Amsterdam, , 1747. 2 vol. in-12 de (4)-247 pp. ; (2)-319 pp., veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches mouchetées (reliure de l'époque).
Reference : 43154
Édition originale rare ornée d'une vignette de titre gravée répétée au titre. Troisième et dernier « roman-mémoires » (dont le récit fictif est présenté sous la forme de mémoires) de la marquise de Tencin (1682-1749) après les Mémoires du comte de Comminge en 1735, Le Siège de Calais, nouvelle historique en 1739, Les Malheurs de l’amour racontent les passions tumultueuses et contrariées de Pauline, riche héritière soumise à la volonté d'une mère ambitieuse. « On assure que Mme de Tencin a retracé dans ce joli roman sa propre histoire » (Gay) ; la contribution de son neveu Antoine de Fériol comte de Pont-de-Veyle, à l'écriture du roman reste débattue.« Conflits du c oeur, contrariétés du sort, coups de théâtre: l'univers romanesque de madame de Tencin s'y déploie tout entier. La romancière explore, à l'instar de Prévost et de Marivaux, les troubles de la conscience et les inquiétudes du sentiment, tout en jetant un regard critique sur les contraintes de la vie d'une femme au siècle des Lumières » (Erik Leborgne, Mme de Tencin, Les Malheurs de l'amour, Éditions Desjonquères). Très bon exemplaire de l'un des romans les plus lus au XVIIIe siècle. Coiffes et coins frottés, épidermure marginale (premier plat du tome 1).Gay III, 16 ; Barbier III, 23.
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Amsterdam [Paris] 1747 2 vol. in-12° (146 x 96mm), [3] ff.- 247pp. [1] f. + [2] ff. - 319 pp. - [1] f., basane havane moucheté, dos à cinq nerfs orné, armes au centre des plats supérieurs, tranches rouges (reliure étrangère de l'époque)
UN DES GRANDS SUCCÈS LITTÉRAIRES FRANÇAIS DU XVIIIe RELIÉ AUX ARMES DU MAÎTRE GÉNÉRAL DES POSTES DE SAXE Édition originale rare du troisième et dernier roman de Madame de Tencin, qui connut un grand succès aussi bien en France qu'en Angleterre, où il fut traduit dès 1750. L'oeuvre fut adaptée au théâtre en 1775 par Jean-Rodolphe Sinner de Ballaigues, puis continua de circuler au cours de la période révolutionnaire, retravaillée et rééditée à plusieurs reprises sous le titre de Louise de Valrose ou Mémoires d'une Autrichienne. L'ouvrage continua d'être réimprimé jusque dans la première moitié du XIXe siècle. Se revendiquant de l'école de Madame de Lafayette, la Marquise de Tencin compose avec Les Malheurs de l'amour un « anti-roman sentimental », subversif aussi bien sur le plan politique que sur le plan religieux. L'intrigue met en scène les destins imbriqués de trois héroïnes : Pauline, une jeune héritière éprise du comte Barbasan ; Eugénie, une nonne dont elle fait sa confidente ; et Hipolyte, la rivale de Pauline qui, travestie en homme, escorte le comte Barbasan jusqu'à Francfort lorsqu'il s'évade de prison. Claudine Alexandrine Sophie Guérin de Tencin, baronne de Saint-Martin de l'isle de Ré (1682-1749) et mère de Jean d'Alembert, quitta la couvent en 1711 pour faire salon à Paris. Ses premiers habitués, spéculateurs de la Banque de Law et autres personnalités de la politique et de la finance, laissèrent place dès 1733 à une compagnie plus littéraire : Fontenelle, Marivaux (qui lui doit son fauteuil à l'Académie), l'abbé Prévost, Charles Pinot Duclos et plus tard Marmontel, Helvétius, Marie-Thérèse Geoffrin et Montesquieu (elle financera la première édition de L'Esprit des lois). Malgré une scintillante réputation dans le milieu des Lettres, Madame de Tencin (délivrée en 1712 de ses voeux prononcés sous la contrainte) fut beaucoup critiquée pour son ambition et pour ses conquêtes galantes. Le Maréchal de Villars la décrivit ainsi comme une « intrigante accoutumée à faire tous les usages de son corps et de son esprit pour parvenir à ses fins ». En plus des Malheurs de l'amour, Madame de Tencin publia deux autres romans à succès : Les Mémoires du comte de Comminge (1735) et Le Siège de Calais, nouvelle historique (1739). PROVENANCE : 1. Adam Rudolph von Schönberg (Maxen : 1712 - Dresden : 1795), armes au centre des plats supérieurs. Maître général des postes de Saxe, seigneur de Purschenstein et de Reichstädt (dont il fit rebâtir les châteaux dans un style baroque), chevalier de l'ordre de Saint-Jean et de l'ordre royal danois de Dannebrog. 2. « A. Jouffray », ex-libris gravé à motif de monnaie à vers-revers à la devise « à l'aventure » contrecollé aux contre-plats supérieurs. Possiblement Colonel Antoine Jouffray (Lyon : 16 janvier 1848 - Morbihan : vers 1934). Une seule bibliothèque en France (BnF, Tolbiac, 2 ex. et Arsenal, 3 ex.) et un incomplet à Sainte Geneviève (première partie seule ?). Une seule aussi en Allemagne (DNB, 2 ex. Frankfurt et Leipzig). Aucun aux États-Unis. Gay III, 16 ; Barbier III, 23.
