‎BAYSER (Yves de).‎
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‎Sans lieu Granit, "Collection de la Clef" 1979 1 vol. broché petit in-8, broché, jaquette illustrée, 97 pp., dessins en noir de José Quiroga. Edition originale à tirage limité sur bouffant. Envoi autographe signé de l'auteur à Maurice Nadeau.Très bon état.‎

Reference : 110819
ISBN : 2862811076


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M. Henri Vignes
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‎BART, Léo ; BART, Jean ; BART, Charlemagne‎

Reference : 55268

(1915)

‎Belle correspondance personnelle et originale, adressée aux deux frères Charlemagne et Jean Bart par leur frère Léo Bart, du 4 janvier 1915 au 21 août 1917. Jean Bart fut successivement matelot mécanicien à la Caserne Eblé au Havre, puis marin à l’Arsenal de Cherbourg, puis embarqué à bord du sous-marin Denis-Papin. Remarquable correspondance, car pour l'essentiel non soumise à la censure militaire, d’environ 94 lettres et cartes, auxquelles nous joignons quelques photos personnelles des protagonistes.La première lettre est datée du 29 septembre 1914 de Nomain Andignies, adressée des parents Bart à leur « Cher Fils », dont ils ont appris qu’il était blessé mais peu gravement. Ils racontent le passage des allemands, la fuite des habitants de Nomains vers Douai, « et les allemands sont restés pendant 15 jours à Orchies pour préparer leurs mauvais coups il y a eu des anglais qui sont venus les dénicher alors ils sont partis pour Valenciennes [ etc… ] depuis le 24 août nous n’avons plus de courrier nous sommes obligés de faire porter nos lettres à Lille. Nous avons été tranquille jusque le 24 septembre la nous avons eu un combat à Archies les français ont pris 3 auto et dans un fossé on a trouvé un officier tué avec un ordre dans la poche que l’on devait incendier Orchies à 7 heures du soir [… ] et le lendemain ils ont mis le fin à tout Orchies [ …] A l’heur ou je t’écrit on vient de nous dire qu’il y a des Hulans qui viennent reconnaître le terrain et ce matin nous avons vu deux aéroplanes une allemande et une française qui lui a fait la chasse [etc…] ». Il s’agit de l’unique lettre de l’ensemble provenant des parents de Jean Bart, Nomain ayant ensuite été occupée par les allemands.Un frère (manifestement Léo Bart) écrit le 7 décembre 1914 « je ne travaille plus pour l’armée depuis 8 jours car en général tous les patrons parisiens se figurent que parce que nous sommes des réfugiés nous devons subir toutes leurs humiliations et faire des bassesses. J’ai fait 3 boutiques depuis mon arrivée à Paris, et je rentre demain dans la 4e comme contremaître [… ] Je me suis fait inscrire pour passer le conseil mais j’ai bien stipulé « automobiliste » mais c’est une ressource car je ferai tout ce qu’il m’est possible de faire pour me faire réformer de nouveau et si je ne puis l’être au conseil j’aurai au moins la chance de l’être en arrivant au corps ».[ … ] je suis ici avec l’oncle de Germaine, le directeur de chez Thiriez. [ … ] Il a envoyé un télégramme à Germazine « par la voie d’un consul de Hollande » [… ] « tout ce que l’on sait c’est que les Allemands ont tout organisés comme s’ils étaient chez eux à Roubaix ils ont rouvert les écoles, il font marcher les usines en autres la maison Thiriez ». Il évoque la guerre qui va durer au moins l’hiver, s’inquiète de son frère : « Et ton bras, comment va-t-il ? Fais bien attention de ne plus retourner à cette orgie sanguinaire et si les mouvements de ton bras ne sont plus complets ils ne pourront certainement pas de renvoyer au feu si tu sais te débrouiller, maintenant si à force d’insister on voulait te réformer ne te laisse surtout pas réformer n°2 il faut te faire réformer n°1 c’est-à-dire avec pension car il ne faut pas que tous ces messieurs c’en tire à si bon