Genève / Paris, Editions des trois collines, 1945. In-12 broché, couverture imprimée en deux tons.
Reference : 24982
La Bergerie
Mme Aline Berger
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1946 A Paris, Les Éditions de Minuit, 1946. Coffret de trois ouvrages de Vercors: «Le silence de la mer», 94 pages / «Les armes de la nuit», 149 pages, non-coupé / «La marche à l'étoile», 115 pages. 19 x 13 cm, brochés, sous couvertures souples déditeur recouvertes de papier cristal. Tirés à 2500 exemplaires, celui-ci est l'un des 2000 (n°966) sur vélin supérieur. Emboitage un peu frotté, dos des brochures légèrement insolés. L'intérieur est en parfait état.
Londres, Les Cahiers du Silence, 1943. In-8 broché de 48 pages.
"Cette collection est dédiée aux écrivains qui, sur le sol de la France prisonnière, livrent le combat de l'esprit". En l'occurrence 7 titres publiés initialement par les Éditions de Minuit furent réédité par les Cahiers du Silence augmenté d'une préface, ici par Maurice Druon. Second tirage (juillet) de la véritable deuxième édition (parue un mois plus tôt)Inscription à l'encre sur la page de titre, daté du 30.11.43. Derniers feuilles un peu froissés. Vignes & Lacroix, l'Intelligence en guerre, n°1074.
Édition originale. Exemplaire bien complet de la profession de foi des Éditions de Minuit. Paris, Éditions de Minuit, (20 février) 1942. 1 vol. (110 x 165 mm) de 90 p., 1, [1] et 1 f. Broché, sous chemise et étui. Édition originale. Exemplaire bien complet de la profession de foi des Éditions de Minuit, véritable manifeste pour la liberté d'expression des écrivains, sur feuillet volant.
Jean Bruller s'engage dans la Résistance aux côtés de Pierre de Lescure : ils sont chargés de réaliser, pour l'Intelligence Service, un réseau de renseignements et de filières d'évasion d'agents et d'aviateurs anglais. Le réseau découvert, ils écrivent ensuite des articles pour une revue communiste clandestine, La pensée libre, qui souhaite s'ouvrir à des rédacteurs de toutes tendances. Lescure a rédigé lui-même une nouvelle et pousse Bruller à en écrire une à son tour, lui qui s'est réfugié dans le silence de son village de Villiers-sur-Morin. Un silence trop pesant pour l'illustrateur, qui se change, en quelques semaines, en écrivain et rédige Le Silence de la mer. La rédaction est terminée à la fin de l'été 1941 et Vercors en fait la première lecture à son ami Lescure : « pendant plus d'une heure il resta impassible... Enfin il releva la tête, posa sur moi un regard brouillé, humide, et prononça : ‘De longtemps je n'avais plus ressenti une pareille émotion' ». Reste à le publier. Sous pseudonyme évidemment, déjà trouvé : « Jean Bruller se trouvait à l'Armée des Alpes, du côté de Romans-sur-Isère, lorsque l'armistice de juin 1940 fut annoncée. Son regard se posa sur les monts du Vercors dans lequel il vit, avec la prescience du poète, une citadelle de Liberté. De sorte que le nom de ‘Vercors' se présenta à son esprit quand il eut à signer d'un pseudonyme significatif le premier des écrits français que la résistance ait inspiré » (Jacques Dalloz). Par l'intermédiaire de l'imprimeur Ernest Aulard, Bruller trouve à Paris un petit atelier boulevard de l'Hôpital, celui de Georges Oudeville, spécialisé dans les faire-part et les cartes de visite. Bruller envisage un livre de petit format, d'une centaine de pages, à la finition soignée. Aulard fournit papier et caractères. La machine, une minerve, ne permettant de tirer que huit pages à la fois, le travail d'impression prend près de trois mois et, chaque semaine, Bruller apporte huit pages du manuscrit, détruites au fur et à mesure de l'avancement de la composition, et repart avec les pages imprimées, qui sont déposées boulevard Raspail, dans des bureaux où travaille une amie de Lescure, puis, après une perquisition allemande, dans un café, boulevard de la Gare. Fin janvier 1942, le travail de presse est achevé. Yvonne Paraf, une amie de Bruller, se charge du brochage et Vercors lui-même collera les couvertures. Le résultat est un livre de qualité, à la typographie parfaite. Bruller a fait, comme il le dit lui-même, de « la belle ouvrage ». En février 1942, 350 exemplaires sont constitués : 100 pour la zone Nord, rapidement diffusés sous le manteau, et 250 pour la zone Sud : 200 exemplaires seront saisis par les Allemands alors qu'ils transitaient vers Lyon. Personne ne soupçonnera jusqu'en 1945 qu'il est l'auteur de son livre (ni Aulaurd ni Oudeville ni même sa propre épouse ne sont au courant) et les rares initiés, une petite dizaine, garderont le secret. En raison de cette diffusion réduite - seuls 150 exemplaires purent être distribués -, le coup d'éclat demeure sans lendemain dans un premier temps. Mais, très vite, au gré des multiples rééditions clandestines qui vont suivre, d'abord à Londres, puis en Suisse, en Afrique du Nord, aux États-Unis, au Liban et jusqu'au Sénégal, Le Silence de la mer devient vite le texte emblématique de la Résistance, au même titre que son pendant poétique, « Liberté » d'Éluard. Les deux titres seront par ailleurs réunis dans le numéro 4 de La Revue du monde libre, édité en avril 1943 à Londres. Très bel exemplaire, en parfaite condition.
