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SARTRE (Jean-Paul)..
Né à Paris. 1905-1980. Philosophe, écrivain et dramaturge. Manuscrit autographe. S.l.n.d. (années 1950). de page in-folio sur papier à carreaux.
Fragments de brouillons autographes dans lesquels Sartre consigne quelques réflexions :...[par laction des autres et dans le milieu de lAltérité, chaque membre du groupe ne peut en saisir lunité que comme sa vérité dans le milieu de lAutre : autrement dit, elle le fuit. Il en connait les caractères mais il ne peut les réaliser ; il continue à vivre dans la réciprocité, cest-à-dire dans un ébranlement perpétuel à plusieurs épicentres. Sa certitude concrète, cest ladaptation mutuelle dans la séparation, cest lintériorité dun rapport sans unité ou plutôt dune relation à double foyer. Car la relation de réciprocité manifeste la désunion permanente par excès et non par défaut : elle se compose de deux unifications synthétiques et rigoureusement équivalentes donc chacune comprend lautre comme son objet et figure comme objet corrosif dans lautre : ainsi lunité des épicentres ne peut être quun hyper centre transcendant.] Mais cette unité objective, qui vient au groupe par les Autres, renverse tous les rapports, transforme lessentiel en inessentiel et, bien quétant la matérialité du groupe, entre en contradiction avec la certitude de chacun de ses membres. Cela signifie que chacun léprouve comme la nécessité abstraite de sa praxis, comme lêtre que se temporalise par lui, sans pouvoir la vivre comme développement réel de son action. Nous commençons à entrevoir le rapport de la dialectique et de la nécessité. Celle-ci séprouve dans le vécu comme négation intérieure de chaque moment concret et comme signification abstraite qui se réalise ailleurs dans la dimension de lautre par le vécu même quelle contredit... La partie en gras et entre crochets a été biffée par lauteur.
Reference : 5804
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Né à Paris. 1905-1980. Philosophe, écrivain et dramaturge. Manuscrit autographe. S.l.n.d. (années 1950). 1 page in-folio sur papier à carreaux.
Fragment dun brouillon autographe dans lequel Sartre consigne quelques réflexions ...Naturellement cette totalité objet doit se matérialiser dans une chose (ou dans une personne) : les totems, étendards, blasons etc ne symbolisent pas lunité du groupe, ils sont cette unité elle-même en tant quelle le gouverne du dehors. En présence de la Chose, les individus et les sous-groupes saffrontent à lintérieur de la communauté, non comme des molécules qui sentrechoquent mais comme des tentatives singulières de totalisation. Chacun veut intégrer chacune et tous et cest par là quil se fait individu comme tous et quil soppose à tous. Et dans la mesure même où il veut intégrer les autres, il veut sintégrer lui-même à lintersubjectivité objective. La contradiction cest ici que notre subjectivité sassimilant à la substance intersubjective tente de dissoudre en elle les objets que sont les autres membres du groupe et que, dans le même moment, saisissent lunité du collectif comme objectivité, elle cherche à se faire objet dans le milieu de laltérité. Cest à ce niveau que se placent les luttes intestines qui ont pour effet lintégration par la Terreur ou léclatement, la scission. Bien entendu le mouvement dintégration se fait toujours sous la double pression du dehors et de la matérialité du dedans. Il y a lurgence extérieure et il y a cette chose, au fond du groupe, qui par des métamorphoses inertes conditionne les transformations internes de la communauté : la société soviétique a produit en elle cette terreur tournante que jappelle intégration sous la double influence de « lenterrement capitaliste » et des nécessités intérieures de lindustrialisation. Mais à travers le conditionnement historique, reste que le rapport de réciprocité au sein du groupe exile chacun des membres dans le moment même où il les relie à tous les autres, et que la réciprocité des Autres, fût ce comme simple possibilité, extérieure perdront la méfiance, cest-à-dire ma volonté dintégration à tout prix par dissolution des barrières intérieures...Jean-Paul Sartre est autant connu pour son ?uvre, notamment ses paradigmes philosophiques que lon regroupe sous le nom dexistentialisme, que pour son engagement politique, de gauche radicale.Après la Libération, Sartre connaît un succès et une notoriété importantes. La diffusion de ses idées se fera notamment au travers de la revue quil a fondée en 1945, Les Temps modernes. Sartre y partage sa plume, avec entre autres, Simone de Beauvoir, Merleau-Ponty et Raymond Aron. Dans le long éditorial du premier numéro, il pose le principe dune responsabilité de lintellectuel dans son temps et dune littérature engagée.
Né à Paris. 1905-1980. Philosophe, écrivain et dramaturge. Manuscrit autographe. S.l.n.d. (années 1950). 1/3 de page in-folio sur papier à carreaux.
Fragment de brouillon autographe dans lesquels Sartre consigne quelques réflexions :...A lintérieur dun champ dialectique1) Quel que soit lobjet que nous considérions ses rapports ( ??) et orales autres sont définis à lintérieur dune certaine totalité et conditionnés par son rapport fondamental à cette totalité.2) Quel que soit lobjet considéré il est lui-même un tout lié à ses parties par rapport dunité synthétique en même temps quil appartient à une totalité.Irréductibilité dun tout en parties Irréductibilité dun objet à ses conditions ( ??) Lêtre se fait...
