Paris, Pierre Prault, 1721. Trois parties en un volume in-12 (124 x 76 mm), 6 ff. n. ch., 141 pp., 1 p. n. ch.; 15 ff. n. ch.; 95 pp., 1 p. n. ch. Maroquin vieux rouge, double filet doré en encadrement sur les plats, armes au centre, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, titre en doré, coupes filetées, roulette intérieure, doublure et gardes de papier d’Augsbourg, tranches dorées sur marbrures, menus frottements, papier légèrement bruni (reliure de l’époque).
Reference : 8369
Seconde édition augmentée d’après le titre, ornée d’un frontispice gravé en taille-douce. L’ouvrage est divisé en trois parties à pagination distincte: les causes et les remèdes des afflictions, accompagnées d’une formule de prières pour apaiser la colère de Dieu (toujours utile!); une Ode sur l’endurcissement des hommes; de courtes pensées chrétiennes pour tous les jours du mois. Il est attribué par Barbier au prêtre Jean-François Maugras (1682-1726), également auteur d’une Vie de Sainte Geneviève et d’une Instruction chrétienne sur les dangers au luxe. La mention «Première partie» a été reprise au dos par le relieur, mais l’ouvrage semble complet. Les bibliographes n’indiquent qu’un volume. Ils mentionnent aussi une première édition la même année sous le titre Instructions chrétiennes pour faire un saint usage des afflictions, dont nous n’avons pas trouvé trace. De la nôtre, 2 exemplaires sont référencés dans les institutions, à la Bibliothèque nationale et à Beaune. Exemplaire aux armes de Louis-Antoine de Noailles, archevêque de Paris. Louis-Antoine, duc de Noailles (Château de Peynières dans le Cantal, 1651-Paris, 1729) joua un rôle important dans les événements religieux de son époque. Fils d’Anne-Jules de Noailles et de Louise Boyer, il obtint son doctorat à la Sorbonne en 1676, fut nommé évêque de Cahors (1679), de Chalons-sur-Marne (1680), archevêque de Paris (1695) et cardinal (1700). Il eut à intervenir dans les querelles entre jésuites et jansénistes, mais ses indécisions à l’égard de ces derniers (défense puis rétractation) offensèrent finalement tout le monde: jésuites, jansénistes, pape et roi. Il eut néanmoins un grand rôle dans la réforme de l’organisation des diocèses dont il avait la charge: il régla de manière définitive et précise les règles et obligations des prêtres et termina une réforme complète des livres liturgiques en publiant son rituel en 1697. Il consacra une partie de sa fortune à la décoration de Notre-Dame de Paris et des églises de son diocèse. Bel et rare exemplaire en maroquin rouge, d’intéressante provenance. Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, IV, n°8740. Quérard, La France littéraire, V, 636. Brunet et Pérennès, Dictionnaire de bibliographie et de bibliologie catholique, I, 333-334. O. H. R., pl. 9, fer n°3.
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