Paris Robert Laffont 1960 1 vol. relié in-8, demi-basane miel à coins, dos à nerfs orné d'un fleuron doré, couvertures et dos conservés, 257 pp. Edition originale du tirage courant, avec un envoi autographe signé de l'auteur. Bon exemplaire.
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M. Henri Vignes
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Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40 Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, 1644. In-4 de (4) ff. pour le titre, l’Epistre et la liste des acteurs, 130 pp. et (1) f. de privilège. Maroquin rouge, encadrement de triple filet doré sur les plats, dos à nerfs richement orné, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées. Trautz-Bauzonnet. 217 x 160 mm.
Tres rare edition originale du « menteur » de pierre corneille. Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40. Avec cette comédie Corneille ouvrait la voie à la vraie comédie de caractère. « Après avoir emprunté aux Espagnols le sujet du Cid, Corneille leur emprunta le sujet de sa première comédie sérieuse. La Verdad Sospechosa, qui lui servit de modèle, parut en 1630 sous le nom de Lope de Vega, mais elle fut revendiquée en 1630 par son véritable auteur, D. Juan de Alarcon. C’est de cette pièce […] que Corneille a tiré les traits principaux du Menteur ; il ne fait point difficulté de le reconnaître, et il ajoute dans l’Examen joint à la comédie en 1660, ‘qu’il voudrait avoir donné les deux plus belles pièces qu’il ait faites et que ce sujet fût de son invention’ ». (Picot). Le Menteur fut représenté dans le cours de l’année 1643, par la troupe du Marais. Cette pièce ne tarda donc guère à être imprimée. « Cette comédie joue essentiellement sur la confusion entre la vérité et les apparences, sur les prouesses verbales du héros et sur le contrepoint comique apporté par les commentaires ironiques du valet Cliton ». « Dans une de ses lettres à Corneille, Balzac, s’il ne témoigne pas encore du succès qu’obtint la nouvelle comédie, semble tout au moins indiquer qu’on en parlait déjà dans le public : ‘Vous serez Aristophane, quand il vous plaira, lui dit-il, comme vous estes déjà Sophocle’ (Lettre du 10 février 1643) ». Les éditions originales in-4 des pièces de Corneille sont rares. Exemplaire à belles marges de ce classique de la littérature française, finement relié par Trautz-Bauzonnet. Localisation des exemplaires en France : Bibliothèques de Chantilly et de Rouen. Nous n’avons pu en localiser à la B.n.F.
Rare exemplaire conservé dans sa reliure ancienne, immense de marges, le plus grand connu. Paris, chez Pierre Promé, sur le Quay des Grands Augustins, à la Charité, 1673. Petit in-8 de (2) ff. pour le titre, le privilège et la liste des acteurs, 92 pp. [Relié avec] : - Chamfort. La Jeune indienne, comédie en un acte et en vers, Représentée pour la première fois par les Comédiens François Ordinaires du Roi, le 30 Avril 1764. Amsterdam, A. Hupkes, 1764. Petit in-8 de 36 pp. [Et] : - Diderot. Le Père de famille, comédie en cinq actes et en prose. Liège, D. de Boubers, 1769. 109 pp. - Molière. Sganarelle ou le cocu imaginaire. Comédie. Représentée pour la première fois sur le Théâtre du Petit Bourbon, le 28 jour de May 1660. Par la Troupe de Monsieur Frere Unique du Roy. 1 frontispice, pp. 265 à 304, (2) ff. - Molière. Les Facheux. 1 frontispice, (1) f., pp. 73 à 128. - Boursault. Esope à la cour, comédie héroique. Paris, Pierre Ribou, s.d. (4) ff., 86 pp. Relié en plein veau marbré de l’époque, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges. Reliure du XVIIIe siècle. 154 x 88 mm.
