EDITIONS DU MILIEU DU MONDE. 1942. In-12. Broché. Bon état, Coins frottés, Dos fané, Papier jauni. 251 pages. 6e mille. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Reference : RO20026055
Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Le-livre.fr / Le Village du Livre
ZI de Laubardemont
33910 Sablons
France
05 57 411 411
Les ouvrages sont expédiés à réception du règlement, les cartes bleues, chèques , virements bancaires et mandats cash sont acceptés. Les frais de port pour la France métropolitaine sont forfaitaire : 6 euros pour le premier livre , 2 euros par livre supplémentaire , à partir de 49.50 euros les frais d'envoi sont de 8€ pour le premier livre et 2€ par livre supplémentaire . Pour le reste du monde, un forfait, selon le nombre d'ouvrages commandés sera appliqué. Tous nos envois sont effectués en courrier ou Colissimo suivi quotidiennement.
Paris, Guillaume de Bure fils aîné, 1783 et Nyon l'aîné, 1784 9 volumes in-8 de (2) ff., LXIV, 71, 602 pp. - (2) ff., 758 pp. - (2) ff., 388, 376, 92, X, 90, 42 pp, (1) f. - (2) ff., XIII-LXIV, 561 pp. - XII, 538 pp. - XII, 464 pp. - XII, 488 pp. - XII, 608 pp. - XIV, 663 pp., veau marbré, filet à froid en encadrement sur les plats, dos lisses ornés de caissons de fleurons dorés, pièce de titre et de tomaison de maroquin… Lavallière, tranches rouges (reliures de l'époque).
"Édition originale, complète de ses deux parties en 9 volumes, du modèle canonique des catalogues de collections bibliophiliques. C'est à partir de 1738, à la vente du comte de Hoym, que celui que l'on désigne alors encore sous le titre de duc de Vaujours, intervient sur le marché du livre. Dès lors, pendant plus de 40 ans, le duc de La Vallière - nommé ainsi à la mort de son père, en 1739 - n'aura de cesse de constituer l'une des plus notables bibliothèques privées parisiennes, tant par la qualité que la quantité de ses ouvrages. Petit-neveu de la célèbre favorite de Louis XIV, Louis-César de la Baume Le Blanc, duc de La Vallière (1708-1780), est l'un des plus puissants seigneurs de la cour de Louis XV. Animé d'un sincère amour des livres, sa bibliothèque englobe tous les domaines avec un intérêt personnel plus manifeste pour les mystères médiévaux, le théâtre, les poésies françaises anciennes, les pièces gothiques (imprimées jusque vers 1550), ou encore les manuscrits et impressions sur vélin. Pour bâtir cette exceptionnelle librairie, il s'entoure d'une équipe de savants bibliographes et de rabatteurs dans toute l'Europe. Son importante fortune est mise au service de sa dévorante passion. Le duc est présent dans toutes les grandes ventes publiques - ses dépenses à la vente Gaignat en 1769 s'élèvent à 86.000 livres -, il procède également à de nombreux achats de bibliothèques en bloc - Guyon de Sardière en 1759, Jackson en 1775, etc. -, mais aussi à des ventes à l'amiable ou des échanges, n'hésitant pas à faire pression sur des bibliothèques de communautés religieuses pour obtenir les exemplaires rares en leur possession qu'il convoite. Acquéreur compulsif, le duc de La Vallière ne considère pas sa bibliothèque comme un ensemble figé. De son vivant, il fait procéder à trois ventes, en 1768, 1773 et 1777, à travers lesquelles il se déleste d'environ 10.000 livres, essentiellement des doubles, et, par ailleurs, il refusera toujours de publier un catalogue de sa collection. La date de 1768 marque un tournant : au moment où il se sépare d'une partie de son premier fonds, et déplace sa bibliothèque de son château de Montrouge à son hôtel de la rue du Bac, le duc engage comme bibliothécaire l'érudit et atrabilaire abbé Jean-Joseph Rive (1730-1791). Pendant douze ans, jusqu'à la mort de son patron, sous la terrible conduite du ""Dogue du duc de La Vallière"", la bibliothèque connaît un extraordinaire développement, mettant l'accent notamment sur les éditions princeps des classiques grec et latins ou sur les hétérodoxes. Son insupportable personnalité le fait écarter de la bibliothèque, et donc de la rédaction du catalogue de vente, dès la mort de son persévérant protecteur. Le