La Haye, Barent Beeck, 1685. In-12 de 22 pp. (sans le premier feuillet blanc), 164 pp. (mal chiffrées 140), (2) pp.Brousson (Claude). État des réformés en France, seconde partie. Concernant la liberté de conscience et l'exercice de la Religion. Où l'on fait voir que contre la foi de l'Edit de Nantes, on prive les Réformés de la liberté de conscience, de leurs Temples, de leurs Ministres, et de l'exercice public de leur Religion ; et que l'on se propose d'abolir entièrement la Réformation dans le Royaume. La Haye, Barent Beeck, 1685. In-12 de (2)-226 pp. Brousson (Claude). Apologie du Projet des Reformés de France. Fait au mois de mai 1683, pour la conservation de la liberté de conscience et de l'Exercice public de Religion, que les édits et Traités de Pacification leur accordent. Contenant la suite de l'Etat des Reformés. La Haye, Barent Beeck, 1685. In12 de (2)-257-(3) pp.2 pièces reliées en 1 vol. in-12, maroquin olive, triple filet doré d’encadrement sur les plats, dos orné à nerfs, tranches dorées, dentelle intérieure (reliure du XXème siècle).
Reference : 41671
Deuxième édition des trois parties publiées une première fois l'année précédente à Cologne (1684) tandis que s'avance la révocation de l'Édit de Nantes (1685). Importante pièce rédigée par l'avocat protestant Claude Brousson (1647-1698) dans laquelle « il fait connaître la triste situation des réformés français. Il justifie son procès de faire célébrer le culte protestant à jour fixe, projet qu'il avait mis à exécution le 27 mai 1683 et que le gouvernement royal avait considéré comme une excitation à la révolte des protestants » (Bourgeois).Né à Nîmes, Claude Brousson est docteur en droit, avocat chargé principalement de défendre les Églises réformées. En 1683, il tente – mais en vain – de s’opposer à la réglementation restrictive du culte réformé et à la destruction des temples. Aussi décide-t-il de se réfugier à Genève, puis à Lausanne. De là, il exhorte les pasteurs à retourner en France malgré l’interdiction qui leur est faite d’exercer leur ministère. En 1689, il choisit de retourner lui-même en France et – en bravant l’interdit – il se fait « prédicant » dans les Cévennes et le Bas-Languedoc. Là, il développe une activité incessante : il prêche, il diffuse ses écrits, principalement des sermons, il organise les assemblées nocturnes, il soutient et structure la vie de « l’Église sous la Croix ». Menacée d’être capturé, (sa tête est mise au prix de cinq cents louis d’or par l’intendant Basville) il se rend à nouveau à Lausanne (1693) puis en Hollande. Mais, faisant fi des terribles risques encourus, il repart pour le Nord de la France, à Sedan, puis pour la Normandie où il anime de nombreuses assemblées clandestines. Après avoir été reconnu et poursuivi en Bourgogne, il s’échappe à nouveau en Suisse. En 1667, il passe un an en Hollande et de là, au lendemain de la Paix de Ryswick (1667), il se remet en route pour la France. Il traverse le Dauphiné, le Vivarais, puis se rend en Béarn. C’est là qu’il est arrêté. Il sera transféré à Montpellier, ou l’intendant Basville a réclamé qu’il soit jugé. Le 4 novembre 1698, il subit le supplice de la roue. L'Église clandestine, née grâce à Brousson, a pu se maintenir pendant un siècle en France (Musée Protestant).Bourgeois et André, IV, 3148 ; Haag, III, p. 23.
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