Édition originale de deuxième tirage de la dernière pièce parue du vivant de l’auteur. On ne connaît que 5 exemplaires du premier tirage, avec le titre à la date de 1672. « Cette comédie ayant été imprimée vers la fin de l’année, comme le prouve la mention portée au bas du Privilège : ‘Achevé d’imprimer le 10 Décembre 1672’, il est probable que le tirage aura été commencé avec le titre portant l’indication de l’année 1672 et interrompu ensuite pour changer cette date et par cela même rajeunir la pièce » (Monsieur le Baron de Ruble, Livres rares et précieux, 384). Tchemerzine, IV, p. 799 ; Guibert, pp. 347-352 ; Le Petit, p. 309. Cette œuvre, parue sans dédicace et sans préface, est la dernière pièce publiée par Molière ; elle parut un mois avant sa mort. Cette édition avait été imprimée à ses frais et sous ses yeux, avec son orthographe. Cette comédie en cinq actes et en vers fut représentée pour la première fois le 11 mars 1672 au théâtre du Palais Royal à Paris, et non pas à Versailles devant le roi. Le succès fut vif et ne se démentit pas au cours des 215 représentations que cette pièce connut sous le règne de Louis XIV. De nombreux bibliographes ont souligné l’élégance et la perfection de cette édition réalisée par Pierre Promé. « Remarquons en passant que l’édition de Pierre Promé a été particulièrement soignée et dépasse sensiblement en perfection les éditions de Jean Ribou ». (Guibert). « Les ‘Femmes Savantes’ restent une des meilleures pièces de Molière. Il sut mettre en lumière avec un bonheur égal à celui de l’Ecole des Femmes le ridicule de ces poètes de dernier ordre devant lesquels les femmes bourrées d’un faux savoir et d’une immense crédulité se pâment d’admiration. Sur le plan purement littéraire cette pièce est une des plus parfaite. La tradition veut que Boileau l’ait lue et y ait apporté quelques modifications. Bien que Molière, poète par tempérament, mais comédien par goût ait écrit davantage en comédien qu’en poète, il faut reconnaître que les ‘Femmes Savantes’ confirment ses qualités d’écrivain et prouvent que Molière était vraiment à l’époque de sa rédaction en pleine possession de son génie ». (Guibert). Cette édition originale a toujours été fort appréciée pour la perfection littéraire et le charme de son texte, ainsi que pour les circonstances de sa parution, quelques semaines avant la mort de l’auteur. Précieux exemplaire, le plus grand connu (hauteur : 154 mm) conservé dans sa reliure du début du XVIIIe siècle. Provenance : l’exemplaire de A. J. Guibert, bibliographe des Œuvres de Molière publiées au XVIIe siècle, Paris, Editions du C.N.R.S., 1961, I, p. 351, n°1. Il est suivi de La Jeune indienne de M. de Chamfort (1764), du Père de famille de Diderot (1769), de Sganarelle de Molière (tiré des Œuvres complètes, T. 1, 1682), des Facheux de Molière, d’Esope à la cour de Boursault.
L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert). Paris, Jean Ribou, 1669. In-12 de (2) ff. et 150 pp. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Thibaron-Joly. 138 x 80 mm.
Edition originale de l’une des plus rares et célèbres comédies de Molière. « Cette comédie, rare en édition originale, a été imprimée avec soin. » (Guibert, Molière, bibliographie des œuvres, I, p. 243). « L’Avare, une des plus célèbres comédies de Molière ». (G.F.) « L’Avare de Molière s’il doit beaucoup à ‘l’Euclion’ de Plaute (l’aspect maladif de son avarice, soupçonneuse, inquiète, son obsession pour sa cassette pleine d'or), est à la fois humanisé (il est amoureux, ce qui l’amène à contrarier son avarice), enraciné dans une société (il est aussi un usurier) et rendu plus comique que son modèle par de nombreuses scènes bouffonnes dont il est le centre. En même temps, Euclion devenu Harpagon apparaît comme un parfait personnage moliéresque, dont le comportement détermine l'action : il veut marier sa fille à un homme qui satisfait sa folie, en l'occurrence au vieil Anselme qui a accepté de prendre Élise « sans dot ». Mais ces deux aspects, Molière les a inscrits dans un cadre de comédie d'intrigue à l'italienne : Valère, l’amoureux d'Élise, s'est introduit chez Harpagon comme intendant de la maison (mais ses efforts pour empêcher le mariage sont à la fois vains et comiques) ; Cléante, victime de l’avarice de son père Harpagon, est amoureux de la jeune et pauvre Mariane et se retrouve le rival en amour de son père celui-ci reproduit ainsi le type du barbon amoureux de la comédie italienne en désirant épouser cette même Mariane qui lui est amenée par une entremetteuse ; du coup le jeune homme, comme tous les jeunes amoureux de comédie, doit se reposer sur son valet La Flèche pour satisfaire ses vœux ; et si l'industrie de celui-ci assure une partie du dénouement, puisqu'en volant la cassette d'Harpagon il oblige celui-ci à consentir au mariage de son fils avec Mariane, l'autre partie de ce dénouement, la plus développée, repose sur une double reconnaissance : Valère et Mariane sont reconnus comme le fils et la fille d'Anselme. Anselme peut donc s'effacer au profit de son fils, qui épousera Élise, et confirmer l'union de Mariane et de Cléante - prenant tous les frais du double mariage à sa charge, y compris le costume d’Harpagon que les échecs qu’il a subis n’ont