Paris : Chez l'auteur, 1965 - in-8 broché (18,8x25cm) sous couvertures illustrées (photographies par Fina Gomez), 40 pages - bon état - tirage limité à 1000 exemplaires sur vélin de Lana - Envoi autographe signé et carte autographe de l'auteur adressés à Albert Loranquin, critique littéraire au Bulletin des lettres -
Reference : 27256
Le Livre à Venir
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Précieux exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. S.l. [Paris], 1594.In-8 de (1) f.bl., 123 ff., (1) f.bl. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 164 x 104 mm.
Rare troisième édition, augmentée et amplement modifiée par rapport à l’originale parue quelques mois auparavant, de ce célèbre libelle rédigé par un ligueur. Brunet, II, 670 ; Adams, D.386. C’est dans un contexte historique des plus troublés qu’est rédigé l’ouvrage. Le siège de Paris interrompu par les campagnes de Henri IV contre le Duc de Mayenne avait été repris en mai 1590. Durant ce blocus la Ligue s’était employée à exciter le patriotisme des masses. L’approche du Duc de Parme avait contraint Henri IV à s’éloigner. Après les exécutions décidées par la Ligue, le Duc de Mayenne s’emparait de la Bastille, faisait décapiter quatre des seize responsables des quartiers de Paris et cassait leur conseil. Les Etats généraux étaient réunis en avril 1593. La Ligue avait vécu. Après l’abjuration, Henri IV entrait à Paris le 22 mars 1594. La véritable édition originale du célèbre dialogue fut publiée en 1593. Notre texte date de 1594. En cette année charnière l’entrée du Roi à Paris a rendu obligatoire la suppression de passages défavorables à Henri IV et nécessaires des additions en sa faveur ou dirigées contre la Ligue et contre les Seize. Une seconde édition de ce Dialogue, amplement modifiée, voit donc le jour au début de l’année 1594, et est réimprimée une nouvelle fois dans la même année (notre édition), puis à nouveau en 1595. Elle sera ensuite reprise dans la Satyre ménippée. Imprimé après l’entrée du roi dans Paris, le texte notre édition a été adapté au retournement de la situation politique de la France. Ce dialogue a été attribué à plusieurs ligueurs extrémistes : à François Morin dit Cromé par P. Cayet, puis à Crucé par l’abbé Dartigny, l’un des Seize, ou encore à Nicolas Rolland, également membre des Seize. Barbier (I, 940) explique : « J’ai trouvé sur un exemplaire la note suivante, d’une écriture du XVI esiècle : ‘ce livre a été fait par un nommé Crucé, procureur, demeurant Rue du Foin à Paris, qui était l’un des seize et a été imprimé dans Paris auparavant que le Roi Henri IV y entrast...’ ». « Dans cette réimpression de 1594, faite peu après l’entrée du roi à Paris, le texte présente des différences sensibles. On y a supprimé plusieurs passages défavorables à Henri IV, et on y a fait des additions qui sont en sa faveur, ou qui sont dirigées contre la Ligue et contre les Seize. Voilà pourquoi, sans doute les critiques qui n’ont connu de ce dialogue que la seconde rédaction ont pu dire que c’était l’ouvrage d’un ligueur, mais d’un ligueur mécontent du duc de Mayenne. Toutefois, ces critiques sont peu d’accord sur le véritable auteur, qui serait, selon Cayet, L. Morin, dit Cromé ; selon Dartigny, Crucé, procureur, et l’un des Seize ; et enfin, selon d’autres, un certain Roland, aussi l’un des Seize de l’union parisienne. » (Brunet) « Le Dialogue d’entre le malheustre (gentilhomme partisan d’Henri IV) et le manant (ligueur parisien) a fait l’objet d’une édition originale en 