Paris Gallimard 1950 1 vol. broché in-12, broché, 260 pp. Edition originale avec un envoi de l'auteur à Maurice Merleau-Ponty.
Reference : 23390
Vignes Online
M. Henri Vignes
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Genève, Kundig, 1938. In-12 broché, couverture rempliée.
Illustré d'un portrait de l'auteur par Baldo Guiberti. Édition originale de la traduction française, tirée à 400 exemplaires numérotés. "Eugenio d'Ors paria un jour qu'il pourrait écrire l'histoire du monde en cinq cents mots. Mis au défi de s'exécuter, le grand écrivain espagnol entreprit la besogne et, des Atlantides jusqu'à nos jours, ramassa d'un puissant coup le monde dans sa main. Le compte y était: cinq cents mots pour condenser des centaines de milliers d'années. Décidément, les hommes sont peu de chose.A son tour, René-Louis Piachaud, qui vient de traduire cet opuscule, s'en est tenu à cinq cents mots français, performance d'autant plus remarquable qu'il a merveilleusement trouvé l'équivalent du style épigrammatique et lapidaire d'Euge nio d'Ors. Le petit livre qui sort de presse, orné d'un beau frontispice de Balbo Guberti et imprimé par Kundig, semble gravé dans la pierre." un article du 23.10.38.
A Paris, chez Didot, 1755. 2 volumes grand in-12 de [4]-542-[2] et [4]-569-[1]pages, plein veau moucheté brun, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison bodreaux, tranches rouge.
La genèse du dictionnaire ici présenté est relatée dans l’Avertissement placé en début d’ouvrage : "Ce n’était dans son origine que le répertoire d’un homme de lettres qui se trouvant engagé, par le cours de ses études, à traiter quantité de matières différentes, jettait par écrit les mots obscurs ou douteux, à mesure qu’il avait l’occasion de les éclaircir & ne se proposait que de la facilité de les retrouver au besoin, pour son propre usage…lorsque le hasard lui fit tomber entre les mains le Dictionnaire anglais de Thomas Dyche". Et je cite l'excellent site dicopathe.com: "Pour établir son manuel lexique l’abbé PRÉVOST va donc se servir de ce dictionnaire comme base de travail. D’un côté il va l’enrichir de mots et d’expressions mais, de l’autre, il remarque que “pour le rendre utile, il fallait le réduire à de justes bornes” et il retaille en conséquence l’ensemble pour en faire un ouvrage synthétique, commode et “portatif”. Les mots usuels dont le sens est connu de tous et qui ne prêtent pas à débat ou à interprétation sont absents de l’ouvrage, ce qui justifie cette partie du sous-titre : “dont la signification n’est pas familière à tout le monde”. En revanche, par souci de place et de simplification, ne figure dans cette version aucune indication de prononciation et d’étymologie. Seule l’origine linguistique (gr. pour grec, lat. pour latin, etc.) est parfois indiquée. Subjectif par essence et n’ambitionnant pas d’être exhaustif, ce dictionnaire-lexique renferme, à côté de mots rares et anciens, du vocabulaire technique (marine, industrie, élevage, etc.), comme des termes de médecine, de fauconnerie, d’héraldique ou encore d’astronomie. On y trouve également des mots d’origine “provinciale” et étrangère." Coupe et coins un peu frottés.
Paris, Librairie Illustrée; Librairie M. Dreyfous, Grand in-8 de [4]-808 pages (101 livraisons), demi-maroquin cerise à coins, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés, tête dorée, couvertures et dos conservés. La reliure est signée V. Champs.
Illustré de 450 dessins de Robida dont 50 à pleine page, coloriés, en plus du frontispice, du titre et du premier plat de couverture également en couleurs. Édition originale de toute première émission, en livraison, sans mention de "Prime de la Caricature" sur la couverture, et sans la carte dépliante que fait son apparition dans la réédition parue la même année, avec un titre différent ("Le Roi des Singes"). Pierre Versins estimait beaucoup ces "Voyages très extraordinaires", car, outre une parodie cordiale des oeuvres de Jules Verne, " ils préfigurent la satire allègre et percutante d'une certaine société que l'on retrouvera par exemple dans les aventures des Pieds Nickelés.Aucun tabou n'y est respecté, la suprématie de l'Homme y est mise en question dès le début puisque Saturnin Farandoul a été élevé par des singes (comme plus tard Lord Grey-stoke, plus connu sous le nom de Tarzan), le racisme et le bellicisme y sont fustigés de belle manière, et quant au féminisme même, il est à la fois prôné et honni, ce qui est la moindre des choses [!]. L'histoire est d'une telle richesse qu'on ne peut la résumer qu'imparfaitement. Disons toutefois que Saturnin Farandoul, bébé, est recueilli à la suite d'un naufrage en Océanie par des singes dont la société est si utopique et la condition individuelle si supérieure à la sienne propre que, grandi, il sera pris d'un complexe d'infériorité insupportable et s'enfuira. Il rencontrera le capitaine Nemo et aimera Mysore, fille du Rajah Ra-Tafia, et vivra avec elle de vaines amours sous-marines. Lorsqu'elle tombe entre les mains de Crocknuff, conservateur de l'aquarium de Melbourne, et que celui-ci refuse de la rendre à Saturnin, Farandoul déclare la guerre à l'Angleterre, conquiert l'Australie avec l'aide des singes, ses amis d'enfance, et crée la Farandolie, empire océanien bi-quadrumane. La Farandolie sera vaincue par l'Angleterre mais le capitaine Nemo surviendra à point pour sauver Farandoul et ses compagnons. Après l'Océanie, c'est l'Amérique où Saturnin rencontre Philéas Fogg qui en est à son deuxième tour du monde. Ils se battent « jusqu'au dernier sang nicaraguayen », tenant chacun pour un côté des « Etats Désunis du Nicaragua» en sécession. Et c'est là que Robida, par le verbe et le dessin, se lance dans son thème favori et élève jusqu'au sublime le concept de la guerre imaginaire, chimique, bactériologique, mécanique, aspirante, marine, aérienne, bref: explosive comme il se doit et de tous les côtés, guerre totale qui dut faire rêver les militaires de l'époque. On voit là des trains blindés, des aspirateurs gigantesques qui engouffrent des armées, des filets à sous-marins, des ballons dirigeables, et même ces mesures d'obscurcissement [...]" Bref, vous l'aurez compris, Versins adore ce texte. (Pierre Versins, Encyclopédie de l'utopie et de la science fiction, p. 758). Vicaire, 6, 1148.Très bel exemplaire parfaitement établi dans un jolie reliure signée de Victor Champs.
