'Eglise". Thèse présentée à la Faculté Libre de Théologie Protestante de Paris, pour obtenir le grade Bachelier en Théologie, et soutenue publiquement le 21 Décembre 1940‎

‎1 vol. in-4 reliure demi-toile bordeaux, 1940, 122 pp. dactylographiée, exemplaire revêtu des visas du Doyen Goguel et du Doyen de la Soutenance, A. Lecerf. Titre complet : Essais sur le Cardinal de Richelieu controversiste d'après les deux premiers livres du Traité intitulé : "Méthode la plus facile et la plus assurée pour convertir ceux qui se sont séparés de l'Eglise". Thèse présentée à la Faculté Libre de Théologie Protestante de Paris, pour obtenir le grade Bachelier en Théologie, et soutenue publiquement le 21 Décembre 1940‎


‎Bon état (qq. annotations). Peu commun ‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR145.00 (€145.00 )

‎AUGUSTINUS HIPPONENSIS, S. ; [ AUGUSTIN, Saint ; AUGUSTINE, S. ]‎

Reference : 62099

(1586)

‎Tomus VI Operum D. Aurelii Augustini Hipponensis Episcopi, continens [ ta polemika ] Hoc est, Decertationes adversus haereses, praecipue Iudaeorum, Manichaeorum, Priscillianistarum, Origenistarum, Arrianorum, & Ioviniani ; nunc multis in locis summo stidop emendatus, per Theologos Lovanienses [ Suivi de : ] Tomus VII Operum D. Aurelii Augustini Hipponensis Episcopi, continens Reliquam Partem [ Ton polemikon ] in alias duas divisam, quarum priore adversus Donatistas, posteriore contra Pelagiano dimicat. Una cum appendice pseudepigraphorum. Nunc demum post varias editiones ad complurium MS. fidem à non paucis mendarum milibus incredibili labore expurgatus: id quod ex subiectis ad calcem Castigationibus & Scholiis facile cognosci poterit [ Suivi de : ] Annotationes in Tomum VIII B. Augustinii Hipponensis Episcopi Quibus castigationum ratio varietasque lectionum indicatur, res memoratu dignae observantur, obscuriora difficilioraque loca explicantur & illustrantur‎

‎1 vol. fort in-folio reliure pleine basane marbrée, dos à 5 nerfs, s.n. [ Compagnie des Libraires ], Ludguni [ Lyon ], 1586, 381-621-315 pp. ; Titre complet : Tomus VI Operum D. Aurelii Augustini Hipponensis Episcopi, continens [ ta polemika ] Hoc est, Decertationes adversus haereses, praecipue Iudaeorum, Manichaeorum, Priscillianistarum, Origenistarum, Arrianorum, & Ioviniani ; nunc multis in locis summo stidop emendatus, per Theologos Lovanienses [ Suivi de : ] Tomus VII Operum D. Aurelii Augustini Hipponensis Episcopi, continens Reliquam Partem [ Ton polemikon ] in alias duas divisam, quarum priore adversus Donatistas, posteriore contra Pelagiano dimicat. Una cum appendice pseudepigraphorum. Nunc demum post varias editiones ad complurium MS. fidem à non paucis mendarum milibus incredibili labore expurgatus: id quod ex subiectis ad calcem Castigationibus & Scholiis facile cognosci poterit [ Suivi de : ] Annotationes in Tomum VIII B. Augustinii Hipponensis Episcopi Quibus castigationum ratio varietasque lectionum indicatur, res memoratu dignae observantur, obscuriora difficilioraque loca explicantur & illustrantur‎


‎Ce volume réunit les tomes 6 et 7 et les annotations aux tomes 7, de l'édition établie par Thomas Gozaeus et Jean Molanus à partir de l'édition publiée à Anvers par Christophe Plantin en 1576-1577. On reconnaît publié la marque au Lion et aux Abeilles de la "Compagnie des libraires" de la Ville de Lyon avec leur devise "De forti dulcedo" (Baudrier, VI, 284). Etat satisfaisant (forts accrocs en coiffe, reliure frottée avec mq. de cuir au second plat, qq. mouill., travail de vers sur 40 ff. affectant le texte sur 20 ff., petite piqûre de vers sur affectant parfois qq. lettres sur la dernière partie du volume, ex-libris "Collegii Societatis Jesu Aginnensis Catal. Inscriptus" et ex-libris "Salvatoris"). Le collège des Jésuites d'Agen fut fondé en 1591 (4 ans après l'impression de cet ouvrage) ; il sera évacué le 1er août 1762.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR650.00 (€650.00 )

‎[Imprimerie-Librairie Romantique, De l'Imprimerie de M. Hayez, De l'Imprimerie de M. Hayez, Frères Cuelens] - ‎ ‎VAN DE WEYER, Sylvain ; [ VANDEWEYER, Sylvain ] ; SMITS, Edouard ; SAINT-PIERRE, Jacques Henri Bernardin de‎

Reference : 61576

(1829)

