"GP. 1958. In-8. Relié toilé. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 255 pages. Ouvrage orné d'illustrations en noir dans le texte et en couleurs hors-texte. Traduction de l'anglais par Germaine Delamain. Collection ""Super"".. . . . Classification Dewey : 843.1-Littérature et romans dans reliure d'éditeur moderne"
Reference : ROD0022856
Classification Dewey : 843.1-Littérature et romans dans reliure d'éditeur moderne
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Gravure en taille douce par Pinpé d'après "La mère bien aimée" Jean-Baptiste Greuze sur feuille 39x47,3cm. Format de la gravure : 36x45cm. Rousseurs éparses. Sans date (ca 1780). En légende, un quatrain en Alexandrins.
Texte français de Geneviève Serreau et Benno Besson - L'Arche, 1965 - in-8 broché, 222pp. - bon état - première édition française -
16/02/1869 TRÈS BEAU SONNET EMPREINT DE TENDRESSE FILIALE EN HOMMAGE À SA MÈRE ÉLISABETH-ZÉLIE DE BANVILLE :...Ma mère, pour fêter sous les cieux rajeunis, Le jour où tu naissais, je veux avec tendresse Faire parler encore la lyre enchanteresse Dans le triste silence où nos cœurs sont unis. Voici venir le temps des lilas et des nids : Déjà, comme une haleine errante et charmeresse, La brise du printemps suave nous caresse, Ma mère, et ce nest pas moi seul qui te bénis ! Car, du séjour lointain caché sous tant de voiles, Sitôt quavec la nuit seffacent les étoiles, Ceux qui sont dans les cieux nous regardent pleurer...Théodore de Banville qui vouait à sa mère une véritable adoration, lui rendit souvent hommage dans ses poésies. Le tout premier recueil de Banville, Les Cariatides, salué par Charles Baudelaire, souvre sur un poème dédié à sa mère : « Oh ma mère, ce sont nos mères dont les sourires triomphants, bercent nos premières chimères, dans nos premiers berceaux denfants... ». Dans son avant-propos à Roses de Noël (recueil entièrement consacré à sa mère et publié en 1878), Banville déclarait : « Les quelques poëmes qui suivent ne sont pas des œuvres d'art. Ces pages intimes, tant que ma si faible santé et les agitations de ma vie me l'ont permis, je les écrivais régulièrement pour mon adorée mère, lorsque revenaient le 16 février, jour anniversaire de sa naissance, et le 19 novembre, jour de sa fête, sainte Elisabeth. Parmi ces vers, destinés à elle seule, j'avais choisi déjà quelques odes qui ont trouvé place dans mes recueils. Les autres ne me paraissaient pas devoir être publiés, et je sais bien ce qui leur manque. Presque jamais on ne se montre bon ouvrier, lorsqu'on écrit sous l'impression d'un sentiment vrai, au moment même où on l'éprouve. Mais, en les donnant aujourd'hui au public, j'obéis à la volonté formellement exprimée de Celle qui ne sera jamais absente de moi et dont les yeux me voient. D'ailleurs, en y réfléchissant, j'ai pensé qu'elle a raison, comme toujours ; car le poëte qui veut souffrir, vivre avec la foule et partager avec elle les suprêmes espérances, n'a rien de caché pour elle, et doit toujours être prêt à montrer toute son âme. Paris, le 19 novembre 1878. Roses de Noël, A ma mère...). CE PRÉSENT POÈME SEMBLE INÉDIT.
Autrement - Directeur-rédacteur en chef : Henry Dougier - dirigé par Nicole Czechowski et Jean-Marc Terrasse
Reference : 3074
N° 90 de Mai 1987 - broché - 219 pages
bon état
Tendre billet autographe du petit Anatole France à sa mère [Paris], 27 juillet 1851. Encre sépia sur 1 f. (c. 155 x 205 mm). Tendre mot autographe du petit Anatole France alors âgé de 7 ans à sa mère : « petite maman je t'aime tu m'as… ton Anatole », qui a accompagné sa signature d'un petit dessin le représentant avec un chapeau ; en haut du feuillet, l'auteur a également entouré d'un grand cercle son patronyme. On joint : l'étude de Georges Girard. La Jeunesse d'Anatole France (Paris, Gallimard, 1925) où ce billet est reproduit.
