‎MARCHAND (Prosper) ‎
‎Dictionnaire historique, ou Mémoires critiques et littéraires, concernant la vie et les ouvrages de divers personnages distingués.‎

‎ 1758-1759 À La Haye, chez Pierre de Hondt, 1758-1759. ‎

Reference : 469

‎2 tomes en 1 volume in-folio (40,5 cm x 25,5 cm), veau brun (reliure de l’époque), dos à nerfs, tranches rouges, titre à l’encre rouge et noire, ex-libris de Jacques Laget contrecollé sur le contreplat, texte sur deux colonnes, [8]-330-[10]-328-[28] pages (complet). Frottements à la reliure, coiffes accidentées, 1 mors fendu (5 cm), manque de cuir à un nerfs, coins abîmés, quelques mouillures. Nouvelle édition du Dictionnaire historique commencé par Bayle, illustrée d’une planche hors-texte, ainsi que de quelques vignettes. Décédé à Rotterdam en 1706, Pierre Bayle, auteur du Dictionnaire historique, lègue des ébauches d’articles rédigés pour un futur supplément à son éditeur Reinier Leers ; lequel les cède aux libraires imprimeurs de Rotterdam, Fritsch et Bohm. En 1714, ces derniers confient l’élaboration d’une nouvelle édition enrichie de l’œuvre de Bayle à Prosper Marchand. Cet ancien libraire est un bibliophile reconnu ainsi qu’un correspondant de Nouvelles de la République des lettres, le journal créé par Bayle. Installé à La Haye, il se consacre à l’écriture, engageant ponctuellement sa plume et son expérience dans différentes entreprises éditoriales. La tâche qui lui est confiée par Fritsch et Bohm s’avéra très ardue. En effet, Bayle, qui ne reproduisait pas in extenso les citations reprises dans ses notes, se contentait d’indiquer les références des ouvrages de sa propre bibliothèque. Certains livres ayant disparu, Marchand ne fut pas en mesure de combler toutes les lacunes, qui seront alors signalées par la mention “Articles omis”. La reprise d’un texte incomplet incitera plus tard les critiques à soupçonner l’écrivain d’avoir amendé, voire inventé, le contenu de certains articles de Bayle. Après six années de travail acharné, la troisième édition du Dictionnaire historique et critique voit le jour en 1720, mais la plupart des critiques le considéreront avec réserve et circonspection, malgré les efforts déployés par son auteur. Agréable exemplaire. ‎