compte [ … ] Maintenant je voudrais bien savoir l’état exact de ton bras, car je crois que tu ne me dis pas toute la vérité [ …] ». Il lui conseille de se faire inscrire comme décolleteur.Suivent deux autres CP datées du 20 puis du 28 décembre 1914. On y apprend que leur frère Charlemagne, blessé, est à Périgueux, et que lui-même, Léo, a dû abandonner côté allemand sa femme et sa fille…Le même écrit le 4 janvier 1915 (1914 par erreur sur la lettre) à Jean, depuis le Grand Hôtel du Pont du Cher, à Saint-Florent, et l’informe qu’il s’y trouve « non comme soldat, mais comme militarisé pour monter une usine pour la fabrication des gaines d’obus. Je suis ici dans un sale patelin et on s’y fait crever à travailer je t’assure que je préfèrerais être sur le front ». Il est sans nouvelles de sa femme et de sa petite-fille, restées à Loos. Le 12 février 1915, il s’inquiète pour son frère « il paraît que chaque fois que tu sors du bois et te rends malade ce n’est pas digne d’un jeune homme tel que toi, que dirais-je moi qui ait laissé ma femme et ma petite-fille à Loos », [ …], « prends patience un grand coup se prépare et avant 1 mois soit persuadé que tous ces bandits seront chassés de chez nous ». Le 9 juin 1915, automobiliste dans le secteur Postal 63, il lui reproche d’avoir fait « de la caisse ». Il sait bien que l’on souhaiterait savoir ce qui se passe sur le front ; leur frère Charlemagne « pourrait te raconter bien des choses, mais la guerre du mois d’août dernier n’était pas celle que l’on fait en ce moment. Je puis t’en causer car ce matin encore je suis allé à 1500 mètres des tranchées boches et je t’assure que ça barde quand tu vois des chevaux coupés en deux par des éclats d’obus il faut pas demander quand cela arrive dans groupe d’hommes [ …] ». Les 11 et 15 mars 1915, Léo Bart écrit à Jean, sur papier à en-tête de l’Hôtel franco-russe à Paris. Il est désormais automobiliste et compte « monter sur le front avec une auto-mitrailleuse ou une auto-canon ou auto-projecteur. Je te conseillerai de faire une demande pour être versé comme moi au 13ème Artillerie comme automobiliste car on en demande beaucoup » [ … ] Charlemagne me dit que tu désires aller voir comment ça se passe sur le front, ne fait jamais cette bêtise là moi j’en reviens j’y ai passé 8 jours et je t’assure que ce n’est pas amusant ». Le 17 mars, Léo lui envoie une des lettres les plus émouvantes : « Je reviens du front où j’ai fait des convois de chevaux et maintenant je suis automobiliste mais malheureusement je crois que je vais repartir bientôt comme auto-mitrailleur. Enfin si jamais j’y laissai ma peau je compte sur toi pour aller voir Germaine et l’embrasser pour moi. Surtout ne dit jamais que c’est moi qui ai demandé à partir, tu me le jureras dans ta prochaine lettre [ souligné six fois !] car je le regrette amèrement ». […] « Ne te fais pas de mousse pour moi, je ne suis pas encore parti et tu sais que je suis débrouillard ». Suivent six missives plus brèves adressées à Jean et Charlemagne (lequel est arrivé au centre des Convalescents de La Force en Dordogne). Léo est désormais au service du courrier.Le 17 juillet 1915, Léo écrit qu’il lui est « arrivé une sale blague, nous étions en train de discuter dans la cour de chez nous quand arriva le lieutenant un copain cria 22, ce lieutenant a peut-être cru que c’était moi qui avait crié et depuis 8 jours je suis sur les épines [ … ] figure toi que le fautif est parti en permission, mais je dois te dire que ce lieutenant est du Midi et soit certain qu’il ne doit pas gober les gens du Nord, et il n’est pas sans savoir que les Gars du Nord détestent les mauvais soldats du Midi. Mais vois-tu la Guerre finira un jour et il faut espérer qu’on les houspillera un peu car ils n’ont rien à souffrir ils sont les bienvenus dans les hautes