Quelques rares pages manuscrites d'enfant, pieusement conservées, montrent l'affection d'Anatole France pour ses parents, et son lien tout particulier de tendresse avec sa mère. Ce manuscrit, brouillon - en apparence - appartient à ces mots spontanés et urgents que le coeur d'un enfant, tout à coup, ne peut retenir - et que ses parents, qui ne s'y trompent pas, gardent comme un trésor. Madame France fit sans doute ainsi, elle qui nota sur le billet la date du « 27 juillet 1851 » comme pour mieux se souvenir plus tard de cet élan d'amour, fugace et fragile par nature. Elle fit de même du reste sur une autre de ces productions enfantines qui nous sont parvenues, alors que son petit garçon lui écrivait, un « dimanche 5 septembre 1852 », un billet plus long - il a un an de plus - mais qui toujours disait son amour et sa joie d'avoir cette maman-là : « tu seras toujours la plus heureuse mère et moi le plus heureux enfant ». Rien ne changera à ce sujet dans la longue vie de France, qui, jusque dans son agonie paraît-il, prononça le nom de sa mère. Dans La Jeunesse d'Anatole France où ce billet est reproduit (p. 35-36), l'attachement du jeune Anatole pour ses parents semble par ailleurs harmonieusement réparti, et France avait une égale affection pour son père. Cependant, une complicité particulière devait sans doute l'unir à la destinataire de ce billet en laquelle il avait si confiance et qu'il ne redoutait pas : il est notable que lorsqu'il entra au collège Stanislas dont on connaît par le carnet de son maître M. Allain le premier semestre de l'année scolaire 1856-1857 (France a alors douze ans), il ne fit jamais signer ses mauvaises notes ou ses pensums par son père mais toujours par sa mère. Avisé, le jeune adolescent estimait sans doute aussi que son père serait imperméable au ton d'humour que les qualificatifs d' « insouciance », de « légèreté », de « négligence » et les remarques du type « devoir généralement fait avec un sans-gêne merveilleux » pouvaient receler. Ce même M. Allain ne se priva pas des années plus tard d'envoyer une lettre de félicitations à son ancien élève qui venait d'entrer à l'Académie française... Née en 1911 à Chartres de père inconnu, Amable-Antoinette Gallas, future Antoinette France, fut élevée par un personnage « pittoresque », un certain Dufour dont France gardera un souvenir très vif qui servira plusieurs de ses romans : il sera le capitaine Victor du Crime de Sylvestre Bonnard, le Mathias de Pierre Nozière, l'oncle Hyacinthe du Petit Pierre. Antoinette France eut une enfance « sans joies » et précaire qu'attestent le manque d'argent du foyer et les déménagements successifs. L'histoire dit qu'elle ne trouva le bonheur qu'au jour de son mariage avec Noël-François Thibault connu sous le nom de France, qui exerçait le métier de libraire quand il l'épousa en 1840. Installé au n° 16 de la rue de Seine, le ménage déménagea bientôt au n° 19 du Quai Malaquais où naquit, le 16 avril 1844, Anatole France, au premier étage de la librairie de son père. Il faut imaginer l'enfant choyé, au logis ou à la librairie, disposant facilement de papier et d'encre, dont le parrain n'est autre que le prince des autographes, Jacques Charavay, quand il griffonna ce message à sa mère. D'elle, il dira plus tard qu'elle avait « un esprit charmant, l'âme belle et généreuse et le caractère difficile ». Il se souviendra de quelle complicité ils usaient tous les deux lorsqu'il 'volait' le libraire France, son père, à l'ouverture des ballots de livres dont il avait souvent la charge : « si son père n'y veillait, il mettrait la boutique au pillage, écrémant avec la complicité de sa mère les nouvelles acquisitions, faisant disparaître les plus belles pièces d'un lot, quitte à les restituer à regret. » (in G. Girard, La Jeunesse d'Anatole France, p. 104). C'est pour sa maman encore, l'année où il écrit ce billet, qu'il commence la rédaction d'un cahier de réflexions à son usage : le petit garçon qu'il est alors a déjà quelque réflexe d'homme du livre et de la 'chose imprimée', notant dans cet Avertissement adorable : « Anatole a fait un livre qui est intitulé Pensées Chrétiennes. Il est trop jeune pour le faire imprimer, il est âgé de sept ans, il attend qu'il ait vingt ans. »