‎MOLÉ, Mathieu, Seigneur de Champlatreux.‎
‎L.A.S. de Champlastreux, de Metz, ce 13 juin 1645, 3 pages in-4 (310 x 205), restes de cachet de cire.‎

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Reference : 444

‎Très belle lettre de Molé de Champlastreux (1584-1656) premier Président du Parlement de Paris, au cardinal Jules Mazarin (1602-1661). Mathieu Molé de Champlastreux joua un rôle de conciliateur entre le Parlement et Anne d’Autriche pendant les événements de la Fronde. Il fut à l’origine de la paix de Rueil en 1649.Dans cette lettre, il s’attarde sur le sort de trente capitaines prétendus réformés (protestants) qu’il s’agit de punir en les laissant « sans esperance, destre rétablis en aucune façon, étant trop important quils resentent que leur faute est assez grande pour estre punys plus de quinze jours et quil y va beaucoup du service du Roy que ces capitaines se trouvent à larmée leurs compagnies en bon estat avant le premier juin. » Consulté à ce sujet, le duc d’Enghien propose : « que tous les trentes capitaines soient Forces de remettre sur pied les d’compagnies à leurs Dépens et que Mgr le maistre de camp y mette D’autres officiers selon leur volonté obligeant Mrs les intendans des provinces ou ils se pourront Retirer de leur faire payer la somme à laquelle La leur pour faire bruit dans le pays et servir dexemple a lavenir. » Ce débat fait écho à un jugement du baillage de Metz du 13 juin 1645, « qui établissent la preuve des contraventions de la part des prétendus réformés, à plusieurs articles de l’édit de Nantes » (Apologie de Louis XIV et son conseil sur la révocation de l’Edit de Nantes, 1758).Dans un post-scriptum il est question de la visite de Monsieur de Tracy : « Monsieur de Trassy arriva hier et repartira ce soir sans faute ». Le marquis de Tracy (1596 ou 1603 – 1670), fut conseiller du roi, commissaire général de l’armée française en Allemagne avant de devenir commandant en chef des troupes et lieutenant général de la Nouvelle-France. Cette lettre est citée dans un ouvrage intitulé Report of the Royal Commission on Historical Manuscripts, vol. 9, page 437, 1883-1884.Petite perforation sans atteinte à l’écriture causée par le décachetage de la lettre. ‎