‎Salvan de Saliès (Antoinette de).‎
‎Réflexions crétiennes. Par Madame de Saliez, Viguiére d'Alby.‎

‎À Alby, Jean et Guillaume Pech, 1689. In-12 de 105-(1) pp., demi-vélin, dos lisse, pièce de titre rouge (reliure moderne). ‎

Reference : 41675

‎Très rare impression d'Albi sortie des presses des frères Jean et Guillaume Pech de l'édition originale et unique édition de ces réflexions chrétiennes de la poétesse albigeoise Antoinette de Salvan de Saliès (Albi 1638-1730).« Cette femme de lettres albigeoise, qui se proclame elle-même "la viguière d'Albi", a réussi la gageure d'obtenir une notoriété certaine durant le règne de Louis XIV, et ce, sans avoir jamais quitté sa ville natale. En dehors d'une nouvelle historique (La Comtesse d'Isembourg, 1678) et d'un opuscule religieux (Réflexions chrétiennes, 1689), sa contribution littéraire a surtout consisté en des poésies, souvent de circonstance, et des lettres publiées dans le Mercure galant de Donneau de Visé entre 1678 et 1707, ainsi que dans La Nouvelle Pandore de Vertron, qui date de 1698. Ses lettres surtout révèlent les différentes facettes de sa personnalité et tournent autour de quatre pôles principaux : l'attachement au pays natal, la dévotion au roi, la profondeur de ses sentiments religieux et un féminisme authentique, souriant et de bon aloi. Les positions somme toute modérées, mais toujours d'actualité, qu'elle adopte en matière de féminisme religieux notamment et qu'elle présente avec verve, élégance et humour, lui permettent de s'intégrer totalement dans la "nébuleuse des précieuses" » (Gérard Gouvernet).L’imprimerie à Albi remonte au début du XVIe siècle, l’ouvrage le plus ancien cité étant daté de 1529 (Deschamps, 34). Jean Pech III, imprimeur-libraire à Toulouse et à Albi, succède à son père en 1687, est reçu maître imprimeur en mai 1687. Il s'associe peu après, dès 1688-1689 semble-t-il, à son frère Guillaume Pech. Leurs impressions sont signées "J. & G. Pech", ils impriment à Toulouse et à Albi. Leurs publications sont signées : "Jean et Guillaume Pech" ou J. & G. Pech. À sa mort en 1700 (il n'est pas attesté lors de l'enquête de 1700-1701), sa veuve lui succède dans l'association avec Guillaume mais décède dès 1702 ou 1703.Feuillet de titre raturé avec déchirure en pied sans atteinte au texte, déchirures passim, quelques galeries de vers, petites mouillures. Deux exemplaires au Catalogue collectif de France (Albi BM, Toulouse BM).Bibliotheca bibliographica Aureliana (XVIIe), XCI, p. 11 ; Antoinette de Salvan de Saliès, Oeuvres complètes, édition annotée par Gérard Gouvernet, Paris, H. Champion, 2004. ‎