PLON - PARIS MATCH - PRESSES DE LA CITE. 1971. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 344 pages - quelques illustrations en noir et blanc hors texte - jaquette conservée.. Avec Jaquette. . . Classification Dewey : 928-Ecrivains
Reference : R240088616
Avec le concours d'Yves Salgues - Préface de Gaston Bonheur. Classification Dewey : 928-Ecrivains
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Gallimard, collection Album de la Pléiade, 1986. Petit in-8, plein cuir d'éditeur, titre et filets dorés au dos, rhodoïd, étui. En belle condition.
«J'ai eu longtemps l'envie de commencer ce livre par la fin, parcourir cette vie à l'envers. Interroger d'abord l'homme âgé, que la vie n'avait pas ménagé, et remonter jusqu'à l'enfance. J'y ai renoncé pour la raison la plus simple. C'est qu'un livre comme celui-ci n'a pas de sens, qu'il peut se lire aussi bien en commençant par le milieu ou par la fin que par le commencement. Si la mort transforme bien en effet une existence en destin, c'est qu'elle en rassemble toute l'histoire en une sorte de moment unique. Ce qui qualifie essentiellement le futur, son caractère d'inconnu inconnaissable, a disparu. L'énigmatique de toute vie n'est plus dans les ténèbres de ce qu'elle va devenir. Il est dans ce qu'elle est et sans doute, aurait dit Malraux, dans la place qu'elle va prendre dans d'autres vies, dans sa métamorphose en la question qu'elle devient et qu'elle va poser à toute conscience qui la considérera. On a bien voulu pourtant que je me passe un peu cette envie-là en commençant par des documents remontant le temps et, d'âge en âge, levant les masques que la vie a posés sur une enfance. Je souhaitais ainsi regagner, de visage en visage, une innocence et une gravité que la fatigue avait recouvertes, et faire paraître alors que cette vie "sanglante et vaine" n'avait pas pu venir à bout d'un "invincible songe".» Jean Lescure.
EUROPE. Nov-Dec 1989. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 290 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : André Malraux - Visages de Malraux, Un contemporain d'avenir par Jean Lacouture, Malraux journaliste et critique littéraire par Christiane Moatti, Lecteur de Sade par André Malraux, Malraux et la revue Commune par Nicole Racine, Malraux et le Combat de Camus par Jeanyves Guérin, Malraux et les prix littéraires par Walter Langlois, Présentation des lettres d'André Malraux a Jean Paulhan par Claire Paulhan et Christiane Moatti, D'une lettre a Jean Paulhan par André Malraux Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Clermont de l'Oise, 33 place de l'Hôtel de ville, [1928]. 2 pages 1/2 en 1 f. (280x 180 mm) plié, encre bleue sur papier de deuil. « Monsieur, Si je puis vous être utile ou simplement agréable, j’en serai trop heureux, car je n’ai pas oublié votre fidèle et généreuse critique de L’Imposture, et votre nom est pour moi celui d’un ami. Puis-je vous prier de me fixer un rendez-vous à Paris, jeudi prochain, au début de l’après-midi, (mon train arrive à deux heures), et à l’endroit qui vous plaira ? Veuillez croire, Monsieur, à ma très fidèle et profonde sympathie, G. Bernanos. Lundi soir. »
