[Paul BONET] Émile ZOLA. LA BÊTE HUMAINE. Bois de Géo Dupuis. Mornay, 1924. Demi-maroquin vert foncé à coins rectangulaires de même maroquin, bandes horizontales en maroquin vert-bleuté et rouge sur les plats se prolongeant sur le dos, dos lisse orné du nom de l’auteur et du titre en lettres capitales dorées réparties sur les bandes débordant des plats, tête dorée, autres tranches non rognées. Plats et dos de couverture conservés. [Reliure signée de Paul Bonet.] Dimensions des feuillets (non rognés en gouttière et en queue, donc de dimensions inégales) : 19,7 × 14,5 cm environ. Exemplaire en demi-reliure de Paul Bonet. Ces reliures datant du début de la carrière de Bonet sont recherchées. Une partie d’entre elles ont été réalisées pour sa bibliothèque personnelle. Dans ses Carnets (Librairie Auguste Blaizot, 1981), premier paragraphe 133 B, Bonet écrit à propos de ses demi-reliures : « Indépendamment de celles que j’ai mentionnées, j’ai, de 1926 à 1930, fait de nombreuses demi-reliures, pour moi d’abord, surtout sur des livres de la collection Mornay (tous vendus à ma vente en 1933) puis pour Mr Scherrer — les mêmes d’abord, après sur les volumes de la collection classique de “la Cité des livres” (séries) et aussi sur des exemplaires de collections plus importantes (Émile-Paul, etc.). Enfin j’en ai fait sur des éditions originales pour le Vte de Dampierre (ventes 1930 et 31) et quelques autres clients. » Le décor de cette reliure s’inspire peut-être de l’apparence des voies de chemin de fer apparaissant dans l’ouvrage de Zola, en accord avec la conception de la reliure selon Bonet : « Le décor d’une reliure doit être une synthèse décorative du livre, se tenir à la limite de l’abstrait et du concret, prendre au premier ce qu’il a de hautement spirituel, mais en le tempérant de concret, afin d’éviter l’impersonnel ; faire en sorte qu’une reliure tente d’exprimer l’âme du livre sans tomber dans un pittoresque vulgaire, en concordance avec les nouvelles tendances picturales » (Henri Clouzot, “Paul Bonet, architecte de la reliure”, dans Mobilier et décoration : revue française des arts décoratifs appliqués, Éditions Edmond Honoré, janvier 1933, pages 66-72). De plus, très joli titrage au dos, fort original. Collation : 1 feuillet (recto : faux-titre ; verso : « Exemplaire sur papier de Rives / N° 918 »), 1 feuillet (recto blanc, frontispice au verso, sous serpente), 1 feuillet (titre ; verso blanc), 461 pages (la page 460 est la dernière chiffrée), verso blanc, 1 feuillet (justification verso blanc). Le dos et le bord des plats ont été admirablement reteintés. Un minuscule morceau de maroquin a été ajouté pour restaurer un manque.
Reference : LRB_058
Le Livre de jade
M. Jonathan Chiche
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Conformes au « Code de commerce », à la charte du SLAM et à notre rigoureuse morale personnelle.
Paris,Mornay,1927; in-8° broché de 3ff.,460pp.,2ff.Ilustré d'1 frontispice et de vignettes dans le texte par Géo Dupuis.
Exemplaire numéroté sur papier de Rives.(Gr)
L.A.S., 3 p. in-8.
Paris 2 octobre 1889 In-8 Bel état 3 pages Zola donne diverses indications à Charpentier préalablement à la parution en feuilleton de La Bête humaine à La Vie populaire : "Mon bon ami [...] dès que vous aurez reçu cette lettre, faîtes tirer un exemplaire des onze premiers placards de la Bête humaine, et envoyez-les à M. Dupuis, directeur de la Vie populaire [...]"
Presses Pocket 1978 1978. Emile Zola: La Bête humaine/ Presses Pocket 1978 . Emile Zola: La Bête humaine/ Presses Pocket 1978
Bon état
Paris, Charpentier, 1890. Un volume in-12, (1) f, (titre)-415 pp. Demi-chagrin vert foncé, dos à 5 nerfs filet doré sur les nerfs, tête dorée, signet. (Couvertures jaunes imprimées conservées, sans mention). Dos uniformément insolé en marron.
Édition originale sur papier d'édition (sans mention sur la couverture). (Il a été tiré de cet ex 30 japon et 250 Hollande). Dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart.* L'histoire évoque le monde du chemin de fer et se déroule tout au long de la ligne Paris-Saint-LazareLe Havre. À l'époque de l'écriture du roman, la maison d'Émile Zola se trouve à Médan qui donne sur la voie de chemin de fer1. Entre les deux gares, décrites avec une grande précision, les héros ne cessent d'osciller, dans un trajet pendulaire, jouets des passions qui les dominent. De grands drames arriveront à mi-chemin du parcours, au croisement des destins, dans un tunnel, et au carrefour (lieu-dit imaginaire à consonance négative) de la Croix-de-Maufras. On a coutume de dire que cette histoire comporte deux héros : d'une part, le mécanicien Jacques Lantier et, de l'autre, sa locomotive, la Lison, que Lantier aime plus qu'une femme. Outre son aspect documentaire, La Bête humaine est un roman noir, sorte de thriller du XIX ème siècle qui a choqué les contemporains de Zola. On ne décompte pas moins de deux viols, plusieurs meurtres, deux suicides connus par le lecteur et deux catastrophes, dont beaucoup sont inspirés de faits divers réels. Photos sur demande.
L.A.S., 2 p. in-8.
Médan 11 octobre 1890 In-8 Bel état 2 pages Au souhait du directeur du Petit Rouennais d'obtenir de Zola une préface avant la parution de La Bête humaine dans ses pages, l'auteur oppose un refus motivé par le succès de l'ouvrage : "la préface que je n'ai pas cru utile de mettre en tête du volume, est encore plus inutile aujourd'hui. Que vos lecteurs prennent seulement l'?uvre comme un drame que j'ai essayé de faire le plus effroyable possible".