1593, de versions modifiées dans le sens royaliste dès 1594, qui devinrent pièces d’accompagnement à la ‘Satire Menippée’ dans ses éditions du XVIIIe siècle. » « Le ‘Dialogue d’entre le malheustre et le manant’ fait partie des libelles mythiques des guerres de religion, en raison surtout du caractère extrême de sa pensée. On le cite souvent pour ses violentes diatribes contre la noblesse devenue indigne de son rang. Cromé, l'auteur maintenant bien identifié de ce pamphlet, va si loin dans son réquisitoire contre les tièdes et les corrompus que Mayenne, qui n'est pas épargné, s'emporta contre lui et le menaça. Beaucoup de critiques avouèrent aussi leur embarras devant un texte écrit par un ligueur et souvent très critique à l'égard de la Ligue. Au début de notre siècle, un historien aussi avisé que Hauser se demandait quelle était exactement la cause servie par son auteur." (D. Ménager, Le Dialogue dans Histoire et littérature au siècle de Montaigne: Mélanges offerts à C.-G. Dubois', 2001, pp. 97-109). Hauser souligne l'intérêt de cet ouvrage, tant du point de vue de la philosophie politique qui y est développée que des faits relatés: "Le Manant n'est pas seulement un catholique intransigeant, c'est un démocrate révolutionnaire, un théoricien du contrat social et un adversaire de l'aristocratie... Il y a une vraie valeur historique dans le récit des événements parisiens après le meurtre de Blois. Ce texte est riche en détails personnels, en noms propres, en révélations sur les négociations secrètes avec Henri IV et sur les intrigues dont les Etats furent le théâtre" (Hauser). L’ouvrage fut poursuivi et détruit par le duc de Mayenne. Précieux exemplaire, grand de marges, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Provenance : ex libris manuscrit et cachet Bar nabitarum s. eligii Paris sur le titre.
MONTESQUIEU. Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de.
Reference : LCS-18587
Des bibliothèques du chef Vendéen Jacques-Aubin Gaudin de La Bérillais et Giraud Badin, avec ex-libris. A Paris, rue S. Jacques, Chez Huart & Moreau fils, Libraires de la Reine, & Libraires-Imprimeurs de Monseigneur le Dauphin, à la Justice & au grand Saint Basile, 1748. 1 volume de 3 ff., 365 pp. et 3 pp. In-12 maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, filet sur les coupes, tranches dorées. Reliure en maroquin de l’époque. 168 x 97 mm.
Edition originale définitive donnée par Montesquieu même. «L’édition définitive donnée par Montesquieu, est celle de Paris, 1748, in-12 de (3) ff. y compris le frontispice d’Eisen, 365 pp. et (3) pp. «Les ff. lim. contiennent un joli frontispice d’Eisen, gravé par De la Fosse et tiré sur papier fort. Les mêmes artistes ont signé le fleuron du titre et le fleuron placé au-dessus du titre de départ. Le Dialogue de Sylla et d’Eucrate paraît ici pour la première fois. Le privilège, daté du 20 septembre 1747, est accordé pour neuf ans à Pierre-Michel Huart.» (Cat.James de Rothschild, n° 2080). On y trouve joint, pour la première fois, le Dialogue de Sylla et d’Eucrate qui avait d’abord paru dans le Mercure de France de février 1745, pp. 61-72.» (Tchémerzine IV-928). L’œuvre se rattache par certains de ses aspects au Discours sur l’histoire universelle de Bossuet, mais elle est libérée des intentions théologiques qui présidèrent à la naissance de cette dernière ; les Considérations de Montesquieu se développent suivant une nouvelle harmonie, selon la logique humaine des faits qui s’enchaînent et s’ordonnent en un processus causal. Certaines « causes générales, morales ou physiques » influent sur le cours de l’histoire, et la direction générale de l’histoire entraîne à son tour tous les événements particuliers : les peuples qui changent de gouvernement pour en adopter un qui se trouve en contradiction avec leurs exigences historiques naturelles s’exposent à de graves conséquences. Les Romains furent grands et prospères aussi longtemps qu’ils se gouvernèrent selon certains principes : l’amour de la liberté, du travail, de la patrie, la sévère discipline militaire, la sage politique du Sénat dans ses rapports avec les peuples vaincus. Ils furent en décadence lorsqu’ils agrandirent de façon démesurée leur Empire et que leur puissance universelle les obligea à changer leur mode de gouvernement en substituant de nouveaux principes aux anciens. L’éloignement des armées fit s’évanouir l’esprit républicain ; le droit de cité fut étendu à trop de peuples ; les richesses furent accumulées indûment ; le pouvoir, passé des mains des patriciens dans celles du peuple, ouvrit la voie aux abus les plus monstrueux des empereurs. Au milieu de ces considérations, qui ont la clarté de l’évidence, trouvent place des portraits et des tableaux admirables qui font de ce livre un chef-d’œuvre de grâce austère, rempli de l’antique et classique amour de la liberté. Les idées fondamentales de L’Esprit des lois s’organisent ici et s’affirment dans un exemple historique précis, dont la conception, se libère nettement des influences religieuses et dynastiques et, par là, annonce les horizons plus vastes de l’historiographie moderne : celle-ci d’ailleurs reprendra et développera certains points de l’analyse de Montesquieu (par exemple l’importance de la tradition, et du milieu). Très bel exemplaire relié en maroquin rouge provenant de la bibliothèque du Vendéen Jacques Aubin Gaudin de La Bérillais, né à Nantes le 14 avril 1733, guillotiné à Nantes le 18 avril 1793, appelé aussi La Bérillais, Laberillais ou Gaudin-Bérillais. Au début de la Révolution française, il se retire sur ses terres près de Nantes. Il invite des prêtres réfractaires à célébrer dans sa chapelle des messes illégales. Il est secrètement l'un des deux chefs nantais d'une vaste conjuration royaliste, l'Association bretonne créée par La Rouërie. Quand la guerre de Vendée éclate en mars 1793, il désapprouve ce soulèvement paysan. C'est contre son gré qu'il est élu chef par vingt et une paroisses de la région. La Bérillais accepte alors le commandement, mais refuse d'attaquer Nantes à la tête de ses troupes royalistes et impose sa volonté de rechercher la paix par la négociation, en tant que conciliateur. Il rédige un manifeste présentant les principales revendications populaires, le transmet aux autorités, entreprend sur cette base des démarches de négociation et fait temporiser ses troupes, mais il est arrêté par les républicains. Malgré les témoignages attestant son désir de paix et les négociations en cours, il est condamné à mort le 18 avril 1793 comme général des insurgés, et de la bibliothèque Giraud-Badin.
Ouvrage imprimé sur papier fin de Hollande et relié en maroquin rouge de l’époque, condition rare. A Paris, rue S. Jacques, Chez Huart & Moreau fils, Libraires de la Reine, & Libraires-Imprimeurs de Monseigneur le Dauphin, à la Justice & au grand Saint Basile, 1748. 3 ff., 365 pp. et 3 pp. 1 volume in-12 maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats. Dos à nerfs orné. Filet sur les coupes. Tranches dorées. Reliure en maroquin de l’époque. 168 x 97 mm.