duc de La Vallière laisse un fonds de 32.447 numéros, représentant près de 50.000 volumes, et si l'on ajoute les 10.000 vendus de son vivant, ce sont près de 60.000 volumes qui seront passés par ses mains. Pour la première partie de la vente publique qui a lieu de janvier à mai 1784, Debure, aidé de Van Praet pour les manuscrits, choisit rapidement parmi les exemplaires les plus spectaculaires, près de 5700 numéros décrits dans les trois premiers volumes du catalogue. Ces 10.000 volumes totalisent la somme extraordinaire de 464.677 livres. Parmi les enchères les plus élevées, on note : n° 28 Biblia Sacra Latina, Mayence, Fust et Schoeffer, 1462, maroquin violet, sur vélin, [acheté 3200 l. à la vente Gaignat 1769 (n° 17), payé par ce dernier 4000 l.], 4085 livres. n° 273 Breviarum secundum usum Sarum, […], maroquin rouge, manuscrit sur vélin enluminé à l'usage de l'Église d'Angleterre, XVe s., 5000 l. n° 324 Officium Beatæ Mariæ Virginis, manuscrit sur vélin enluminé exécuté pour François Ier, maroquin rouge, 3012 l. n° 913 M. Servet, Christianismi Restitutio, 1553, maroquin rouge à compartiments, exemplaire G. de Boze, Pdt de Cotte et Gaignat [acheté 3810 l. à sa vente 1769, n° 569 l.], 4120 l. n° 1556 Recueil de Fleurs & d'Insectes peints sur vélin par Daniel Rabel en 1624, in-f°, maroquin rouge, 7400 l. n° 2432 Publii Virgilii Maronis Opera, Rome, C. Sweynheym et A. Pannartz, [1469], édition princeps, 4101 l. n° 3247 N. Robert et N. Jarry, La Guirlande de Julie, manuscrit sur vélin, maroquin rouge doublé, 14.510 l. record absolu de la vente, l'exemplaire étant finalement racheté par la fille et héritière du duc, la duchesse de Châtillon. n° 5420 Caumartin, Recherche de la Noblesse de Champagne, Châlons, 1673, maroquin rouge imprimé sur vélin, armoiries coloriées, 7601 l. La seconde partie de la vente prévue, les volumes IV à IX, rédigée par le libraire Noyon est publiée en 1784. Elle totalise près de 26.748 numéros pour 40.000 volumes ; mais ceux-ci ne subissent pas le feu des enchères, car ils sont acquis en bloc en 1786, pour 80.000 livres, par le marquis de Paulmy qui les revend quelques mois plus tard au comte d'Artois. Ils sont aujourd'hui conservés à la bibliothèque de l'Arsenal. Comme le souligne Dominique Coq, à la suite de Rive, la deuxième partie du catalogue La Vallière a été négligée par les bibliophiles au profit des trois premiers volumes du catalogue. Pourtant ""des livres aussi rares, sinon plus, mais moins tapageurs, s'y trouvaient en nombre […] : éditions rarissimes d'auteurs italiens, petits recueils collectifs de poètes du XVIe siècle, plusieurs incunables uniques, une centaine de catalogues de ventes annotés […]"". Ils sont ici à découvrir avant d'aller les consulter à l'Arsenal. Portrait en médaillon du duc de La Vallière, dessiné et gravé par Charles-Nicolas Cochin, en frontispice Les trois premiers volumes comprennent en outre cinq hors-texte dépliants : une gravure représentant les Enfers (n° 763), et quatre pages reproduites en fac-similés (n° 2179 - 2 pl. - ; n° 2433 et n° 4889). Bel exemplaire en reliures de l'époque, annoté avec les prix, pour les trois premiers volumes, les seuls regroupant les livres vendus aux enchères. Monogramme manuscrit à l'encre brune sur la page de titre. Des bibliothèques Anatole Basseville (1834-1923), Maurice Escoffier (ventes 1933-1934) et Jean Lagny (1911-2001) avec ex-libris. Dominique Coq, ""Le parangon du bibliophile français : le duc de la Vallière et sa collection"", Histoire des bibliothèques françaises, II Les bibliothèques sous l'Ancien Régime 1530-1789, C. Jolly (dir.), Paris, 1988, pp. 315-331."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
Paris, De Bure, 1783. 3 volumes in-8 (195 x 125 mm), 3 ff. n. ch., LXIV pp. [i. e. LVI car la page XXXIII est en bis et ter], 72 pp., 602 pp.; 2 ff. n. ch., 764 pp. mal ch. 758; 2 ff. n. ch., 388, 376, 92 pp. Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs ornés de fleurons, petits fers et roulettes dorés, filet doré sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque).
