‎CHARDIN (Jean).‎
‎Voyages de Monsieur le chevalier Chardin, en Perse et autres lieux de l'Orient. Contenant le voyage de Paris à Ispahan, Capitale de l'Empire de Perse. Enrichi d'un grand nombre de belles figures en taille-douce, représentant les Antiquitez et les choses remarquables du Païs.‎

‎Amsterdam, Jean-Louis de Lorme, 1711. 3 tomes en 1 vol. in-4 de 1 portrait, (8)-279 pp. et 18 planches (numérotées 1 à 18) ; 454 pp. et 15 planches (19 à 33) ; 254-(26) pp. et 45 planches (numérotées 44 à 78, dont la planche 58 bis), veau fauve glacé, dos orné d'un chiffre couronné répété entre les nerfs, tranches rouges (reliure de l'époque). ‎

Reference : 43027

‎Première édition complète du voyage de Chardin. Les 79 planches gravées, la plupart dépliantes, représentant des villes (Tiflis, Erevan, Ecs-Miasin, Cachan, Rauris, Quom, Ispahan, etc.), des monuments (dont les ruines de Persépolis, avec ses las-relief), des inscriptions, des personnages en costumes, etc.Jean Chardin (1643-1713), fils d'un orfèvre calviniste et de la célèbre amie mystique de Fénelon, Mme Guyon, partit en 1665 pour les Indes Orientales afin de se livrer au commerce des diamants. Après avoir traversé la Perse, il s'embarqua à Ormuz et se rendit à Surate. L'année suivante il se fixa à Ispahan où il fut reçu par le Shah Abbas II, qui en fit son marchand officiel de pierres précieuses. Il revint en France en 1670. L'année suivante il repartit pour la Perse. Il passa par Constantinople, côtoya une partie de la Circassie, puis arriva en Mingrélie. Après quelques péripéties nous le retrouvons à Tiflis, capitale de la Géorgie (1672). Puis il parvint à Erevan, visita Tauris, Qom et Cachan, avant d'arriver à Ispahan en 1673. Il revint en Europe en 1677 pour s'installer, en 1681, à Londres afin de fuir les persécutions exercées en France contre les protestants.Bel exemplaire relié à son chiffre pour Jean-Baptiste Denis Guyon de Sardière, l'un des plus illustres bibliophiles du XVIIIe siècle ; Guyon de Sardière (1674-1759) avait pour habitude de faire habiller ses livres de veau fauve qu'il marquait de sa signature aux premier et dernier feuillets. Il acquit en 1724 d'importants manuscrits à la vente du château d'Anet en 1724. À sa mort, sa bibliothèque fut acquise en bloc par le duc de La Vallière (1708-1780). Ex-libris manuscrit (18e) Camus-Daroy.Catalogue des livres de la bibliothèque de feu J.B. Guyon Chev. Seigneur de Sardière (1759), n°1316. ‎