1862 1 page in-8 (205 x 133).
Reference : 1436
Dans cette lettre, Sainte-Beuve (1804-1869) s’adresse au poète ouvrier Claude Michu (1821- ?) à propos de la parution de son recueil de poésies intitulé Les Chants de l’Industrie chez Dentu en 1862 : « Nous avons reçu l’autre jour à l’Académie votre volume. Je dis nous, car j’ai vu le livre aux mains de plusieurs de mes confrères. Vous avez de la hardiesse, d’heureux vers, des inspirations. J’ai été touché de trouver mon nom sous votre Plume. » Un des poèmes du recueil intitulé Les Ciseleurs est ainsi dédié au célèbre critique.Il fait ensuite allusion au poème Le Trésor de l’agriculture qui semble avoir quelque peu déstabilisé les membres de la prestigieuse Académie Française : « Je vous dirai bien tout bas que la pièce du crottin a un peu étonné la respectable assemblée dont tous les membre ne sont pas agronomes ; mais je suis sûr pourtant qu’il y en a dans le nombre qui vous ont compris. » Ils avaient pu ainsi découvrir un poème consacré à « cette matière qui répugne à nos sens délicats […] Respect à vous, fumiers ! vos émanations sont les sels nutritifs du pain des nations !! Agriculteurs, veillez qu’un crottin ne se perde. Sur la fleur en son germe, on sème aussi la … chose. Et, de par Dieu ! qui fait diamant un charbon, ce qui pue aujourd’hui, sentira bon demain. »
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