Couverture souple. Broché. 27 pages.
Reference : 104491
Livre. André Marcelin - Maître Artisan Imprimeur, 1981.
Librairie et Cætera
Mme Sophie ROSIERE
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Editions Aéronautiques Françaises. Mars 1991. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 46 pages. Nombreuses illustrations en couleurs et noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 629.1-Aviation
Sommaire :Warbirds : le P-51 Mustang par Michel Coryn, Le HA-200 SAETA, premier jet espagnol par Roberto Yanez Canamares, Dissolution de la 20S par Jean Michel Maurel, Les sept étapes de la Sabca par Guy Denidder, Vestiges en Pologne par Michel Coryn et Marek Laz Classification Dewey : 629.1-Aviation
Au commencement de la Grande guerre, Cocteau est assigné au service des ambulanciers auprès dune unité de fusiliers marins sur le front de Nieuport en Belgique. Il passe tout lhiver 1915 et le début de lannée 1916 dans la région de lYser où il vivra une expérience traumatisante qui conditionnera sa vie future. CE PRÉCIEUX MANUSCRIT DE POÈMES CHARGÉ DÉMOTION CONSTITUE LA RELATION DE CETTE TERRIFIANTE EXPÉRIENCE....Ma mère cétait bien elle assez bien elle / avec un tablier gorge de pigeon bordée (sic) de velours noir / et un petit lézard de diamant à son corsage / Elle me dit : je viens par le tunnel du rêve / Jai voulu écouter le canon avec toi / Car cette nuit il y aura une attaque / et moi je disais mais non, mais non / alors elle sassit près de moi / elle posa ses mains sur moi / et elle était dune tristesse immense / Elle me dit : Tu sais ton frère a son brevet de pilote / aussitôt / Et javais douze ans à la campagne / le soir, dehors, après dîner / mon camarade Charles dit : "il paraît / que les frères Whrit volent" / Maman sourit en cousant / Mon frère Paul toujours incrédule / Et Charles dit : Je serai mort / il y aura une grande guerre / et Paul qui fume la sous ce chêne / Volera et jettera / des bombes la nuit sur des villes…[alors jétais avec mon frère en aéroplane / nous volions dans un appareil Nieuport sans moteur / Nous volions a une grande hauteur / au dessus dun port ou entraient et sortaient les navires...]...[Juste au dessous de nous / il y a maman / elle nous cherche / elle nous cherche sur toute la terre probablement / alors je le suppliai de descendre / mais il disait : nous ne pouvons plus redescendre]Je me réveille mon bras / tué semplit deau de Seltz et le songe / Quelle heure est il a-t-on dîné / Le lieutenant me jette un coussin à la tête / mais couche toi donc tu dors debout / Je ne dors pas / Une lame de fond me roule / dans ce faux sommeil / Et je maccroche / à la barque jentends des rires / mais une lame de fond / memporte / profondément / dans les mers mortes / Alors jétais avec mon frère en aéroplane (…) Nous volions a une grande, grande hauteur / au dessus dun port ou entraient et sortaient les navires / Il me dit / Tu vois sur ce bateau / Juste au dessous de nous / il y a maman elle nous cherche / Elle nous cherchera probablement sur toute la terre / Et je le suppliais de descendre / mais il disait : non nous ne pouvons plus redescendre…...Ils dorment tous (…) / Ils se sont tous remplis comme un bateau fait eau / et soudain flotte à la dérive / Cette épave de couvertures / de genoux de coudes / (…) / les obus tombent / sur lhôtel de ville quil fait bon / sous leur bocage / nuit détoiles / La fusillade tape / de coups de trique secs sur / des planches tout lhorizon / sécroule......Cette nuit dans les mines / Une nuit à Nieuport Jai surpris entendu / le travail du rossignol au clair de lune / Qui donc brait / tousse glousse grogne et coasse / dans larbre endormi debout au cloroforme / (…) Cest le rossignol il prépare / son chant damour à la rose / a la rose en avril / et je sens ici là non là / cette odeur / mais cest elle ! Cest la rose ! / Voilà deux ans que je nai pas senti de rose / Le rosier viril en boutons / et bientot féminin / concentre / un explosif dodeur / qui tue les papillons crédules / Prépuces frisés de la rose / indécente / de la chaleur jadis ici / je vois une rose rouge…...Entre les deux poussent / La brousaille de fil de fer où se cabrent (…) / les chevaux de frise. Là / là cest le boulevard où on meurt / Le sol qui tue / Si on y marche / Comme sur le rail rouge du métropolitain (…) / La bande mixte / plus vide que sil y a la peste / La nuit on y fait des patrouilles / mais pas / La bande mixte / La zone qui foudroie / car en haut de petits trous / du périscope / loeil surveille et se perche (…) seul sur les sacs…...Mais ici la vie est interrompue / Car cette ville calme, cet égoût / étoilé sont moins sûrs / que Véra Cruz pendant la peste / Même / il arrive même quun promeneur / nentende pas gémir loiseau / des balles mortes / Et sans rien comprendre il sent sa figure vaporisée avec du chlorure de méthyle / [Et de nouveau la mer / Se posait de tous les côtés / comme une partie déchecs / autour de notre marche des mille murs du labyrinthe] (…) / [Et de nouveau la nuit / Déplaçait le bruit de la mer / comme un jeu déchecs / De tous côtés autour de nous / autour des mille / a droite à gauche de mille murs du labyrinthe]......Capitaine ! - Mon Capitaine ! / Nous allons arriver. Quelle route ! / les Ces trous dobus ! Le brancard / le brancard défonce la paroi en mesure, impossible / impossible de lattacher. Mon Capitaine ! / Mon Capitaine ! / Jai sa main qui sue, ses poils, son bracelet montre / Pitié ! Achevez moi ! Prenez mon révolver ! / Soyez charitable ! On arrive / On arrive / Mon Capitaine, on approche / on ne voit rien dehors. Sa balle Sa balle est dans le ventre. ma femme / ma femme…, il faut / Taisez vous, ne me parlez pas / vous parlerez à lambulance / Sortons dabord de ce chemin / ou les marmites… / Pouf ! Quatre Sa pâleur / éclaire, on voit ses mains sa moustache qui tremble / Calmez vous mon Capitaine / on approche / où sommes nous ? / À Gronendick. Encore ! / Je ne pourrai jamais / il vaut mieux machever / Calmez vous mon Capitaine / a boire ! Il ne faut pas / il ne faut pas boire. Il saute ! Ha je me couche...Le Discours du grand sommeil avait été dédié au jeune poète Jean Le Roy, mort au combat. Lépigraphe indique que ce long poème est "traduit (…) de cette langue morte, de ce pays mort où mes amis sont morts". Dès lors, la poésie devient une confrontation avec la mort, les pirouettes verbales si singulières de lécriture de Cocteau napparaissent que comme des exercices de funambulisme pour masquer le danger permanent de la mort. Le Discours ne parut pas en volume ; il fut recueilli dans Poésie : 1916-1923 (Gallimard, 1925).
La Dogana; 1re (20 mars 2000)
In-8 broché, l'un des 20 ex. de tête, comme neuf.
296 feuillets in-4 et 56 feuillets in-8, sur divers papiers, principalement sur vélin des papeteries Lalo, provenant de blocs dont 3 fonds cartonnés, auxquels s’ajoutent 5 ff. in-folio, pliés, de papier à dessin provenant d’un bloc à spirale. Une trentaine de poèmes sont accompagnés de copies au carbone. La plupart des pages sont écrites au stylo bille bleu, une trentaine au crayon, 4 au stylo bille vert pâle. Le tout est rassemblé dans un classeur-dossier ocre portant le titre autographe au stylo bleu: Esquisses pour Clair-obscur.