Édition originale définitive donnée par Montesquieu même. «L’édition définitive donnée par Montesquieu, est celle de Paris, 1748, in-12 de (3) ff. y compris le frontispice d’Eisen, 365 pp. et (3) pp. «Les ff. lim. contiennent un joli frontispice d’Eisen, gravé par De la Fosse et tiré sur papier fort. Les mêmes artistes ont signé le fleuron du titre et le fleuron placé au-dessus du titre de départ. Le Dialogue de Sylla et d’Eucrate paraît ici pour la première fois. Le privilège, daté du 20 septembre 1747, est accordé pour neuf ans à Pierre-Michel Huart.» (Cat.James de Rothschild, n° 2080). On y trouve joint, pour la première fois, le Dialogue de Sylla et d’Eucrate qui avait d’abord paru dans le Mercure de France de février 1745, pp. 61-72.» (Tchémerzine IV-928). L’œuvre se rattache par certains de ses aspects au Discours sur l’histoire universelle de Bossuet, mais elle est libérée des intentions théologiques qui présidèrent à la naissance de cette dernière ; les Considérations de Montesquieu se développent suivant une nouvelle harmonie, selon la logique humaine des faits qui s’enchaînent et s’ordonnent en un processus causal. Certaines « causes générales, morales ou physiques » influent sur le cours de l’histoire, et la direction générale de l’histoire entraîne à son tour tous les événements particuliers : les peuples qui changent de gouvernement pour en adopter un qui se trouve en contradiction avec leurs exigences historiques naturelles s’exposent à de graves conséquences. Les Romains furent grands et prospères aussi longtemps qu’ils se gouvernèrent selon certains principes : l’amour de la liberté, du travail, de la patrie, la sévère discipline militaire, la sage politique du Sénat dans ses rapports avec les peuples vaincus. Ils furent en décadence lorsqu’ils agrandirent de façon démesurée leur Empire et que leur puissance universelle les obligea à changer leur mode de gouvernement en substituant de nouveaux principes aux anciens. L’éloignement des armées fit s’évanouir l’esprit républicain ; le droit de cité fut étendu à trop de peuples ; les richesses furent accumulées indûment ; le pouvoir, passé des mains des patriciens dans celles du peuple, ouvrit la voie aux abus les plus monstrueux des empereurs. Au milieu de ces considérations, qui ont la clarté de l’évidence, trouvent place des portraits et des tableaux admirables qui font de ce livre un chef-d’œuvre de grâce austère, rempli de l’antique et classique amour de la liberté. Les idées fondamentales de L’Esprit des lois s’organisent ici et s’affirment dans un exemple historique précis, dont la conception, se libère nettement des influences religieuses et dynastiques et, par là, annonce les horizons plus vastes de l’historiographie moderne : celle-ci d’ailleurs reprendra et développera certains points de l’analyse de Montesquieu (par exemple l’importance de la tradition, et du milieu). Très bel exemplaire relié en maroquin rouge provenant de la bibliothèque du Vendéen Jacques Aubin Gaudin de La Bérillais, né à Nantes le 14 avril 1733, guillotiné à Nantes le 18 avril 1793, appelé aussi La Bérillais, Laberillais ou Gaudin-Bérillais. Au début de la Révolution française, il se retire sur ses terres près de Nantes. Il invite des prêtres réfractaires à célébrer dans sa chapelle des messes illégales. Il est secrètement l'un des deux chefs nantais d'une vaste conjuration royaliste, l'Association bretonne créée par La Rouërie. Quand la guerre de Vendée éclate en mars 1793, il désapprouve ce soulèvement paysan. C'est contre son gré qu'il est élu chef par vingt et une paroisses de la région. La Bérillais accepte alors le commandement, mais refuse d'attaquer Nantes à la tête de ses troupes royalistes et impose sa volonté de rechercher la paix par la négociation, en tant que conciliateur. Il rédige un manifeste présentant les principales revendications populaires, le transmet aux autorités, entreprend sur cette base des démarches de négociation et fait temporiser ses troupes, mais il est arrêté par les républicains. Malgré les témoignages attestant son désir de paix et les négociations en cours, il est condamné à mort le 18 avril 1793 comme général des insurgés, et de la bibliothèque Giraud-Badin.
