KARTHALA. Juin 1990. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 186 pages. Quelques planches de photos en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 908.88-Régionalisme : Guyane
Reference : RO80156623
ISBN : 2865372669
Classification Dewey : 908.88-Régionalisme : Guyane
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London, Will.m Faden, 1783. 510 x 683 mm.
Belle et grande carte dressée par Louis Stanislas d'Arcy Delarochette, gravée et publiée par William Faden à Londres en 1783. Elle a été dressée d'après les observations du capitaine Edward Thompson, à bord du HMS Hyæna en 1781, alors qu'il commandait les rivières Berbice, Essequibo et Demerara, et gouvernait ces colonies après leur conquête sur les Hollandais. Edward Thompson dédie son étude géohydrographique de la Guyane aux marchands de la Barbade et de la Guyane, en témoignage d'affection, et au bénéfice du commerce en facilitant la navigation sur la côte de la Guyane. La carte figure les côtes nord-est de l'Amérique latine, depuis l'embouchure du fleuve Oroonoko ou Orénoque, au sud du Venezuela, jusqu'à l'embouchure du fleuve Amazone, la ville de Macapá et l'île Caviana, au Brésil ; entre les deux fleuves figurent la Guyane néerlandaise, englobant l'actuel Guyana et le Surinam, et la Guyane française. Colonisé au XVIIe siècle par les Néerlandais, le Surinam prit le nom de Guyane néerlandaise ; il acquit son indépendance en 1975. Quant à l'actuel Guyana, il devint une possession des Hollandais en 1615, avant d'être cédé aux Anglais en 1814, et d'être renommé Guyane britannique. Il acquit son indépendance en 1966 sous le nom de Guyana. La partie nord-est du Venezuela porte les appellations de Cumana, New Cumana ou Nouvelle Cumana, et New Andalusia or province of Guyana, ou Nouvelle-Andalousie ou province de Guyane. Fondée par les Espagnols sous le nom de Nueva Toledo de Cumaná en 1521, Cumaná serait la plus ancienne colonie européenne sur le continent sud-américain. Elle donna son nom à la province de Nouvelle Cumaná. Établie en 1537, la Nouvelle-Andalousie était l'autre nom de la province de Cumaná, et couvrait les états vénézuéliens actuels de Sucre, Anzoátegui et Monagas. La partie nord du Brésil, à la frontière avec la Guyane française, est ici appelée Portuguese Guyana ou Guyane portugaise. En 1822, lors de l'indépendance du Brésil, la Guyane portugaise devint la Guyane brésilienne. Elle constitue aujourd'hui l'État brésilien d'Amapá. L'auteur a également nommé les tribus amérindiennes de Guyane, parmi lesquelles on trouve : les Amicouanes et les Armaboutous, deux nations aux longues oreilles pendantes sur les épaules et aux multiples trous au visage ; les Galibis (aujourd’hui Kali'nas), les Noragues, les Arawacas, ou encore les Guacanayas. A l'embouchure de l'Orénoque, on note des îles couvertes de palmiers et inondées de mi-janvier à mi-juillet, habitées par les Guaraunas et les Tivitivas, dont les maisons sont construites sur des pilotis enfoncés dans la boue ou parmi les branches des arbres. La carte s'étend au nord jusqu'aux îles de la Barbade, des Grenadines et de Trinité-et-Tobago. La partie haute est illustrée de trois profils côtiers : entrée de la rivière Demerara par le capitaine Thompson le 11 avril 1781 (Guyana) ; vue des environs de Cayenne ; et vue de l'archipel des Rémire, avec les îles de La Mère, du Père, des Deux Filles, aujourd'hui renommées Les Mamelles, et du Malingre. En carton : entrée de la rivière Berbice (Guyana) ; rivière Suriname, d'après les Hollandais ; port de Cayenne, d'après les Français ; et entrées des rivières Essequibo et Demerara (Guyana) d'après le capitaine Thompson, avec texte descriptif. Au bas du titre figurent des observations astronomiques, et au bas de la carte, des remarques et observations sur la côte de la Guyane par le capitaine Thompson. L'Atlantique est décoré d'une rose des vents. Officier de la Royal Navy anglaise élevé au grade de capitaine, Edward Thompson fut affecté, en mai 1778, à bord du HMS Hyæna, une petite frégate qu'il prit en mer début 1779 pour les Antilles. En août 1780, la frégate partit pour New York à la tête d'un convoi, puis de là pour Charlestown et la Barbade. Le 29 mars 1781, Thompson écrivit depuis la Barbade que, sur ordre de l'amiral, il allait prendre Berbice et établir des colonies à Demerara et Essequibo. Cette mission prit la majeure partie de l'année, Thompson organisant le gouvernement des colonies et prenant des mesures pour leur défense. En novembre, à la demande de marchands, Thompson convoya leurs marchandises jusqu'à la Barbade, puis jusqu'en Angleterre, faute d'autres navires disponibles pour entreprendre cette tâche. En son absence, les deux colonies furent capturées par une petite escadre française. À son retour en janvier 1782, Thompson fut traduit en cour martiale pour la perte de ces colonies. Acquitté avec honneur, son navire fut désarmé peu après. Il existe une autre édition à la même date, portant dans la marge inférieure la mention "Approved by the Chart Committee of the Admiralty". Bel exemplaire. Petites restaurations dans le coin supérieur droit, papier fragilisé par endroits dans la partie haute. Crane, World Bibliographical Series, French Guiana, Volume 210, 1998, pp. 14-15, 41 ; Phillips, A list of maps of America in the Library of Congress, 1901, p. 309.