L’excellent catalogue de la plus belle bibliothèque particulière du XVIIIe siècle. Ce «catalogue très-curieux et rédigé avec beaucoup de soin» (Brunet) constitue la première partie de la vente de la bibliothèque du duc de La Vallière, qui eut lieu du 12 janvier au 5 mai 1784 dans la grande salle de l’hôtel de Bullion. Il regroupe l’essentiel des ouvrages les plus rares du duc: manuscrits enluminés, incunables, livres imprimés sur peau de vélin, etc. L’illustration comprend un portrait en médaillon du duc de La Vallière dessiné et gravé à l’eau-forte et burin par Cochin fils, 3 planches dépliantes gravées en taille-douce (I, 255; II, 80; III, 143) et 2 planches dépliantes gravées sur bois (II,8). Les pages de titre sont ornées avec les armoiries du duc de La Vallière. Relié en tête du premier volume, l’Avis avec signature et paraphe de Debure gravés sur bois, destiné à servir à l’obtention «gratis» de la liste des prix imprimée «d’après le procès verbal […] deux mois après la vente», ne s’est pas avéré utile: les prix de vente ont été portés à l’époque à l’encre rouge sur les marges. On trouve in-fine l’importante Table des noms des auteurs, graveurs, peintres, écrivains &c. et des titres de leurs ouvrages, suivie de la Seconde table, contenant les titres des livres sans noms d’auteurs. L’œuvre de deux illustres érudits. Le catalogue a été rédigé par l’érudit libraire Guillaume-François Debure (1732-1782), quinze ans après avoir terminé de rédiger et de publier sa célèbre et monumentale Bibliographie instructive (1763-1768), le premier manuel français destiné aux collectionneurs de livres rares qui le plaça parmi les bibliographes les plus influents de son temps. Les notices des manuscrits furent rédigées par Joseph Van Praet (1745-1837), à l’époque collaborateur à la librairie de Debure. Ce fut la brillante rédaction du présent catalogue du duc de La Vallière qui le fit remarquer par l’abbé Desaunays, garde des imprimés de la Bibliothèque du roi, et engager comme commis aux écritures dans cet établissement à l’été 1784. Il fut par la suite nommé «conservateur des imprimés», mettant au service de cette noble institution, pendant plus d’un demi-siècle, ses extraordinaires connaissances bibliographiques et paléographiques. Le duc de La Vallière, grand seigneur de la bibliophilie. Louis César de La Baume Le Blanc, duc de La Vallière (1708-1780) fut incontestablement l’un des plus éminents bibliophiles français du XVIIIe siècle et un grand historien du théâtre. Il forma une incomparable bibliothèque, en tout point extraordinaire, administrée dès 1768 par l’abbé Jean-Joseph Rive (1730-1791) son bibliothécaire personnel – qu’il surnommait son «dogue» – et ceci jusqu’à la mort du duc en 1780, date à laquelle il fut congédié par la famille du bibliophile. Il enrichit la bibliothèque avec des livres choisis provenant des célèbres collections Gaignat, de Lauraguais, de Bombarde, Prosper Jackson, docteur Askew (de Londres), d’Urfé, ou de cabinets achetés en bloc, comme ceux de Guyon de Sardière et de Bonnemet. La riche collection du duc témoignait ainsi de la plus grande curiosité, avec des manuscrits à enluminures, des incunables, des plaquettes gothiques, des éditions princeps grecques et latines, les principales Bibles imprimées, des pièces de théâtre, les grands livres d’histoire naturelle, etc. De la bibliothèque d’Édouard Rahir (1862-1924) avec son ex-libris au premier contreplat. Libraire réputé et bibliophile aguerri, il s’était constitué dans la plus grande discrétion une bibliothèque renfermant des trésors, qui fut dispersée en six parties entre 1930 et 1938 (n°1667 du catalogue de la vente). Magnifique et très rare exemplaire en maroquin rouge de l’époque. Brunet, II, 554. Graesse, II, 71. Jean-Paul Fontaine, «Le Duc de La Vallière, un grand seigneur de la bibliophilie», [en ligne sur: http://histoire-bibliophilie.blogspot.com]. La bibliothèque de feu Édouard Rahir, 6e et dernière partie, Paris, Lefrançois, 1938, n°1667.
