‎HÉRODIEN.‎
‎Histoire d'Herodian, excellent historien grec, traitant des faicts mémorables des successeurs de Marc Aurele à l'Empire de Rome : Translatee du grec en françois par Jacques des Comtes de Vintemille Rhodien, Conseiller du Roy au Parlement de Dijon. Plus, un discours & advertissement aux Censeurs de la langue Françoise : Avec une Table des choses plus remarquables.‎

‎A Paris, de l'Imprimerie de Fédéric Morel, 1581. In-4 (165 x 220 mm) de (28)-225-(14) pp. 1 p.bl., maroquin rouge, dos orné à nerfs, triple filet doré d'encadrement sur les plats, double filet doré sur les coupes, doublures de veau armorié et monogrammé provenant de la précédente reliure, double garde de papier marbré, étui bordé (Thibaron). ‎

Reference : 12502

‎Deuxième édition en second tirage de la traduction française établie sur le texte original grec par l'helléniste Jacques des Comtes de Vintemille, publiée une première fois en 1554. Le premier tirage en tout point conforme est daté 1580. C'est la source première sur le règne des Empereurs romains depuis Marc Aurèle jusqu'à l'avènement de Gordien III (238) par l'historiographe grec témoin d'une partie des événements rapportés, Hérodien (0165?-0255?) alors administrateur romain. Une autre traduction française de l'Histoire d'Herodian établie sur la version latine d'Ange Politien apparut également au XVIe siècle.Très belle impression réglée de filets rouges sortie des presses de Frédéric Morel, titre encadré, lettrines, bandeaux et culs de lampe gravés sur bois. Pièces liminaires : Épître dédicatoire à Philibert-Emmanuel de Savoie datée de Dijon 1580, pièces de vers latins et français à l'auteur ; Advertissement et remonstrance aux censeurs de la langue françoise. Provenance : Précieux exemplaire aux armes et au chiffre conservés dans les contreplats de Valentin Conrart (1603-1675) cité par Olivier Hermal Roton ; passionné de belles-lettres, Valentin Conrart se lia avec les plus célèbres auteurs de son temps qu'il réunissait chez lui un jour par semaine : c'est cette assemblée qui devint en 1634 l'Académie Française dont Conrart fut élu secrétaire perpétuel dès l'origine. Bien que calviniste zélé, il fut nommé le 16 juin 1627 conseiller et secrétaire du Roi, charge qu'il résigna le 20 janvier 1658. Il mourut le 23 septembre 1675, sans laisser de postérité de son union avec Madeleine Muisson qu'il avait épousée le 19 mars 1627. Le père de l'Académie Française, qui faisait autorité chez ses contemporains au point de vue littéraire, quoiqu'il n'eût appris ni le grec ni le latin, avait formé une bibliothèque considérable en recueillant en dehors d'ouvrages italiens, espagnols et français, les manuscrits d'une foule de pièces sur tous les sujets spécialement sur la littérature qui auraient disparu sans lui.Robert Hoe avec ex-libris sur la garde supérieure.Olivier Hermal Roton, planche 928, fers n°1 et 2 (cet exemplaire) ; Brunet, III, 121 ; Joseph Dumoulin, Vie et oeuvres de Frédéric Morel, n°327 ; Catalogue of the Library of Robert Hoe, III, 1475. ‎