sphères, ils sont en communication avec les leurs enfin ils ont tou pour être heureux tandis que nous, il nous manque tout cela et non content d’être ainsi favorisé ces salauds là rient de notre malheur et nous tourne en risées [… ] Lorsque j’ai demandé ma permission pour Bergerac au bureau ont ma demandé si c’était pour aller voir Cyrano, j’aurai bien pu leur répondre que s’ils étaient un peu moins fénéants et un peu plus patriotes nous pourrions faire comme eux aller embrasser les nôtres [ … ] ».Le 19 septembre il expose la manière de correspondre avec Lille (« l’enveloppe ne doit pas être cacheté et ne pas parler de la guerre »). Le 20 septembre, Léo annonce avoir reçu des nouvelles de sa femme et de sa fille. Le 22 octobre (à Charlemagne et Jean, tous deux à Cherbourg) : « hier ont a demandé des volontaires pour la Serbie, et je vous prie de croire que si je n’avais pas femme et enfant je me serai fait inscrire car j’en ai assez de vivre au milieu de tous ces salauds là. Qu’est-ce que c’est que la guerre pour eux, ce n’est rien au contraire ils font de l’automobile toute la journée, ils ont de l’argent plein leurs poches, ils font venir leurs femmes quand ils veulent. Tu vois que ces gens là voudraient bien que la guerre dure éternellement [ …] Maintenant dans notre secteur c’est plus calme depuis quelques jours les boches attaquent plus à l’Ouest du côté de Reims mais ils ramassent la purge [ … ] ces vaches là tiennent bon quand même et quand on fait des prisonniers c’est parce qu’ils sont prix par les tirs de barrages qui empêchent les vivres d’arriver sans cela il se font tuer jusqu’au dernier même étant prisonnier ils nous engueulent encore ».Le 1er novembre 1915 puis le 6 novembre, Léo écrit, précisant que « si je t’envoie un lettre par un civil, c’est pour ne pas que ma lettre passe à la censure militaire et farceur que tu es tu mets sur ton adresse pour remettre à un militaire farceur va enfin ça y est tout est arrivé à bon port [ … ] » Dans les lettres suivantes (novembre et décembre ), il essaie d’envisager la réunion des 3 frères à Cherbourg, mais avec prudence, car les mensonger exposent aux enquêtes de gendarmerie.Le 21 janvier 1916, il indique avoir reçu une photo de sa femme dont il est resté marqué, « elle fait pitié tellement elle a maigri ».Le 20 février 1916, il s’inquiète de ne plus recevoir de nouvelles. Il a appris par son oncle que l’explosion du dépôt de munition de la Porte des postes a causé des dégâts considérables, « tout le quartier de Moulins-Lille est rasé il y a 600 immeubles de démolis, 2000 victimes civiles et 300 soldats boches, tout cela demande confirmation bien entendu mais c’est le bruit qui coure ».Le 1er avril 1916 il écrit : « nous sommes de nouveau au repos et tu as dû lire la citation de tous les automobilistes du front de Verdun ». Le 19 mai 1916 il écrit (Motocycliste 551 T. M. Convois auto B.C.M. Paris) : « Pour le moment nous sommes très surmenés avec cette sacrée bataille de Verdun qui n’en fini pas, qui est très fatiguant pour nous car il faut marcher jour et nuit pour le transport des munitions ».Nous ne détaillons pas l’intégralité de la correspondance. En juillet 1916, il raconte que des « nuées d’avions sillonnent continuellement le ciel nuit et jour et les boches ne peuvent plus monter leurs saucisses car on les abat aussitôt ». Le 216 octobre 1916 il évoque un tuyau de l’Intendance anglaise prétendant que Lille sera repris pour la fin du mois. « Contrairement à ce que je t’avais dit, au lieu d’aller dans l’infanterie, c’est pour les tracteurs d’artillerie, ou dans les « Tancks » (crème-de-menthe ») et on relèvera jusqu’à la classe 1902. En novembre « j’ai bien peut d’être expédié à Salonique, car en ce moment c’est une vraie pétaudière ». La dernière lettre du temps de guerre date du 21 août 1917‎