PETIT FUTE 2019 144 pages 10 8x16x0 8cm. 2019. Broché. 144 pages.
Très Bon Etat
PETIT FUTE 2021 12x20 5x1 2cm. 2021. Broché.
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Cayenne, 4 février 1837. Manuscrit autographe signé. In-folio (36,5 x 24 cm) de (3) ff. dont le titre, 15 et (12) ff.; broché, rubans de soie verte.
L’esclavage en Guyane, avec un projet de son abolition dans les colonies françaises. L'auteur, né à Cayenne, exerçait la profession d'avoué près les tribunaux, après avoir été secrétaire de mairie et greffier de justice de paix à Sinnamary. Il était aussi correspondant de la Société des sciences, agriculture et arts du Bas-Rhin, ainsi que de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen. Son mémoire s’ouvre par quelques citations relatives à l’abolition de l’esclavage, suivies d’un discours préliminaire montrant la difficulté d’y parvenir. Il divise ensuite son étude en deux sections: la première, consacrée à l’origine de l’esclavage colonial, est divisée en 5 chapitres qui traitent de l’ancienneté de cette pratique, puis de l’esclavage en Guyane française à l’époque de sa première abolition (1794), au moment du décret du 1er messidor an IV, de son rétablissement le 5 floréal an XI et enfin lors de la restitution de la colonie à la France en 1817. La seconde section concerne son projet d’abolition de l’esclavage, divisé en 6 chapitres ou «conditions»: indemnité versée aux propriétaires, amélioration de la culture morale des Noirs, puis de leur condition matérielle, apprentissage ou rattachement des cultivateurs à la plantation où ils travaillaient lorsqu’ils étaient esclaves, établissement de commissions d’inspection ou de justice de paix dans les principaux quartiers, mise en place d’un inspecteur général pour veiller au succès du nouveau système. Cette section s’achève par un résumé où l’auteur estime que l’émancipation des Noirs doit se faire graduellement. En annexe se trouve un projet de règlement ou d’ordonnance royale, basé sur le règlement du 1er messidor an IV, qui prévoit de fixer l’abolition au 1er janvier 1843: rattachement des anciens esclaves à leur habitation pendant 10 ans, création d’une commission d’inspection, juge de paix, maisons de correction, missionnaires dans les quartiers, école chrétiennes et création d’un commissaire-général inspecteur. Vient ensuite le projet de loi sur l’abolition de l’esclavage: il contient 9 articles qui précisent notamment le montant du rachat des esclaves et l’emprunt que l’Etat devra faire pour réaliser ce projet: « L’esclavage est aboli aux conditions suivantes: 1. Le prix du rachat des esclaves est déterminé à 1000 F par tête, sans distinction de sexe ni d’âge. - 2. Les enfants jusqu’à 14 ans et les esclaves sexagénaires des deux sexes seront libres sans indemnité. - 3. Le rachat des 270000 esclaves qui existent dans les colonies françaises est évalué à 270000000 F. - 4. L’Etat contractera un emprunt de 270000000 F qui sera converti en une rente sur le grand livre de la dette publique, au profit des colons dépossédés. 5. Les esclaves payeront une contribution personnelle qui tiendra lieu de remboursement envers l’Etat du montant de l’emprunt de 270000000 F. Cette contribution sera acquittée pendant dix années, par les propriétaires sur le salaire des esclaves; savoir: pour les cultivateurs, à raison de 20 F par tête chaque année, pour les Nègres ouvriers et journaliers, 25 F par tête chaque année. - 6. Afin d’assurer à l’Etat le payement de la contribution extraordinaire fixée par l’article précédent, les esclaves cultivateurs, ouvriers ou autres individus resteront attachés pendant dix années au sol de leur établissement et habitations respectifs…» (Projet de loi concernant l’abolition de l’esclavage). A la fin se trouvent quelques notes suivies d’un état statistique de la Guyane française, où Barthélémy constate l’augmentation de la population esclave entre 1728 et 1820 («6745 têtes»), et où il détaille la population de la colonie au 1er janvier 1835: 17136 esclaves sur un total de 22083 habitants, avant d’énumérer les principales cultures de la Guyane: canne à sucre, café, coton, cacao, girofle, rocou, cannelle, muscade, poivre, avec l’indication des superficies cultivées; à la suite se trouve la répartition des 381 habitations de la colonie selon leur activité: sucreries, caféteries, cotonneries… D’après l’auteur, 28 moulins à vapeur étaient actifs dans les sucreries. Intéressant document, apparemment inédit, précédant de onze ans l’abolition définitive de l’esclavage dans les colonies françaises (1848). Quelques petites déchirures sur le premier feuillet, restaurées à la bande adhésive.