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‎Constitution de la République Française. Staats Verfassung der frankischen Republik.‎

‎[Strasbourg], [F.-G. Levrault], [1798 - an VI]. In-8 de 143 pp., maroquin rouge, dos orné à nerfs, papier de garde dominoté, plats ornés d'une guirlande de feuillages stylisés dorés en encadrement, d'une pièce mosaïquée, quadrilobe de maroquin olive au centre, frappé pour le premier plat du titre et pour le second, 5 germinal de l'an 6ieme et frappé à froid 1798, chaque pièce est orné d'une guirlande de fleurs d'encadrement, avec au sommet deux oiseaux buvant au calice d'une plante, et de deux petits fers à l'oiseau et tige de fleur de chardon dorés, repris en écoinçons sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque). ‎

Reference : 10907

‎Textes en français et traduction allemande en regard de la Constitution de l'an III.C'est au cours de l’expansion de la France révolutionnaire, en 1795, que l'annexion de la Belgique amène la création de 9 départements nouveaux et en 1797, les territoires de la rive gauche du Rhin sont officiellement annexés. En Rhénanie, un arrêté du 23 janvier 1798 divise le territoire en quatre départements : le département du Mont-Tonnerre, le département de la Roër, le département de Rhin-et-Moselle et le département de la Sarre ; cet arrêté signifie aussi l’assimilation administrative conformément à la Constitution de l’An III, adoptée en 1795 par la Convention nationale.Provenance : Théodore Cerf Berr (1766-1832), fils de Cerf Berr, préposé général de la nation juive d'Alsace ; il joua un rôle important lors des États-généraux et lors du Grand Sanhédrin convoqué par Napoléon (ex-libris).Au verso du dernier feuillet on remarque le tampon-signature du conventionnel François René Auguste Mallarmé (Nancy 1755-Malines 1831). Mallarmé fut nommé procureur-syndic de l'arrondissement de Pont-à-Mousson. A la Révolution il est élu par le département de la Meurthe député à l'Assemblée législative et à la Convention, où il s'attache à la Montagne et vote la mort de Louis XVI. Il fut élu président de la Convention le 30 mai 1793 et contribua beaucoup au succès de l'insurrection contre les Girondins. Il se vit confier en novembre 1793 la tâche d'établir le gouvernement révolutionnaire dans les départements de la Meuse et de la Moselle, où il acquiert une notoriété peu enviable en ordonnant l'exécution de la sentence de mort prononcée par le tribunal révolutionnaire sur des jeunes filles de Verdun qui avaient offert des fleurs aux Prussiens à leur entrée dans la ville. Après la chute de Robespierre, il rejoint le groupe des « Thermidoriens » et est envoyé en mission dans le sud de la France, où il ferme le club des Jacobins de Toulouse et libère un certain nombre de « suspects » emprisonnés. Le 1er juin 1795, il fut dénoncé et arrêté, mais fut bientôt remis en liberté. En 1796, il fut nommé commissaire du Directoire à l'organisation des départements de la Dyle et du Mont-Tonnerre. Sous l'empire, il fut receveur des droits réunis à Nancy. Nommé sous-préfet d'Avesnes pendant les Cent-Jours, il fut emprisonné par les Prussiens pour se venger de la mort des jeunes filles de Verdun, et vécut en exil sous la Restauration. Il mourut à Malines en 1831.Très bel exemplaire dans sa première reliure. ‎