Paris, Garnier frères, libraires-éditeurs 1864 In-8 raisin, reliure demi chagrin rouge, plats rouge granités, dos nerfs à caissons ornés, à titre doré, frontispice avec gravure, tranches dorées, 540 pp., + catalogue 4 pp., 2 gravures hors texte sous serpente, notices de L. S. Auger. Bon exemplaire.
Madame de Lafayette fut la première à introduire dans le roman des événements vraisemblables, les moeurs réelles de la société et les mouvements naturels u coeur humain. Encouragées par son exemple, des femmes se risquèrents dans le même genre, mais elles restèrent bien loin de leur modèle. Deux femmes émergèrent de cette foule anonyme : Madame de Fontaines et Madame de Tencin. Nous ne savons que fort peu de choses sur la vie de madame de Fontaines. Elle fut liée, paraît-il, assez étroitement avec Voltaire qui fit, en 1715, une trentaine de vers sur son roman “la Comtesse de Savoie”. Elle mourut en 1730. La vie de Madame de Tencin (1681-1749) est moins opaque. Contrainte d’entrer en religion, ele réussit à s’en échapper. Elle fut accueillie par Fontenelle, reçu par l’abbé Dubois et connut une nouvelle existence. Ce fut Montesquieu qui rendit justice à son oeuvre confidentielle jusque là. Ces deux écrivaines sont à redécouvrir. Gustave Staal (1817-1882) fut d'abord employé dans une mercerie, il entra aux Beaux-Arts chez Paul Delaroche puis dans l'atelier de gravure d'Adolphe Varin. Il figure au Salon de 1839 à 1872. Bon état d’occasion Illustrés romantiques et modernes
Amsterdam/Paris, Hôtel Serpente, 1786. "8 x 14, 179 + 229 pages, 2 bandeaux, reliure postérieure muette, dos cuir lisse, tranches mouchetées, pages de garde papier marbré, état moyen (reliure état d'usage; mouillures sans gravité; peu de rousseurs)."
2 tomes reliés en 1 seul volume.
Paris, Garnier, sans date. In-8, broché, XII, 540 pp. Collection "Bibliothèque amusante", illustrations hors texte en noir et blanc. Ouvrage non coupé. Dos légèrement passé, rousseurs en début de volume sinon intérieur frais.
Paris Le Club Français du Livre 1953 in 8 (21,5x14) 1 volume reliure toilée noire de l'éditeur, dos et plat supérieur tités, 732 pages [8]. Introduction de Jean-Jacques Pauvert. Justine ou les Malheurs de la vertu; Dialogue entre un prêtre et un moribond; Eugénie de Franval; Idée sur les romans; L'Auteur des crimes de l'amour à Villeterque folliculaire. Suivis d'un essai sur Sade par Maurice Blanchot. Illustrations de Giani Esposito. Tirage limité. Exemplaire numéroté sur papier offset sirène au filigrane du club (N°1 à 5000). Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Couverture rigide Ed. numérotée