‎PAVILLON Étienne. ‎
‎Oeuvres.‎

‎Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1750. 2 volumes in-12 (150 x 90 mm), 2 ff. n. ch., LXXXVIII pp., 190 pp.; 2 ff. n. ch., 300 pp. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisse orné, pièce de titre et de tomaison en maroquin vert, filet doré sur les coupes, roulette sur les chasses, tranches dorées (reliure de l'époque). ‎

Reference : 5960

‎Nouvelle édition, considérablement augmentée, publiée par Le Fèvre de Saint-Marc. La première édition des œuvres d'Étienne Pavillon (Paris, 1632-Paris, 1705), avocat général au parlement de Metz, membre de l'Académie française et de celle des inscriptions et belles-lettres, fut publiée de manière posthume en 1715, en un volume in-12. Plusieurs fois réimprimées, cette nouvelle édition, considérablement augmentée, fut publiée par Le Fèvre de Saint-Marc (Paris, 1698,-Paris, 1769), dramaturge et homme de lettres français, connu dans la république des lettres par des ouvrages de différents genres, et surtout par des éditions de divers auteurs, telles que celles des Mémoires de Feuquières, des Œuvres de Pavillon, de Boileau, de Chaulieu, etc., avec des notes et des commentaires. Il fut membre de l’Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle. Exemplaire en grand papier. Ces Œuvres se composent de lettres mêlées de vers, de stances et de madrigaux. L'ouvrage est orné de deux vignettes gravées sur cuivre d'après Eisen. Cet exemplaire fut tiré sur grand papier. “Il y a du naturel et de la délicatesse dans ces opuscules, mais peu de force et de poésie. Ce sont, pour la plupart, des ouvrages de société dont l'intérêt s'est évanoui avec les circonstances qui les avaient fait naître. Le “doux, mais faible Pavilon, comme l'appelle Voltaire dans le Temple du goût, semble avoir voulu imiter la manière de Voiture : il a moins d'affectation, mais aussi moins d'esprit que son modèle” (Auger, Biographie universelle). Pavillon fit de sa demeure un salon où afflua la bonne société. “Elle trouvait en lui une causerie fine et spirituelle, ingénieuse et polie, instructive sans être pédante” (Tastet). C'est ainsi que, contre La Bruyère et sans l'avoir sollicité, il fut élu membre de l'Académie française en 1691, au fauteuil du célèbre Benserade puis de l'Académie des inscriptions en 1701. Ex-libris gravé Laurentii Currie. Bel exemplaire en maroquin de l'époque. Brunet, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, VI, col. 801, n°14050. Quérard, La France littéraire, VI, p. 644. Tastet, Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation jusqu'à nos jours, 1635-1855, I, p. 286. ‎