Compiègne, Ferdinand Valliez, 1869. In-12 (160 x 105 mm), 156 pp. Chagrin vert, quadruple filet d'encadrement doré sur les plats, volutes dorées en écoinçon, armes au centre, dos à nerfs et caissons ornés, auteur et titre dorés, filet doré sur les coupes, frise dorée sur les chasses, tranches dorées, les pages 41 à 44 et 53 à 56 ont été coupées court en tête (reliure de l’époque).
Reference : 10683
Seconde édition, en partie originale et tout aussi rare que la première.Publiée pour la première fois à Noyon chez Andrieux-Duru en 1866, cet ouvrage « dédié au peuple et à l’armée » fut augmenté dans cette seconde édition de 1869 pour comptabiliser 156 pages contre 57.« Des faits, point de discussion ; un simple récit, point d’érudition » (Avant-propos).Si Jules Michelet, dans son Histoire de France (1833), mêla héroïsme et romantisme pour décrire l’épopée de Jeanne d’Arc, Jean Pellassy de l’Ousle souhaita transmettre « la connaissance exacte de la mission patriotique de Jeanne d’Arc ». Dans le récit national construit autour de ce personnage, deux moments historiques furent vécus à Compiègne. En 1429, Jeanne d’Arc y accompagna le roi de France, Charles VII, de retour du sacre à Reims, et, en 1430, elle y fut capturée et vendue aux Anglais, non sans avoir donné aux Compiégnois la force et le courage de défendre leur ville assiégée par l’armée anglaise et celle du duc de Bourgogne. Le siège de la ville fut levé la même année. « Il y a un homme qui m’a vendue ; je suis trahie et bientôt je serai livrée à la mort » (Alexandre Dumas), aurait-elle prédit lors d’une messe à l’église Saint-Jacques de Compiègne.Jean Pellassy de l’Ousle (1793–1869), membre de la société historique de Compiègne, fut bibliothécaire du Palais de Compiègne. Dans son ouvrage sur l'Histoire du Palais de Compiègne (1862), il mentionne le projet qu’aurait eu Napoléon III d’ériger une statue de marbre à Jeanne d’Arc dans la ville de Compiègne. L'exemplaire de Napoléon III. C’est pendant un séjour à Compiègne, en 1852, que l’Empereur aurait décidé d’épouser Eugenie de Montijo. Devenue Impératrice, cette dernière garda pour Compiègne « une sorte de fidélité toute sentimentale » (Jean-Marie Moulin) et le couple impérial noua une relation « affective » avec cette ville. À partir de 1856 jusqu’en 1869, la Cour s’y installa à l’automne, pour un mois ou un mois et demi. Débutèrent les invitations dites « les séries » qui réunirent au château de Compiègne, hommes d’Etat, artistes, écrivains et aristocrates autour de chasses et de fêtes brillantes. « Le 7 août 1910, il y a parmi les visiteurs du château une très vieille dame vêtue de noir et le visage voilé d'un crêpe » (Jean-Marie Moulin), ce fut la dernière visite de l’impératrice Eugénie. Bel exemplaire en reliure au chiffre couronné de l'Empereur.Alexandre Dumas, Jehanne la pucelle, édition 1883, p.159. Pellassy de l’Ousle, Histoire du Palais de Compiègne, 1862, BNF, p.100. Jean-Marie Moulin, La cour à Compiègne sous le second Empire, in Revue du souvenir Napoléonien, 1878, n°300 pp. 17-23. OHR pl 2659.
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