‎94 cartes et LAS, auxquelles nous joignons quelques photos et quelques lettres postérieures. Belle correspondance personnelle adressée aux deux frères Charlemagne et Jean Bart par leur frère Léo Bart, du 4 janvier 1915 au 21 août 1917, adressée à Jean Bart, matelot mécanicien à la Caserne Eblé au Havre, puis marin à l’Arsenal de Cherbourg, puis embarqué à bord du sous-marin Denis-Papin. Remarquable correspondance, car non soumise à la censure militaire, d’environ 94 lettres et cartes, auxquelles nous joignons quelques photos personnelles des protagonistes.La première lettre est datée du 29 septembre 1914 de Nomain Andignies, adressée des parents Bart à leur « Cher Fils », dont ils ont appris qu’il était blessé mais peu gravement. Ils racontent le passage des allemands, la fuite des habitants de Nomains vers Douai, « et les allemands sont restés pendant 15 jours à Orchies pour préparer leurs mauvais coups il y a eu des anglais qui sont venus les dénicher alors ils sont partis pour Valenciennes [ etc… ] depuis le 24 août nous n’avons plus de courrier nous sommes obligés de faire porter nos lettres à Lille. Nous avons été tranquille jusque le 24 septembre la nous avons eu un combat à Archies les français ont pris 3 auto et dans un fossé on a trouvé un officier tué avec un ordre dans la poche que l’on devait incendier Orchies à 7 heures du soir [… ] et le lendemain ils ont mis le fin à tout Orchies [ …] A l’heur ou je t’écrit on vient de nous dire qu’il y a des Hulans qui viennent reconnaître le terrain et ce matin nous avons vu deux aéroplanes une allemande et une française qui lui a fait la chasse [etc…] ». Il s’agit de l’unique lettre de l’ensemble provenant des parents de Jean Bart, Nomain ayant ensuite été occupée par les allemands.Un frère (manifestement Léo Bart) écrit le 7 décembre 1914 « je ne travaille plus pour l’armée depuis 8 jours car en général tous les patrons parisiens se figurent que parce que nous sommes des réfugiés nous devons subir toutes leurs humiliations et faire des bassesses. J’ai fait 3 boutiques depuis mon arrivée à Paris, et je rentre demain dans la 4e comme contremaître [… ] Je me suis fait inscrire pour passer le conseil mais j’ai bien stipulé « automobiliste » mais c’est une ressource car je ferai tout ce qu’il m’est possible de faire pour me faire réformer de nouveau et si je ne puis l’être au conseil j’aurai au moins la chance de l’être en arrivant au corps ».[ … ] je suis ici avec l’oncle de Germaine, le directeur de chez Thiriez. [ … ] Il a envoyé un télégramme à Germazine « par la voie d’un consul de Hollande » [… ] « tout ce que l’on sait c’est que les Allemands ont tout organisés comme s’ils étaient chez eux à Roubaix ils ont rouvert les écoles, il font marcher les usines en autres la maison Thiriez ». Il évoque la guerre qui va durer au moins l’hiver, s’inquiète de son frère : « Et ton bras, comment va-t-il ? Fais bien attention de ne plus retourner à cette orgie sanguinaire et si les mouvements de ton bras ne sont plus complets ils ne pourront certainement pas de renvoyer au feu si tu sais te débrouiller, maintenant si à force d’insister on voulait te réformer ne te laisse surtout pas réformer n°2 il faut te faire réformer n°1 c’est-à-dire avec pension car il ne faut pas que tous ces messieurs c’en tire à si bon compte [ … ] Maintenant je voudrais bien savoir l’état exact de ton bras, car je crois que tu ne me dis pas toute la vérité [ …] ». Il lui conseille de se faire inscrire comme décolleteur.Suivent deux autres CP datées du 20 puis du 28 décembre 1914. On y apprend que leur frère Charlemagne, blessé, est à Périgueux, et que lui-même, Léo, a dû abandonner côté allemand sa femme et sa fille…Le même écrit le 4 janvier 1915 (1914 par erreur sur la lettre) à Jean, depuis le Grand Hôtel du Pont du Cher, à Saint-Florent, et l’informe qu’il s’y trouve « non comme soldat, mais comme militarisé pour monter une usine pour la fabrication des gaines d’obus. Je suis ici dans un sale patelin et on s’y fait crever à travailer je t’assure que je préfèrerais être sur le front ». Il est sans nouvelles de sa femme et de sa petite-fille, restées à Loos. Le 12 février 1915, il s’inquiète pour son frère « il paraît que chaque fois que tu sors du bois et te rends malade ce n’est pas digne d’un jeune homme tel que toi, que dirais-je moi qui ait laissé ma femme et ma petite-fille à Loos », [ …], « prends patience un grand coup se prépare et avant 1 mois soit persuadé que tous ces bandits seront chassés de chez nous ». Le 9 juin 1915, automobiliste dans le secteur Postal 63, il lui reproche d’avoir fait « de la caisse ». Il sait bien que l’on souhaiterait savoir ce qui se passe sur le front ; leur frère Charlemagne « pourrait te raconter bien des choses, mais la guerre du mois d’août dernier n’était pas celle que l’on fait en ce moment. Je puis t’en causer car ce matin encore je suis allé à 1500 mètres des tranchées boches et je t’assure que ça barde quand tu vois des chevaux coupés en deux par des éclats d’obus il faut pas demander quand cela arrive dans groupe d’hommes [ …] ». Les 11 et 15 mars 1915, Léo Bart écrit à Jean, sur papier à en-tête de l’Hôtel franco-russe à Paris. Il est désormais automobiliste et compte « monter sur le front avec une auto-mitrailleuse ou une auto-canon ou auto-projecteur. Je te conseillerai de faire une demande pour être versé comme moi au 13ème Artillerie comme automobiliste car on en demande beaucoup » [ … ] Charlemagne me