‎SAINT-GERMAIN (Claude-Louis, comte de).‎
‎Mémoires de M. le comte de Saint-Germain, Ministre & Secrétaire d'État de la guerre, Lieutenant général des armées de France, Feld-Maréchal au service de Sa Majesté, le Roi de Dannemark, Chevalier Commandeur de l'Ordre de l'Éléphant, écrits par lui-même.‎

‎A Amsterdam, Chez Marc-Michel Rey, 1779. In-8 de (4)-(IV)-335-(1) pp., veau blond glacé, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin olive, triple filet doré sur les plats, tranches rouges (reliure de l'époque). ‎

Reference : 41108

‎Édition originale, rédigée par l'abbé de la Montagne et publiée par l'abbé Dubois, de ces mémoires techniques très importants pour les tentatives de réorganisation de l'armée royale auxquelles le ministère de Saint-Germain (1775-1777) a attaché son nom.Énoncé des principes à l'origine de la refonte radicale de l’armée française.Un des grands ministres de la Guerre, le comte de Saint -Germain (1707-1778) servit d’abord comme officier à l’étranger car il était d’une noblesse trop désargentée pour pouvoir espérer faire carrière en France : il fit preuve de ses talents au service de l’électeur palatin (1729), du prince Eugène de Savoie (1732), de l’électeur de Bavière devenu empereur Charles VII (1741) qui le nomma feld-maréchal lieutenant (colonel). Rentré en France où il dut accepter un grade inférieur (1746), il participa à la campagne de Flandre sous les ordres du maréchal de Saxe qui en fit un lieutenant général, et remporta encore des succès dans la guerre de Sept Ans. Il avait acquis une solide réputation mais, d’un caractère difficile, s’entendant mal avec les autres officiers, il décida de repartir. Il trouva à se faire employer au Danemark (1760) où il fut nommé feld-maréchal général (1763) et où il mena une réforme réussie de l’armée, et participa aux combats contre les Russes. En 1772, il se retira et se lança dans la rédaction des présents mémoires, mais, sur les instances de Turgot, fut nommé ministre de la Guerre en 1775. Occupant ces fonctions jusqu’en 1777, il engagea une refonte radicale de l’armée : économies par la suppression de plusieurs corps dans la Maison du roi dont les Mousquetaires, charges militaires dépouillées de leur vénalité, organisation des troupes modifiées, réorganisation du génie (il rappela Gribeauval pour cela), création d’écoles militaires de province, destinées à la noblesse pauvre... Si certaines dispositions rencontrèrent une forte hostilité, comme la discipline à la prussienne, elles furent presque toutes conservées.Bel exemplaire. Quatre cartons sont reliés à la fin de l'ouvrage. ‎