La Haye, 1743. 2 ouvrages reliés en un volume in-12 de (2) ff., 251 pp., (1) f., 263 pp. Veau marbré glacé de l’époque, encadrement de triple filet doré autour des plats, armoiries frappées or au centre, dos lisse dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure armoriée de l’époque. 161 x 94 mm. TRES RARE EDITION ORIGINALE DE CES DEUX CONTES DE FEES DE MARGUERITE DE LUBERT LA « Muse et Grâce » DE VOLTAIRE. Un auteur éminemment de son temps. « Avec les contes de Mlle de Lubert, on a affaire à une littérature qui se plaît à faire de la lecture un véritable enjeu de l'écriture. Ils se rapprochent de ce fait des contes parodiques et licencieux qui leur sont contemporains sur le terrain d'une désorganisation de l'économie narrative. Au fil de ses intrigues tortueuses, cette conteuse cherche à suspendre le récit, à ébaucher ou escamoter des possibles narratifs, procédant par surenchère avec les codes du roman de l'époque, pour mettre à mal le genre. La mécanique bien huilée des contes de fées se trouve ainsi bien souvent enrayée par celle du désir, que le conte entend épouser au risque de frôler le dysfonctionnement » (Blandine Gonssollin, Les Contes de Mlle de Lubert : des petites machines à lire et à écrire). Rois poltrons ou dirigeants tyranniques vont être détrônés par le ridicule et le monstrueux que soutient la féerie. Sous la satire merveilleuse, la cour devient un microcosme mortifère, et la critique s’étend même jusqu’au sein des salons précieux. Forte des leçons de politique qu’elle transmet par ses contes, Mlle de Lubert rend la féerie utile à la philosophie. Qui se méfie d’un conte de fées ? On y peut tout dire. La préoccupation politique est au centre des réflexions des Lumières et présente manifestement au fil des contes de Mlle de Lubert. Les contes de la fin du siècle précédent faisaient l’éloge du pouvoir. Ceux du XVIIIe siècle semblent vouloir le déstabiliser. TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE DE L’EPOQUE AUX ARMES DU DUC D’AUMONT. Louis-Marie-Augustin de Rochebaron, duc d’Aumont (1709-1782), pair de France, premier gentilhomme de la Chambre du Roi, lieutenant-général des armées du Roi « avait formé de magnifiques collections d’objets d’art et de livres avec un soin et une patience remarquables ; la plupart des reliures sortaient des mains de Padeloup » (O.H.R., pl. 364). Provenance : Bibliothèque du duc d’Aumont ; bibliothèque Marius-Jean-Baptiste-Nicolas d’Aine (1730-1795), conseiller et maître des requêtes ordinaire de l’hôtel du roi, intendant du Limousin, du Béarn et de Touraine, avec ex-libris.
Reference : YTB-56
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