dit que tu désires aller voir comment ça se passe sur le front, ne fait jamais cette bêtise là moi j’en reviens j’y ai passé 8 jours et je t’assure que ce n’est pas amusant ». Le 17 mars, Léo lui envoie une des lettres les plus émouvantes : « Je reviens du front où j’ai fait des convois de chevaux et maintenant je suis automobiliste mais malheureusement je crois que je vais repartir bientôt comme auto-mitrailleur. Enfin si jamais j’y laissai ma peau je compte sur toi pour aller voir Germaine et l’embrasser pour moi. Surtout ne dit jamais que c’est moi qui ai demandé à partir, tu me le jureras dans ta prochaine lettre [ souligné six fois !] car je le regrette amèrement ». […] « Ne te fais pas de mousse pour moi, je ne suis pas encore parti et tu sais que je suis débrouillard ». Suivent six missives plus brèves adressées à Jean et Charlemagne (lequel est arrivé au centre des Convalescents de La Force en Dordogne). Léo est désormais au service du courrier.Le 17 juillet 1915, Léo écrit qu’il lui est « arrivé une sale blague, nous étions en train de discuter dans la cour de chez nous quand arriva le lieutenant un copain cria 22, ce lieutenant a peut-être cru que c’était moi qui avait crié et depuis 8 jours je suis sur les épines [ … ] figure toi que le fautif est parti en permission, mais je dois te dire que ce lieutenant est du Midi et soit certain qu’il ne doit pas gober les gens du Nord, et il n’est pas sans savoir que les Gars du Nord détestent les mauvais soldats du Midi. Mais vois-tu la Guerre finira un jour et il faut espérer qu’on les houspillera un peu car ils n’ont rien à souffrir ils sont les bienvenus dans les hautes sphères, ils sont en communication avec les leurs enfin ils ont tou pour être heureux tandis que nous, il nous manque tout cela et non content d’être ainsi favorisé ces salauds là rient de notre malheur et nous tourne en risées [… ] Lorsque j’ai demandé ma permission pour Bergerac au bureau ont ma demandé si c’était pour aller voir Cyrano, j’aurai bien pu leur répondre que s’ils étaient un peu moins fénéants et un peu plus patriotes nous pourrions faire comme eux aller embrasser les nôtres [ … ] ».Le 19 septembre il expose la manière de correspondre avec Lille (« l’enveloppe ne doit pas être cacheté et ne pas parler de la guerre »). Le 20 septembre, Léo annonce avoir reçu des nouvelles de sa femme et de sa fille. Le 22 octobre (à Charlemagne et Jean, tous deux à Cherbourg) : « hier ont a demandé des volontaires pour la Serbie, et je vous prie de croire que si je n’avais pas femme et enfant je me serai fait inscrire car j’en ai assez de vivre au milieu de tous ces salauds là. Qu’est-ce que c’est que la guerre pour eux, ce n’est rien au contraire ils font de l’automobile toute la journée, ils ont de l’argent plein leurs poches, ils font venir leurs femmes quand ils veulent. Tu vois que ces gens là voudraient bien que la guerre dure éternellement [ …] Maintenant dans notre secteur c’est plus calme depuis quelques jours les boches attaquent plus à l’Ouest du côté de Reims mais ils ramassent la purge [ … ] ces vaches là tiennent bon quand même et quand on fait des prisonniers c’est parce qu’ils sont prix par les tirs de barrages qui empêchent les vivres d’arriver sans cela il se font tuer jusqu’au dernier même étant prisonnier ils nous engueulent encore ».Le 1er novembre 1915 puis le 6 novembre, Léo écrit, précisant que « si je t’envoie un lettre par un civil, c’est pour ne pas que ma lettre passe à la censure militaire et farceur que tu es tu mets sur ton adresse pour remettre à un militaire farceur va enfin ça y est tout est arrivé à bon port [ … ] » Dans les lettres suivantes (novembre et décembre ), il essaie d’envisager la réunion des 3 frères à Cherbourg, mais avec prudence, car les mensonger exposent aux enquêtes de gendarmerie.Le 21 janvier 1916, il indique avoir reçu une photo de sa femme dont il est resté marqué, « elle fait pitié tellement elle a maigri ».Le 20 février 1916, il s’inquiète de ne plus recevoir de nouvelles. Il a appris par son oncle que l’explosion du dépôt de munition de la Porte des postes a causé des dégâts considérables, « tout le quartier de Moulins-Lille est rasé il y a 600 immeubles de démolis, 2000 victimes civiles et 300 soldats boches, tout cela demande confirmation bien entendu mais c’est le bruit qui coure ».Le 1er avril 1916 il écrit : « nous sommes de nouveau au repos et tu as dû lire la citation de tous les automobilistes du front de Verdun ». Le 19 mai 1916 il écrit (Motocycliste 551 T. M. Convois auto B.C.M. Paris) : « Pour le moment nous sommes très surmenés avec cette sacrée bataille de Verdun qui n’en fini pas, qui est très fatiguant pour nous car il faut marcher jour et nuit pour le transport des munitions ».Nous ne détaillons pas l’intégralité de la correspondance. En juillet 1916, il raconte que des « nuées d’avions sillonnent continuellement le ciel nuit et jour et les boches ne peuvent plus monter leurs saucisses car on les abat aussitôt ». Le 216 octobre 1916 il évoque un tuyau de l’Intendance anglaise prétendant que Lille sera repris pour la fin du mois. « Contrairement à ce que je t’avais dit, au lieu d’aller dans l’infanterie, c’est pour les tracteurs d’artillerie, ou dans les « Tancks » (crème-de-menthe ») et on relèvera jusqu’à la classe 1902. En novembre « j’ai bien peut d’être expédié à Salonique, car en ce moment c’est une vraie pétaudière ». La dernière lettre du temps de guerre date du 21 août 1917‎


