Jeanne de Polignac, comtesse d'Oilliamson (1861-1919), femme de lettres, traductrice d'Arthur Conan Doyle. L.S., Paris, 23 avril 1888, 3p in-12. A son chargé d'affaire (?), M. Faÿ, ou un de ses collègues. A propos de location d'écuries. [297]
Reference : 013096
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Très belle lettre autographe de 2 pp. (14 22 cm), encre noire, datée (26 avril 1926), signée, feuillets assemblés au bord supérieur. Elle est adressée au médecin-artiste Jos Jullien, au retour du « Grand voyage » que Ramuz effectua en Talbot, en compagnie de Paul Budry et Henry Bischoff, bien que le texte de la lettre ne mentionne que « deux voyageurs qui ne doivent qu'à vous l'excellent souvenir qu'ils gardent de l'Ardèche ». En-tête « L’Acacia - Cour p. Lausanne », résidence de Ramuz dans les années 1920, avant son installation à La Muette.
Belle lettre de remerciements à son hôte ardéchois, écrite à son retour en Suisse : « À Chambéry déjà, nous avons retrouvé l’hiver qui nous a suivis jusqu’ici avec beaucoup de persistance; c’est une occasion de plus, et assez cruelle pour moi, de me rappeler le beau printemps de Joyeuse dont la seule imperfection a été d'être si court ». Ramuz évoque avec chaleur l’accueil et la « chance d’avoir trouvé en vous le meilleur et le plus dévoué des guides ». Témoignage direct de son voyage ardéchois et de sa relation avec le médecin et artiste Jos Jullien, proche du cercle Forot / Pigeonnier. Une pièce littéraire et biographique intéressante, bien située.
1 feuille de 22 x 28 cm. Marques de plis.
La partie gauche est manuscrite. Théodore Botrel annonce au destinataire le décès de son épouse Hélène "Léna" : « Au front, sous Dixmude, le 10 8bre 1916. Hélas ! oui Monsieur le Maire, Ce n’est que trop vrai : je viens d’être frappé en plein cœur ; ma pauvre « Douce » m’a été enlevée en 4 jours par une péritonite implacable (et j’étais au front et les dépêches n’arrivaient pas à me rattraper !) Ah ! la Guerre !!! Allons, hardi courage...... jusqu’à la Victoire ! Bien affectueusement vôtre, Botrel. » La partie droite est dactylographiée d’un poème, avec le titre manuscrit en tête : « Adieu donc !.. » Joint : - L’enveloppe adressée par Théodore Botrel à « Monsieur le Maire d’Arc-lès-Gray (Haute-Saône) », cachetée le 11 octobre 1916. - Une coupure de presse comprenant le fac-similé de notre lettre, la copie du poème « Adieu donc ! » et l’explication : M. Petitjean, lecteur de Paris, a retrouvé cette lettre dans les affaires de son beau père, M.Laborde (qui fut maire d’Arc-lès-Gray et l’ami de Théodore Botrel), et l’a transmise au journal pour la faire paraître. - Une lettre dactylographiée à l’en-tête de « la Bretagne à Paris, en France et dans le monde », en date du 10 août 1975, adressée à M.Petitjean, pour le remercier de son envoi et l’informer de la parution.
1821. 1 page in-8, (21 x 13,5 cm) et 3 pp. bl.
Lettre à l'en-tête de l'hôtel de l'Hermine à Rennes. "Cher ami, L'achèvement de mon 4e acte m'a empêché de vous répondre. Tout malentendu est dissipé. Soyez sûr que votre beau livre ne peut rencontrer que des sympathies. Je voulais ce mois, en parler à nos lecteurs, mais ce sera pour avril, car je veux le faire en toute liberté d'esprit, et sans réserves dans l'étage, car c'est une œuvre unique dans notre littérature bretonne. Amitiés grandes. Louis Tiercelin. Je pars pour Paris lundi. Je verrai Heredia." Louis Tiercelin (1846-1915) a fondé en 1890 la revue L'Hermine, qu'il a dirigée pendant 22 ans. Il y rassembla les écrivains et poètes bretons : Anatole Le Braz, Charles Le Goffic, François-Marie Luzel, etc. Il était également proche de Frédérci Le Guyader (peut-être le destinataire de cette lettre ?) et de José-Maria de Heredia.
[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.
1 f. in-4, entièrement couvert de l'écriture serrée que l'on connaît, datée à Cologny au 22 mai 1981, plusieurs fois pliéé pour l'insertion dans l'enveloppe (voire 2e image). Enveloppe recyclée du Musée de la Croix-Rouge, timbrée.
Superbe réponse à une lectrice, évoquant un départ pour le Canada à la veille duquel Nicolas Bouvier se retrouve pris d'une sciatique qui le rend grognon, puis « gonflé de cortisone comme Pompidou avant son trépas (...) la douleur ne nous apprend absolument rien, elle est pédagogiquement NULLE ». Il mentionne ensuite son enfance au Grand-Lancy, « ces enfants petit-bourgeois dont j'étais: si peu marqués, si peu menacés - c'est sans doute pour cette raison que j'ai commencé à fuguer dès 15 ans », et livre une réflexion sur l’acte d’écrire : « partager avec des inconnus cette mystérieuse tragi-comédie qu’est l’existence, mais pour nous, si privilégiés: un toit sur la tête et chaque jour quelque chose à bouffer ». Lettre dense et intime, témoignage admirable d’une voix littéraire majeure du XX siècle.