‎YOUNG (Arthur).‎
‎Voyages en France, pendant les années 1787-88-89 et 90. Entrepris plus particulièrement pour s'assurer de l'état de l' Agriculture, des Richesses, des Ressources et de la Prospérité de cette Nation. Avec des Notes et Observations par M. Decasaux, et des Cartes géographiques de la navigation et du Climat.‎

‎A Paris, chez Buisson, 1793. 3 vol. in-8 de 16-VIII-468 pp. ; (4)-498 pp. ; (4)-416 pp., basane fauve marbrée, dos lisse orné, pièces de titre fauve et de tomaison verte, fers révolutionnaire sur les plats (reliure de l'époque). ‎

Reference : 42614

‎Première édition française traduite par F. Soulès. Deux cartes repliées.C'est en 1787, sur l'invitation de son ami Lazowski, que Arthur Young entreprit son premier voyage en France. Il en accomplira trois au total, en 1787, en 1788 et en 1789 -1790, au cours desquels il recueillera de nombreux renseignements qui lui permettent de composer ses Travels in France (1792), traduits en français dès 1793. Il assista aux débuts de la Révolution de 1789, dont il approuva les réformes mais dont il condamna la violence ; il devint hostile à la Révolution après le 10 août 1792. Son Voyage en France est considéré aujourd'hui comme un des tableaux les plus fidèles de la France et de l'agriculture française à la fin de l'Ancien régime.Provenance : Antoine-Louis Polier. Arrivé en Inde à l'âge de quinze, Polier (Lausanne, 1741-1795) occupa des postes importants à la Compagnie anglaise des Indes orientales. « En juillet 1788, Polier est de retour en Europe, après trente-deux ans d'absence, dont trente passés en Inde. Recommandé par William Jones (orientaliste anglais, 1746-1794), il dépose une collection de manuscrits en Angleterre, s'installe à Lausanne puis se fixe enfin en France, à Rosetti près d'Avignon (1792) : il adopte selon la chanoinesse de Polier, les idées révolutionnaires et offre à tout venant son hospitalité au « faste asiatique ». En 1795, il est assassiné dans sa maison par des voleurs. (…) Comme d'autres Européens, Polier était un bibliophile ; à Lakhnaw, il enrichit une collection de manuscrits commencée de longue date et s'acquit une réputation d'amateur éclairé dans ce domaine : il donna à Johnson la traduction d'une partie du Mahabharata en persan… il acquit en outre un nombre important de manuscrits en arabe, en persan et en diverses langues indiennes. Un certain nombre de documents aujourd'hui conservés dans diverses bibliothèques attestent l'importance et l'étendue de l'activité intellectuelle de Polier (Colas Gérard, Richard Fr. Le fonds Polier à la Bibliothèque nationale. In Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 73, 1984. pp. 99-123).Bel exemplaire à l'emblème révolutionnaire (un bonnet phrygien sur une pique) de l'orientaliste Antoine-Louis Polier avec son timbre sur le titre « Antoine Polier an 2 »Musset-Pathay, 2045 ; Kress, B.2638. ‎