‎Passionnant ensemble, à analyser en profondeur. Prix de l'ensemble, non séparable.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR950.00 (€950.00 )

‎Collectif‎

Reference : R300298702

(2001)

‎"Une certaine idée N°11, 3e trim. 2001 - Dossier : laisser vivre ou mourir : ""Inscrire une écologie humaniste au coeur de notre pacte républicain"" Discours de Jacques Chirac à Orléans le 3 mai 2001 - Politique de l'environnement : un changement d'échelle s"‎

‎Editions du Rassemblement. 2001. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 229 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎


‎"Sommaire : Dossier : laisser vivre ou mourir : ""Inscrire une écologie humaniste au coeur de notre pacte républicain"" Discours de Jacques Chirac à Orléans le 3 mai 2001 - Politique de l'environnement : un changement d'échelle s'impose - 1971, naissance d'un ministère - Pour une écologie concrète et humaniste - Le bilan d'un ministère : esquisse d'une ébauche - Pourquoi une charte de l'environnement ? Une charte pour quoi faire ? La révolution tranquille de l'écologie - La mondialisation contre l'environnement - Action internationale et protection de l'environnement - Economie et environnement : vers une croissance écologique ? - Politiques globales de l'environnement : la gestion des déchets ménagers, un révélateur - La Francophonie défend une vision humaniste du monde - La légitimité de l'état, le paradigme oublié.. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues"‎

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Phone number : 05 57 411 411

EUR19.80 (€19.80 )

‎Collectif‎

Reference : R320178907

(1981)

‎Lumière & vie n°153-154 juillet-août-sept. 1981 tome XXX - Au commencement étaient les actes des apôtres - écrire les actes pour entrer dans l'histoire - inscrire la nouvelle voie dans le monde antique - relire aujourd'hui l'écriture des origines etc.‎

‎Imprimerie Artistique P.Jacques. 1981. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 184 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎


‎Sommaire : Au commencement étaient les actes des apôtres - écrire les actes pour entrer dans l'histoire - inscrire la nouvelle voie dans le monde antique - relire aujourd'hui l'écriture des origines - recommencer l'histoire en accomplissant les actes. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎

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EUR19.80 (€19.80 )

‎"CHAMPOLLION LE JEUNE, (JEAN FRANCOIS).‎

Reference : 55324

(1822)

‎Lettre a M. Dacier, relative a l'alpabet des hiéroglyphes phonétiques, employés par les égyptiens pour inscrire sur leurs monuments les titres, les noms et les surnoms des souveraines grecs et romains. - [""I'VE GOT IT"" - CRACKING THE CODE OF THE HIEROGLYPHS]‎

‎Paris, Firmin Didot, 1822. 8vo. Uncut in the original printed wrappers. Front wrapper slightly soiled and a bit of light dampstaining throughout. Upper corner worn. Six leaves with contemporary neat annotations, scholarly notes and drawings have been inserted at the front and the back - one double-leaf in front of the title-page (with one page of annotations with references to other works by Champollion), two leaves between plates III and IV (with two and a half pages of Greek-ancient Greek-Latin correspondence alphabet) and three leaves at the end, before the final blank (with five pages of an alphabet of the first Egyptian letters - very neatly drawn - and an alphabet-correspondence at the end). A very charming and interesting copy in the exceedingly rare original wrappers. Housed in a half morocco slipcase with gilt lettering to spine. (4), 52 pp. + 4 folded plates + 1 blank leaf.‎