Ce fort dossier de plus de 350 feuillets d’esquisses, notes, brouillons et mises au net intermédiaires, portant plus d’un millier de mots ou passages corrigés, retrace l’élaboration de cet ouvrage complexe. Il s’accompagne de 3 dessins originaux, dont un très beau profil et une belle scène espagnole dans laquelle s’enchevêtre taureau, toréador et danseuse de flamenco… ; sur quelques feuillets, des petits dessins, gribouillis et ondulations accompagnent et prolongent l’écriture tourmentée des brouillons, qui contraste avec la calligraphie des manuscrits achevés. Les vers occupent parfois la page en diagonale ou même dans tous les sens, offrant un ensemble touffu, d’une étonnante richesse graphique produite par l’écriture elle-même.Le manuscrit permet de reconstituer la laborieuse genèse du recueil, les textes présentant fréquemment des dates de composition, situées d’août 1952 à juillet 1954. La « petite préface » est fixée dès les premiers brouillons, avec la phrase célèbre et éclairante: « La poésie est une langue à part que les poètes peuvent parler sans crainte puisque les foules ont coutume de prendre pour cette langue une certaine manière d’employer la leur ». La division du livre en trois parties bien distinctes est présente très tôt, comme l’indique une ébauche manuscrite de plan : « 1. La petite préface – avec étoile et note à la fin du livre. / 2. Choix sévère des poèmes non espagnols. / 3. Suite espagnole (datée). 4. Il faudrait finir sur un chef d’œuvre – mais voilà ! »Cet ensemble donne un panorama très complet de l’avant-texte, montrant les étapes très diverses du travail, allant de premières notes jetées au crayon, à des brouillons surchargés de biffures et de corrections, à des mises au net, souvent provisoires et corrigées à nouveau, parfois signées et datées. Outre les dates, on relève d’intéressantes précisions ; ainsi sur un brouillon des 3 premières strophes de l’Hommage à Goya : « L’Hommage à Goya a été écrit le même jour mais l’Hommage à Gréco était fait dans ma tête depuis Tolède ». Outre des indications chronologiques ou contextuelles, on trouve parfois dans les marges des notes prises pour mémoire, sans rapport direct avec le texte.Les poèmes de la dernière partie, où la recherche formelle est la plus poussée, portent la trace des tâtonnements et de réécritures successives: les brouillons pour Hommage à Pouchkine occupent 10 feuillets dont 9 datés, les étapes de la fabrication du poème s’échelonnant du 25 juin au 5 juillet 1954 ; sur le dernier feuillet, donnant une « autre version de la strophe finale » encore très raturée, on lit: « à peu près définitif / 5 juillet 1954 / mon anniversaire ».Le poète procède surtout en raturant, ne conservant que quelques lignes soulignées et reportées sur de nouveaux essais dans un désordre apparent et trompeur, qui feront progressivement émerger la version quasi définitive. Très important manuscrit de travail préparatoire de Jean Cocteau pour le recueil de poèmes Clair-Obscur, qui sera publié en 1954.
(1951).280 feuillets de divers formats, in-folio pliés, in-4, ou in-8, sur divers papiers, principalement sur vélin des papeteries Lalo, provenant de blocs. Ces feuillets, souvent écrits au recto seul, sont écrits au stylo bille bleu, rouge ou au crayon à papier.
Ce fort dossier de plus de 280 feuillets d’esquisses, notes, brouillons, ébauches… retrace l’élaboration de cet ouvrage complexe. Il s’accompagne de 7 dessins originaux, dont un portrait de profil de Francine Weisweiller; 4 portraits de Jean Marais, 1 esquisse, et 3 portraits, dont 1 très cubiste sur un feuillet in-folio plié, et 1 représentant «Doudou», Edouard Dermit, que Cocteau adoptera et qui sera son légataire universel. Le dossier du chantier de Bacchus illustre bien la nouvelle méthode de travail de Cocteau, inspirée de son travail de peintre. Tous ces fragments de scènes, inlassablement reprises, sont autant de couches que, tel un peintre, le dramaturge reprend l’une après l’autre. Les feuillets épars, sur lesquels ne se trouvent parfois qu’une ou deux répliques, sont comme les premiers traits de crayon. Entre cent exemples, on peut relever ce dialogue: « – C’est un crétin. – Non, un idiot. – C’est pareil. – Non, le crétin est un idiot pensant »... Ces répliques acquièrent du volume dans les esquisses de deux ou trois pages, où l’on voit le dialogue prendre forme, la scène s’ébaucher. Dans ces premiers brouillons, le héros s’appelle encore Ulrich. Des personnages qui ne seront pas retenus surgissent, comme un curé, et l’on voit que Cocteau a même songé à introduire dans sa pièce le Diable en personne. La scène du conseil des édiles, celle entre Ulrich et l’évêque émergent particulièrement de ce maquis d’ébauches. On relève également plusieurs pages de « phrases », où Cocteau a noté plusieurs de ces formules géniales dont il avait le secret : ainsi « Les murs ont des oreilles. Les oreilles ont des murs », que l’on retrouvera à la scène 6 de l’acte II, ou « – La foule m’aime. – Elle est bien la seule ».Très important ensemble préparatoire permettant de suivre avec précision le travail de Jean Cocteau. Touchante provenance d’une des plus proches et fidèles amies, Francine Weisweiller, de Jean Cocteau, qui séjourna souvent dans sa célèbre Villa Santo-Sospir.