UPM. 1992. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 104 pages. Illustré de nombreuses photos en couleur.. . . . Classification Dewey : 270-Histoire et géographie de l'Eglise
Sommaire: « DIALOGUE ET ANNONCE », Document du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux et de la Cong. pour l'évangélisation des peuples. n° 01 à 13 INTRODUCTION. I - DIALOGUE INTERRELIGIEUX. n° 14 à 32 A) Une approche chrétienne des traditions religieuses. n° 33 à 41 B) La place du dialogue interreligieux dans la mission évangélisatrice de l'Église. n° 42 à 46 C) Formes du dialogue. n° 47 à 50 D) Dispositions et fruits du dialogue interreligieux. n° 51 à 54 E) Obstacles au dialogue. II - ANNONCE DE JESUS-CHRIST. n° 55 à 57 A) La mission donnée par le Seigneur ressuscité. n° 58 - 59 B) Le rôle de l'Église. n° 60 à 63 G) Le contenu de l'annonce. n° 64 - 65 D) La présence et la force du Saint-Esprit. n° 66 - 67 E) L'urgence de l'annonce. n° 68 à 71 F) Les modalités de l'annonce. n° 72 à 74 G) Obstacles à l'annonce. n° 75 - 76 H) L'annonce dans la mission évangélisatrice de l'Église. III - DIALOGUE INTERRELIGIEUX ET ANNONCE. n° 77 - 78 A) Liés mais non interchangeables. n° 79 - 80 B) L'Église et les religions. n°81 C) Annoncer Jésus-Christ. n° 82 à 84 D) Engagement dans l'unique mission. n° 85 - 86 E) Jésus notre modèle. n° 87 à 89 CONCLUSION. Classification Dewey : 270-Histoire et géographie de l'Eglise
Turnhout, Brepols, 2011 Paperback, 585 p., 12,5 x 19. ISBN 9782503531137.
Thomas More s'exerca au dialogue en traduisant du grec ceux de Lucien, publies a Paris des 1506 dans un recueil ou il a Erasme pour emule. Il frequenta evidemment ceux de Platon, de Ciceron, et de saint Gregoire le Grand. En 1516 l'Utopie le revela comme un virtuose du genre. En 1529 il publia A Dialogue Concerning Heresies, premier des sept ouvrages en langue anglaise ou il combat l'heresie et tente de freiner la revolution dans l'Etat. Le Dialogue du reconfort, compose en prison, ne put paraitre qu'apres l'avenement d'une reine catholique, Mary, en 1553. Une longue lettre d'aout 1534, ou Margaret Roper raconte a sa belle-soeur Alice un long entretien qu'elle a eu avec leur pere, est souvent appelee Dialogue of Counsel : le prisonnier en est le principal interlocuteur, comme l'est l'oncle Antoine dans le Dialogue of Comfort. En avril 1534 More etait occupe a ecrire des pages qui demontrent, en s'appuyant sur les Peres grecs et latins, que la foi en la presence reelle du Christ dans l'Eucharistie est aussi ancienne que l'Eglise. Les editions patristiques lui faisant defaut en prison, il ne pouvait terminer cette etude. En revanche, l'ecrivain-ne qu'il etait mit a profit l'epreuve multiple de la captivite pour explorer les tresors accumules depuis un demi-siecle dans sa memoire fidele, et pour remonter a la source de tout reconfort. More n'envisage pas un dossier exhaustif concernant la tribulation et le reconfort ; un tel propos s'accorderait mal, du reste, avec le genre litteraire du dialogue. La Bible est neanmoins presente ici, de la Genese a l'Apocalypse, par des centaines d'emprunts, dont plus de cinquante au seul psautier, que l'auteur sait par coeur pour en avoir recite des pages tous les jours. More a rumine et vecu la ? bonne nouvelle ? , en chretien ? catholique ? , in medio Ecclesiae, sachant que l'echelle de Jacob descend du ciel jusqu'aux berges de la Tamise, jusqu'a celles du Danube : son Dialogue a pour cadre la Hongrie en partie annexee par le Turc ottoman. L'Evangile se trouve pleinement ? acculture ? dans son ouvrage, ou les livres inspires jouxtent Platon et Galien, Ciceron et Pline, Juvenal et Martial, Esope et Chaucer. Les fabliaux du Moyen Age y dialoguent avec les classiques de la spiritualite chretienne : Boece en aval de saint Augustin et de Cassien, Gerson dans le sillage de saint Bernard et de saint Thomas d'Aquin. Ce dernier texte de Thomas More est traduit et eclaire par une introduction, des notes et un index biblique par l'abbe Germain Marc'hadour, et l'une de ses anciennes etudiantes, Jocelyne Malhomme. C'est un texte spirituel d'une grande force et d'une grande beaute, ecrit avec ironie mais sans venin, par un homme qui savait que sa derniere heure etait proche. Languages : French, Latin.