Chez Edme Martin et Sébastien Mabre-Cramoisy | A Paris 1668 | 19 x 25.80 cm | relié
Edition originale, peu courante. Une vignette de titre aux armes du Duc de Guise, Henri II de Lorraine (1614-1664). Ces mémoires ont été publiées par le secrétaire du Duc, le sieur de Saint-Yon, lequel aurait demandé à Philippe Goibeau de les rédiger. On notera cependant que Augustin Calmet, (Bibl. lorraine 594) ne doute pas que ces mémoires sont de la main du duc. Bonne impression en grands caractères. Reliure en pleine basane brune mouchetée et glacée d'époque. Dos à nerfs richement orné. Pièce de titre en maroquin brun. Etroite fente aux mors en tête. Dernier caisson fendu étroitement sur le mors supérieur. Manque un tiers de la pièce de titre. 3 coins légèrement émoussés. De pâles lettres au crayons dorés ont été ajoutés là où manquent celles de la pièce de titre, soit ME avant MOIRE et le G de Guise. Légère trace de mouillure pâle à partie de la p.122 en marge haute, sur quelques feuillets, puis apparaissant de manière erratique ; cette mouillure devient jaune à partir de la p. 744 jusqu'à la fin et se trouve plus prononcée. Ex libris aux armes du XVIIIe : S.R.I. comes de Wiser eer Dinand Andreas. "Ces Mémoires traitent de l'expédition de Naples, ou le duc de Guise essaye de faire accepter les prétentions de la maison de Lorraine sur le royaume des Deux-Siciles et ou sa tentative se termine par une captivité chez les espagnols" (Sources de l'histoire de France, 785). Voici ce qu'en dit l'abbé Gallois dans le Journal des Savants en 1668 : "Il faut avouer qu'il y a dans ces Mémoires je ne sais quoi, qu'on ne saurait exprimer et qui ne se trouve pas ordinairement dans les histoires, soit que cela vienne du génie particulier de M. de Guise, ou de naissance, ou peut-être de ce que ceux qui ont fait eux-mêmes de grands exploits, ont un particulier avantage pour les écrire". - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
3 documents manuscrits à savoir : 1 document manuscrit signé de 2 ff. in-folio ( 38 x 25 cm), 2 pages et demie manuscrites : Copie par Jean-Baptiste Michel de Montaigne d'une lettre "que j'ay écrit par la poste à Mr. Rey procureur au sénéchal et présidial de Libourne, à Libourne". "A Bordeaux, le 21 décembre 1734, Le désir que j'ay, Mr, d'apprendre quel est l'état de vôtre santé, m'engage de vous prier de vouloir bien le faire le plaisir de m'en donner des nouvelles ; je souhaiterois de tout mon coeur trouver des occasions pour vous donnner des marques que personnes ne sçauroit s'intéresser plus particulièrement que moy à tout ce qui vous regarde, soyés en je vous prie bien persuadé. J'eusse fait dresser ma réponse aux blâmes que le Sr [ ... ] a fourni contre mon dénombrement si j'avois eu en main certaines pièces qu'on m'a promis de me communiquer, je serai bien aise dd'avoir par devers moi ces pièes avant de répondre à ses blames, je compte les avoir bien-tôt. Je vous ay marqué, par la lettre que je vous écrivis le 7 du mois d'août dernier, que le Sr [ ... ] avait en son pouvoir la baillette à fief nouveau de ma maison de Beausoleil du 14 may 1597 retenuë par papier notaire royal, c'est de quoi je suis assûré [ ... ]" [ ... ] "Le Sr [ ... ] ne voudra pas contester apparemment que l'énonciation de ce bail à fief de 1597 dans le dénombrement de 1691 et dans la sentence de sa réception, contradictoirement renduë par le Sénéchal de Fronsac le 15 juin 1691 entre feu M. le Duc de Richelieu et feu M. François de Montaigne, ne fasse foy suffisante ; il est de maxime en droit que les énonciations dans les anciens actes font foy sans rapporter l'acte énoncé, il faut d'ailleurs tenir pour constant que le rapport du titre primordial n'est pas nécessaire quand on produit et rapporte un dénombrement fait authentiquement et énonciatif de ce titre primitif, lequel dénombrement équipolle au premier titre quand il ne paroit pas, le remplace et en fait l'office étantune confirmation, un renouvellement bien exprès de l'ancienne inféodation." [etc... ] |On joint : ] Copie par Jean-Baptiste Michel de Montaigne d'une lettre "que j'ay écrit par la poste à Mr. Rey mon procureur au sénéchal de Libourne", à Bordeaux le 26 février 1733, 1 feuillet format 20,2 x 16,3 cm (même affaire) [ On joint une copie authentique établie en 1762 d'un acte de juin 1686 ] : ] Acte daté de 1761 de la généralité de Bordeaux fait par Notaire Royal et retiré "par Messire Jean-Baptiste Michel de Montaigne Chevalier Seigneur de Beausoleil, ancien premier jurat de Bordeaux, y demeurant dans son hôtel rue Dumirail [ du Mirail ] Paroisse St Eloy sans avoir icy ajoutté ny diminué, fait à Bordeaux dans l'hôtel de ce Seigneur l'an mille sept cens soixante deux le treize du mois de mars et signé" (copie d'un contrat de délaissements de certains pièces de terre par Antoine Ducasse notaire royal en faveur de Jean de Louche batelier, vers le grand Barrail). Acte signé par Montaigne, David, Robin, etc...