COOK James; FURNEAUX Tobias; FORSTER Johann Reinhold & Georg:
Reference : 20121
(1778)
Paris, Hôtel de Thou, 1778. 5 volumes in-4 de XLIV-460; VIII-432; VIII-374; VIII-413-[3]; XII-510-[2] pages, demi-basane brune à coins, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre et tomaison beiges.
Edition originale de la traduction française du deuxième voyage du capitaine James Cook dont la mission était de découvrir le continent austral, alors parfois nommé Terra australis. L'expédition, embarquée à bord de l'Adventure et la Résolution, quitta l'Angleterre en juillet 1772, atteignit et franchit pour la première fois de l'Histoire le cercle polaire antarctique le 17 janvier 1773, gagna la Nouvelle-Zélande en cours d'année, puis visita différentes îles de l'Océanie, en particulier Tahiti, la Nouvelle-Calédonie, l'archipel des îles Tonga et les Nouvelles-Hébrides (le Vanuatu actuel). Elle ramènera notamment avec elle le jeune Tahitien Omaï, premier Océanien à visiter Londres. Un important vocabulaire de la langue des îles de la Société occupe les pages 259-302 du tome IV. Le tome V renferme les observations faites sur la géographie, l'histoire naturelle et la philosophie morale par le naturaliste Johann Reinhold Forster durant le voyage. Sans l'atlas de cartes et planches.
Paris, Editions de la Sirène, 1919. In-4 broché de [60] pages, couverture illustrée, dos imprimé verticalement; et 58 feuillets volants, aux formats variés, imprimés sur des papiers de qualités différentes, papier bouffant, papier couché, recto d’affiches électorales découpées. Certains feuillets présentent des collages de texte. Sous chemise et emboîtage de toile grise. Petit manque à l’achevé d’imprimer et une petite macule en bord inférieur.
Édition originale tirée à 1225 exemplaires (exemplaire sur vélin Lafuma).L’ouvrage est accompagné d’un extraordinaire jeu d’épreuves en placard du texte complet comportant de nombreuses corrections autographes de Blaise Cendrars. La variété des papiers utilisés et des formats de chacun des feuillets apporte un souffle créateur à cette Fin du Monde dont c’est en quelque sorte ici la Genèse.Prodigieux document témoignant de la fabrication d’un livre de peintre emblématique. En 1935, Cendrars écrira dans le Sans-Nom l’influence de ce «petit livret qui pourrait être simple divertissement de cinéaste, qui vaut ce qu’il vaut, que l’on a souvent cité comme l’une des œuvres les plus représentatives de la littérature moderne et dont la représentation typographique lors de sa parution eut une influence déterminante sur l’art typographique officiel en Russie soviétique, mais qui reste pour moi, quand mon bras coupé me fait mal ou quand je suis en proie à des idées noires, sentimentalement attaché au souvenir d’un travail heureux, chose si rare dans cet ingrat, dans ce solitaire métier d’écrire qui est maintenant le mien depuis cette nuit mémorable, et le témoignage d’une longue, lente, douloureuse et double cicatrisation, sinon d’une guérison parfaite» Oeuvres autobiographiques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, t. I, 2013, p. 86).Illustré par Fernand Léger de 22 compositions en couleurs (dessins et aquarelles au pochoir). «Une édition de luxe avec des caractères d’affiches». Le Morland corps 24, utilisé pour la composition du texte, se rapproche de l’esthétique de l’affiche, cette police étant prévue au départ pour l’affichage, renvoyant ainsi au goût de Cendrars pour les affiches, les enseignes et la publicité. Jusqu’aux dessins de Léger, de facture cubiste, qui associent des lettres réalisées au pochoir: «lettres de caisses», utilisées traditionnellement pour indiquer le contenu des caisses et cantines de transport. C’est la première fois qu’un tel procédé est utilisé pour un livre de peintre.P. Fouché: La Sirène, n°38; Castleman, A Century of Artists Books, M.O.M.A., p.170; Monod 2395; Carteret V, p.41; Skira 197; Andel, Avant-Garde Page Design 1900-1950 p.99-100.