‎The scarce first edition, in the even scarcer original printed wrappers, of Champollion's milestone work, which announced for the first time the deciphering of the Rosetta Stone, provided the key to reading Egyptian hieroglyphs, and gave birth to the entire field of modern Egyptology. This seminal work arguably constitutes the single most important philological work ever written. ""[...] in the actual state of Egyptian studies, when the monuments stream out from all sides and are collected by the rulers as by amateurs, and when also the scientists of all countries are eager to engage in serious research of their subject matter and are eager to penetrate deeply into the knowledge of these written monuments which must be used to explain all the others, I do not think I should wait till another time to bring to the scientists' attention and under your honourable auspices a short but important series of new developments, which naturally belong to my Memory on HIEROGLYPHIC writing, and which will doubtlessly save you the trouble that I have taken to establish what may be very serious errors about the different periods in the history of Egyptian art and the general administration of Egypt: for this is about the series of hieroglyphs that, making an exception to the general nature of the signs of this writing, have been equipped with the ability to EXPRESS THE SOUNDS of the words, and which are used in the inscriptions of the public monuments of Egypt, the TITLES, the NAMES, and the EPONYMS OF THE GREEK OR ROMAN SOVEREIGNS, who rule Egypt one after the other. Many certainties in the history of this celebrated piece of land must arise from this new result of my research, to which I have been led quite naturally."" (pp. 2-3) (*) says Champollion on the opening pages of the present letter to Mr. Dacier. And thus was laid the foundation of modern Egyptology. Jean Francois Champollion (1790-1832), known as the father of Egyptology, was by no means exaggerating when he stated the above - his letter to Mr. Dacier upon his new discoveries and the decipherment of the Egyptian hieroglyphs did change the study of Egypt and Egyptology more profoundly than any work before or after. Ever since the publication of the present work, Champollion has been credited with being the first to correctly and fully decipher the inscription on the famous Rosetta Stone, translating it, and breaking the mystery of the ancient hieroglyphic script"" it is in the present work that this milestone event in the history of modern man is announced first time, and it is due to this discovery that he is accepted as the founder of Scientific Egyptology. The Rosetta Stone, which dates back to 196 B.C was found in 1799 by French Troops and was immediately brought to England, where it has been ever since. The stone was (and is) of the utmost importance to the understanding of the Egyptian language, the principles of which were totally unknown up until this point. Because the hieroglyphic inscription on the stone is accompanied by a Greek and a Demotic one with the same contents (the commemoration of Ptolemy V's accession to the Egyptian throne), Champollion was able to crack the code of the hieroglyphs and to read a language that had not been read for far more than a millennium. Other very skilled linguists had worked on the decipherment of the hieroglyphic inscription simultaneously with Champollion, but they had all given up by the time that Champollion finally had his first true breakthrough. It came in 1822, when he successfully deciphered two Egyptian names, Ramses and Thutmos, written in hieroglyphic characters in temple cartouches. Champollion's discovery pointed to the fact that the Egyptian hieroglyphs functioned as an alphabet, a phonetic language and a system of symbols that could stand for words or concepts. ""And if the resembling signs of the two names render THE SAME SOUNDS on both cartouches, it is due to their ENTIRELY PHONETIC character."" (p. 7). (**) He succeeded in showing that the Egyptian hieroglyphic writing system was a combination of phonetic and ideographic signs, and using his new discovery as a foundation, Champollion next turned his attention to common nouns, and deciphered the phrase ""birthday celebrations"" from the Rosetta Stone.""It is a complex system, writing figurative, symbolic, and phonetic all at once, in the same text, the same phrase, I would almost say in the same word"" says Champollion about the hieroglyphs, in the present work, after having established their meaning. He had finally cracked the code and was sure of it. He was so excited by this monumental discovery that he immediately ran to his brother's house, into his office, shouting the famous words ""Je tiens l'affaire!"", i.e. ""I've got it!"". It is said that he then fainted and spent the next five days in bed recovering. Shortly after his recovery, he began