Très intéressante réunion de 3 documents manuscrits, les deux premiers rédigés et signés et le dernier signé par Jean-Baptiste-Michel de Montaigne (1701-1764) chevalier seigneur de Beausoleil et qui fut premier jurat de Bordeaux. On retrouve sa trace dans le "Livre des Bourgeois" de Bordeaux, à la date du 3 août 1761, où il justifie "descendre de Grimon Deyquem, Seigneur de Montaigne, qui fut maire de la ville de Bordeaux en l'année 1585, et dont la qualité de bourgeois fut vérifiée au tableau de 1663 en faveur de Guillaume, seigneur de Bussaguet". Il demeurait à Bordeaux dans son hôtel de la rue du Mirail, paroisse de Saint-Eloi, comme le précise le dernier document.
Paris : Edme Martin et Sebastien Mabre-Cramoisy, 1668 In-4, (8)-795 pages. Basane de l’époque, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranche mouchetée rouge.
Coiffes arrachées avec manque de cuir sur 1 cm en tête, petits manques au premier plat, charnière du deuxième plat fendue ; cerne clair sur une garde et le feuillet de titre. Première édition. Ces mémoires sont ceux de Henri II de Lorraine (1614-1664), cinquième duc de Guise, dont les armes sont représentées sur la page de titre. Ils furent vraissembablement rédigés par Philippe Goibaud-Dubois (1626-1703) et publiés par le secrétaire du duc, le sieur de Saint-Yon. On notera cependant qu'Augustin Calmet (Bibl. lorraine 594) ne doute pas que ces mémoires soient de la main du duc. C'est en qualité de maître à danser que Philippe Goibaud-Dubois, violoniste, entre au service du jeune Louis Joseph de Guise. Le petit duc s'attache à lui et ne veut pas d'autre gouverneur. C'est ainsi qu'à l'âge de trente ans, le maître de danse se met au latin sous la direction des professeurs de Port-Royal. Lorsque le duc de Guise meurt prématurément de la petite vérole en 1671, Goibaud-Dubois se consacre tout entier à la traduction des ouvrages latins qu'il estime les plus utiles : les œuvres de Saint Augustin, plusieurs ouvrages de Cicéron, ainsi que l'Imitation de Jésus-Christ. Il édite Catulle et publie un ouvrage sur le jansénisme. Henri II de Guise était destiné à une carrière religieuse et devint archevêque de Reims à l'âge de quinze ans. La mort de son père et de son frère aîné à un an d'intervalle le contraignit à se faire relever de ses vœux pour devenir duc de Guise en 1640. Il conspira avec Louis de Bourbon contre Richelieu et le combattit lors de la bataille de la Marfée, ce qui lui valut d'être condamné à mort. Il prit la fuite en Flandre mais fut pardonné en 1643. Renouant avec les prétentions familiales sur le royaume des Deux-Siciles, il participa à la révolte de Masaniello en 1647. Il gouverne alors la République royale de Naples, sous le protectorat français, mais le manque de soutien de Mazarin lui aliène les Napolitains. Les Espagnols contre-attaquent, détruisent la république et font prisonnier Henri, qui restera détenu en Espagne de 1648 à 1652. Il tentera une seconde campagne contre Naples en 1654, mais échouera. Ses Mémoires sont centrées sur l'épisode napolitain. Le duc devient plus tard grand chambellan de Louis XIV. Cioranescu II, n° 33489.