Historique premier échange entre les deux écrivains, auteurs dans la décennie suivante des deux romans majeurs sur la guerre d’Espagne : L’Espoir et Les Grands Cimetières sous la lune. Cette lettre fait suite à l’article donné par Malraux dans La N.R.F. (n° 242, 1er mars 1928, p. 745), rendant compte de L’imposture lors de sa publication : elle constitue la première trace d’une « rencontre » entre les deux écrivains, « au moment où Malraux faisait connaître sa réaction face au deuxième roman de Bernanos […]. Malraux a été un des premiers à percevoir la nouveauté du roman bernanosien, où [il] voit dans la structure dramatique de L’Imposture un signe indubitable que le roman moderne a pris le relais de la tragédie » (Joseph Jurt, Malraux et Bernanos face à la guerre civile d’Espagne, Présence d’André Malraux, n° 16, 2018, p. 73-87). Malraux l’agnostique sera durablement marqué par la lecture de Bernanos ; tellement, qu’il devait accepter sur-le-champ en 1974 (à la demande de Jean-Loup Bernanos, le fils cadet de l’écrivain) de préfacer une réédition à venir aux Éditions Plon de l’œuvre complète de son père. Cet ambitieux projet n’ayant pas abouti, la préface a été reprise dans l’édition de poche du Journal d’un curé de campagne, mais fut d’abord publié dans Le Figaro littéraire (n° 1480, 28 septembre 1974, p. 11 et 12), sous le titre « Bernanos, le dernier témoin de la pitié sacrée ». Texte remarquable, l’un des plus pénétrants écrits sur Bernanos, qui fait notamment référence à l’œuvre de Dostoïevski, à près de vingt reprises. Rappelons que Georges Bernanos décède Le 7 juillet 1948 à l’hôpital américain de Neuilly : quelques jours auparavant, il avait fait appeler à son chevet André Malraux, sorti bouleversé après un entretien de quatre heures, dont rien ne devait filtrer. « On sait assez bien en revanche le dialogue qui s’était engagé entre les deux écrivains à leur retour d’Espagne, chacun de son côté, en 1937. À Malraux le félicitant pour sa ‘sincérité inflexible’ et lui faisant part à son tour de ses propres déconvenues dans l’autre camp, Bernanos l’interrompant avait alors lancé : » Mais pardon, Malraux, avez-vous fait comme moi ? » Malraux : Vous êtes chrétien, vous agissez en chrétien, moi je suis communiste, je n’écrirai jamais un mot qui puisse porter le moindre préjudice au parti. » Bernanos : Bon, cela vous regarde, mais alors quel cas dois-je faire de vos éloges ? Aux yeux des hommes comme vous, je ne puis passer que pour un imbécile ou un fou. » (Pilé, « Bernanos ou l’invincible présence », Expressions, n° 536, juin 1998). Malraux sera présent aux obsèques – mais à titre seulement privé –, et en était le seul représentant du monde des lettres et de la politique, lequel, sans doute, ne s’était pas senti obligé envers un homme obstiné à décliner ses honneurs : refus à trois reprises de la Légion d’honneur (1927, 1938 et 1946), d’un fauteuil à l’Académie française ou de postes de ministre et d’ambassadeur. Malraux, en 1974, terminait sa préface par ces mots : « Rendant compte de L’imposture lors de sa publication en mars 1928, j’écrivais dans La N.R.F. : Dans ce livre, ce ne sont pas les personnages qui créent les conflits, mais les conflits qui suscitent les personnages… Je ne serais pas étonné que les ‘crises’ apparussent à M. Bernanos avant même que les personnages fussent fixés par son imagination. La réussite de L’Imposture était moins grande que celle du Journal d’un curé de campagne. Mais qu’il est singulier d’employer le mot réussite pour parler d’un livre de Bernanos ! »
