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‎L'Hydropathe.‎

‎Paris, Imprimerie Laloux fils & Guillot, 1879-1880. 32 livraisons (du n °1 du 22 janvier 1879 au n°24 du 31 décembre 1879 puis du n°1 du 15 janvier 1880 au n °8 du 12 mai 1880) reliées en 1 vol. in-4, demi-chagrin rouge à coins, dos orné à nerfs (reliure de l'époque). ‎

Reference : 42607

‎Collection complète très rare de l'organe bimensuel du Cercle des Hydropathes.Rédacteur en chef : Émile Goudeau. Directeur-Administrateur : Paul Vivien. Secrétaire de rédaction : Emile Cohl. Collaborateurs : Jules Jouy, Paul Parent, Paul Allais.Devient Les Hydropathes du n°5 au n°12 inclus ; 1 planche en noir sur double page (2e année, n°1) : Une séance aux hydropathes. « Nous étions, en ce temps-là, un groupe jeune, composé d'artistes, de poètes, d'étudiants. On se réunissait chaque soir au premier étage d'un café du Quartier latin, on faisait de la musique, on récitait des vers. Mais la musique ne plaît pas à tout le monde, on n'aime pas toujours, lorsqu'on fait une partie de piquet ou d'échecs, à entendre chanter derrière soi, le chanteur fût-il excellent. Nous gênions souvent et nous étions gênés. Il nous fallait absolument un local à nous. De l'idée d'un local à l'idée d'un cercle, il n'y avait qu'un pas. Il fut fait, et le Cercle des Hydropathes était fondé. La création en était due surtout à l'activité d'Émile Goudeau. Il était juste qu'il en fût nommé Président » (1re année, n°1). 32 portraits-charges en première page coloriés en rouge sur fond noir signés Cabriol (pseudonyme de Georges Lorin) où figurent les hydropathes Emile Goudeau, André Gill, Felicien Champsaur, Coquelin Cadet, Charles Cros, Sarah Bernhardt, Charles Lomon, Maurice Rollinat, Alfred Le Petit, Auguste Vacquerie, Luigi Loir, Melandri, Raoul Fauve, Charles Fremine, Charles Leroy, Grenet-Dancourt, Talien, Alphonse Lafitte, Tolbecque, Émile Taboureux, Georges Moynet, Guy-Tomel, Eugène Lemouel, Villain, Gustave Rivet, Alphonse Allais, Félix Galipaux, Léon Valade, Sapeck (Eugène Bataille), Emile Cohl, Renot, Maurice Petit.L'existence éphémère du Cercle des Hydropathes (« ceux que l'eau rend malade ») d'octobre 1878 à juin 1880, est sans rapport avec son influence, à la fois modèle du futur Chat Noir et initiateur du mouvement décadent, qui recueillit en son sein quelques-unes des personnalités artistiques les plus prestigieuses du Paris fin de siècle. « Les hydropathes furent sans aucun doute les indicateurs de la rupture aussi bien entre deux époques qu'entre deux périodes littéraires. Ils naissent d'un sentiment profond de déception tant au niveau des idées que des idéaux. Le chaos provoqué par les événements de 1870 imprima profondément son empreinte dans les mentalités de la jeunesse de 1880. Pour Emile Goudeau, les hydropathes voulaient marquer le début de la nouveauté bohème. Le cercle a très vite été créé sous l'effet de son incroyable succès. Le journal sera la voix de ces bohèmes et leur outil de réclame » (Bénédicte Didier, Petites revues et esprit bohème à la fin du XIXe siècle 1878-1889, p. 42). Relié à la suite :Tout Paris, Hebdomadaire illustré, du n°9 du 23 mai 1880 au n°12 du 13 juin 1880. Succéda à l'Hydropathe ; un numéro 13 et dernier fut publié.Ex-libris manuscrit "Paul Vivien" accompagné d'une carte : « 19 janvier 1932. Cher Monsieur, Je vous prie de vouloir bien accepter ce volume de Hydropathes en souvenir de notre cher disparu et veuillez trouver ici l'expression de mes sentiments de vive sympathie. Serena Vivien ». Nombreux feuillets restaurés, mors supérieur fendu, coiffes et coins usés.Grand-Carteret, p. 582 ; Collection André Vasseur, p.52 ; Watelet, Presse illustrée en France 1814-1914, VII, 42. ‎