Né à Paris. 1905-1980. Philosophe, écrivain et dramaturge. Manuscrit autographe. S.l.n.d. (années 1950). 1/2 page in-folio sur papier à carreaux.
Fragment dun brouillon autographe dans lequel Sartre consigne quelques réflexions ...[Ou limage dun Asiatique ni même rencontrer réellement un Chinois, en Chine ou en Europe, si ce nest à travers un milieu concret dont celui-ci émerge et qui le contenait déjà dans une sorte dindifférenciation primitive. Nul ne peut être rencontré par un étranger, ici même ou ailleurs, sil nest arraché par lautre au milieu qui lentoure. Il est vrai que mon action ne peut modifier la vie de tel] ou tel fonctionnaire que jai rencontré à Pékin mais il nest pas moins vrai que dabord, pour lui comme pour moi, les destins collectifs de lEurope et de lAsie sont inséparable au sein du « one world » cest-à-dire de la totalisation en cours. Autrement dit lextériorité absolue parait du fond dintériorité comme négation du fond qui la supporte. Je découvre en même temps que le chemin du réel part du tout pour aller à lindividu et que la démarche de la connaissance détermine le particulier sur un fond de totalité qui est posé pour moi dès mon surgissement dans le monde, cest-à-dire par ma propre existence : jexiste à partir de totalités réelles et comme rapport totalisant à ces totalités. [Concrètement, dailleurs, je ne saisis comme le produit dune certaine]...Auteur prolifique, Jean-Paul Sartre est autant connu pour son ?uvre, notamment ses paradigmes philosophiques que lon regroupe sous le nom dexistentialisme, que pour son engagement politique, de gauche radicale.Après la Libération, Sartre connaît un succès et une notoriété importantes ; il va, pendant plus dune dizaine dannées, régner sur les lettres françaises. Prônant lengagement comme une fin en-soi, la diffusion de ses idées se fera notamment au travers de la revue quil a fondée en 1945, Les Temps modernes. Sartre y partage sa plume, avec entre autres, Simone de Beauvoir, Merleau-Ponty et Raymond Aron. Dans le long éditorial du premier numéro, il pose le principe dune responsabilité de lintellectuel dans son temps et dune littérature engagée. Les parties en gras et entre crochets ont été biffées par lauteur.
Né à Paris. 1905-1980. Philosophe, écrivain et dramaturge. Manuscrit autographe. S.l.n.d. (années 1950). 1/2 page in-folio sur papier à carreaux.
Fragment dun brouillon autographe dans lequel Sartre consigne quelques réflexions :...Fondamentale. En fait chaque mot est unique ; cest une institution commune, il appartient à tous et nest en personne ; la totalité du langage est donnée à chacun comme la totalité du monde et cette totalité nest rien dautre quun mode dexistence fondamental de chacun par rapport à chacun et à tous ; parler cest aller de la totalité à la singularité différentielle, cest déterminer pour lautre, par lautre et avec lautre un rapport objectif dintériorité entre certains vocables à lintérieur du tout ; du coup cest changer chaque vocables par les autres sur le fond commun qui les soutient tous ensemble ; le langage est donné tout entier dans la moindre intersection et chaque mot singulier se comprend par tous les mots. Ainsi dans notre structure présente datomisation sociale se laisse entrevoir de nouveau une liaison fondamentale de lhomme avec lhomme : pour quun individu puisse parler ou se taire, [pour quil puisse sentir la communauté]
Né à Paris. 1905-1980. Philosophe, écrivain et dramaturge. Manuscrit autographe. S.l.n.d. (années 1950). 1/2 page in-folio sur papier à carreaux.
Fragment dun brouillon autographe dans lequel Sartre consigne quelques réflexions ...Ainsi, la signification objective de sa praxis se découvre dans son obéissance volontaire, dans la discipline quil simpose, dans le travail quil accomplit délibérément, comme une appartenance au Tout. Mais cette appartenance, cette unité au sein dun être essentiel nous avons vu quelle ne peut être vécue. Dune part, en effet, le groupe comme totalité-objet abandonné à sa fin, cest-à-dire en tant quil est visé de lextérieur demeure unité transcendante. Mais dautre part, lunité dimmanence, qui devrait se dévoiler comme une fusion du mode et de la substance, nest en fait réalisée que pour et par lAutre-du-dedans : car à lintérieur même du groupe, la reconnaissance de lindividu comme autre membre de la collectivité ne peut se faire que par autrui et sur un fond...Auteur prolifique, Jean-Paul Sartre est autant connu pour son ?uvre, notamment ses paradigmes philosophiques que lon regroupe sous le nom dexistentialisme, que pour son engagement politique, de gauche radicale.Après la Libération, Sartre connaît un succès et une notoriété importantes ; il va, pendant plus dune dizaine dannées, régner sur les lettres françaises. Prônant lengagement comme une fin en-soi, la diffusion de ses idées se fera notamment au travers de la revue quil a fondée en 1945, Les Temps modernes. Sartre y partage sa plume, avec entre autres, Simone de Beauvoir, Merleau-Ponty et Raymond Aron. Dans le long éditorial du premier numéro, il pose le principe dune responsabilité de lintellectuel dans son temps et dune littérature engagée.
