‎DELDIR (Mina).‎
‎Méditations en prose, par une Dame indienne.‎

‎Paris, Porthmann, Pichard, Ponthieu, pentu, Amyot et Dupont (Impr. Veuve Porthmann), 1828. In-8 (204 x123 mm) de 1 portrait frontispice, XX-236 pp., demi-maroquin aubergine à coins, filet doré, dos lisse orné en long d'un décor romantique, tranches marbrées (reliure de l'époque). ‎

Reference : 42847

‎Rare édition originale publiée par le marquis de Fortia d'Urban qui signe la préface. Portrait par Philias Salvator Levilly lithographié par Engelmann.« Femme, étrangère, née dans les Indes orientales ; issue d'une famille souveraine, elle n'a pas rempli sa destinée ; enlevée dès son enfance du palais de ses aïeux ,• transportée en Europe, isolée, elle souffre ; mais elle s'efforce de voir au-delà de cette vie, et sa gloire et sa patrie » Préface.Ainsi, Mina Deldir (1764-1851), livre-t-elle un ouvrage plein de délicatesse et de force, distillant au fil de ses méditations les expériences diverses de sa vie d'exilée : Deux jeunes Gens entrant dans le monde, La Femme, ou plutôt son essence, La Magie, L'Amour, L'Amitié, Le Papillon, L'Ambition, L'Égoïste, La Sagesse, La Colère de Dieu...Une ancienne fiche de libraire contrecollée sur le premier contreplat donne des précisions sur ses conditions de vie en Europe ainsi que sur sa volonté de rester en France : « Sultane Indienne, plus tard Mme Charles Niercier, née en 1761, morte en 1851. Cette princesse, enlevée toute jeune à sa famille dans une des provinces de l'Hindoustan. Remise entre les mains d'une dame française du nom de Termillier, elle fut conduite en France par le capitaine de vaisseau Bouchard de la Foresterie. Débarquée à Lorient elle fut ensuite emmenée à Paris, baptisée et enfermée au Couvent du Calvaire, au Marais. Napoléon Ier et l'Impératrice Joséphine, puis Monsieur, frère du Roi, s'intéressèrent à elle. Réclamée en 1818 et en 1822 par sa famille qui lui offrait tous les avantages que lui assurait son illustre naissance, à condition qu'elle retournerait à la religion de ses ancêtres, elle refusa d'abjurer et préféra rester pauvre mais chrétienne ».Provenance : bibliothèque du Château des Rozais avec ex-libris daté de 1908. La bibliothèque, propriété de la famille Pommery, grands producteurs de vin de Champagne, comportait nombre l'ouvrages du XIXe siècle de très grande qualité.Bel exemplaire. Rousseurs éparses. ‎