S.l.n.d., , (vers 1750). In-4 manuscrit (21 x 32,5 cm) de (1)-87-(1) pp., maroquin rouge, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin vert, double filet, roulette et frise dorés d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Reference : 44449
Précieux alsatique anonyme et manuscrit établi à l'époque de Louis Gaucher duc de Châtillon (1737-1762) grand-bailli d'Alsace en la préfecture provinciale d'Haguenau. Les dix villes qui composent actuellement Loberlandvogteÿ et qui sont sous la protection du Seigneur Oberlandvogt, et les droits qu'elles paient sont Haguenau, Rosheim, Oberhergheim, Wissembourg, Landau, Sélestat, Colmar, Kaysersberg, Münster, Turckheim, Mulhausen, Seltz en Basse Alsace… les villes Worms et Mandelberg ont aussi anciennement fait partie de la Landvogteÿ d’Haguenau, le titre qui en faisait mention, a été envoyé à Monsieur le Duc de Châtillon, Père en l'année 1742 (pages 82-85).Histoire et fonction des « Landvogt » en Alsace depuis le XIIIe siècle (Quels sont les droits, fonctions, et revenus ainsi que charges du Grand Bailli ou Oberlandvogt ? Recueil de tout ce qui s'est passé entre les commissaires du Prince Ferdinand et les conseillers du Prince Louis électeur comte Palatin) suivies des Noms des députés nommés par les villes pour ladite représentation du Landvogt. « Le terme Landvogt désigne plus particulièrement l’officier qui exerce le pouvoir ou la tutelle au nom de l’Empereur dans l’ensemble des territoires alsaciens relevant immédiatement du Saint-Empire, c’est-à-dire en Basse-Alsace, soit la préfecture ou Landvogtei de Haguenau et les quarante villages, ainsi que les villes de la Ligue des villes impériales (et leurs bailliages). Cet office appelé Reichslandvogtei est créé en 1273. Ce Landvogt est souvent représenté par un Unterlandvogt. Il prend alors le titre d’Oberlandvogt. C’est ce Landvogt qui convoque les Landtage d’Alsace (États provinciaux-Elsässische Landstände) que préside l’évêque de Strasbourg. Le grand bailli-Landvogt représente le roi, transmet ses ordres, coordonne des réunions, occupant la première ou la deuxième place hiérarchique (après l’évêque de Strasbourg) dans les coalitions du XIVe siècle. Il n’a pas d’attributions judiciaires. En 1408, son office et les prérogatives afférentes sont donnés en gage au comte palatin, qui les exerce (au nom de l’Empire) à travers un unterlandvogt (sous-bailli) jusqu’à leur reprise par Maximilien Ier en 1504. L’enjeu politique est alors le contrôle des dix villes impériales, dont le chef-lieu est Haguenau, alors que les archives sont à Sélestat et qu’une partie des réunions se tient à Colmar. À l’exception d’un nouvel intermède palatin – 1530-1558 –, les Habsbourg tiennent la Reichslandvogtei jusqu’en 1634, où l’armée française occupe Haguenau et où le commandant français exige d’être traité comme l’ancien préfet des Habsbourg. Ayant demandé des instructions, les fonctionnaires de la Landvogtei, le receveur général et le maître des forêts se voient informer par la Régence d’Ensisheim qu’elle est également sous domination française. Le traité de Münster (1648) fait de Louis XIV le représentant de l’empereur en Alsace. (Dictionnaire historique des institutions d'Alsace du Moyen Âge à 1815).L'exemplaire d'une grande lisibilité, conservé dans sa reliure d'époque en maroquin rouge, servit de registre comptable au siècle suivant, sous la Monarchie de Juillet, à un aubergiste de Nogent, Simon Lamy, qui couvrit les marges et les feuillets de garde d'additions et de quittances entre 1832 et 1838 (« Le 27 avril 1837 Vu par le Sieur Simon Lamy fa. bar. à Nogent le Long et signé par lui et de sa main Lamy… Lamy en fief pour lui tenir lieu de paiement et récompense de ses importants services » etc.) mais aussi de ses convictions bonapartistes (« Bonaparte Empereur » inscrit au bas de la page 74 prolongé page 1 d'un « Vive la République 1853 »). Rappelons qu'en 1822, un complot bonapartiste avait été découvert et réprimé à Colmar, tandis que le 30 octobre 1836, le prince Louis-Napoléon échouait à soulever le 4e régiment d'artillerie en garnison à Strasbourg et fut exilé. Taches noires, légères épidermures et traces de frottement à la reliure.
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