writing the letter for Mr. Dacier, outlining the discovery that laid the foundation for deciphering hieroglyphs, which was published later the same year, and a condensed version of which he presented as a speech at the Academie des Inscriptions. When he presented the speech, Thomas Young, who had given up breaking the code four years earlier, was also in the audience.In 1824, Champollion published a more comprehensive explanation of the hieroglyphic system, his famous ""Précis du Système Hieroglyphiques des Anciens Egyptiens"".Champollion was an extraordinary philologist, who, by the age of sixteen, besides Greek and Latin, mastered six ancient Middle Eastern languages, among these Coptic, the knowledge of which, unlike that of Egyptian, was never lost. As the first, Champollion realized the connection between the Coptic and the Egyptian language, and was able to identify many of the Egyptian words on the Rosetta Stone, as he could read them with their Coptic equivalents. He was the first to believe that both Demotic and Hieratic represented symbols, and not sounds as earlier presumed. After that he quickly realized that each single hieroglyph could represent a sign, and he began compiling a hieroglyphic alphabet. When publishing his letter to Mr. Dacier, he presented the fact that the hieroglyphs represented sounds as well as concepts, according to context. Champollion is thus the constructor of our present code of the hieroglyphic alphabet. ""Further study enabled him to discover the values of a number of syllabic hieroglyphic signs, and to recognize the use of hieroglyphs as determinatives. In cases where the Greek text supplied him with the meaning of hieroglyphs of which he did not know the phonetic values, his knowledge of Coptic enabled him to suggest values which he found subsequently to be substantially correct. Further reference to determinatives and the importance of parallel passages and texts will be made later on in his work. Between 1822-24 CHAMPOLLION worked incessantly, and was enabled to modify much of his earlier views, and to develop his Alphabet, -and he evolved some rudimentary principles of Egyptian Grammar..."" (Wallis Budge, The Rosetta Stone in the British Museum, pp. 224-25). ""We have only been able to locate 4 auction records of the work within the last 40 years (ABPC & JAP), none of them in original wrappers.________________________________________________________________________________ORIGINAL FRENCH TEXT OF THE QUOTATIONS ABOVE (WHICH ARE IN OWN TRANSLATION):(*) ""[...] dans l'etat actual des études égyptiennes, lors-que de toutes parts les monuments affluent et sont recueilles par les souverains comme par les amateurs, lorsqu'aussi, et a leur sujet, les savants de tous les pays s'empressent de se livrer à de laborieuses recherches, et s'efforcent de pénétrer intimement dans la connaissance de ces monuments écrits qui doivent servir à expliquer tous les autres, je ne crois pas devoir remettre à un autre temps d'offrir à ces savants et sous vos honorables auspices, une courte mais importante série de faits nouveaux, qui appartient naturellement à mon Mémoire sur l'écriture HIÉROGLYPHIQUE, et qui leur épargnera sans doute la peine que j'ai prise pour l'établir, peut-être aussi de graves erreurs sur les époques diverses de l'histoire des arts et de l'administration générale de l'Égypte: car il s'agit de la série ges HIÉROGLYPHES qui, faisant exception à la nature générale des signes de cette écriture, étaient doués de la faculté d'EXPRIMER LES SONS des mots, et ont servi à inscrire sur les monuments publics de l'Égypte, les TITRES, les NOMS, et les SURNOMS DES SOUVERAINES GRECS OU ROMAINS qui la gouvernèrent successivement. Bien des certitudes pour l'histoire de cette contrée célèbre doivent naître de ce nouveau résultat des mes recherches, auquel j'ai été conduit très-naturellement."" (pp. 2-3).(**) ""et si les signes semblables dans ces deaux noms exprimaient dans l'un et l'autre cartouche LES MÊMES SONS, ils devaient constater leur nature ENTIÈREMENT PHONÉTIQUE."" (p.7).‎

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‎MIROIR SPRINT - LE MIROIR DU TOUR DE FRANCE 1950 - Ferdi Kubler vient de s'inscrire à la suite de Coppi au palmarès glorieux du tour de France / 1re étape : Paris-Metz 307 km / le dévouement de Corrieri pour Bartali / contre la montre? un Suisse...‎

‎AU BUREAU DE LA REVUE. 1950. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 68 pages augmentées de nombreuses photos en noir et blanc dans et hors texte. . . . Classification Dewey : 796.1-Sports divers‎


‎Sommaire : Ferdi Kubler vient de s'inscrire à la suite de Coppi au palmarès glorieux du tour de France / 1re étape : Paris-Metz 307 km / le dévouement de Corrieri pour Bartali / contre la montre? un Suisse... Classification Dewey : 796.1-Sports divers‎

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