Au Mans, par Louis Peguineau, imprimeur & libraire, demeurant au Pont-Neuf, à l'Enfant Jesus, 1667. In-12 de 124-(1) pp., vélin souple à petits rabats (reliure de l'époque).
Reference : 43610
Édition originale sortie des presses mancelles de Louis Péguineau, par Claude Blondeau (†1680), avocat et historien au Mans.Blondeau, en relatant les événements survenus lors de la prise du Mans par les protestants en 1562, a remis en question les récits traditionnels qui imputaient une multitude de crimes aux protestants. S'il reconnaît des faits réels tels que des pillages et des dévastations, il refuse d'attribuer ces actes à un camp spécifique, adoptant une approche équilibrée en critiquant aussi bien catholiques que protestants. Ce qui lui fut le plus reproché par les catholiques fut son explication rationnelle de la retraite précipitée des protestants le 11 ou 12 juillet 1562, qu'il ne lia pas au miracle attribué à sainte Scholastique, vénérée dans l'Église du Mans, mais à des causes naturelles. En rejetant ce prodige, Blondeau s'opposa à une tradition bien ancrée. La deuxième partie Religionnaire attaqué et défendu, dissertation critique occupe les pages 97 à 124. Ex-libris manuscrit ancien « À Monsieur Gaudin » au recto du premier feuillet de garde.Très bon exemplaire. Petit manque de papier au bas de la page de titre, sans perte, pâles rousseurs.Revue historique et archéologique du Maine, 1897.
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Le Mans, Louis Péguineau, 1667 in-12, 94 pp., un f. vierge, pp. 97-125, veau fauve, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièce de titre cerise, tranches mouchetées de rouge (reliure du XVIIIe s.). Petit manque de cuir en bas du dos, deux coins abîmés.
Edition originale très rare.Claude Blondeau (1620-1680) était avocat au présidial du Mans. Il avait le goût de la dispute, et l'histoire locale a retenu, à propos de notre opuscule, sa polémique avec le curé François Bondonnet.Cioranescu, XVII, 12 467. Absent de SHF.Exemplaire de l'historien et économiste André Bouton (1890-1979), spécialiste du Maine, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes. Membre actif de plusieurs sociétés savantes mancelles - il fut notamment président de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe de 1957 à 1974 -, André Bouton écrivit de nombreux ouvrages et articles, parus de 1950 à 1976, notamment dans le Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts et dans la revue La Vie mancelle et sarthoise, sur l'histoire de sa province natale. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Au Mans, Louis Pequineau, 1667.
Première édition. On attribuait une foule de crimes aux protestants lors de la prise de la ville du Mans. "Blondeau eut le courage de contredire la tradition. Sans nier les faits réels, c'est-à-dire le pillage de quelques abbayes, la dévastation des églises, quelques délits individuels dont la responsabilité ne peut être équitablement attribuée aux partis, il fit le récit des événements avec une entière indépendance, sans plus ménager les catholiques que les protestants. Cela ne convint pas à tout le monde. Ce que les catholiques lui pardonnèrent le moins, ce fut d'avoir raconté comme un fait naturel la retraite précipitée des protestants, le 11 ou le 12juillet 1562. Maîtres de la ville du Mans, les calvinistes y avaient comprimé toute résistance, quand on les vit un certain jour, sans motifs connus et comme pris d'une subite terreur, traverser la Sarthe au Pont- Ysoir, et quitter la ville pour n'y plus revenir. Or, en ce jour, les catholiques célébraient la fête annuelle de sainte Scholastique, sainte particulièrement vénérée dans l'Église du Mans ; on n'hésita donc pas à croire que la retraite imprévue des protestants avait été l'oeuvre mystérieuse de la céleste patronne, et cette croyance devint traditionnelle. Blondeau rejeta ce prodige." (Haureau, Histoire littéraire du Maine). Une seconde partie : "Religionnaire attaqué et défendu, dissertation critique" occupe les pages 97 à 124. Claude Blondeau était avocat au Mans. L'exemplaire provient d'un parent de l'auteur : Des ardilliers (signature sur la page de titre). La même main a ajouté sur la titre "par C. B." La famille "Blondeau des Ardilliers" est attestée par Le Paige dans son Dictionnaire du Maine, publié au XVIIIe et comme le signale une note au crayon sur une page de garde, contemporaine de la reliure. Deux mots ont été ajoutés à la plume, certainement par des Ardilliers (pp. 24, 28). Le feuillet M4 en tête de la seconde partie n'a pas été conservé par le relieur, il s'agit très certainement d'un feuillet blanc. Très rare. Page de titre doublée, coin supérieur des trois premiers feuillets réparés, sans atteinte au texte. Bon exemplaire, relié par Pinot, relieur au Mans au XIXe. /// In-8 de 124, (1) pp. Maroquin violet foncé, dos à nerfs orné, filets d'encadrement sur les plats, tête dorée. (Reliure du XIXe.) //// /// PLUS DE PHOTOS SUR WWW.LATUDE.NET