Vercors - Jean Bruller / Jacques Debû Bridel / Minervois - Claude Aveline / Hainaut - George Adam / Cévennes - Jean Guehenno
Reference : 3652
Editions De Minuit 12,5 x 17,5 Paris Six volumes in-16, brochés, dans un emboitage cartonnée au dos carré de cuir, recouvert de papier marbré violine, titre "Edition (sic) de Minuit - Sous l'oppression" doré au dos, sous étui cartonné recouvert du même papier marbré. Volume I. Nouvelles Chroniques - Chroniques interdites, 14 juillet 1944, 91 p. Volume II. Le silence de la mer - Récit, Vercors [Jean Bruller], 16 avril 1945, 89 p. Volume III. Les Editions de Minuit - Historique par Jacques Debû-Bridel et bibliographie, 24 avril 1945, vélin gris-bleu, 99 p., exemplaire n°1202/3500. Volume IV. Le temps mort, Minervois [Claude Aveline], 1er juin 1944, 75 p. Volume V. L'appel de la liberté, Hainaut [George Adam], 30 juillet 1944, 91 p. Volume VI. Dans la prison, Cévennes [Jean Guehenno], 1er août 1944, 68 p. Fondées en 1941 sous l'occupation à l'initiative de Jean Bruller-Vercors et de de Pierre de Lescure, Les Editions de Minuit avaient deux objectifs : "permettre à des écrivains français d'être publiés en France sans avoir à se soumettre à la censure de l'occupant, et projeter à l'étranger une image de la France qui fasse concurrence à celle de Vichy" (James Steel). Le premier volume clandestin "Le silence de la mer" est imprimé en février 1942. Les ouvrages étaient tirés entre 1000 et 1500 exemplaires. Notre ensemble contient quatre éditions originales clandestines publiées " aux dépens de quelques lettrés patriotes sous l'oppression", (L'historique des Editions, Le temps mort, L'appel de la liberté, Dans la prison), la deuxième édition du collectif "Chroniques interdites" et la troisième édition du Silence de la Mer. C'est le relieur, qui, au dos de la surcouverture, a repris le titre de la collection "Sous l'oppression" qui correspond à la première publication publique des titres parus clandestinement. Au passage, il a oublié le "S" à "Edition de Minuit". Bel ensemble dans un emboîtage en parfait état. (MB11) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST Livre
Paris, Éditions de Minuit, 1942-1944. 18 vol. (120 x 160 mm). Veau teinté bleu-blanc-rouge, dos lisses, titres dorés, têtes dorées, décor doré sur chaque plat, doublures et gardes de papier en damiers tricolores coloriés, chacun des 3 ensembles de 6 volumes rassemblés par couleur dans des étuis bordés (reliures signées de Zipélius Brillouin). Édition originale. Rare collection en reliure d’époque de 18 volumes publiés aux Éditions de Minuit sous l’Occupation, entre le 20 février 1942 (Le Silence de la mer) et le 1er août 1944 (Dans la prison). L’exemplaire du Silence de la mer est bien complet du feuillet manifeste.
Les volumes de cet ensemble, en parfait état, ont vraisemblablement été confiés dans l'immédiat après-guerre à l'atelier Zipélius Brillouin : derrière ce nom mystérieux, se dissimule un duo, composé de Jeanne Zipélius et de Madeleine Brillouin. Installées à Paris en 1941, elles exposent leurs travaux dès 1946 au Salon des artistes décorateurs, et officieront jusqu'à la fin des années cinquante. Elles ont créé ici un ensemble étonnant avec un décor aux filets dorés, différent sur chaque premier plat, interprétant chaque titre de la collection. Il est à noter que l'absence de certains volumes est assurément le résultat d'un choix et non d'une imperfection ou d'une négligence bibliophilique. Parmi les 25 titres de même format in-16, seuls font défaut les trois volumes de la collection « Témoignages » et les deux titres imprimés pour le Comité national des écrivains, où se manifeste plus explicitement l'influence communiste extra-littéraire, ainsi que la traduction du roman de John Steinbeck, Nuits noires, seul titre à n'avoir pas été originellement écrit en français. Cet ensemble pavoisé aux couleurs nationales peut se lire comme le monument littéraire français pur de « l'intelligence en guerre ». Vignes-Lacroix, L'Intelligence en guerre, n° 21 ; Vignes, Bibliographie des Editions de Minuit, n° 1 ; Simonin, Le Devoir d'insoumission, pp. 80 et sq ; Debû-Bridel, La Résistance intellectuelle ; Dalloz, Vérité sur le drame de Vercors, pp. 37 et 122 ; Fléty, 179 ; Librairie Vrain, Reliures de femmes, 82.