‎[ Recueil de 5 titres : ] Lettre de M. Sylvain Van de Weyer à M. Ernst Munch [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur ] [ Suivi de : ] L'Inondation, Dithyrambe, par Edouard Smits ; suivi d'un moyen facile et économique d'être bienfaisant, Proposé aux Jeunes Gens, et de Pensées diverses par Sylvain Van de Weyer, au profit des inondés [ Edition originale ], [ Suivi de : ] Discours prononcé à l'Ouverture du Cours de l'Histoire de la Philosophie, au Musée des Sciences et des Lettres, le 18 avril 1827 [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur ] [ Suivi de : ] Supplément aux Oeuvres de Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre, précédé d'un avant-propos de l'éditeur [ Suivi de : ] Dissertation sur la Réalité, la Connaissance et la Pratique du Devoir comme Naturelles ; par Sylvain Vandeweyer, Avocat [ Edition originale ]‎

‎1 vol. in-12 reliure de l'époque demi-chagrin à coins brun, dos à 5 nerfs, Lettre de M. Sylvain Van de Weyer à M. Ernst Munch , Imprimerie-Librairie Romantique, Bruxelles, 1829, 37 pp. [ Suivi de : ] L'Inondation, Dithyrambe, par Edouard Smits ; suivi d'un moyen facile et économique d'être bienfaisant, Proposé aux Jeunes Gens, et de Pensées diverses par Sylvain Van de Weyer, au profit des inondés, De l'Imprimerie de M. Hayez, Bruxelles, 1825, 52 pp. [ Suivi de : ] Discours prononcé à l'Ouverture du Cours de l'Histoire de la Philosophie, au Musée des Sciences et des Lettres, le 18 avril 1827, M. Hayez, Imprimeur de l'Académie, Bruxelles, 1827, 41 pp. et 1 f. blanc ; [ Suivi de : ] Supplément aux Oeuvres de Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre, précédé d'un avant-propos de l'éditeur, De l'Imprimerie de M. Hayez, Louvain, 1823, 32 pp. ; [ Suivi de : ] Dissertation sur la Réalité, la Connaissance et la Pratique du Devoir comme Naturelles ; par Sylvain Vandeweyer, Avocat, Chez les Frères Cuelens, Louvain, 1823, 52 pp.‎


‎Beau recueil de 5 titres, dont certains dédicacés par l'auteur à un certain "M. Campan". Sylvain Van de Weyer (1802-1874) était "Avocat, Conservateur de la Bibliothèque de Bruxelles et des Manuscrits su Roi, Professeur de Philosophie au Musée, membre de la Commission chargée de la publication des monuments inédits de l'histoire du pays, et l'un des rédacteurs du Courrier des Pays-Bas". Important homme politique, il fut membre du Gouvernement Provisoire de Belgique en 1830 et deviendra premier ministre libéral de 1845 à 1846 (Cabinet de la Parenthèse) ; il sera l'un des fondateurs de l'Université libre de Bruxelles. Il est également l'auteur de l'avant-propos au "Supplément" aux oeuvres de Bernardin de Saint-Pierre. Bon exemplaire provenant de la bibliothèque du fameux bibliophile Gustave Mouravit (1840-1920), notaire à Aix-en-Provence (il fut le notaire de la famille de Cézanne) puis établi à Marseille, avec son petit cachet d'ex-libris à l'encre violette aux initiales G (à l'envers) et M.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR350.00 (€350.00 )

‎FAURE-DECAMPS Veuve DENTU, Mme Léonie ; BINOT DE VILLIERS‎

Reference : 44465

(1887)

‎[ La fin d'une Dynastie de Libraire-Editeur : Importantes archives réunissant 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]‎

‎Important ensemble de 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]‎


‎Important ensemble réunissant diverses pièces relatives au "naufrage" de la librairie Dentu, au lendemain du décès du grand éditeur Edouard Dentu. On notera un remarquable rapport d'arbitrage détaillant avec une grande clarté les litiges très complexes qui opposèrent la Veuve Dentu à ses nouveaux associés. L'arbitre plonge dans les arcanes de l'édition et de la librairie parisienne des années 1884-1890. Prix du lot, non séparable.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR1,400.00 (€1,400.00 )

‎CARLO BUFOLARI‎

Reference : 16362

‎L'AMICO FRITZ COMMEDIA LIRICA IN TRE ATTI DI PIETRO MASCAGNI DIVERTIMENTO FACILE E BRILLANTE PER VIOLINO O MANDOLINOE PIANOFORTE ‎


‎Bello spartito senza data ma degli anni 30 di questo spartito per mandolino o violino con accompagnamento di pianoforte della melodia "divertimento facile e brillante" dall'opera "L'Amico Fritz" di Pietro Mascagni adattato da Carlo Bufolari. Presente partitura per mandolino o violino. In buone condizioni. Copertina muta in buone condizioni con lievi usure ai margini e dorso. Legatura editorialmente assente. Pagine in ottime condizioni con rare fioriture. In folio. cm. 37x27,5. Pp. 6. Beautiful musical score of 1930's of this musical score for mandolin and piano of the melody "divertimento facile e brillante" from the work "L'Amico Fritz" by Pietro Mascagni adapted by Carlo Bufolari. there is score for violin or mandolin. In good conditions. Editorial cover in good conditions slightly worn in the edges and spine. Binding is editoriarly missing. Pages in very good conditions with occasional foxings. In folio. cm. 37x27,5. Pp. 6.‎

Sephora di Elena Serru - Foligno (PG)

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