236 PAGES-20,7 CM X 28,3 CM-EN COUVERTURE "LA DERNIERE PHOTO D'ANDRE MALRAUX (JUIN 1976)", GROS PLAN COULEURS-ART PAR OTTO HAHN: CESAR: UN GRAND CLASSIQUE-SERGE MANZON, "CARROSSIER" D'ART, PHOTO-SPECIAL MALRAUX: MALRAUX, PAR FRANCOISE GIROUD, LA TRAJECTOIRE DE MALRAUX, PAR MAX GALLO, TIM, MALRAUX ET DE GAULLE, PAR MICHELE COTTA, LITTERATURE: MALRAUX APRES MALRAUX, PAR ANGELO RINALDI, L'ART OU L'ANTIDESTIN, PAR JEAN-LOUIS FERRIER, QUE SIGNIFIE LA MORT POUR VOUS? LA DERNIERE INTERVIEW DE MALRAUX, PAR MADELEINE CHAPSAL, LES TEXTES CLEFS DE MALRAUX "LA CONDITION HUMAINE", MALRAUX ET LA GUERRE D'ESPAGNE: "L'ESPOIR", LA PREMIERE RENCONTRE AVEC DE GAULLE, JEAN MOULIN AU PANTHEON, LA PREFACE DE "SANCTUAIRE", L'INTRODUCTION AU "MUSEE IMAGINAIRE", REMBRANDT ET LE CHRIST, PICASSO ET GOYA, DES NOTES INTROUVABLES SUR LE CINEMA, "LAZARE": LE DIALOGUE AVEC LA MORT, 32 PHOTOS-8 PAGES MANQUANTES EN DEBUT DE REVUE- (SG0616)
COUVERTURE SOUPLE ETAT BON
Exceptionnelle lettre à André Malraux : celle écrite le 3 décembre, quelques heures avant l'annonce du prix Goncourt. La Paz, le 3 déc. [1956]. 1 page en 1 f. (205 x 235 mm) à en tête de l'« Ambassade de France en Bolivie », mine de plomb. Lettre autographe signée, rédigée à la mine de plomb sur papier à en-tête de l'ambassade de France en Bolivie. Elle est datée de « La Paz, le 3 déc. [1956] ».
Exceptionnelle lettre à André Malraux : celle écrite le 3 décembre, quelques heures avant l'annonce du prix Goncourt. « Cher André Malraux, J'ai mis de votre côté toute une collection de Hopi pour les intéressés, mais je suis à La Paz, et les personnages sont à Los Angeles - j'attends une occasion... Ce matin, lundi trois décembre où je vous écris, j'ai le trac... comme si mon grand André Malraux devait recevoir le Nobel, et qu'on n'était pas encore sûr. Romain ». C'est le correspondant de l'Agence France Presse à La Paz qui annonce à Gary la décision du jury Goncourt de lui décerner le prix 1956, par huit voix pour contre une à Michel Butor pour L'Emploi du temps et une voix à Angélina Bardin pour Une fille des champs . « Je suis déchiré entre la joie de me voir décerner le prix Goncourt et la tristesse de constater que l'idéal de liberté et de dignité humaines que je défends dans mon livre n'a jamais été plus menacé » : ce sont les premiers mots de Romain Gary à cette annonce et d'ajouter, « Une seule chose me causerait une joie personnelle aussi grande que de recevoir le prix Goncourt : que le prix Nobel soit attribué à André Malraux. » Malraux, l'année précédente, figurait déjà dans la short-list suédoise, aux côtés notamment d'Henri Bosco et d'Albert Camus. Il s'y retrouve l'année suivante, avec Pagnol, Saint-John Perse. Mais c'est l'écrivain espagnol Juan Jimenez qui est choisi ; Camus lui succédera en 1957. Il n'oubliera pas Malraux dans son discours : «Je tiens à dire que, si j'avais pris part au vote, j'aurais choisi André Malraux pour qui j'ai beaucoup d'admiration et d'amitié et qui fut le maître de ma jeunesse.» Malgré cela, Malraux ne sera jamais honoré et aura connu, au final, 32 nominations pour le prix ! Gary retrouvera Paris le 10 décembre, six jours après que le prix Goncourt lui a été décerné, au terme d'un voyage de 32 heures en Caravelle. Le Quai d'Orsay lui a donné une disponibilité exceptionnelle pour trois semaines, pendant lesquelles il enchaînera les entretiens et obligations dues à la réception du prix. Premier roman à avoir ouvertement pour sujet central la protection de la nature, Les Racines du ciel est aussi - encore - un roman de résistance : « celui de la résistance à tout ce qui opprime l'homme, où que ce soit et de quelque manière que ce soit ». C'est pourquoi Romain Gary écrivit en décembre 1956 après l'entrée des chars russes à Budapest : « Il faut sauver les éléphants hongrois. Ils reprendront un jour leur marche triomphale » (Larat, Romain Gary, Une trajectoire dans le siècle, II, p. 48).