pas guéri de sa folie avaricieuse. On a souvent depuis le XVIIe siècle critiqué ce dénouement à reconnaissance au nom de la vraisemblance, comme on critique ceux de « L'École des femmes » et des « Fourberies de Scapin ». De là est née l'idée d’un Molière bâclant ses dénouements. C’est oublier que, par le recours à ce type de dénouement, Molière s'est explicitement rattaché à une tradition, puisque la reconnaissance est systématique dans la comédie d'intrigue. On peut comprendre ainsi qu'un auteur dramatique puisse s'attacher au « naturel », donc à la vraisemblance, dans les paroles et les actes de ses personnages, mais négliger la vraisemblance dans tout ce qui touche à la tradition comique. Pour Molière, le dénouement est précisément la partie de l'œuvre qui peut se passer de toute référence au naturel ; pourvu qu'il soit accordé au type de pièce qu'il achève. ‘L'Avare’ en est la plus éclatante démonstration. » G. F. « L’Avare est une des plus remarquables pièces de Molière, représentée en 1668 […] Cette pièce de Molière est un chef-d’œuvre : le personnage de l’avare, qui rappelle celui de ‘la Marmite’ de Plaute, le dépasse par sa profondeur. L’amertume que Molière apporte dans l’analyse de cette passion dévastatrice explique le peu de succès que la pièce connût à ses débuts. Le caractère d’Harpagon n’est modifié en rien par ses sentiments amoureux : même sur ce point son avarice ne se relâche pas. La rivalité qui l’oppose à son fils le blesse comme une injure à ses droits de père et de maître. Mais en réalité son vice a sur la vie de ses enfants les répercussions les plus déplorables. Et c’est cela qui donne à la pièce cette couleur sombre qui l’apparente à un drame. Sur le thème de « L'Avare » furent composés des mélodrames parmi lesquels il faut mentionner : L’Avare de Giuseppe Sarti (1729-1802), Venise, 1777 ; ceux de Giovanni Simone Mayr (1763-1845), Venise, 1799 ; de Fernand Orlandi (1777-1848), Bologne, 1801. Avec le même titre, Franz Joseph Haydn (1732-1809) et Francesco Bianchi (1752-1810) composèrent deux intermèdes qui furent exécutés à Paris, respectivement en 1802 et 1804. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 334). L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert).
Fort bel exemplaire de la bibliothèque Mortimer L. Schiff. Paris, Jean Ribou, 1669.In-12 de (2) ff., 155 pp. Maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrures, mors supp. frotté. Reliure signée de Chambolle-Duru.148 x 84 mm.
Précieuse édition originale de cette comédie de Molière en trois actes, représentée pour la première fois le 18 juillet 1668 à Versailles.Tchemerzine, IV, 790 ; Lacroix, Bibliographie moliéresque, n°18.« Le privilège est daté du 30 septembre 1668 ; il n’y a pas d’achevé d’imprimer ». (Tchemerzine, IV, 790).« Le 18 juillet 1668, Molière donna pour la première fois ‘George Dandin’ à Versailles.Cette comédie s’inscrivait dans le cadre du Grand Divertissement Royal qui avait été préparé pour couronner par une série de fêtes somptueuses le grand succès diplomatique de Louis XIV après ses victoires de Franche-Comté.Cette comédie obtint un grand succès et son passage au Palais Royal confirma la très bonne impression qu’elle avait laissée à la Cour.Molière jouait dans la pièce le rôle du Mari confondu, c’est-à-dire du mari trompé, du paysan qui avait eu le malheur d’épouser une femme légère, d’un milieu tout différent.Il est clair que Molière avait voulu, dans cette comédie, dont le fond reste tragique, malgré les réparties et les situations comiques, dépeindre en les exagérant les malheurs de son propre foyer. Les humiliations qu’il s’impose tout en déchaînant le rire par leurs outrances voulues n’en portent pas moins la marque de ses craintes et de ses propres souffrances.C’est le vendredi 2 novembre 1668 que la pièce fut jouée à St-Germain et le 9 novembre elle eut les applaudissements du Palais-Royal.C’est à l’occasion des représentations de St-Germain que le roi accorda 3 000 livres à la troupe. » (Guibert, I, pp. 283-284).« Comédie en trois actes et en prose que Molière écrivit à la prière de Louis XIV afin qu’elle pût être jouée à l’occasion des fêtes que l’on donna en 1668, pour célébrer la victoire de la France et le Traité d’Aix-la-Chapelle. En fait, Molière se contenta de transformer une de ses farces de campagne que sa troupe donnait de temps à autre au Palais Royal : ‘la Jalousie du Barbouillé’ devint ‘George Dandin ou la Mari confondu’. La pièce fut très applaudie à Versailles […] Les dernières paroles du mari infortuné : ‘Lorsqu’on a comme moi épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse prendre, c’est de s’aller jeter dans l’eau la tête la première’, servent de conclusion, d’une manière presque tragique, à une pièce où l’on a ri aux dépens d’un malheureux, strictement dans son droit ». (Dictionnaire des Œuvres, III, 245).Précieux exemplaire de cette édition originale revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de Chambolle-Duru.De la bibliothèque Mortimer L. Schiff.Nos recherches nous ont permis de localiser des exemplaires de cette rare originale dans 7 Institutions publiques françaises: Reims, B.n.F., Marseille, Besançon, Paris - Bibliothèque de la Sorbonne et Institut de France, Strasbourg.
Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière. Paris, Gabriel Quinet, 1662.In-12 de (11) ff., pp. 9 à 76, (1) f. d’extrait du privilège.Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, roulette intérieure dorée, filet doré sur les coupes, tranches dorées. Reliure signée Trautz-Bauzonnet.144 x 88 mm.
Précieuse édition originale des « Facheux » première comédie-ballet composée par Molière.Guibert, I, p.75 ; Lacroix n°7; Tchemerzine, IV, 770 ; Ruble, 357.Cette comédie-ballet fut représentée pour la première fois le 17 août 1661 à Vaux-Le-Vicomte dans le château de Fouquet, en présence de Louis XIV.Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière, son impression ayant été perturbée par l’arrestation de Fouquet.« Une anomalie singulière se remarque dans la pagination.L’exemplaire est composé de cahiers comportant chacun 6 feuillets. Le premier cahier signé A commence au titre et se termine au verso de l’Epistre au Roy, lequel est blanc. Le deuxième cahier signé A commence par la Préface et se termine page 10, c’est-à-dire au verso du premier feuillet de la pièce. Normalement, cette page 10 devrait être chiffrée 12, le recto étant 11. Or ces 2 pages n’existent pas puisque la pagination saute de 10 à 13, la page 13 étant signée B, début du troisième cahier.Plusieurs suppositions ont été faites, mais à notre avis, celles de Paul Lacroix et de Le Petit nous paraissent seules valables.Il est en effet probable que la pièce ayant été jouée d’abord à la fête de Vaux dans le château du Surintendant Fouquet une dédicace avait été préparée par Molière à l’intention de ce dernier.La Préface et le Prologue devaient peut-être aussi faire allusion à Fouquet. Mais la disgrâce du Surintendant étant survenue brusquement trois semaines après la représentation, le 5 septembre exactement, Molière dut attendre, avant de se décider à prendre son privilège et faire imprimer la pièce, d’être fixé sur l’attitude définitive du Roi à l’égard de son Surintendant. C’est ce qui peut expliquer le retard apporté à l’impression de la pièce (18 février 1662).Quand il fut certain que le Roi persistait dans son attitude il modifia rapidement sa dédicace, la Préface et le Prologue et supprima la dédicace à Fouquet. L’irrégularité de pagination ne peut avoir d’autre cause que la hâte avec laquelle ont été opérés ces changements. » (Guibert, I, p.77)Le Privilège, daté du 5 février 1662 est accordé au Sieur Molière, puis cédé par lui à Guillaume de Luyne, lequel le partagea ensuite avec Ch. de Sercy, Jean Guignart (sic), Cl. Barbin et G. Quinet.L'achevé d'imprimer est du 18 février 1662.« Le Petit note dans sa Bibliographie des Principales Editions Originales (1888) qu'il n'a pas vu d'exemplaire dont la dernière page soit chiffrée 52 au lieu de 76.Nous sommes assez surpris de cette constatation car tous les exemplaires que nous avons vus, sauf un seul, comportent l'erreur de pagination, le nôtre y compris. Il existe donc deux tirages de cette édition, l'un avec la faute, l'autre sans la faute. » (Guibert).En fait, « Les Fâcheux » furent conçus, composés, appris et représentés en 15 jours au cours des fêtes somptueuses qui se déroulèrent au palais de Fouquet. La comédie plut tant à Louis XIV qu’il daigna y collaborer. Molière profita des conseils du Roi et modifia sa pièce en conséquence.« Les Fâcheux » inaugurent la série des pièces à grand spectacle, mêlées de ballets, qui plaisaient à Louis XIV, et qui devaient aboutir 10 ans plus tard à la formule de l’opéra. La comédie a un tour nettement satirique ; tous ces fâcheux sont des personnages de la cour de France qui devaient être fort reconnaissables.Le charme de la pièce vient de la succession piquante de scènes prises sur le vif.L’une des pièces les plus recherchées de Molière.Parmi les 17 originales de Molière possédées par Guy Pellion, toutes reliées en maroquin du XIXe siècle, Les Facheux suscitèrent la plus haute enchère avec Le Tartuffe, Les Fourberies de Scapin et L’Etourdi.Dans le catalogue de la grande librairie Morgand et Fatout de mai 1876, les originales de L’Estourdy et des Fâcheux, toutes deux reliées en maroquin de Trautz-Bauzonnet, étaient respectivement cataloguées 1 350 et 1 800 F or.Bel exemplaire de la bibliothèque Bernard Jean.